14/01/2017
La Gomera
Dix jours aux Canaries. Cela devient une habitude après le premier voyage à Grand Canaries et Tenerife. Le second à Fuerteventura et Lanzarotte. Le troisième à La Palma. Le quatrième à Tenerife. Départ pour La Gomera, une semaine et trois jours à Puerto de la Cruz à Tenerife encore.
Sept jours et six belles randos à La Gomera. La Gomera est une petite ile de 369 kilomètres carré avec en son centre le pic de Garajonay (1487 mètres). Depuis ce sommet et sur tous les côtés de l'île partent un grand nombre de barancos (ravins, combes, précipices). Quelques villes en bord de mer, la plupart des côtes sont des falaises. Du coup, pas de routes pour faire le tour de l'île. On loge chez Catherine et Jean-Yves à San Sebastien, le chef lieu de l'île.
Chambre confortable. Petits déjeuners copieux fait de produits locaux et bio, avocats, tomates, délicieux jus de fruit... Le matin on fixe l'itinéraire du jour, Jean-Yves nous fournit un plan et le descriptif... Prêts pour une balade de quatre ou cinq heures. Soleil tous les jours.
07-jan Genève - Tenerife sud - Bateau à Los Cristianos pour San Sebastien. Catherine nous réceptionne au port et on prend notre VW. Petit tour vers la plage d'Avalo et l'ermita de la Guadalupe (la vierge apparue au Mexique en 1531). Du vent et des falaises.
08-jan première balade sérieuse en direction des Cuevas Blancas. Deux boucles. Jolie montée jusqu'à la piste. Puis camino muy bonito jusqu'à un cirque de terrasses et de palmiers. Enfin sur le plateau jusqu'au village abandonné de Cuevas Biancas. Retour assez long dans les barancos jusqu'à la piste. Un beau parcours pour un premier jour.
09-jan Balade dans le centre de l'île vers El Cedro. Montée raide aux bords d'une grande cascade de plus de 200 mètres jusqu'au bar d'El Cedro. Montée dans la forêt (laurasilva) et longue traversée avant d'arrivée à l'ermita de ND de Lourdes. Redescende en direction d'Hermingua. Montée en voiture vers le sommet.
10-jan Départ non loin de Playa Santiago face à l'ermita (en fait les ermita -nombreuses- sont des chapelles plutôt que des ermitages) de Guarimiar. Longue montée, il fait chaud jusqu'à un col (Lasadoy) . Arrivée en courbes de niveau sur le village d'Imada. Bistrot. Descente très belle sur Rumbazo et Guarimar.
11-jan Balade en dessus de Valle gran Rey. Départ d'El Cercado. Descente vers une autre eremita de Guarà (guadalupe encore) en suivant un ancien canal. Très beau point de vue sur les barancos. Retour par Chipude.
12 jan Départ d'Agulo. Le chemin attaque directement la falaise. Très impressionnant mais pas trop de sensation de vertige. Arrivée vers un barrage. Montée au mirador d'Abrante qui surplombe Agulo dans une cage de verre. Aller et retour au centre des visiteurs du parc Garajonay, vidéo et petit musée Gomerien intéressant. Descente sur Agulo. Difficile de retrouver le chemin dans la falaise.
13 jan Dernière balade à la Gomera depuis la plage (la marinade) de Vallehermoso (quelle belle vallée!). Encore une belle montée au milieu des sabinas (variété de genévriers) et des cardoncillios (euphorbes ?) jusqu'au mirador. Encore une ermita (la Coromoto). Joli chemin donnant sur la mer pour arriver à Santa Clara. Pique-nique et redescente sur Vallehermoso.
On a beaucoup aimé la Gomera et l'ambiance de San Sebastien. L'avantage d'une petite ville pas trop touristique, les gamins qui jouent dans la rue, il y a de la musique, plusieurs orchestres le vendredi... 45 restaurants d'après Tripadvisor, on a testé le premier, la Forestera, très bien, La Tasca excellent rapport qualité-prix, Agando bon poisson local, El Pejin pas le bon soir...
14 jan Départ pour Tenerife Puerto de la Cruz. On quitte l'île et nos hôtes charmants. On recommande l'adresse pour les marcheurs et même les moins marcheurs.
18:47 Publié dans Blog, Canaries | Lien permanent | Commentaires (0) |
09/11/2016
Novembre
Novembre déroule ses bourrasques de pluie poussées par un vent du nord très froid que Météo France s'obstine à nous faire venir du nord-ouest. Un vent froid vient du nord, point. Chez nous c'est la bise, si le ciel est noir, c'est la bise noire, s'il pleut en plus c'est le mois de novembre.
Commencé par les saints puis suivis des morts, il continue par l'armistice de la grande guerre le 11 et par la mort du général de Gaulle le 22. Non, Brassens a eu le bon goût de mourir en octobre, j'ai vérifié. S'il avait été sûr d'éviter novembre, nul doute qu'il en aurait fait un addendum à Supplique.
On aurait pu penser que ce mois propice à la déprime nous débarrasserait du grand cornac, de l'éléphant et de sa trompe. Il n'en sera rien hélas.
On peut encore espérer qu'il nous soulagera du petit Naboléon, l'ex-président à talonnette, avant la fin du mois. Hier, sur la base des sondages, j'aurais dit oui, ce matin je n'en suis plus très sûr. J'ai comme un coup de blues. Si ça se trouve, il va se déclarer contre l'élite, pour la défense des petits fonctionnaires et le revoilou à la fin du mois, comme un sou neuf, prêt pour deux ou trois mandats de plus avec Hollande quasi seul pour lui faire barrage de son corps. La poisse !
Pour nous consoler, rien de tel qu'un plat chaud. Je vous propose de revenir à une recette sûre, l'omelette de novembre aux champignons selon Vialatte :
Pour faire l'omelette aux champignons, achetez une grande maison rustique exposée aux vents de la tempête, rassemblez les chasseurs dans la cuisine obscure, immense, dallée et tournée vers le nord, sur deux bancs de chêne autour d'une table pesante (on en trouve chez les antiquaires entre mille et quinze cents francs). Éclairez avec une chandelle afin de dramatiser les ombres et posez sur la table une bouteille de vin noir. Le premier chasseur est barbu, le deuxième édenté, le troisième longiforme, le quatrième a des sourcils terribles, le cinquième sait chanter O Sole mio, le sixième a l'air assez idiot mais il n'en est pas moins vorace ; le septième ressemble à Fernandel, le huitième à une tête de mule, le neuvième au troisième, le dixième au premier, et le onzième à tous les autres ; les autres à des figurants. Allumez un grand feu de sarments, mélangez dans la poêle la trompette de la mort, l'oreille d'ours et la tête-de-nègre et versez dessus des œufs battus dans un saladier à fleurettes. Servez très chaud tant que l'omelette bave encore. Faites circuler ensuite de grands bols de faïence, des aiguières de vermeil ou des cuvettes d'émail dans lesquels vous aurez dissous à l'eau bouillante deux grosses cuillerées de savon noir acidulées d'un jus de citron, pour permettre aux chasseurs de nettoyer leur barbe. On peut aussi se servir d'écuelles en plastique bleu. Tremper la barbe par trois fois, gratter le jaune d'œuf coagulé, tordre et rincer dans une eau claire, éponger soigneusement avec un chiffon sec.
Desservez, après, d'un seul coup. D'un revers de bras. Jetez sur la table les perdreaux, les cerfs, les faisans, la bécasse, les sangliers, le hérisson. Réservez l'ennemi de la famille. Ajoutez du lard et du poivre. Deux truffes, sel, thym, laurier, trois bouteilles d'armagnac. Hachez menu. Cuisez au four dans des pots de terre. Mettez ce qui reste en saucisson. Profitez du temps de la cuisson pour enterrer rapidement dans le jardin, sous le lilas, l'ennemi de la famille. Pendez ensuite les saucissons aux poutres et mettez les pots sur l'armoire en plaçant les plus grands derrière, ils seront plus faciles à compter. Si par hasard vous avez oublié de réserver l'ennemi de la famille en jetant le gibier sur la table, ne recommencez pas à zéro, mais faites pour lui une petite prière quand vous mangerez les saucissons.
N'oubliez surtout pas que beaucoup de champignons sont vénéneux et que vous risquez d'empoisonner un invité par imprudence. Essayez-les sur un cousin pauvre avant de servir. Il y a toujours dans les immenses maisons de province un cousin pauvre qui est resté sur votre insistance hypocrite, à la suite d'un banquet de baptême, parce qu'il ne sait jamais dire non, et qui loge au grenier dans la chambre de bonne. Il aime rendre de petits services. Il se fera une vraie joie de goûter aux champignons.
Tels sont les plaisirs de novembre.
Almanach des quatre saisons, p.180-181
17:30 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (3) |
08/10/2016
Macron
Suite à l’article d’hier qui parlait d'un signe diacritique*
le macron " ¯ ", qui est un accent plat posé sur une lettre pour indiquer, par exemple, un ton haut en chinois ; il faut noter que le français ne l’utilise pas sauf pour les transcriptions de termes étrangers, notamment arabes, chinois et japonais. Donc pas de macron en français.
La linguiste Nina Catach (1923-1997) signale en 1989 un article de journal qui pose la question « Avons-nous besoin de deux accents ? », article qui propose l’utilisation du macron pour remplacer ses deux diacritiques de guingois que sont l'accent grave et l'accent aigu. On sait qu’en cas de doute, les enfants, et pas mal d’adultes d'ailleurs, utilisent volontiers l’accent plat pour masquer leur ignorance.
Nina Catach a beaucoup contribué à la réforme de l’orthographe de 1990 sous l’impulsion de Michel Rocard. Grâce à cette réforme on écrit allègement, avènement, cèleri, je cèderai, crèmerie, nous gèrerions, réglementaire, sècheresse, vènerie. Seuls médecin et médecine ont échappé au changement, la prononciation en étant variable.
Quant à Emmanuel Macron qui se prétend héritier de Rocard, grand amateur de réformes il ne veut mettre l’accent ni à droite ni à gauche. Il est donc partisan de l'accent plat.
A moins qu'il ne préfère le complémentaire des ensembles mathématiques.
En théorie des ensembles, le complémentaire d'une partie d'un ensemble est constitué de tous les éléments de n'appartenant pas à . Le complémentaire de est noté constitue l'ensemble en entier. . L'union de de et de
Le blanc de l'image est le complémentaire du bleu et réciproquement. Les deux constituent l'ensemble "image".
L'intersection de donne l'ensemble vide : et de
* Le mot diacritique (signe diacritique) vient du grec διακριτικός / diakritikós, « qui distingue ». Une manière donc de se faire remarquer.
09:47 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) |
27/08/2016
Mariage
Grande fête ce samedi au Ratelier dans la forêt de Boucone après le mariage de Gaëlle et Laurent à Colomiers. Une bien belle famille. De vrais bons amis.
13:53 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |
12/07/2016
Quichotte
En cette année 2016 on commémore le 400ième anniversaire de la mort de Cervantès. Il semble qu'un blogueur impénitent aimerait ressusciter sa mémoire en nous parlant de moulins à vent.
On s’en doutait, monsieur le maire se prend pour Don Quichotte.
A la réflexion, c’est vrai que notre édile a un côté Quichotte, le noble hidalgo, l’homme à la triste figure. Il a dû lire beaucoup trop de romans de chevalerie dans sa jeunesse et ceux-ci ont troublé son jugement au point qu’il s’est mis à parcourir le Genevois pour combattre le mal et protéger les opprimés avec à ses côtés le fidèle écuyer Sancho.
Une tâche difficile mais rien ne lui fait peur car il aime pourfendre les moulins à vent. Il aime rompre des lances et s’attribuer des victoires qui ne sont pas les siennes comme cette école au Puy St Martin. Il aime se fâcher avec tous les tenanciers d’auberges. Il fait fi de sa dignité de maire en blogant à tour de plume sur tous les sujets. Et non content de se brouiller avec les bourgmestres et les échevins du canton, il franchit les frontières pour rompre des lances avec les géants de l’Helvétie sans doute en quête de quelque Dulcinée du Toboso.
Après avoir briser des lances contre la MJC ou le cinéma, pur exercice de jouissance du pouvoir, on peut presque dire orgasme de potentat, il s’attribue des victoires là où il n’a fait que semer la tempête pour récolter la brise. Mais, il aime bien cette petite brise qui souffle sur son pur visage de justicier.
Pour ceux qui ont lu les aventures du noble hidalgo ils retrouveront facilement qui sont ce duc et cette duchesse installés dans leur château et qui se rient des aventures de l’homme de la Manche du genevois tout en flattant l’ego d’un de ses pas si fidèles adjoints. Sait-on comment tout cela va finir ?
09:43 Publié dans Blog, St Julien | Lien permanent | Commentaires (8) |
04/06/2016
BP
Retour sur la visite de la caverne Chauvet.
Très belle reconstitution des plus beaux morceaux de cette grande grotte découverte dans un endroit singulier tout près de la fameuse arche sur l’Ardèche à Vallon Pont d’Arc.
Un petit regret, trop de monde (cadence des visite de groupe : 5 minutes) ne permet pas vraiment de retrouver le mystère ressenti dans la grotte de Niaux (10 ans déjà). Hé oui, un peu de mysticisme ne nuit pas !
Deux discussions dans notre groupe, qui adore discuter et disputer, suite à la visite du musée de la préhistoire de l'aven d'Orgnac et de ses tableaux pas très clairs. Etaient-ce vraiment des Homo Sapiens (on dit maintenant hommes modernes) et qu’elle est la référence exacte de BP ?
Donc oui, il y a 37’000 ans BP des aurignaciens ont peint sur ces murs, suivis il y a 31 à 27 mille ans (toujours BP) par des gravettiens. Les deux populations sont des hommes modernes contemporains des derniers hommes de Néandertal mais différents génétiquement.
Quant au croisement entre Sapiens et Néandertal impossible de se faire une idée précise sur le Web, ADN nucléaire ou mitochondrial... Trop d’avis pas clairs voire contradictoires. Il va falloir attendre un peu.
Quant au BP, Before Present c'est avant le premier janvier 1950. Pourquoi cette date ? On ne sait pas trop. La datation au carbonne 14, peut-être. Elle est un peu plus ancienne (10 BP) mais vraiment utilisée qu’à partir de 1950.
Pour mettre tout le monde d’accord, j'ai proposé de traduire BP par « Before Perino ». Il suffirait de changer la date d’exactement un petit trimestre (au 1 avril 50) et on aurait une référence solide. Cette prétention me rappelle un poème de Boris Vian. V comme Vian.
Le fond de mon cœur
Je vais être sincère – une fois n'est pas coutume
Voilà : Je serai content quand on dira
Au téléphone – s'il y en a-t-encore
Quand on dira V comme Vian…
J'ai de la veine que mon nom ne commence pas par un Q
Parce que Q comme Vian, ça me vexerait.
13:45 Publié dans Blog, Science | Lien permanent | Commentaires (1) |
28/05/2016
Ardèche
Une semaine en Ardèche, à la limite du Gard (Barjac), dans un couvent à l’initiative de Patrick et Chantal.
Avec un casting d'enfer : René et Raymonde, Michel et Michèle, Hélène et Christian, Lucien et l’autre Michèle (aussi prénommée Marie Joseph , comment s’y retrouver ?), Jean, Lionel et Monique et enfin Pierre et Aleth venus en voisins de Valliguières avec du vin, de l’huile et des idées de balades.
Dimanche : Balade le matin depuis la Bastide de Virac. Vue sur la fameuse arche sur l’Ardèche. Ensuite, avec Pierre et Aleth découverte des tours bizarres d’Anselm Kiefer qui a séjourné quelque temps à Barjac. Tour du pays en voiture. Inspection des chênes truffiers (photo de l'araignée jaune).
Lundi : Promenade au départ de St André de Roquepertuis en passant par Issirac et Bernas et Montclus. Très jolis villages de pierres sèches.
Mardi : Le groupe se sépare. Nous partons pour la grotte Chauvet, enfin la caverne.
Mercredi : On refait le chemin du Facteur (parcouru il y a pas mal d’années). Guidé par Pierre, on part de Brahic (un hameau des Vans) pour Murjas. Montée en direction de La Coste où l’on croise des passionnés qui refont le chemin et les terrasses (les accols). Après la descente, Pierre s’ouvre le genou vers le ruisseau en descendant de La Coste. Casse-croûte à Perriès.
Jeudi : Visite de caves et de couvent. Ensuite certaines font de l’aquarelle sous la direction de Chantale d’autres vont explorer le gué peu praticable sur l’Ardèche.
Vendredi : Descente dans les gorges de l’Ardèche. Chemin passablement difficile. Après le casse-croûte, Lulu et Mimi nous quittent pour la grotte Chauvet. Fin de balade un peu difficile pour certains. Bière bien méritée. Il est tard ce sera donc pizzas.
Le samedi retour par le chemin des écoliers. Repas à St Marcellin. Après une semaine de beau temps, la pluie s’annonce.
20:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |