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14/10/2005

Tcherkesse

(C'était à prévoir, les forces russes ont noyé dans le sang la révolte de de Naltchik.)
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De même que le destin des Tchétchènes bascula le 23 février 1944, jour de la déportation massive de leur peuple au Kazakhstan, l’histoire des Tcherkesses a basculé le 21 mai 1864. Aucun Tcherkesse au monde, qu’il vive dans le Nord du Caucase, en Turquie, en Syrie, en Jordanie ou ailleurs, n’oubliera jamais cette date fatidique. Ce jour-là, le grand duc Michel Nicolaïevitch, donna lecture du rescrit de l’empereur, annonçant la fin de la guerre du Caucase. Le mois suivant, les derniers Tcherkesses furent sommés de quitter définitivement leurs villages dans les montagnes et durent choisir entre s’exiler vers la Turquie ou bien aller s’installer dans des zones insalubres qui leur avaient été réservées dans les plaines du Kouban, le long du fleuve.

Tcherkesse désigne un peuple et une langue subdivisée en deux dialectes. Cette langue que les Tcherkesses appellent l’adyghe (адыгэбзэ) s’est écrite avec l’alphabet arabe de 1918 à 27, l’alphabet latin de 28 à 38 et l’alphabet cyrillique ensuite.

Pour le plaisir, quelque autres langue caucasiennes : abazien, abkhaze, adyguéen, aghoul, akhvakh, andi, archi, avar, bagvalal, bat, bezhta, botlikh, boudoukh, chamalal, darguine, dido, géorgien, ghodoberi, hinukh, hunzib, ingouche, kabarde, karata, khinaloug, khvarshi, kriz, lack, lesghien, routoul, tabassaran, tchétchène, tcherkesse, tindi, tsakhour, oudi, svane.

19:55 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Ecriture |

13/10/2005

Kabardino-Balkarie

Vous avez vu ce qui s’est passé à Naltchik ? Non.

Vous ne savez pas où est Naltchik ?  Et pourtant, c’est l'une des plus grandes villes du Caucase russe avec 235.000 habitants, capitale de la république autonome de Kabardino-Balkarie (voir drapeau).

Et en plus vous ne connaissez pas la Kabardino-Balkarie ? Franchement vous êtes désespèrant. Faites quelque chose. Lisez le courrier du Caucase. Le 16 septembre, c’est pas vieux, le président de la république de Kabardino-Balkarie, Valeriy Kokov, a présenté sa démission pour raisons de santé.
Savez-vous quel est le plus haut sommet d’Europe ? Et bien c’est le mont Elbrouz (5642 mètres), 22 glaciers, qui donnent naissance aux rivières Baksan, Kuban et Malka. C’est là que Prométhée, le titan qu’avait piqué le feu à la barbe et au cigare de Jupiter, avait été enchaîné et se faisait bouffer le foie par un aigle du Caucase. Pour les 5642 mètres, j’avoue que moi aussi ça m’a fait un choc. Le Mont-blanc archibattu ?  Ouais faut-il encore que le Caucase soit en Europe. Mais regardez une carte, vous verrez… C’est possible.  

Je sens que je vous énerve avec mes questions.

Et bien c’est pas fini! Demain, je devrais vous parler des langues kabarde et balkare et aussi des républiques du Caucase. Vous verrez que, comme la Gagaouzie, ce n’est pas si loin et que c’est pourtant bien intéressant. Ah oui... si je vous parlais de Naltchik, c'était à cause des Tchétchènes qui ont encore fait des leurs ce matin. La Kabardino-Balkarie c’est a côté de la Tchétchénie et aussi du Daguestan, de l'Ossétie du nord, de l'Ingouchie et du le Karatchaïevo-Tcherkessie.

Tcherkesse, c’est circassien en Tcherkesse si j’ose cette définition hasardeuse. Mais j’y reviendrais.

23:40 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |

09/10/2005

Helicobacter

Ce soir j’ai envie de dire un grand merci à deux messieurs qui ont découvert le petit organisme que l’on voit ici peint en rouge.


 Chaque année le prix Nobel de médecine est attribué pour des travaux, certes importants, mais qui nous échappent un peu. Ce n'est pas le cas en 2005.

 

Il y a un peu plus de vingt ans, j’avais un mal au bide récurrent. Mon généraliste consulté m’a envoyé chez un gastro-entérologue qui après une endoscopie (caméra dans l’estomac) m’a montré la partie ulcérée de mon duodénum (entre l’estomac et l’intestin grêle).
-De quoi ça vient docteur ?
-Ecoutez, on ne sait pas exactement mais ceci est sans doute lié au stress. C’est typiquement la maladie psychosomatique. Le psychique stressé se venge sur le corps (soma)…
-Et on soigne ça comment docteur ?
-A l’aide d’antiacides à prendre pendant 10 semaines chaque soir…

Donc j’ai pris mes antiacides (Tagamet, un médicament cher, puis d’autres meilleurs et donc plus chers…) à chaque récidive, une tous les cinq mois environ. Et un jour, un an plus tard, je lisais Sciences et Vie et je découvre qu’un australien serait sur la piste d’une bactérie cause des ulcères : Helicobacter Pylori.

J’en parle à mon gastro-entérotruc qui me prend de haut. Comment ? Moi, un ignare, j’allais lui expliquer des choses dont il n’avait jamais, lui grand spécialiste, entendu parler. Un article pris dans une revue de vulgarisation en plus. De qui se moquait t’on?

Il a fallut cinq ou six ans pour mettre au pint le traitement (antibiotiques). J’ai dû faire partie des premier traités et depuis, pfuutt disparu les douleurs. Magique. Des années sans douleurs. Et nous sommes des centaines de milliers à ne plus souffrir. Des millions de gens ont souffert d’ulcères depuis la nuit des temps à cause d’une bactérie… S’il avait vécu au XXI ième siècle Napoléon n’aurait pas mis sans cesse la main sur son bide comme il en avait l’habitude. « Vous êtes trop stressée votre majesté, vous devriez faire moins souvent la guerre. »

Voilà, un merci public à Barry Marshall et Robin Warren de la part des hommes et des femmes soulagées grâce à leur perspicacité.

Ne croyez pas qu’on leur a donné raison si facilement et il y a encore des personnes qui ne sont pas convaincus.
    

21:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Ecriture |

28/09/2005

Information

J'ai cru que les employés de la SNCM avaient enlevé Stéphane Paoli l'informateur en chef de France-Inter de 7 à 9.

Une des choses que j’aime, en vacances, c’est de fermer le robinet incessant de l’information qui, notez-le, coule souvent rouge.

Il est étonnant de constater que quand on reprend le flux, après deux ou trois semaines, voire plus pour les chanceux, il ne s’est rien passé, enfin presque rien. Je me souviens d’avoir rater la mort de Mao Zédong et celle de Madame Tatcher. Pour Mao, ce ne fut pas bien grave, je m’en suis remis facilement, presque aussi bien que de la baisse du CAC40. Surtout qu’il ne baisse pas tout le temps, le CAC40, en général,  il yoyote tout comme le Dow ou le Nikkei. Attendez... on me dit que la dame de fer n’est pas morte, qu’elle se contente de rouiller dans le Sussex…  Bel exemple de l’importance relative de  l’information.

Petite concurrence au garde mot: Information : Du latin forma qui a donné forme, former, conformer, déformer, préformer, réformer, transformer, informer, formaliser, formuler, formule, formel, formalité, uniforme… (1274) enquête en matière criminelle. Puis devient renseignement sur quelqu’un et par extension l’ensemble des connaissances sur un sujet donné. Donne aussi désinformation et informatique-tique. Certains pensent que la pub c’est de l’information... Il y a vraiment des gens qui pensent n’importe comment.

22:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Ecriture |

27/09/2005

Vacances

J’ai interrompu la chronique de la ressource pour le feuilleton de l’été. Je crois que je vais espacer les chroniques et redonner ici une petite nouvelle découpée en morceau. On verra… de toutes façons, les nouvelles, aucun éditeur n’en veut, pour les voir publiées il faut être un écrivain maison, donc confirmé...
 
Problème de la ressource en vacances : Un touriste arrive à Palerme le samedi soir. Il souhaite y passer le dimanche et le lundi et il veut visiter six églises, deux musées, les Catacombes des Dominicains et le Grand Théâtre, accessoirement et si possible quatre autres églises et trois musées ou palais de moindre importance. Sachant que la première église n’est ouverte que de 10 à 12 et de 16 à 18, que pour aller au prochain musée, il faut dix minutes à pied… que les bus ne circule que de… à… que… et que… et qu’il fait très chaud et soif.
Je vous fais grâce de l’énoncé complet du problème, ce qui est sûr c’est que pour le résoudre il faudrait faire appel aux dernières trouvailles de l’intelligence artificielle qui pour l’instant ne font pas encore partie du kit du touriste même équipé d’un APAP, un assistant personnel aisément palmable. D’ailleurs même avec un APAP puissant, il faudrait compter sur des paramètres humains et des idiotismes (ne pas confondre avec idioties)siciliens : « Désolé, il y a une messe à la chapelle palatine revenez à 11 :30. » A l’heure dite, la queue est immense, la chapelle ferme à 12 :15, la prochaine visite possible est à 15 minutes par le bus 232, ce musée ferme à une heure, mais le bus 232 ne roule pas le dimanche après 11 :30… Dommage !  Il y a bien le bus 235, mais…

Ce qui est étonnant, c’est que, en deux jours et pas mal d’euros plus tard – grazie mille ai beni culturali per l’aumento di trenta tre per cento - on est tout étonné d’avoir presque rempli le cahier des charges mentionné plus haut (huit églises dont le Duomo de Montreale et son cloître merveilleux, 2 musées, un palais et les Catacombes), à croire que la connerie naturelle de la ressource en vacance (munie du guide du Routard et avide de s’instruire) est encore supérieure à l’intelligence artificielle robotisée.

En bref : La Sicile est très belle. Les siciliens gentils et épouvantables conducteurs. La cuisine extra, le vin très bon, le limoncello délicieux. Les hôtels chers. Les temples bien conservés. L’Etna très haut. Le site du théâtre de Taormina somptueux. L’île très peuplée surtout sur les bords. La jeunesse foisonnante. Les filles belles. Les mecs rouleurs de mécaniques cachés derrière des lunettes noires. Allez-y !    
 

20:20 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |

25/09/2005

Catacombes

Décidément,

les blogs mènent

à tout... 

même dans les catacombes. On le sais, je suis un adepte du garde-mots qui vient de se faire repérer par David Abiker dans sa chronique du matin de France-Inter sur les blogs  

Deux ou trois jours avant que je ne parte en Sicile, on y parlait de Catabase. Alain donnait un pointeur sur le voyage de Maupassant dans les catacombes des Capucins de Palerme à la fin du dix-neuvième. Il fallait donc impérativement qu'au début du vingt et unième je leur rende une petite visite . Dans le parcours du combattant du touriste avide de se cultiver, ce n’était pas facile à caser, j’y reviendrai.

Nous voilà donc, pour trois euros versés au capucin de service, par un après-midi ensoleillé entrés dans cet étonnant cimetière souterrain. On descend des escaliers, on traverse une vaste pièce et on se trouve dans un grand couloir bordé de squelettes. Certains sont couchés, mais le plus grand nombre est debout contre les deux murs. Ils sont habillés d’étranges accoutrements dont on se demande s’il étaient ceux de leur ensevelissement où si on les en a revêtu a posteriori. Certains crânes sont entiers avec toutes leur dents ou presque, d’autre ont des mâchoires déformées, des os temporaux brisés. Il leur reste parfois des chevelures entières, des moitiés de moustaches, quelques lambeaux de chair séchés comme de la viande de Grison, …

Dans un premier temps on est impressionné, ému, puis très vite on s’habitue. On finit par déambuler presque guillerets en déchiffrant les rares étiquettes qui pour les plus chanceux donne un nom, une date. On comprend que Maupassant qui était contemporain de ces squelettes ait pu être frappé. Soudain on passe devant les enfants, l’émotion reprend le dessus, il ne reste presque rien de ces petits squelettes habillés on l’imagine par leur mère. Puis on continue, et on découvre les catégories : uomini, donne, professionisti, prete… On est un peu déçu de ce classement, on aimerait que tous restent ensemble, tous ridicules dans leurs tuniques sans âge, même si on ne peut s’empêcher de chercher, comme le signale le Routard, il « gigante » sur le mur droit du couloir des hommes et la « baby girl » parfaitement conservée, Rosalia Lombardo morte en 1920 et dont le secret de l’embaumement du docteur Solafia est enfoui dans sa tombe. Tant mieux.

Je veux un instant oublier le Routard et ses explications, la petite Rosalia, le gigante et toute la superstition dont sont capables les siciliens, pour un dernier parcours dans les couloirs et un retour à ma méditation sur le thème « Vanitas vanitatum, et omnia vanitas » qui est, je veux le croire, la seule raison pour laquelle les capucins ont depuis plus de cent ans laissé visiter ce lieu étonnant.

Tant pis pour l'église où ont eu lieu  les vêpres siciliennes.

10:05 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ecriture |

20/09/2005

Cardon revisité

Kuala Lumpur – Erik Fearn, 39 ans, photographe, casquette blanche, short et tee-shirt immaculés en fibres techniques et bouteille d'oxygène dans le dos fait son jogging et escalade un piton en respirant du bon air pur filtré sous le suffocant nuage qui étouffe la capitale malaise.

 

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En 1973 Cardon avait juste un peu d’avance avec sa

Véritable histoire des compteurs à air.

Quelqu’un connaît-il cet album que je ne retrouve plus ?

11:45 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ecriture |