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06/01/2019

Epiphanie

6 janvier, épiphanie. A l’origine c’était la première date choisie par les pères et même les grands-pères de l'église pour la naissance du Christ.

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Image : La befana

Allez savoir pourquoi leurs descendants, les fils de l'église donc, ont a mis la chose 12 jours plus tôt, le 25 décembre. On dit que ces 12 jours symbolisent le décalage des 12 mois lunaires de l’année auxquels il faut ajouter 12 jours pour obtenir les 12 mois solaires. Pour repiquer vos salades ce printemps il était donc conseillé de surveiller le temps qu’il fait le 29 décembre, pour tailler les arbres on surveillera le 2 ou 3 janvier.  Attention : « Pluie aux Rois, blé jusqu'au toit, et dans les tonneaux, vin à flot. »

Dans le ciel, on a la Vierge et le Bouvier (berger du boeuf) ensuite le Lion de la tribu de Judas, celle de Joseph père de Jésus. Dans la Cancer on a les Anes qui en grec se dit Phatnè - la crèche. Les mages peuvent venir. Matthieu nous le relate :

1 Quand Iéshoua' naît à Béit Lèhèm en Iehouda, dans les jours du roi Hèrôdès, voici, des mages du levant arrivent à Ieroushalaîm et disent :
2 "Où est-il, le nouveau-né, le roi des Iehoudîm ? Oui, nous avons vu son étoile au levant, et nous venons nous prosterner devant lui".

10 Ils voient l'étoile et se réjouissent. Ils offrent l'or, l'oliban et la myrrhe.

C’est le zoroastrisme qui introduisit l’idée de la résurrection, associée à la venue du Saoshyant, le messie né d’une vierge. Plus tard, le Saoshyant devint l’envoyé d’Ahura Mazda, l’incarnation divine de Mithra dans un homme qui devra ramener l’âge d’Or. L’islam shiite fit du Saoshyant le 13ème imam. Comme quoi la superstition ne date pas d'hier.

Les liturgies syrienne et arménienne qui ont une nette tendance à l’exagération parlent de douze mages. Les théologiens y ont mis le haut-là. Il y avait trois mages un point c’est tout : Melchior, un vieillard à cheveux blancs et longue barbe. Il offre l’or royal. Gaspard, jeune imberbe, teint rougeaud offre l’encens. Balthazar un noir barbu, amène la myrrhe qui annonce la mort et Pâques.

Mais Alexandre Vialatte le grand en parle mieux que moi :

3.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.informatiquegifs.com%2Ffonds%2F1024%2Fchameaux%2F3.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1Il n’y a rien de plus beau que les Rois mages. Surtout de nos jours. Ils sont plus noirs et plus dorés. C’est le nègre que je préfère. C’est Balthazar. Surtout quand il a une robe verte. Et le chameau. Au XVIIIe siècle on n’aimait pas qu’il y ait le chameau. Cet exotisme était proscrit. On protégeait les valeurs nationales. Je ne sais plus quel illustre peintre avait logé un dromadaire dans une Adoration des mages, pour entrer à l’Académie. Le jury lui en ferma les portes. Le chameau, lui dit-on, « distrayait l’attention ». Il est pourtant dans Isaïe : « Lève-toi, Jérusalem, et brille… Les dromadaires te couvriront en foule, les jeunes chameaux viendront de Median et d’Epha. » Ainsi l’Orient saluait-il l’Occident. (La Montagne, 24 décembre 1957)

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Et encore…

La poésie, c’est le début de l’année. C’est les Rois mages avec leurs couronnes d’or, l’encens, la myrrhe, les robes rouges, les robes jaunes, le chameau à l’oeil dédaigneux, avec son profil de vieille dame, et son cou comme un tuyau de pompe. Et le nègre ; surtout le nègre ; à cause de sa robe verte.
Et tout le mois de janvier est comme ça. Comme un Breughel ; les enfants qui patinent, la vapeur qui leur sort du nez, le ciel noir, la terre blanche, les peupliers tout nus ; le schlitteur en bonnet de fourrure ; rien de plus charmant que les images de l’hiver.
Surtout quand on les voit de l’auberge, à travers une petite fenêtre. devant un grog fumant où nage un citron pâle.
Quand on a eu bien froid et qu’on aura bien chaud.
(La Montagne – 9 janvier 1964)

07:03 Publié dans Blog, Religion | Lien permanent | Commentaires (1) |

02/01/2019

Agapes

 

7776002277_preparez-un-bouillon-pour-le-lendemain-du-repas-de-noel.jpgLe début de l'année a été marqué par la routine des indigestions habituelles. L'homme, en effet, au début du solstice, fête l'hiver en ruinant son foie. L'oie traîne le sien comme un fardeau. Le financier aisé le déguste avec des truffes dans une porcelaine de grand prix. Le financier moins aisé, comme le facteur rural, le marchand de singes ou le poète lyrique, le mange avec des « pommes salade» dans une assiette d'un moindre prix. Sous une forme atténuée, telle que le fromage de tête.

bouillon-poulet-bio.jpgCes excès épaississent le sang et figent la bile dans le canal cholédoque. On prendra des bouillons légers et des pharmacies décapantes pour écouvillonner les coudes de l'intestin. Un jeûne léger, des musiques douces et des rêves optimistes chasseront petit à petit le plus gros du délire. Les urines deviendront plus claires. L'épouse se promènera dans tout l'appartement en agitant du papier d'Arménie. Les amis auront le droit d'apporter des oranges, des proverbes, des mandarines. Le médecin présentera sa note.

mini-gratins-de-homard-au-fenouil.jpegOn fêtera la convalescence en chantant des chansons à boire autour d'un homard Thermidor suivi d'une choucroute mitonnée couronnée de saucissons de Morteau. Le gigot sera tendre et les fromages intéressants. On reprendra des boissons. De 23 heures à 5 heures on mettra une sourdine pour ne pas réveiller les voisins. Le lendemain on tirera les rois. Une maîtresse de maison pratique utilisera les bouteilles vides qu'elle découvrira sous les tables, dans le couloir et la salle de bains, pour nettoyer la dentelle noire ; enroulez la dentelle autour de la bouteille et baignez-la dans la bière.

Vialatte - La Montagne, 2 janvier 1962.

10:28 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (1) |

01/01/2019

Nouvel an d'antan

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Pour la nouvelle année un peu de Vialatte...

Il était longtemps d’usage, le matin du 1er janvier, que le grand-père, vêtu d’un bonnet grec et d’une robe de chambre à ramages, s’asseye au coin d’un feu de bois dans une bergère Louis XIV pour recevoir les compliments et les vœux de ses petits-enfants. (…)

 

 

masque-grand-pere-latex-adulte_1.jpg?u=http%3A%2F%2Fwww.feezia.com%2Fmedia%2Fcatalog%2Fproduct%2Fcache%2F1%2Fimage%2F1200x1200%2F9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95%2Fm%2Fa%2Fmasque-grand-pere-latex-adulte_1.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1Les dangers du feu de bois, le prix de la bûche de chêne, le mépris de la poésie, les progrès de l’industrie électroménagère et les conquêtes de la médecine dans la gérontologie ont fait abandonner ces rites et modifié la physionomie du jour de l’an.

Il arrivait fréquemment en effet que le grand-père, qui était nécessairement un civil ou un militaire, fût affligé d’une jambe de bois par suite des guerres ou des accidents du travail. Il ne pouvait se chauffer les pieds ni somnoler au coin du feu sans enflammer sa jambe artificielle ; d’autant plus qu’elle était très sèche et terminée par une rondelle de caoutchouc, matière extrêmement inflammable. Il arrivait aussi qu’un héritier pressé rapprochât trop de la cheminée le fauteuil où sommeillait l’aïeul ; sans parler des grands-pères terribles qui cherchaient à camoufler un affreux suicide en accident.

Alexandre, almanach des quatre saisons, p.20-21.

En tant que papy moderne, je suis bien content que ces coutumes soient définitivement révolues. 

Encore une louche de Vialatte comme étrennes

(sait-on encore ce qu'étaient les étrennes ?) 

Le premier de l’an date de la plus haute antiquité. Si loin qu’on remonte dans l’histoire de la Terre, les années ont toujours fini et recommencé. Si bien que le premier de l’an date de bien avant l’homme. Il en a pris une majesté considérable. Il ne cessera que le jour où la Terre, qui tourne à une vitesse terrible, sera usée par le frottement. Son rayon diminue chaque jour. Chaque jour rapproche donc l’homme du centre de la terre. Le dernier jour, n’ayant plus de support, il tournera autour de ses pieds.Finalement, il mourra de vertige.

« Chronique découragée du premier jour de l’an ». La Montagne, 31 décembre 1967.

10:00 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (0) |

14/12/2018

Paris J4

Le-sapin-de-No%C3%ABl-du-Forum-des-Halles.jpgOn traverse les Halles. Il fait encore un temps magnifique. Un peu frais peut-être. On passe par la boutique Lego, une tradition comme la recherche de l'écharpe introuvable, encore que cette fois on l'a trouvée.

Le grand sapin dans le trou. L'église Saint Eustache et en route pour passer la reste de la journée à Beaubourg.

 

 

Autoportrait_1907.jpgLe cubisme au dernier étage. Picasso, Braque mais pas que... Beaucoup de toiles et un panorama complet depuis Cézanne jusqu'aux successeurs. 

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A la bibliothèque expo Riad Sattouf. Comme on vient de lire le 4 de l'Arabe du futur, on n'y passe un moment. Pas mal de gens qui se marrent en regardant les planches affichées. Les Cahiers d'Esther et aussi La vie secrète des jeunes adaptée sur Canal+.

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2066_xl.jpgAprès le casse-croûte à la cafétéria du premier étage (pas terrible) visite de l'expo Tadao Ando. 

Un architecte japonais autodidacte et qui fait parti des tout grands de la profession avec Gerry, Nouvel, Piano, Pei, Botta... Il a entre autre dessiné la pointe de la Dogana à Venise (musée Pinault), des maisons et des musées au Japon...

Sur le texte accompagnant le Château Lacoste, un lieu de vin où ont contribué une brochette de grands architectes, il y avait un texte "La joie de se sentir Vivre". Un petit malin avait biffé le V.

Tout près des Halles, sur des dessins d'Ando, rénovation de la Bourse du Commerce pour en faire un autre musée Pinault (merci Bernard dirait Ruffin !). C'est sympa les musées et les Airbnb mais que va devenir le ville de Willy Ronis sans habitants ?

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Retour au bercail non sans subir la joie des retards SNCF. Trois heures de suspens sur la correspondance pour finalement arriver à l'heure.

11:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

13/12/2018

Paris J3

A pied à l’Hôtel de Ville pour voir l'expo "Photographiez Paris". Un Paris parfois bucolique. Photographier Paris à l'Hôtel de Ville

Grand Palais – Mirò – Film sur sa vie puis les toiles. Réunissant près de 150 oeuvres dont certaines inédites en France et couvrant 70 ans de création, cette rétrospective retrace l’évolution technique et stylistique de l’artiste.


Miró crée à partir de ses rêves et nous ouvre les portes de son univers poétique. 

Ronis_le_petit_parisien.jpgMénilmontant

Au Pavillon Carré de Baudouin, l’exposition Willy Ronis par Willy Ronis. 

Encore des photos de Paris, certaines que nous avions vues à l’Hôtel de Ville en 2005 comme ce petit parisien.

Ronis n'avait alors que 85 ans. Il est mort depuis. C'était un homme de gauche.

Willy RonisWilly RonisWilly RonisWilly Ronis

Et une petite pièce de théâtre pour bien finir la journée. Remarquables Natalie Dessay et Macha Méril (quelle souplesse à son âge).

 

15:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |

12/12/2018

Paris J2

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Musée Maillol

pour l’exposition Giacometti.

Repas au musée dans un décor agréable.

Arrêt recommandé.

Attente dans un vent glacial pour assister à l’émission Quotidien de Yann Bartes. Un compte-rendu assez fidèle se trouve ici. Pour notre part nous avons eu droit à

L'attentat de Strasbourg, à quelques gilets jaunes... Sur le plateau on boit de la bière. Pourquoi pas.

220px-Vladimir_Cosma_2007.jpgArrive Vladimir Cosma et Yann Bartes passe en revue quelques unes des musiques de ses film, la boom, l'as des as, Rabbi Jacob, le Grand Blond...

78 ans, bon pied bon oeil et bonne baguette d'orchestre. Un grand monsieur très applaudi.

 

 

Natacha Polony, insupportable défenderesse bien payée des gilets jaunes avec ses pompes à clous et toute sa branchitude souverainiste. Video sur le net avec carte de France version 1950.


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Ensuite Nora Hamzawi nous parle des reines de beauté. Ici avec pas mal de pub

 

 

 

RER à l'heure... bizarre. Choucroute gare de Lyon

Animation autour de l'exposition Giacometti #1 from Culturespaces on Vimeo.

15:04 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

11/12/2018

Paris J1

Retard de train... mais arrivée à Paris à l'heure  - hôtel de France.

A pied jusqu’à l’atelier des lumières rue St Maur. Spectacle dans le style des carrières aux Baux-de-Provence (vues l’an dernier). Immersion dans des tableaux de Klimt et Schiele pour le programme long et de Hundertwasser dans la programme court.

Video Klimt et

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ici video Hundertwasser. Une vraie découverte de ce dernier, architecte et artiste autrichien, écologiste et grand bourlingueur. Des couleurs magnifiques. 

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Retour par la place des Vosges. Repos à l’hôtel. Grande chambre confortable au 4ième mais salle de bains pas terrible. Prendre une chambre confort la prochaine fois

Retard du RER C... Mais à l'heure pour le concert à la maison de la radio studio 104...

Quatuor de Jérusalem. Haydn, Debussy, Beethoven. 

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12:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |