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19/01/2011

Argh Paris

Toujours un plaisir de venir à Paris. J’avais très envie de retrouver France-Inter, voilà qui est fait. On a d’ailleurs commencer par l’émission 3D de Stéphane Paoli [photo] en direct du théâtre du Rond-Point. Des places réservées par Valérie qui travaille avec Brigitte Patient et Maïté Vasseur. Une émission consacrée ce dimanche à la Tunisie en première partie et à la flambée des prix de matières premières agricole après le journal de 13 heures. Une grande maîtrise de l’antenne et des interventions brillantes arbitrées par un Paoli que j’ai trouvé moins fumeux que d’habitude.

Ensuite, nous sommes allé voir Daroussin dans une pièce de Tchékhov Une banale histoire, pièce, ou plus exactement nouvelle, mise en scène par Marc Dugain. Très beau texte, magnifique interprétation de Daroussin et de la délicieuse Alice Carel. La fin d’un vieux professeur de médecine. Citation :

L’indifférence n’est pas la sagesse ; c’est une paralysie de l’âme.

Le lundi n’est pas un bon jour pour les visites, les musées sont fermés et les spectacles rares. Nous sommes quand même allé voir la collection Charlotte Zander à la Halle Saint Pierre sous la protection de l’affreux Sacré Cœur. Si vous aimez l’art brut, n’hésitez pas. Il y en a pour tous les goûts. Le soir, nous avons vu Fabrice Lucchini disant des textes de Philippe Muray. J’y reviendrai. Il fallait surtout ne pas se coucher trop tard pour le lever à 4 heures et l’émission du lendemain. Sur l’émission, je reviendrai aussi.

Ensuite, ce fut le Fou du roi avec Daroussin et Dugain, de grands talents et quelle modestie ! Il y avait aussi Jean-Marie Pelt, je lui ai demandé une dédicace pour Paul en toute amitié. Puis déjeuner au resto Les Ondes proche de la maison ronde à une table non loin de Regis Mailhot et Daniel Morin dont je ne vous révèlerai pas la conversation… hum…   

Puis, on est allé voir l’expo Basquiat au musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Une expo très riche en oeuvres variées du jeune prodige mort prématurément, ce qui a fabuleusement augmenté sa côte. Nous étions "accompagnés" d'une prof qui faisait l'éxégèse de l'oeuvre... Après l'ironie de Muray, difficile de ne pas être un peu critique voire sceptique.

Une note ancienne sur espèce d'espace pour la question posée à Ambre. 

22:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) |

01/01/2011

Morosité

Un 31 morose pour la quinquaille :

La marseillaise des filles (des cotillons) :

crédit photos René et Raymonde

22:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

31/12/2010

Bonne année 2011

Je viens de faire le bilan de 2010, mon bilan personnel je veux dire, et à part que j’ai pris un an de plus, c’était plutôt pas mal. Je viens de réécouter un MP3 d’André Comte-Sponville qui parle du bonheur désespérément, c’est fou comme on se sent intelligent en l’écoutant. Du coup j’ai décidé qu’en 2011, je ne prendrai pas de résolutions. D’ailleurs, je n’écouterai pas non plus les promesses. Je veux vivre sans espoir.

 

Quant à mon ami Arso, toujours précurseur, en 2011, il va préparer les Jeux Olympiques. On lui souhaite de réussir.

28/12/2010

Bonhomme

Qui a dit qu’il n’y avait jamais de neige à Noël ?

Trois années devant la maison. Les journées sont courtes. La photo finale est parfois dans le noir. 2008

2009

2010

19:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) |

27/12/2010

Instants fataux

Un brin de grammaire ne fait jamais de mal. Vialatte disait même que c’était, après le cheval, et à côté de l'art des jardins, l'un des sports les plus agréables. Donc, les mots qui finissent en al font leur pluriel en aux sauf que…

...on ne dit pas :

 

Des festivaux

Des piédestaux (ni d’ailleurs des piédestals)

Des récitaux

Des raisonnements bancaux

Des instants fataux *,

Des bouquets finaux (sauf s’ils sont très rusés)

Des chantiers navaux

Des airs tonaux (on dit les musiciens ont vidé le tonneau et d’ailleurs ils ne chantent plus dans le ton)

Des éléments causaux (ni même causals) tels que "parce que", "car", "puisque". On doit dire : ce sont des particules causales.  

 

* Les instants fataux est le titre d’une cantilène en gelée de Boris Vian qui me semble toute indiquée en cette fin d’année :

cantilenes-en-gelee-336967-120-200.jpg

Ah oui ça c'est bien vrai
 Que c'était pas comme ça
De mon temps de ton temps
On respectait les vieux
On marchait sul trottoir 
On la tournait sa langue 
dissette fois dans sa bouche 
Avant d'oser causer
Et les gauloiz coûtaient 
Dix-centimes-deux sous
Mais ils ont tout changé
On n'a plus de respect
Pour les vieux pour les vieux
On fait l'amour avec 
Des sinjenpantalons
On roul dans des voitures
Qui marche-t-au pétrole
Et puis surtout et puis 
Ah merde merde merde
On est vieux, on est vieux...

13:19 Publié dans Blog, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (5) |

21/12/2010

Retraite

Soirée mémorable, samedi, pour fêter la retraite de l’Homme. Il y avait des masses de nourriture et même une corbeille de fruits exotiques venus tout droit de la Réunion. Il y avait des chansons sur le travail, des sketchs pour expliquer à quoi s’exposait l’homme à la retraite... Et j’avais écrit un petit texte pour reprendre ma saga de l’Homme. 

Sur la route de l’autonomie

 

Après avoir fabriqué des saucisses et autres préparations culinaires… usiné des pièces de métal… construit d’une main des alambics de tôle parmi les plus alambiqués pour un grand fabriquant d’arômes en tenant de l’autre main les rênes du syndicat local de la chimie… tenté sa chance dans la belle Province… réparé quelques maisons anciennes… bénévolé à l’Apreto… animé l’atelier cuisine pour la pitance d’ex, et de moins ex, toxicomanes… promené au petit matin des délinquants pour leur faire visiter la ville de Genève tout en les aidant à repérer les bons coins où on peut se faire de la thune facile…

 

Enfin… oui ENFIN, l’homme prend sa retraite. Il est enfin libre !

 

On se souvient que j’ai chanté les lointains voyages de pêche de l’Homme. En particulier au Nunavut. J’ai abordé la vie complexe de l’homme du nord et de la femme du sud confrontés aux feux de friture et aux feux de cheminée, au bricolage domestique, à la perte des clés et des agendas, aux affres des petites boutiques sympas,  et diverses autres péripéties… Le temps est venu de reprendre cette saga pour faire le point sur cette étape importante et tellement attendue : La retraite de l’Homme.

 

Retraite, quel vilain mot pour une si belle chose. Le régiment bat en retraite. L’Homme, lui, se bat avec sa caisse de retraite pour pouvoir se retirer, quel désastre ! Aucun doute, il faut changer ce mot. J’ai pensé à autonomie, au sens philosophique du terme. Autonomie, du grec auto soi et nomos loi. Vivre sa vie, s’accomplir selon ses propres lois. Voilà le superbe programme qui attend l’Homme : La liberté.

 

Sur le papier c’est magnifique mais attention, dans la réalité ce n’est pas toujours simple. L’Homme le sait : la liberté a ses contraintes. Demain il va se trouver confronté au vide existentiel qui guette l’homme le mieux préparé.  Plus rien pour rythmer le temps, à part les programmes de la télé. Plus de reconnaissance de ses chefs. Personne pour lui dire, merci Homme pour le travail exceptionnel que tu as accompli au service de la collectivité. Plus d’augmentation de salaire inattendue. Plus de repas chers-collègues, et d’ailleurs même plus de chers collègues pour lui téléphoner, trop occupés qu’ils seront à balader de nouveaux délinquants dans la grande ville.

 

Bien sûr, l’Homme peut prendre exemple sur les grands anciens. Lulu, qui le premier à abandonner le front des jeunes et de la culture pour photographier tantôt des imbécillités, tantôt des idioties suivant les jours, enfin occupé à faire du l’art idiot et du cochon sympa, mi-Bouvard et Pécuchet, mi-brave-soldat-Chvéïk… du n’importe quoi mais conçu de manière autonome (de auto, soi et nomos loi). Jean-Marie qui cultive son Morton et s’essaye avec succès à faire des photos pas trop imbéciles ni trop stupides. René, qui non content de descendre à ski les pistes qu’il vient péniblement de gravir, cultive son jardin avec frénésie et part avec Raymonde au quatre coins de la planète-trekking pour user ses godasses et son sac à dos. Un agenda surbooké, le René. Pas un exemple à suivre. Et moi, enfin, qui fatigué de me reposer, me colle cinq à six rendez-vous pas jour histoire de montrer qu’on peut, si on veut, être tout à fait inefficace tout en s’appliquant avec beaucoup de soin. Je ne mentionnerai pas Jeannot, bien trop jeune dans l’exercice de l’autonomie pour servir d’exemple.

 

Donc, l’Homme sait ce qu’il faut ne pas faire, à lui de se démerder pour trouver ce qu’il faut faire. Personnellement, je lui déconseille la pêche trop intensive. Supposons qu’il finisse par se dégoûter du saumon, que les berges des rivières et des lacs l’insupportent, que l’Alaska redevienne un état des États-unis… que il en ait marre de faire voler des mouches sèches pour attraper des poissons mouillés… Impossible. Dit-il ? On dit ça mais dans la vie tout est possible. Un jour, la femme pourrait par exemple entrer dans une boutique sans rien acheter. Improbable, d’accord mais pas impossible, question de statistiques. Et là, soudain, c’est le drame. Il n’a plus rien dans sa vie. Il se retrouve condamné à regarder les documentaires animaliers sur la cinq. Et pour peu qu’il se fatigue de voir le dix millième ours attraper le cent millième saumon. Là, il es foutu. FOUTU. Plus de jus, plus rien…

 

Alors voilà, j’ai pensé qu’il fallait qu’il se diversifie. Il pourrait prendre des cours de photos avec René, Lulu ou Jean-Marie. Il pourrait s’intéresser à tous ces gadgets que la Femme repère du premier coup d’œil dans les boutiques…. Franchement, il y a plein d’autres choses que la pèche dans la vie. Alors, Bernard, réfléchit bien parce qu’on ne voudrait pas que tu t’ennuies. L’oisiveté est mère de tous les vices, c’est bien connu. Sarko l’a dit, le travail est une valeur essentielle et prendre sa retraite trop jeune n’est bon ni pour le travailleur ni pour la sécu. La déprime est au bout de la retraite.

 

C’est bien pourquoi, il ne faut pas battre en retraite. Il faut penser autonomie – du grec auto –soi- et nomos -loi-. Bonne et longue autonomie Bernard !    

 

Joël – 17 décembre 2010

08:47 Publié dans Blog, Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

12/12/2010

Distraction

Beau temps en dessus des nuages. Balade à raquette depuis le plateau des Glières en direction des Auges. Une vue magnifique depuis le plateau sur la chaîne des Aravis et le Mont-Blanc.

Quand on a encore du souffle on parle. Beaucoup d’anecdotes donc mais la meilleure de la journée est à attribué à Hélène (un nom de code).  Hélène est directrice d’une maison de réadaptation et de repos pour les personnes qui sortent de l’hôpital. Elle est un peu fâchée avec la technologie.

L’autre jour, elle devait partir en week-end dans le sud et son téléphone  était en panne. Qu’à cela ne tienne, elle avise un téléphone appartenant sans doute à un médecin de l’établissement. Elle demande l’autorisation de l'emprunter. Consciencieuse, elle vérifie qu’il marche bien. Pour ce faire, elle fait plusieurs appels, entre autres, elle appelle son compagnon JM pour lui donner le numéro du médecin, un 06… ainsi JM pourra la joindre pendant le week-end. Tout est bien. Elle part tranquille, le personnel de l’établissement pourra joindre la directrice en cas de pépin... En fait, elle a emmené le combiné mobile d’un téléphone fixe de la maison de réadaptation.

 

Une heure plus tard, JM appelle sur le 06… et tombe sur le répondeur du médecin. « Vous êtes bien sur le portable du docteur xy… » Tranquillement, JM annonce qu’il n’est pas malade mais que le cas échant, si son moral se dégrade, il rappellera pour trouver du réconfort. JM a toujours beaucoup d’humour. De son côté Hélène, en route pour le sud, compose quelques numéros. Zut, le téléphone ne marche pas. Sans doute un problème de piles… JM laisse quelques messages annonçant qu’il est en train de tomber malade de ne pas pouvoir parler à Hélène.

 

Arrivée chez son amie dans le sud, Hélène lui soumet le problème de charge du téléphone. L’amie, un peu plus versée dans la technologie regarde l'appareil et constate que le téléphone est un… fixe. Un fixe qui marchait très bien dans la zone des 300 mètres de la maison de repos mais pas au-delà. Le portable du médecin était resté dans son tiroir.

19:02 Publié dans Blog, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |