Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2008

Décorticage

Ca-vient.jpg

 

Séance spéciale
 
Samedi 21 juin 2008,
de 14h00 à 18h00
 
dans l’espace
« les 400 Coups »
au Rouge et Noir
de St Julien
 
Bekiekh Abderrahmane
décortique pour nous, plan par plan Le Mépris (1963 - Jean-Luc Godard avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang, Jack Palance).
 
Une leçon de lecture du cinéma. Comment c’est fabriqué…

Le film sera donc commenté par Bekiekh Abderrahmane, diplômé d’Etudes Supérieures Spécialisées en Cinéma et licencié en Information et Communication à Paris, depuis 13 ans il enseigne le cinéma à Genève : l’histoire du cinéma, le vocabulaire et la grammaire audiovisuelle, l’écriture du scénario et l’analyse de films. Par ailleurs, il enseigne dans plusieurs écoles et institutions sur Genève. Scénariste, lecteur et correcteur de scénario, il est membre du Ciné-Club Universitaire de Genève auquel il participe à la programmation depuis 13 années.

S’inscrire d’avance au Cinéma ROUGE & NOIR

Tarifs : 10 euros adhérents, 12 euros non-adhérents

Note postée sur le blog du rouge et noir 

07:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) |

18/06/2008

Tête au carré

Ca-vient.jpg
En ces temps d’incertitude sur le financement des radios et télévisions de service public, s’il y a une chose dont France-Inter peut se vanter, c’est d’avoir des auditeurs fidèles. C’est l’un deux que j’ai rencontré hier, prof de physique à la retraite près de Lons-le-saunier, venu spécialement à Genève pour assister à l’émission de Mathieu Vidard, la tête au carré, spécial LHC, enregistrée au Globe qui est devenu le point d’entrée et de communication avec le CERN, le Centre Européen de Recherche en physique des particules.
J’avais été alerté par Sugus, toujours à l’affût. Nous sommes, ma femme et moi, arrivés en avance et sommes passés de l’écoute de la radio (en grève) dans la voiture à l’écoute de l’émission (qui heureusement a eu lieu) via ¾ d’heures de préparation avec Mathieu Vidard, son équipe, et les 4 invités qui arrivaient. Nous nous somes installés au premier rang, le prof de physique, ma femme et moi, si proches qu'on aurait pu souffler les réponses aux invités*.
« Le LHC, l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde, est le dernier maillon du complexe d’accélérateurs du CERN. Il consiste en un anneau de 27 km de circonférence formé d’aimants supraconducteurs et de structures accélératrices qui augmentent l’énergie des particules qui y circulent… La suite sur le site de France-Inter.
Difficile de vulgariser quelque chose d’aussi complexe que ce dernier avatar de la recherche en physique qu’est le LHC. L’émisssion de Vidard est là, chaque jour, pour tenter de faire entrer un peu de science dans notre petite tête sans trop nous la mettre au carré. C’était assez bien réussi grâce à des invités tous physiciens de haut niveau qui ont fait un bel effort pour sortir de leur monde  de complexité cosmique.
J’ai parlé ici du LHC et des craintes qu’il suscite. Sugus en a aussi parlé mieux que moi. Après avoir dit que l’on attendait du LHC la découverte du si mystérieux boson de Higgs et de quelques particules super-symétriques,  Mathieu Vidard a aiguillé le débat vers ces fameux trous noirs qui pourraient mettre en péril la région et même l’Europe, la Planète voire la Galaxie. Pierre van Hove, chercheur au CNRS à Strasbourg a expliqué que si des trous noirs apparaissaient au LHC, ce serait fort intéressant pour la science mais que leur énergie n’atteindrait pas celle d’un moustique. Nous voilà rassurés, il suffit donc d’avoir sur soi une crème anti-moustique du moins pour ceux que la science inquiète.
Mon voisin d'émission prof de physique était enchanté, il est allé se faire dédicacer son livre abécédaire par Mathieu « Pour Pol et Monique… » Le livre est paraît-il excellent.
* Contrairement à ce qui a été dit, c'est le Web et pas Internet qui a été inventé au CERN.

PS : J’oubliais, Pol a résilié son contrat à la Matmut pour cause de publicité absolument idiote et agressive des deux grands abrutis de la scène française. Merci à France-Inter de supprimer cette pub en tout premier. Qu’on la passe sur RTL ou ailleurs mais pas sur un radio de service public.  Merci. 

09:15 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (2) |

17/06/2008

Théâtre

On dit souvent que le théâtre amateur se hisse au niveau des professionnels et parfois les dépasse mais il est plus rare que le spectacle présenté par un atelier théâtre se hisse à de telles hauteurs. C’est pourtant le cas avec les spectacles montés chaque année par Marie-Laure Berchtold au théâtre de Ferney-Voltaire.
 
Cette année, l’atelier nous a présenté une pièce de Jean-Paul Alègre intitulée « Lettres croisées » Une pièce qui peut être jouée par une nombre très variable de comédiens. A travers des lettres et des notes échangées l’auteur nous fait vivre plusieurs histoires croisées autour d’un quartier. 
Ca-vient.jpg

L’histoire principale est dans cet échange de lettre entre Ariane, dans un grand hôpital blanc, qui écoute Mozart et son  grand-père. Ariane est sortie hémiplégique d’un accident de voiture. Son état ne va pas allé en s'améliorant. L’auteur et Marie-Laure ont su nous éviter l’excès de pathos qu’aurait pu déclencher une telle histoire en entremêlant un grand nombre de personnages affairés dans des activités beaucoup plus mondaines.

Ces dernières lettres sont d’un grand humour. Comique de situation comme cet accident de décoration quand l’épingle touche le pacemaker du décoré et que le ministre des affaires étrangères sort un circulaire pour changer les procédures de décoration. J’ai beaucoup aimé cet échange mais il y en a plein d’autres pour tous les goûts.

Comme d’habitude, et mieux encore que d’habitude, Marie-Laure Berchtold a su tirer le meilleur de ces comédiens en herbe au prix de nombreuses heures de répétition bénévoles pour donner au spectateur une grande qualité d’émotion et de plaisir.

Je sais qu’il est cruel (et un peu inutile) de parler d’un spectacle qui a déjà été joué mais il reste une séance de rattrapage le 10 Octobre à Divonne-les-bains dans le cadre d’une grande manifestion contre la mucoviscidose dont je reparlerai ici.

05:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/06/2008

Superstitions

La rédac du mois de Juin.

38 blogs y participent (voir ci-dessous)

Le thème : Les superstitions

Superstitieux moi ? Jamais. Au contraire, je suis à l’affût de la moindre trace de superstition pour la dénoncer vigoureusement. Je m’inscris sur les traces du dictionnaire philosophique :

Superstition : comportement irrationnel vis-à-vis du sacré, crédulité. Les superstitions sont pour Voltaire les causes les plus dangereuses du fanatisme parce qu'elles émanent de l'ignorance populaire. Si les juges sont des fanatiques de sang-froid, la "populace", elle, est emportée par ses croyances. Dans l'affaire Calas, c'est la rumeur populaire qui, circulant sur une famille protestante, a entraîné les suspicions des juges puis les a transformées en certitudes.

« Peut-il exister un peuple libre de tous préjugés superstitieux ? C'est demander : Peut-il exister un peuple de philosophes ? »

Ca-vient.jpg

OK, voilà pour le préambule mais comme disait Pascal, le plus grand philosophe du monde ne s’aventure pas entre les tours de Notre-Dame en marchant sur une planche, même plus large qu’il ne faut, . On a tous nos limites.

Pour ma part, même si je suis convaincu que la loi des grands nombres régit, les jeux, je pense que le sort s’acharne contre moi. Je ne gagne jamais. Quand je joue aux cartes, je suis convaincu que ma femme (et les autres joueurs mais surtout ma femme) touche toujours des jeux extras et moi des jeux minables, la preuve, je perds toujours.

De même au loto. Je fais mon petit loto bien régulièrement, partant du principe rationnel que seuls ceux qui jouent peuvent gagner. Eh bien je joue et je ne gagne rien. Donc, j’ai décidé que ce serait ma femme qui irait jouer à ma place. J’ai l’habitude de faire confiance à la machine pour choisir les numéros, j'ai donc demandé à ma femme de faire pareil. Je suis sûr qu’avec elle la machine va se montrer bien plus cool. Si elle aime beaucoup jouer aux cartes, elle n’aime pas ces jeux d’argent mais elle a quand même gentiment accepté de jouer à ma place la semaine dernière  avec un abonnement de plusieurs  semaines.

On va sans doute gagner gros prochainement. Continuez de lire ce blog, je vous tiendrai au courant.

Allez lire les autres rédacteurs: 

Laurent, Olivier, Bergere, Bertrand, JvH, Bluelulie, Hibiscus, Anne, Julien, Chantal, Looange, V à l'ouest, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Cecfrombelgium, Gally, Julie70, Gazou, BlogBalso, Vladyk, Lydie, Lucile, Guy Cardinal, Optensia, Joël, Linda, Denis, Julie, Le chat qui, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Asibella, Mariuccia, Brigetoun, Amanda, Renée, Mouton, Agnes,

12:00 Publié dans Rédac | Lien permanent | Commentaires (11) |

14/06/2008

Never complain

Billet d’humeur posté par Massimo Gramellini dans La Stampa sous le titre « Buongiorno ». Traduction plus ou moins libre (et plus ou moins précise). Voici celui du 3 juin *

Ca-vient.jpg

De doctes chercheurs anglais ont montré que la maxime de l'autocontrôle "Never complain and never explain" ** (Ne jamais se plaindre et ne jamais expliquer), est effectivement bonne à la santé. C'est la première fois qu'on enregistre une correspondance totale entre la Science et les phrases qui enveloppent les papillotes. Les mots sont énergie créatrice (au commencement était le verbe) et chaque fois que nous en usons pour nous justifier ou pour nous plaindre nous ne nous faisons pas qu’alimenter l’objet de notre mauvaise humeur en le perpétuant. Mère Thérèsa  de Calcutta qui avait mangé la papillote et le papier qui l’entoure répétait toujours : « Je ne participerai à aucune marche contre la guerre mais si vous en organisez une pour la paix, pensez à m’inviter. » Certes, il n’est pas facile d’avaler la vie en silence derrière un sourire.

 

Les prix galopent pendant que ton salaire fait du surplace: silence, avale et souris. Nous sommes en juin et tu sors avec l'imperméable: silence avale et souris. Le plein d'essence te coûte autant que la prime de licenciement de Mancini de l'Inter de Milan : silence avale et souris. Ton partenaire te provoque les mêmes émotions qu’un rebond de fond de cours entre tennismen mal classés : silence avale et souris. Ta tête bourdonne, ton collègue déconne, ton client te saucissonne : silence avale et souris.  

 

T’as chopé un ulcère à force d’avaler en silence et de sourire : silence avale et souris. Sois confiant : si tu ne le fortifies pas avec tes mots, tôt ou tard le mal disparaîtra. L'important est que chaque soir, dans l'intimité de ta salle à manger, tu te rappelles de te lancer tête basse contre un mur en criant: banzaaaai.

*Je l'avais mise de côté pour un jour d'euro de foot

** aussi la devise de la monarchie britannique - garder son flegme  

13/06/2008

Pommier

Ca-vient.jpg

On me reproche de ne pas me tenir au titre de ce blog. Je m’insurge. Je ne parle que de ça. L’inspiration vialattienne ne me quitte jamais même si son style me poursuit pour ne jamais me rattraper.

Tenez, pas plus tard qu’hier, je relisais une préface de Ferny Besson, sa grande complice,  elle cite Alexandre : « Dieu se dissimule comme le loup de la vignette qui cache sa propre image au milieu du pommier. On ne voit plus que lui quand on l’a découvert. D’autres ne voit jamais que le pommier. » Combien de livres de théologie résumés par cette simple métaphore. On ne saurait être plus lyrique, cocasse, intelligent grave, simple et complet.   

Pour ce qui est des nouvelles de l’homme, chacun a sa conception de la chose : Pour certains ce sont les nouvelles qui leur pèsent ou qui les distraient pour d’autres c’est l’homme qui les navre ou les amuse. En ce moment, les nouvelles me pèsent. Elles sont mauvaises d’où qu’elles viennent et pour déjeuner en paix, je coupe la radio. Je crois que l’homme a plus besoin de vieilleries que de nouvelles pour soigner son imaginaire. Par vieilleries j’entends les contes de fées, les mythes, les fables, les sagas, les fictions et autres fantaisies… toutes ces histoires que racontaient déjà les grand-mères de nos leur grands-mères.
 
 
 

L'ennui, c’est que les nouvelles ont tout envahi dans l’imaginaire de l’homme. L’homme est devenu une ressource, il ne lit plus de roman, il lit des magazines, des articles utilitaires sur les impôts à ne pas payer, les bonnes affaires à faire, la bourse, comment tirer le meilleur parti de Vista ou de Word... Et notre président fustige La princesse de Clèves* dont Wikipedia nous dit : « roman écrit par Marie-Madeleine de La Fayette en 1678, considéré comme le premier roman moderne de la littérature française. » Donc le premier roman de notre littérature est passé aux oubliettes, les autres suivront… l’homme Nicolas est un grand politique doté d'un grand nez qui renifle très bien l’air du temps et si il s'attaque à ce roman là, on peut penser que l’air n’est définitivement plus aux contes de fée, ni aux loups ou autres animaux de la jungle. Nous vivons une époque moderne, la jungle c’est ici et maintenant pour paraphraser un président d’une époque ancienne qui lisait encore quelques romans.

 

* « L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. » NS

09:05 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (4) |

12/06/2008

YouTube

J’ai décidé de traduire de temps en temps un billet d’humeur posté par Massimo Gramellini dans La Stampa sous le titre « Buongiorno ». Traduction plus ou moins libre (et plus ou moins juste). Voici celui du 7 juin intitulé  : "YouTube o non conti un tube" titre que je ne sais pas traduire. Mauvis départ donc mais vous pouvez m'aider.

Ca-vient.jpg

Deux gamins milanais ont pris en otage un tram sous la menace de leurs fusils pour poster la scène sur Youtube. Avant de sortir de chez vous avec un gilet pare-balles et de prendre les transports publics armés comme des marines, il peut être utile de faire un bref voyage dans la caboche des jeunes pistoleros. A l’égal de leurs grands frères, ils rêvent eux aussi de sortir de l’anonymat. Mais au lieu de miser sur la télévision qui n’offre une chance qu’aux Copains-Coquins, ils préfèrent le Web. Cette grosse meule de paille qui dissimule des aiguilles de toutes taille et toutes couleurs, où il est très facile d'entrer mais hyper compliqué se faire remarquer.

Des milliers d'images atterrissent chaque heure sur YouTube: quiconque possède un téléphone et un ordinateur a accès au royaume de la Visibilité. Mais une chose est d’envoyer son film, une autre de convaincre les internautes de le regarder. On y voit des  exploits impossibles : escalader l'Everest en slip ou réciter la Divine Comédie par coeur sur une seule jambe. Et comme les exploits impossible nécessitent du temps, de la préparation et de la fatigue, presque tous se rabattent sur la facilité de la vulgarité et de la violence.


Se filmer devant la maison et tirer des balles de caoutchouc sur un tram en blessant légèrement un retraité est une de ces bravades qui coûte assez peu d'effort et attire encore beaucoup l'attention. Malheureusement c’est aussi le cas de ceux qui vont aller sur YouTube pour lorgner le film. Dans cette république basée sur l’audience, le seul système pour décourager les exhibitionnistes consiste à résister à la tentation du voyeurisme.