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11/03/2018

Roma G7-G8

1310201-Michel-Ange_Mo%C3%AFse.jpgUn week-end pour visiter Rome.

Le samedi, je repars « a zonzo » dans la Città eterna. Tram 8, je descends avant de traverser le Tibre. A travers l’île Tibérine, je me rend à la Bocca della Verità puis traverse le Circo Massimo et je prends le métro. Sortie Cavour. Je veux aller faire un petit salut au Moïse de Michel-Ange à la chiesa San Pietro in Vincoli.

Puis, sans plan, je me retrouve à la basilique de Latran dont Macron est cardinal avant de manger à Spaccio Pasta, échange de messages avec Raymonde.

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La balade continue… mais le temps vire à la pluie. Je reprends le métro pour la piazza di Spagna histoire de retrouver les dizaine de millier de touristes.

Le dimanche, départ pour Cinecittà, la fabbrica dei sogni (rêves), en métro. J’arrive pile pour la visite de 11 :30. On longe les « théâtres » et notamment le Théâtre 5 où Fellini a tourné la plupart de ses films, encore en activité. Puis, ce sont tous les décors extérieurs construits en résine, temple de Jérusalem, temples romains qui ont servis à pas mal de films. Les connaisseurs expliquent. Puis visite de la Mostra, photos, décor, films… Passionnant!

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Pour les détails de la visite, allez sur le blog d'Emma.

Westerns, films antiques, séries télévisées, grosses productions américaines, classiques italiens : les studios ont vu défiler des milliers de films. Créé dans les années 30 sous Mussolini pour concurrencer Hollywood, Cinécittà s’étend sur 35 hectares. On y a tourné plus de 3000 films. La fin de la Seconde Guerre mondiale, la chute de Mussolini et la naissance du néoréalisme italien marquent un tournant dans « la ville du cinéma ». A partir de 1945, le cinéaste Roberto Rossellini avec Rome ville ouverte, suivi de Vittorio De Sica et Luchino Visconti, s'attache à montrer la réalité et les mutations de la société italienne au sortir de la guerre. Par définition, le néoréalisme a l'ambition de décrire le vrai visage du pays et du peuple et se doit, de ce fait, de délaisser Cinecittà, au profit de la rue. 

Dès 1951, la Cinecittà est réinvestie par les producteurs américains désireux de tourner des films d'époque en Italie, à cause du coût de revient bien inférieur à celui d'Hollywood. Mais c'est sans conteste au début des années 1960 que Cinecittà va vivre son âge d'or grâce à Federico Fellini puis aux comédies à l'italienne ainsi que des westerns spaghetti initiés par Sergio Leone. La Dolce Vita, la Strada, Casanova, I Vitteloni, La Voce della Luna : aucun cinéaste n'a autant tourné dans les studios de la via Tuscolana que Fellini. «Le fameux studio 5 était le préféré de Fellini. C'est un immense théâtre, le plus grand d'Europe, il fait 3000 m² »

...et allez faire un tour sur le blog très complet de Thibaut "Bonjour Rome". Avec plein de choses sur Cinecittà 

Retour au centre de Rome. Pas possible de visiter les « Case Romane », faut réserver. Dommage. Petit tour au Capitole où je vérifie que la roche Tarpéienne est vraiment tout près du Capitole (le pouvoir jupitérien est à côté du rocher d’où l’on jetait les  condamnés à mort - Macron attention !

C’est ici, qu’en entendant les cris des oies du Capitole depuis sa maison, Marcus Manlius Capitolinus, en 390 avant J.C., partit à l’assaut des Gaulois qui tentaient d'envahir discrètement la colline et, ainsi, sauva Rome. Manlius fut couvert d’honneurs. Cependant, il fut peu après accusé de tenter de se faire sacrer roi et fut jeté de la roche Tarpéienne. Sans ces foutues oies, Rome eut peut-être été gauloise.

Demain école.

10:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

09/03/2018

Roma G2-G6

Carla me conduit à mon cours comme un jeune étudiant qui débarque à Rome. Il pleut un peu. Rome sort d’un épisode neigeux et de pas mal de jours de pluie. Encore quelques jours de pluie et les romains seront au bord de la crise de nerf ! Du coup, on prend un bus pour la Chiesa Nuova puis un petit café au Novecento avant de rentrer alla Scuola Leonardo da Vinci, piazza dell’Orologio. Petit test de niveau. Des subjonctifs, évidemment. Petit interrogatoire. En attendant la suite, balade jusqu'au pont du Castel San Angelo, à côté de l'école puis me voilà dans la classe d’Alessandra.

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On est une douzaine avec Alessandra, de sept ou huit nationalités différentes. Tous assez jeunes à part moi et Jan, un anglais de Strasbourg qui parle bien le français mais on s’en tient à l’italien. Le niveau me semble bon. On attaque la grammaire et donc… le congiutivo, le subjonctif.

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Ensuite de midi à deux, je suis avec Ilaria et deux autres "intensifs". On commence par du vocabulaire autour des cinq sens. Il me manquait quelques verbes essentiels, annussare, assagiare par exemple. C’est bien. Le soir, je vais à l’apéro dans un bar sous une librairie. Les niveaux d’italien sont très disparates. Il  a là un danseur classique de Monaco (Munich) et un canadien anglais. On parle mais c’est un peu difficile, parfois l’anglais s’impose.

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Les autres jours de la semaine sont identiques. De 9 à 12, le cours avec Alessandra, passato remoto, concordance des temps, condizionale composto… puis l’après-midi avec Ilaria, conversation, vocabulaire. Le jeudi et vendredi, je suis seul avec Ilaria, on parle littérature, politique et cinéma. Sympa. Le soir dans la famille, on mange après huit heures, puis les tifosi de la Roma regardent un match, c'est la grande époque des huitièmes de finale, moi je discute d’un peu tout avec Carla. Le matin, je déjeune seul mais Carla ou Massimo passent dans la cuisine et on fait la causette. Vabbé ! 

Le jeudi grève des transports à Rome. à laquelle s'ajoute la grève des femmes du transport, journée de la femme oblige. Pas trop gênant dans la mesure où cela fonctionne aux heures de pointe, le matin et le soir.

Le vendredi soir, visionnement de "La grande Bellezza". Un film à voir et revoir. La Roma décadente de notre siècle.

La première semaine est già trapassata.

16:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

04/03/2018

Roma G1

Arrivée à Rome. Train jusqu’à Trastevere puis Tram 8. Arrivée chez Carla, Massimo, Carlo e Giulia. Accueil sympathique. Je pose la valise et part pour le Centro Città.

En sortant du tram, je tombe sur le Largo Berlinguer au bout de la via delle Botteghe Oscure, réminiscences du PCI et du compromis historique. Je suis à côté de la Piazza Venezia. Donc je monte les escaliers de l’Altare della Patria, encore appelé le Wedding Cake ou la macchina da scrivere. De là, je domine les fora impériaux avec la vue jusqu’au Colisée. Perspective noire de monde.

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Je me balade dans Rome « a zonzo », au petit bonheur et après la traversé des Fora, je tombe sur la fontaine de Trévie qui résonne encore des « Marcelooo », mais noire de monde évidement.

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Petite visite à la Feltrinelli, pas mal de magasins ouverts en ce dimanche après-midi. Je reprends le tram 8. Demain ce sera cours.   

16:17 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

28/02/2018

Berlinguer

Au détour de mes lectures, un superbe documentaire sur Enrico Berlinguer réalisé par Walter Veltroni, ancien maire de Rome avant la catastrophique miss Raggi. Un témoignage sur la fin d'une époque en Italie et aussi sur ce que devrait-être la politique.   

Rien à voir, je lis que Luigi Di Maio, le leader du mouvement 5 étoiles, aurait des problèmes avec le subjonctif. Ceci est à la fois rassurant, car si un éventuel premier ministre bloque sur la concordance des temps, je peux faire quelques fautes. Ensuite, ceci démontre que l'emploi du subjonctif en italien est plus difficile qu'en français (remarque pour Enrico :-) 

A part ça, le mois se termine et le Moscou-Paris semble arriver en gare.

07:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

27/02/2018

Trains

Une vidéo pour Edouard Philippe et notre président à la veille de vouloir compliquer la vie des usagers de la SNCF pour essayer de faire que les trains arrivent un peu plus à l'heure et en bonne ord...onnance. 

Le Moscou-Paris est toujours sur les rails...

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Pas commode le com'rade !

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Un dessin de Nono

17:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |

24/01/2018

Corse

670x600_80_300_ffffffx50x0.pngJ’aime beaucoup la Corse qui mérite bien son titre d’île de beauté... J’aime un peu moins l’accueil des corses.

Je me souviens d’une étape du GR20 et de la méchante réception, fatigués et trempés comme des soupes, dans un certain refuge que l’on avait payé d’avance. Difficile de faire moins hospitalier !

En août dernier, une tenancière de promenade en bateau m’a donné délibérément un mauvais renseignement puis m’a plus tard expliqué qu’en Corse il fallait demander plus poliment que je ne l'avais fait (et faire des courbettes) pour obtenir une information (fort sous-entendu : quand on est un pinzutu).

A Calvi, j’ai assisté à un agréable récital du groupe Balagna à la cathédrale. Il y avait un jeune chanteur excellent qui allait quitter le groupe. Un autre jeune, très premier de la classe, mettait en perspective les chansons et les traditions corses (le sol, le travail de la terre, les anciens…), un discours un peu convenu et fatigant au premier abord. Dans la seconde partie, il a mis les choses en perspective et en particulier déploré l’acculturation de la jeunesse, la drogue, la perte de repères… pas propre à la Corse mais quand même un vrai problème dans l’île disait-il.

Depuis, (grâce à qui?) on a enfin changé le système des deux départements et une région pour une seule entité territoriale (bravo ! ). Puis il y a eu les élections et les autonomo-indépendantistes ont gagné le territoire. Les voilà donc à la tête de leur île depuis le premier janvier ! Quelle politique vont-ils proposer pour améliorer le sort de leur jeunesse confrontée au problème  de la drogue et au chômage ? Comment vont-ils améliorer la balance commerciale très négative ? Quelle aide supplémentaire de la métropole ou de l’Europe vont-ils réclamer pour améliorer la condition des habitants ? Voici leurs demandes :

  • Le premier point des discussions concerne l'inscription de la référence à la Corse ou au "peuple corse" dans la Constitution française. (Pour Jean-Guy Talamoni, il n'est "pas question d'engager un processus d'indépendance pour les dix ans qui viennent)
  • En deux, la question de la langue corse. Pour Gilles Simeoni, cette question est "le point dur de la discussion" à venir avec le gouvernement. 
  • En trois, la question foncière. Un statut de résident ne permettant qu'aux personnes établies depuis plus de cinq ans en Corse de pouvoir acheter un bien.
  • Il est question également de restreindre "le tourisme de masse, prédateur", au profit d'un "tourisme durable, respectueux de l'environnement et permettant le développement d'autres activités", a plaidé Gilles Simeoni. 
  • Le rapprochement des prisonniers corses incarcérés sur le continent.
  • L'amnistie pour les trois membres incarcérés - dont Yvan Colonna - du commando condamné pour l'assassinat, il y a vingt ans, du préfet Claude Erignac.

Voilà donc ce qui, à leur yeux, est important. Les jeunes continueront de mal parler le français sans forcément comprendre le corse que seulement 10% de la population de l’île pratique à un bon niveau. Toujours peu d’industries et une agriculture faible, des services entièrement pour le tourisme. Une économie à la traîne...

Si j’étais Philippe ou Macron, j’exigerais que l’on arrête de chanter l’hymne corse qui non seulement est en italien mais ne respecte pas la laïcité. Les paroles en trois langues sont ici.

Que Dieu vous garde, Reine
Et Mère universelle
Par qui on s'élève
Jusqu'au paradis.

D’ailleurs, le corse est-il vraiment une langue, on a l’impression qu’il suffit de changer quelque o italiens en u corses. OK, j’avoue que sur ce point je suis un brin de mauvaise foi (je n’ai d’ailleurs aucune foi).

Vialatte disait « La chasse est, de tous les sports, le plus cynégétique. C'est même le seul qui le soit vraiment. » De toute les langues, le langue corse est la plus (langue) polynomique c’est même la seule qui le soit vraiment J

N'oubliez pas la main sur l'oreille

À ringraziavvi. Grazie di stà attentu (enfin, je crois)

 

21:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |

12/12/2017

Jean D'o et la chupetta

137-quand-arreter-la-tetine.jpgRegardez au moins la première minute de ce documentaire de F. Mitterrand sur Jean d'O. Cette fraîcheur d'esprit à plus de 90 ans me plait beaucoup. Pour la choopeta/la suçu, écoutez la vidéo suivante...  

12:34 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) |