01/06/2008
Le sens de la beauté
Trois ans se sont passés depuis mon premier article sur la Simplicité Volontaire. (SV)
Je n’en parle pas trop ici, mais c’est quelque chose qui me tient à cœur.
« A ce moment, je fus frappé d’un évidence qui ne m’a jamais quitté depuis : les vrais Philistins ne sont pas des gens incapables de reconnaître la beauté – ils ne la reconnaissent que trop bien, ils la détectent instantanément, et avec un flair aussi infaillible que l’esthète le plus subtil, mais c’est pour pouvoir fondre immédiatement dessus de façon à l’étouffer avant qu’elle ait pu prendre pied dans leur universel empire de la laideur. Car l’ignorance, l’obscurantisme, le mauvais goût, ou la stupidité ne résultent pas de simples carences, ce sont autant de forces actives, qui s’affirment à chaque occasion et ne tolèrent aucune dérogation à leur tyrannie. Le talent inspiré est toujours une insulte à la médiocrité.
Et si cela est vrai de l’ordre esthétique, ce l’est encore bien plus de l’ordre moral. Plus que la beauté artistique, la beauté morale semble avoir le don d’exaspérer notre triste espèce. Le besoin de tout rabaisser à notre misérable niveau, de souiller, moquer et dégrader tout ce qui nous domine de sa splendeur est probablement l’un des traits les plus désolant de la nature humaine. »
Je ne sais pas pourquoi ce texte m’a fait pensé au succès de Michel Houellebecq.
14:30 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (2) |