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31/10/2005

Buzzwords

Après une petite tentative de blog sur 01net pour parler de mémoire, je me relance sur Zdnet avec un nouveau blog pour parler des buzzwords, ces mots à la mode qui, souvent, ne veulent rien dire du tout, dont le champ sémantique est vague et qui servent à masquer l'indigence du propos et à briller en société.

29/10/2005

Livres et réseaux

Lectrice J’ai eu le plaisir d’assister l’autre soir à Rolle, entre Genéve et Lausanne, à une présentation passionnante de trois auteurs: Flannery O’Connor, Patricia Highsmith et William Trevor, vus à travers leurs nouvelles. Présentation faite par Jean-Louis Kuffer* . C’était la première fois que je rencontrais quelqu'un que j’ai connu sur la blogosphère et je n’ai pas été déçu. S’il est une chose que j’aime, c’est de découvrir un auteur et avec Jean-Louis je sens que la série des découvertes ne fait que commencer. Allez donc faire un tour sur son site.

JLK parle aussi d’un sujet débattu ici et relayé par Laurent Bervas : Les nouveaux réseaux et l’impact qu’ils peuvent avoir sur la société dans laquelle nous vivons. L’impact économique et social de l’internet (libraires, opérateurs téléphoniques…) est déjà important mais ce n’est qu’un petit début à mon avis, les relais traditionnels de l’information et du bon goût vont prendre un sacré un coup de vieux.      

*Non seulement JLK me traite d’auteur épatant mais, après un article sympathique dans le Dauphiné cet été, un autre cette semaine dans le Messager… si mes chevilles n'enflent pas... Et il est toujours aussi difficile de se procurer Ophélie a du chien même via Amazon, n’est-ce pas Dilletante ?

18:10 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |

28/10/2005

Mariage

Après les atermoiements socialos, les querelles du Premier et du Deuxième ministre, le trou de la sécu, la dette de la France, la grippe aviaire, enfin un vrai débat sur la blogosphère : Fallait-il que le gouvernement délègue six de ses ministres au mariage de Delphine Arnault fille du PDG de LVMH pour bien faire comprendre le sens de sa politique en faveur des riches ?  

Personnellement, j'aime bien les messages clairs.

Le PS aussi puisqu'en cas de victoire de la gauche, Laurent Fabius, le couple Hollande, Lionel, Martine et Jack ainsi que DSK et Anne, le bon docteur Kouchner et Christine font savoir qu’ils se rendront au mariage de la fille Duchemin à Garge-Les-Gonesses prévu à l’automne 2007. Véronique est aussi invitée.

PS: On m'a demandé d'écrire un épithalame à la Perec, che ne chera pas fachile avec les lettres de Micheline Duchemin et de Michel Michalon.  

10:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |

27/10/2005

Elvismania

Julie Wall, 46 ans, a pioché dix ans dans la caisse pour acheter des disques de collection. Obsédée par Elvis, elle avait amassé des disques rares grâce aux parcmètres de sa ville de Sleaford qui l’employait comme contractuelle.

00:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |

24/10/2005

Protégeons les golfeurs.

En France, près de Genève, à Bossey, il y a un terrain de golf, le genre pas vraiment bon marché.

A côté de ce golf passe une autoroute. Alors pour que ces messieurs golfeurs ne soient pas trop gênés par le bruit des automobiles, on a construit un grand mur anti-bruit. Et comme ce n’était pas suffisant, on a mis une réduction de vitesse à 110. Et pour parachever le tout et assurer la tranquillité des pousseurs de baballes, les employés de Sarko ont mis un radar.

Du coup si vous passer à 117 km/h, c’est 68 euros (180 si vous payez après 45 jours) et N point de permis (le nombre n’est pas indiqué) – Content le prolo pas golfeur qui allait faire ses courses chez un discounter pour pouvoir finir ses fins de mois! Merci monsieur le ministre d’encourager une activité qui rapporte des devises à la France.     

22:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |

22/10/2005

La passe imaginaire

Je viens de lire la passe imaginaire de Grisélidis Réal.

Grisélidis Réal était une courtisane qui connut son heure de gloire en 1975, à Paris, à la tête d’un mouvement insurrectionnel de 500 prostituées. Elle est morte cette année à l’age de 75 ans. C’était une militante de la prostitution qui aimait les gens mais conchiait les moralistes de tous poils en commençant par Calvin et le pape.

La Passe imaginaire est un recueil des lettres qu’elle a adressées entre 1980 et 1991 à son ami le journaliste français Jean-Luc Hennig. Elle lui écrit dans sa cuisine, en se soûlant de tango arabe et de vin rouge, au petit déjeuner, vers 13 heures en buvant son thé de Chine, au buffet de la gare, "côté pègre". Dans un local de vote, où elle a été convoquée par tirage au sort comme "jurée électorale", et où ses clients venus accomplir leur devoir civique font les innocents quand elle leur tend leur estampille. Dans le train quand elle laisse sa photocopieuse et ses clients pour promouvoir sa révolution dans un congrès à Frankfort où elle est interdit de séjour à vie, Au Palais des Nations, "recroquevillée d’effroi sur une chaise en train d’écouter un immense discours en anglais auquel je ne comprends rien, parmi de nombreux personnages officiels et solennels du monde entier". Grisélidis en avion: "Dans l’avion! Le Cul dans le ciel. Lundi 16 mai 1988. Oh, magnifique! Nous survolons la planète, de grands requins de nuages nous frôlent dans des cathédrales de neige, la terre fout le camp, ivresses!!" Grisélidis en train: "De retour dans mon compartiment, je constate que les Bourgeois ne savent pas vivre. Ils n’ont rien bouffé, rien bu… Ils en sont aux mots croisés… C’est lugubre. Seules les vieilles Putes demi-alcooliques comme moi savent vraiment apprécier la vie et les voyages."

Toujours elle commence sa lettre en décrivant le petit gueuleton qu’elle est en train de savourer, la musique qu’elle est en train d’écouter, le vin qu’elle boit, le plaisir de vivre. Elle raconte en détail les clients, les tracas techniques et sanitaires du métier, appelant une chatte une chatte et une grosse queue une grosse queue. Elle dessine sans ménagement quelques portraits de l’anatomie et des comportement de ses clients turcs ou arabes, clients qu’elle aime sincèrement et à qui elle trouve toutes les excuses. La solitude perce, les cystites et autres infections ne nous sont pas épargnées mais c’est la vitalité qui domine. Grisélidis fulmine, s’indigne, exulte, danse de joie, cajole, invective ou engueule. Le style est flamboyant, étrange parfois. C’est le style d’un vrai auteur.

Elle témoigne de la misère sexuelle des ouvriers immigrés, mais aussi des ravages de la morale religieuse faux-cul qui lui envoie tant de maris frustrés: « On nous a matraqués pendant toute notre enfance, et notre adolescence, et ces slogans criminels nous poursuivent encore à l’âge adulte et au-delà!: » Ne jouissez pas! N’ayez pas d’orgasmes! Ne sentez rien! Bloquez-vous, crispez-vous, serrez les dents et les fesses, détestez, haïssez, soyez froids, glacés, paralysés, honteux et frustrés!" (…) Il faudrait actuellement, pour lui faire rendre gorge, enfoncer tous les clochers d’église et les minarets des mosquées, en y ajoutant encore la Tour Eiffel, la Tour de Pise et l’Obélisque de Louxor pour faire bonne mesure, dans le Cul du pape, pour réduire au silence ses préceptes meurtriers. Et foutre la vertu d’un trident monstrueux, gigantesque, chauffé au rouge dans toutes les flammes de l’enfer! Je vous embrasse, très cher."

Il y a dans ces lettres un appétit de vie et un besoin de montrer du doigt les hypocrites que j’ai trouvé particulièrement jouissifs et même carrément éjaculatoire.

-Le livre est épuisé, vous pouvez le trouver d’occasion.
-Quelques sites qui parle de Grisélidis.

-Un fanUne rue Grisélidis Réal ?
-La passe a inspirée des auteurs de théâtre à Genève, Toulouse (où j’écris cette note), Limoges, Boulogne-sur-Mer, Avignon et Paris, toujours sous forme de monologue.

 

20/10/2005

Coupeur de feu

Je suis peu enclin à croire.

Les charlatans m’exaspèrent.

L’autre jour nous étions chez des amis et un des invités s'est brûlé, sans gravité mais douleur quand même. La maîtresse de maison, jamais prise au dépourvu comme toute bonne maîtresse de maison, appelle au téléphone un coupeur de feu.

Pendant ce temps, sur le canapé, le maître de maison, un libre-penseur notoire, m’explique tout le mal qu’il pense de ce genre de guérisseur téléphonique. J’acquiesce en dodelinant du chef.

Ceci dit la douleur passe et on découvre que le charlatan est un de nos voisins et même que, naguère, il avait soulagé une entorse à la cheville de ma femme.

Je ne savais plus comment pencher mon chef.