11/12/2015
Paris D4
Mais où donc se trouve cette fameuse baleine qui est paraît-il la reproduction de la plus grosse baleine bleue jamais capturée (33,60 mètres de long, 8,40 de hauteur et 14 de largeur) ?
Au port du Gros Caillou. OK. Mais où se trouve le port du Gros Caillou ? On la repère enfin rive gauche, non loin du pont de l’Alma.
Ensuite on traverse pour aller au Tara, le bateau multi-expéditionnaire des pôles.
Pas mal de policiers sur le quai.
Normal, Claude Bartolone se ballade sur le pont au milieu des caméras. Il nous salue plusieurs fois. On ne votera pas pour lui... puisque nous ne votons pas ici.
Pas de pot, l’expo Solutions COP21 du grand palais a fermé hier. La prochaine fois, lire mieux le programme. Dommage, on rate le scooter à hydrogène et ses cartouches de poudre d’hydrures métalliques. Comme le siège social d’Aaquis est à Genève… on pourra arranger ça.
A pied jusqu’au Trocadero pour un après-midi au musée de l’homme.
Une vraie réussite que ce lifting de la partie humaine du musée d’histoire naturelle.
Ici, on parle du lent peuplement de la planète depuis les homo ergasters, les australopithèques, les érectus (érectus ça me va bien... chantait Reggiani), les habilis pour arrivé au sapiens pas si sapiens que ça. Pour les dernières nouvelles de l'homme voir votre journal habituel et les résultats de la COP21 qui n'a pas parlé de démographie. La démographie n'ayant rien à voir avec les changements climatiques, c'est connu !
Au milieu de la visite, on assiste à une petite conférence sur le déchiffrement (séquençage) de l’ADN mitochondrial des bisons retrouvés dans les grottes style Chauvet. Bien que l'homme ne soit pas un bison (à part bison futé) on s'occupe dans notre musée (dédié à nous donc) des bisons et aussi des ours, des chevaux de Przewalski et d'autres bestioles...
On apprend donc que le bison de steppes (bison priscus) est l’ancêtre du bison américain (bison bison) espèce presque exterminée par ce con de Buffalo Bill.
Je vous passe la technique de séquençage des mitochondries qui est assez complexe ainsi que le fait que l’on ne parle que des mitochondries et pas du noyau.
Z’avez qu’a chercher sur le net. On trouve tout, y compris les derniers trucs sur l'épigénétique et la cousinage du boeuf et du bison bison qu’on a trouvé le mois dernier seulement.
Vive la science et les bisons !
19:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
10/12/2015
Paris D3
Passage obligé, quand on est à Paris vers Noël, les grands magasins. On commence par le Printemps avec les vitrines de Philippe Découflé et Kate Winslet.
Vague prétexte pour arpenter les rayon, on cherche une écharpe. On en trouve une à 650 euros. Un rectangle de tissu en cachemire (ou est-ce cashmire). La vendeuse doit bosser deux semaine pour l’acheter. Nous, on achète pas non plus.
Tout est à l’avenant, parfums fringues… et des marques, des marques, des marques jusqu’à l’écœurement. On ne peut même pas allé vomir aux toilettes, c’est payant ! On regarde donc les vitrines, des œuvres d’art gratos. Elles sont mieux que celles des Galeries Farfouillettes qui ont mis en vitrine des robots, des vis et des boulons. Par contre les écharpes sont moins chères, mais les marques sont les même et les chiottes pour vomir sont gratuits !
On se rend à pied à Beaubourg pour l'Expo Claire Bretécher dans la bibliothèque. Merci Claire pour cette super expo gratuite qui nous rajeunit de… un bon paquet d’années avec les Frustés, Agripinne, Thérèse d'Avilla... Voir quelques croquis choisis ici.
On prend un peu l’air sur les bord du canal de l’Ourq. Devrait y avoir des œuvres à fresco taguées pour la COP21. On ne les trouve pas mais c'est pas grave, l’air est frais, les péniches sont bien amarrées. On puis, est à Paris.
Mais c’est pas tout ça, on est pas couché. On se dirige vers le studio Gabriel pour l’enregistrement de l’émission de Ruquier. J’allongerai la note plus tard car nous sommes tenu au secret jusqu’à samedi. Pas de politique ce soir, régionales obligent. On parle donc écologie et COP21. Le thème de notre semaine.
19:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
09/12/2015
Paris D2
Départ à pied pour la Cinémathèque pour voir l’expo Scorsese.
Pas de pot, cela ne devrait ouvrir qu'à 13 heures... mais non, en fait, on a de la chance, c'est nouveau, cela ouvre à 11 heures. Mais si on veut des billets, il faut savoir qu'ils sont moins chers sur Internet qu’aux propres guichets de la cinémathèque où l'on se trouve après la marche à pied. Dommage ! Il est dix heures trente seulement.
Quand on voit le fonctionnement des institutions culturelles on comprendrait presque que certains veuillent leur couper les vivres. Suivez mon regard vers le Nord ou vers le sud. Comment peut-on être payé (et bien j'imagine pour le directeur de cette institution) pour faire vivre un truc aussi magique que le cinéma et réussir à écœurer le premier touriste venu, amateur de cinoche, Moi ?
On prend donc nos billets sur smartphone et pour passer le temps, on se dirige vers le village de Bercy, aimable suggestion du pauvre préposé très triste qui ne peut que nous vendre des billets plus chers que sur Internet et nous faire patienter.
Sympa ce village. Un ancien marché au vin reconverti en un endroit bobo très agréable. Allez-y. Merci encore au préposé pour la suggestion.
Super belle expo sur Martin Scorsese. Très bien foutue avec plein d’extraits de ses films et considération sur sa vie, son inspiration... Des découvertes pour nous avec Dylan ou les Stones filmés par la maître. On y passe deux grandes heures et on sort en achetant deux DVD.
Programme de l’après-midi, vers la rue Saint Denis, les anciens quartiers chauds du côté de la Quincampe, la rue de Quincampoix, les passages boboïsés et forts sympathiquement aménagés. Les anecdotes coquines fusent dans la bouche de notre guide.
On visite un réparateur de parapluie, PEP'S, passage de l'Ancre, vers le Sébasto et la rue de Turbigo. Un artisan vraiment original, entreprise du patrimoine vivant.
Après une longue marche on finit pour les Happys Hours du côté de la porte Saint Martin (de Martin ce matin à saint Martin donc).
Encore au théâtre ce soir, studio des Champs-Élysées pour une pièce tout à fait charmante et pleine d’imagination. « Le porteur d’histoire ». Hommage à la fiction, aux conteurs et à tous ces Alexandre Dumas qui la portent et nous l’apportent
19:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) |
08/12/2015
Paris D1
Réveil un peu trop matutinal mais si on veut être à Paris de bonne heure, il faut ça. On dépose donc nos valises à l’hôtel de la Nièvre, pas plus reluisant qu'avant mais fidèle au poste. Nous voilà partis à pied en direction de la place de la République.
Fleurs, couronnes et dessins commémorent. On enchaîne par le Bataclan. Même chose. Plein de fleurs. Des flics partout. Pas mal de caméras pour filmer le groupe Eagles of Death Metal qui projette de se recueillir devant la salle où ils ont risqué d’y passer. On n'attend pas les vedettes du métal, on file notre chemin en direction du Boulevard St Germain pour livrer notre colis, « Donne du rhum à ton homme »
Visite de l’exposition « Empreinte » à l’hôtel de ville qui propose un tour du monde des initiatives écologiques réussies. Aux États-Unis, aux Pays-Bas, en France, mais aussi au Cap-Vert, au Bhoutan, au Burkina Faso, au Bangladesh, en Indonésie, aux Émirats arabes unis, sur tous les continents de simples citoyens vivent au quotidien, parfois sans même le savoir, ce monde de demain. Pas mal faite.
Au théâtre ce soir, deux pièces au programme. François Morel dans « Hyacinthe et Rose ». Le grand-père s’appelle Hyacinthe, il est coco. La grand-mère s’appelle Rose, elle est catho. Ils ne sont d’accord sur rien mais l’amour des fleurs les réunit. François raconte ses grands parents avec un accompagnement humoristico-musical d’Antoine Salher. Émouvant et drôle. Bon acteur et homme bon ce Morel nous réjouit.
J’avais un beau ballon rouge avec ROMANE et RICHARD BOHRINGER ensemble sur un plateau .
Petite et grande Histoire se télescopent avec l’évocation de la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades rouges.
Une pièce d’Angela Dematté sur le fanatisme. Les brigades rouges ne sont pas transposables à Daech mais néanmoins si votre fille s’extrêmise comment allez-vous le prendre ?
Excellente Romane en brigadiste décidée.
18:12 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |
20/11/2015
État d’urgence
Je me souviens d’un matin où je me rendais au travail sur mon fier destrier, un scooter japonais, m’être fait arrêter par deux policiers en voiture toutes sirènes hurlantes. Avec des manières de cowboys, ils ont commencé à douter de mon bon droit à conduire un 125 en Suisse, il ont donc appelé le commissariat pour vérifier. Constatant que je pouvais, ils ont commencer à me questionner sur ma destination, sur la route que j’allais prendre. Finalement, ils m’ont collé une amende parce que je n’avais pas attaché ma jugulaire*.
Il y a peu, mon beau frère s’est fait coller une amende parce que deux pandores l’avaient vu téléphoner en voiture. Or le téléphone était éteint dans la boite à gants. Pas de témoin, pas de recours possible, total : moins trois points et une bonne amende.
Récemment, un ami s’est fait coller une prune pour n’être pas passé par la bonne porte pour sortir du métro alors qu’il avait un titre de transport en ordre. Inflexibles les keufs ! Faut payer !
Ceci peut arriver à tout le monde. J’espère donc que ces trois mois d’état d’urgence serviront à nous purger de la racaille terroriste mais que la pèriode ne sera pas prolongée au-delà parce que l’arbitraire sécuritaire, ce n’est pas trop mon truc. Et puis, je voudrais bien voir la gueule du sécuritaire moyen, FN ou LR, quand il se fait accuser de téléphoner sans téléphone et qu’il prend 3 points de moins sur son permis. Est-ce qu'il réclamerait plus de mesures d'urgence ?
Vocabulaire:
*Jugulaire – adjectif relatif au cou. C’est ainsi que les militaires appellent la courroie qui maintien le casque. Encore un terme militaire comme le mot dragonne, qui tient le bâton de ski et qui avant tenait le sabre du dragon.
Si votre femme abuse, qu'elle vous attige, dites « ma femme est un dragon » plutôt que "Ma femme est une dragonne" qui me tient par le licou. Le licou ou licol est une sorte de dragonne ou de jugulaire que l'on met autour du cou des chevaux.
*Pour les non francophones, une prune est une amende, une contravention, une contredanse ou encore un procès-verbal. Un keuf est un flic, un policier, un gendarme et même un pandore…
17:42 Publié dans Blog, Mots | Lien permanent | Commentaires (3) |
16/11/2015
Vive la vie !
Un commentaire qui fait chaud au coeur d'un lecteur du New-York Times
"La France incarne tout ce que les fanatiques religieux haïssent: la jouissance de la vie ici, sur terre, d'une multitude de manières: une tasse de café qui sent bon, accompagnée d'un croissant, un matin; de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue; l'odeur du pain chaud; une bouteille de vin partagée avec des amis, quelques gouttes de parfum, des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas s'inquiéter des calories, de flirter et de fumer, et de faire l'amour hors mariage, de prendre des vacances, de lire n'importe quel livre, d'aller à l'école gratuitement, de jouer, de rire, de débattre, de se moquer des prélats comme des hommes et des femmes politiques, de remettre les angoisses à plus tard: après la mort. Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, on t'aime. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes avec toi. Nous savons que tu riras à nouveau, et chantera à nouveau, que tu feras l'amour, et que tu guériras, parce qu'aimer la vie fait partie de ce que tu es. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elle perdent toujours."
Pour ceux qui l'on raté, la chronique de Sophia Aram :
Je vous passe les déclarations insupportables Sarkozy, chaud partisan de l'union nationale, qui bien entendu n'a rien a voir avec cette chienlit socialiste. De 2004 à 2012, il n'était que ministre des finances, de l'économie et de l'industrie puis ministre de l'intérieur et enfin cinq ans président de la république faisant preuve de la grande clairvoyance que l'on sait. Alors forcément c'est pas sa faute si les crevures courent toujours.
Quant à Wauquiez et ses déclarations liberticides du samedi matin il aurait pu faire preuve d'un peu de décence et attendre quelques jours avant de l'ouvrir.
18:28 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |
13/09/2015
Le livre sur la place
Vendredi 11 – Retour à Nancy - Port de plaisance pour assister au Livre sur la place, 37ième édition. Le premier salon littéraire de la rentrée.
10:30 On retrouve Pascale dans la queue pour la sélection des 1000 euros. Pascale est pré- sélectionnée. On assiste à l’émission de Nagui, La bande originale, bien mieux en public qu’à la radio. Invité Didier Decoin, toujours une anecdote à raconter. Jeu de 1000 en direct avec le même pingouin qui avait raté le super avec Pascale. Il rate encore le super.
On mange en vitesse pour voir le show de la baronne, Amélie Nothomb, toujours très drôle et sympathique. Balade au milieu des stands. 500 écrivains plus les fans, ça fait du monde sous la tente.
16:00 L’émission de Charline Vanhoenecker avec Philippe Claudel interviewé par Clara Dupont-Monod. Il vient de sortir un film et c’est l’écrivain régional, il est né à côté de Nancy. Il a du fond. Très bonne émission.
20 :15 Enregistrement de deux émissions du Masque et la Plume. Débats et controverses.
Livres : Délivrances, T. Morrison / La Terre qui penche, C. Martinez / L’autre Simenon, P. Roegiers / Petit piment, A. Mabanckou / La dernière nuit du Raïs, Y. Khadra / Les eaux troubles du mojito, P. Delerm.
Films : Marguerite...
Samedi 12 : Discussion avec JF Kahn sur le risque de se retrouver en 2017 avec Hollande, Sarko et Le Pen. Effrayante perspective. Du coup, j'y retourne pour lui poser d'autres questions...
78 ans aux prunes mais une pêche d’enfer notre JFK national. Chaque fois que quelqu’un passe vers son stand, il se lève et argumente avec véhémence. Que des bons souvenirs. Je lui achète son dernier opus « L’ineffaçable trahison » dans lequel il taille un costard à Hollande, le traître, et aussi à toute la classe politique y compris aux centristes. En plus, c’est bien écrit. Si j’ai le courage, j’en donnerais quelques extraits ici. Il m’interpelle : "Si il y a un deuxième tour Sarko-Le Pen, que faites-vous ?". Saleté de question ! Lui, il votera blanc.
Conférence de Jean Christophe Rufin, un autre hyperactif assez passionnant. Pour raison d’occupation de la salle on doit se farcir 20 minutes de Jean-Pierre Coffe, pontifiant, fatiguant, prétentieux.
19 :30 Bernard Pivot nous raconte « Les mots m’ont mangé » Le récit de la vie héroïque, navrante, loufoque mais glorieuse, d’un écrivain dévoré par les mots. Excellent spectacle. Drôle. Bien écrit. Bien « joué » par un Pivot toujours égal à lui-même (je sais, ce cliché n'est pas digne de moi mais tant pis).
Dimanche 13 : Départ pour la Belgique sous la pluie. Tant pis pour tous ces écrivains qu’on a pas rencontré. On reviendra sans doute.
10:51 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |