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11/12/2005

Le parfum

medium_parfum.jpgAu XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables.  C'est, son histoire qu'il s'agit de raconter ici.  Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux d'autres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourd'hui tombé dans l'oubli, ce n'est assurément pas que Grenouille fût moins bouffi d'orgueil, moins ennemi de l'humanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaisants plus illustres, mais c'est que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans l'histoire : au royaume évanescent des odeurs.
A l'époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes.  Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient l'urine, les cages d'escalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces d'habitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre…

Le début du Parfum - Patrick Süskind

19:50 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Littérature |

07/12/2005

Jean-Baptiste Botul

J’ai lu sur un blog que Emmanuel Kant était un plus grand philosophe que Michel Onfray. C’est faux ! Kant ne mesurait qu’un mètre soixante trois.

Ces querelles sont idiotes, il n’a que deux philosophes qui ont vraiment marqué leur époque et l'humanité : Socrate et Botul. Ce qui est frappant c’est que aucun de ces deux hommes n’a laissé d'écrit.

Certes Jean-Baptiste Botul (né à Lairière, au coeur des Corbières, en 1886 – mort en 1947) est moins connu que son aîné, il n’en est pas moins grand. Bien sûr Botul n’a pas eu son Platon, son Aristote ou son Xénophon. Il doit se consoler avec Frédéric Pagès qui est devenu le porte-parole des botulistes et qui porte haut la voix du botulisme dans le monde.

Grâce à Pagès* on a retrouvé de nombreuses notes sur Botul écrites par des gens qu’il a fréquenté, spécialement ces notes sur ce cycle de conférences prononcées par Botul au Paraguay en 1946 et qui ont permis de nous éclairer sur la vie sexuelle d’Emmanuel Kant. On y découvre que Kant, né et mort à Kœnigsberg, resté longtemps un obscur et pauvre répétiteur de métaphysique, n’en avait pas moins une vie sociale assez riche. Je reviendrais sans doute sur ce grand philosophe mais ma femme m’attend.

*Un grand merci à Pagès pour avoir publié ce livre sous le nom de Botul, Platon n'avait pas eu cette modestie.

19:25 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Littérature |