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15/03/2007

Ecrire

En faisant du ménage sur l'ordi, je suis tombé sur une ancienne version d'Ophélie a du chien. Je vous livre le début (du livre).

Depuis toujours je me suis dit « Ophélie, ma fille, un jour tu casseras la baraque, tu seras Zorro, Jeanne d'Arc, tu braveras tous les dangers. » Persuadée que j’étais de devenir célèbre, certaine que, plus tard, je marquerais mon époque. Ceci dit, bien sûr, en toute immodestie… Oui, je suis une fille obstinée. Je crois en mon étoile. Je veux réaliser de grandes choses, des choses exorbitantes. C’est pour exorbiter que j’ai choisi détective… Un truc moins courant qu’ingénieur, avocat ou comptable. Comptable, quelle horreur ! Il y a deux choses dont j’étais bien sûre que je n’étais pas faite pour : la comptabilité et l’écriture. Pour cette dernière je suis peut-être en train de changer d’avis. Mais c’est dur, très dur.

L’an passé, encore étudiante, je n’aurais jamais imaginé qu’écrire pouvait avoir une telle place dans le métier de détective. Ma copine Yoyo, qui termine ses études d’ingénieur, me dit exactement la même chose : « Je pensais construire des routes et des ponts et je vais passer mon temps à rédiger des propositions préliminaires, des avant-projets, des études, des spécifications… »

L’écriture, c’est pas facile. Je crois que je vais m’y coller rien que pour emmerder madame Guerret. C'est ma prof. de français du lycée, qui me détestait et qui trouvait mes textes sans queue ni tête… Eh oui, je suis en train de prendre le vice. Dans un premier temps, les notes de Coustal m’ont inspiré, puis j’ai commencé à écrire gentiment en oubliant même mes notes perso. Je m’y mets un peu chaque jour. Le plus dur ce sera d’écrire juste, d’éviter de me taper des gros délires… Vous verrez, je suis un peu chtarbée, j’adore extravaguer…

21:12 Publié dans Ophélie | Lien permanent | Commentaires (2) |

14/03/2007

L'original

Il a ses 500 signatures! 

medium_Lepen.jpg

Amateurs de valeurs autentiques choisissez l'original!

12/03/2007

RSR1

Journal Infime, L'écrit du blog,

Brigitte Patient parle de ce Joueb

A écouter sur RSR1, Radio Suisse Romande ou sur le Web jusqu'à la fin de la semaine. 

Je viens de l'écouter... C'est vers (14heures):24 pour les pressés... Je n'aurais pas mieux choisi parmi mes textes. Quelle voix! Merci madame Patient.

17:50 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (5) |

11/03/2007

RH et NTIC

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Ressources

Humaines

et NTIC

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Avant que ce blog ne fasse le mardi 13 mars, la chronique de Brigitte Patient sur RSR1, Radio Suisse Romande la Première, revenons aux origines de ce blog. On se souvient que cette chronique se proposait, avec bonne ou mauvaise humeur, de donner les dernières nouvelles de la ressource confrontée à un monde devenu mondial et parfois même immondial.

Qu'est devenu l'homme ? se demandait déjà mon maître Alexandre Vialatte... Il prétendait que: "L'homme est un animal à chapeau mou qui attend l'autobus 27, au coin de la rue dela Glacière." Ce n'est plus le cas, l'homme n'a plus de chapeau, il est au travail, quand il a un travail, et il est devenu une ressource.

Autrefois, l’homme avait un directeur, une sorte d'autocrate qui gérait la matière humaine n’importe comment. Ces temps sont dépassés ! Aujourd’hui, la ressource à un manager qui gère un groupe de ressources en technocrate avisé, et ça change tout ! Le manager dispose d’engins puissants, d’instruments de mesure sophistiqués. Il utilise un tableur, une base de donnée, des Balance Score Cards, des outils modernes…

Il se fait aider dans sa tâche par un DRH, le directeur des ressources humaines. Une ressource spécialisée dans la gestion des ressources. Le DRH, grâce à des outils encore plus puissants, bourrés de nouvelles TIC, choisit les meilleurs candidats, les plus performants pour l’entreprise. Les ressources ainsi choisies sont sinon choyées du moins encadrées. Le DRH les mesure en permanence. Qu’une baisse de régime survienne et il recharge les batteries sans attendre grâce à une formation appropriée, un training ad-hoc.

Plus de hasard. Le DRH veille !

Pourquoi parler des NTICs, les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication? Parce qu'aujourd'hui,les NTIC sont essentielles à l’avenir de la ressource.

La ressource, est interconnectée, branchée sur l’actualité. Les NTIC sont sa nouvelle marotte. « Demandez les nouvelles TIC ! » Derrière son écran, l’homme nouveau profite, use et abuse des Technologies de l’Information et de la Communication, la ressource nouvelle grimace de bonheur !

Si les NTIC ont conquises l’homme, elles gagnent aussi la femme. Comme l’homme, la femme est devenu une ressource. La ressource est asexuée, sauf dans certains cas de harcèlement que nous étudierons un autre jour.

En principe, la ressource nouvelle travaille moins que l’homme ancien. Elle vit à l’heure des RTT. Elle profite de son temps libre. À la maison, dans la petite pièce du haut, elle se contorsionne sur sa chaise de bureau, face à son écran plat de 17 pouces, à côté de sa borne ADSL. De cette chaise, elle communique avec le monde entier. Elle est très fière d’avoir mis au point une si belle installation… Cela n’a pas été sans mal… Mais aujourd’hui, ça marche. Depuis ce poste stratégique, elle constate avec satisfaction que le niveau de son compte en banque est au-dessus de l’étiage. Elle pourrait voyager. Elle consulte l’horaire des trains. Elle crée un Blog. Elle commande ses capsules de café Nespresso, livrées sans frais de port. Le bonheur est à sa portée !

Et pourtant rien ne va plus dans le monde de la ressource…

18:20 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (6) |

09/03/2007

Guerre

medium_guerre.JPG.

Pladoyer

pour

une guerre

bien faite

.

J’adore, en rentrant du boulot, ouvrir un de mes recueils de chroniques de Vialatte au hasard... Et ce soir, je tombe sur:

« On dit que les guerres ne servent à rien. C’est parce qu’on a la paresse de les faire. Ou pour se donner l’air penseur. Mais en réalité c’est une très vieille idée… »

Ceci rappelle la phrase bien sentie de Von Moltke, le massacreur de génie, prussien de la guerre de 1870 ou de son neveu le joyeux drille qui commandait l'armée allemande en 14-18…

« La guerre est sainte, d'institution divine. Elle entretient chez les hommes tous les grands, les nobles sentiments, l'honneur, le désintéressement, la vertu, le courage, et les empêche en un mot de tomber dans le plus hideux matérialisme. »

Ceci m’amène à une lettre de Boris Vian au Vice-Curateur du Collège de 'Pataphysique sur les truqueurs de la guerre.

« Mais, quoi !...à chaque guerre, le même phénomène navrant se reproduit : on engage, en masse, des amateurs. La guerre, pourtant, ce n'est pas n'importe quoi ; c'est fait pour tuer les gens et ça s'apprend. Or, que se passe-t-il ? Chaque fois, dans les deux camps, au lieu de confier à des mains professionnelles l'infinité de tâches délicates qui concourent à la réussite des belles campagnes, on embauche des milliers de manœuvres non spécialisés et on les fait instruire par des guerriers professionnels âgés ou de grade inférieur, donc qui ont raté une guerre précédente. Comment veut-on que l'esprit des recrues — et certaines ne demanderaient pas mieux que de se dévouer à la cause de la guerre — acquière les qualités nécessaires à la réalisation parfaite d'une guerre idéale ? (…)
Qu'on me croie : le jour où personne ne reviendra d'une guerre, c'est qu'elle aura enfin été bien faite. Ce jour-là, on s'apercevra que toutes les tentatives avortées jusqu'ici ont été l'oeuvre de farceurs. Ce jour-là, on s'apercevra qu'il suffit d'UNE guerre pour effacer les préjugés qui s'attachent encore à ce mode de destruction. Ce jour-là, il sera, à jamais, inutile de recommencer. »

08/03/2007

La guerre des bouts

medium_oeuf.jpgPetits

et

gros

bouts

des

ordinateurs

Selon que les processeurs d'ordinateur traitent les nombres de gauche à droite ou de droite à gauche on les appellent "big endian" ou "little endian", en français "Grosboutiste" et "Petitboutiste". Jusqu'à qu'on se mette d'accord pour échanger des informations, (avec Internet) sur l'approche grosboutiste, la guerre faisait rage. Cette guerre avait déjà été imaginée par Jonathan Swift en 1721 dans les Voyages de Gulliver:

>Ces deux formidables puissances (Lilliput et de Blefuscu.) ont été engagées pendant trente-six lunes dans une guerre opiniâtre... Tout le monde convient qu'il faut casser les œufs par gros bout ; mais l’aïeul de Sa Majesté, alors qu’il était enfant, eut le malheur de se couper un des doigts en cassant un oeuf ; sur quoi l’empereur son père ordonna de casser leurs œufs par le petit bout. Ceci provoqua six révoltes, dans lesquelles un empereur perdit la vie... Onze mille hommes ont préférés la mort à l'idée de casser leurs œufs par le petit bout.

Plusieurs centaines de gros volumes ont été écrits et publiés sur cette matière... Et pourtant ceci n'était qu’une interprétation du texte : "Que tous les fidèles casseront leurs œufs au bout le plus commode. On doit, à mon avis, laisser décider à la conscience de chacun quel est le bout le plus commode, ou, au moins, c’est à l’autorité du souverain magistrat d’en décider."

...une guerre très sanglante a régné entre les deux empires pendant trente-six lunes, guerre dans laquelle nous perdimmes quarante gros vaisseaux et moult petits vaisseaux ainsi que trente mille de nos meilleurs matelots et soldats ; la perte de l’ennemi, ne fut pas moins considérable...<

02:55 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4) |

07/03/2007

Uqammak

                                        medium_Nuna8.JPG

medium_Nuna4.JPGOn envie tous l’homme de cinquante ans qui va monter vers ce pays d’en haut de la mémoire, ce pays plus haut que le Mont-Blanc, plus loin que le rêve. Le pays dont les symboles sont le lagopède blanc, le chien malamut et la saxifrage pourpre. Ce pays qui veut marier le développent durable et Internet, attirer le tourisme et protéger la chasse à l’ours et au bœuf musqué. C’est bien ! Avec un bémol tout de même : mercredi, sur Nunavut.com, il faisait -12 à Iqaluit, la capitale, au sud du pays, jeudi il faisait -18 et samedi on en était à -33 Celsius. On rappelle que c’est à -40 que les degrés Celsius rejoignent les Fahrenheit et que les bottes du pécheur se prennent dans le même bloc de glace que le saumon. C’est vrai que c’est en été que l’homme de cinquante ans se rendra au Nunavut. Et bien, ce n’est pas une raison. Au lac Hazen, au nord, dans le parc national d’Ellesmere, là où les truites sont si nombreuses qu’elles doivent jouer des nageoires pour pouvoir rester dans l’eau, eh bien au lac Hazen, il y a des étés où la glace qui entoure les poissons ne fond pas totalement.
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 medium_Nuna4.JPGEn général l’habitant du Nunavut n’est pas un Uqammak, un beau parleur en inuktitut. Seuls les vieux racontent des histoires d’igloos qui volent, de belle-mère qui se transforme en Narval, de Sedna, la déesse de la mer, qui dressa ses chiens à tirer si fort sur les îles que finalement le Nunavut devint presque un pays. Les vieux, quand ils se mettent à raconter des histoires de lacs qui débordent de truites, de saumons gros comme des pickups, on les arrêtent tout de suite, c’est qu’ils ont fait leur temps. Avant cette date fatidique, on souhaite donc à l’homme de pouvoir raconter encore quelques bien belles histoires de pêche. 
medium_Nuna6.JPG
 
                          F I N 
medium_Nuna3.JPG

02:10 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (2) |