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19/01/2024

Longueur

270px-1BPV.pngAie, le mot "anticonstitutionnellement" n'est plus considéré comme le plus long mot de la langue française. 

Le vilain mot de "intergouvernementalisations" le remplace avec 27 lettres. 

C'est sans compter avec «hippopotomonstrosesquipédaliophobie» (35 lettres), la peur des mots trop longs

Notez que Intergouvernementalisation et interdépartementalisation sont anticonstitutionnellement des apopathodiaphulatophobies (la peur d'être constipé)

Il y a mieux en chimie :

Aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthylthiazolium.

Un mot de 50 lettres qui n'est autre que la vitamine B2

En littérature, il y a lopadotemakhoselakhogaleokranioleipsanodrimypotrimmatosil... (182 lettres - Assemblée des femmes d’Aristophane, translittération du grec), c'est le nom d'un plat composé de toutes sortes de délicatesses, poissons, chair, volaille et sauces

On ne parlera pas ici de la molécule TITINE qui nécessite 190'000 lettres

11:41 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (2) |

18/01/2024

Perles

Tiré de "La Sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca" de Pierre Gripari. 

A57707.jpg- Merci, Martine. En récompense de ta gentillesse, je vais te faire un don : à chaque mot que tu diras, il te sortira de la bouche une perle.

Et la fée disparut.

- Ben ça, alors ! dit Martine.

Et, comme elle disait ces mots, trois perles lui tombèrent de la bouche. Le lendemain matin, elle conta l'histoire à ses parents, non sans jeter une quantité de perles. Sa mère porta ces perles au bijoutier, qui les trouva fort bonnes, encore qu'un peu petites.

- Si elle disait des mots plus longs, dit le père, elles grossiraient peut-être...

Ils demandèrent aux voisins quel est le mot le plus long de la langue française. Une voisine qui avait des lettres leur répondit que c'était le mot anticonstitutionnellement. Ils obligèrent Martine à le répéter. Elle obéit, mais les perles n'en furent pas plus grosses. Plus allongées, peut-être, et d'une forme un peu plus biscornue. De plus, comme c'est un mot très difficile, Martine le prononçait mal, et les perles en étaient de moins bonne qualité.

- Tant pis, dirent les parents. De toute façon, notre fortune est faite. A partir d'aujourd'hui, la petite n'ira plus à l'école. Elle restera assise à table, et parlera toute la journée au-dessus du saladier. Et si elle s'arrête de parler, gare à elle !

Martine qui, entre autres défauts, était bavarde et paresseuse, fut d'abord enchantée de ce programme. Mais au bout de deux jours, elle en eut assez de parler toute seule et de rester immobile. Au bout de trois jours cela devint un tourment, au bout de quatre un supplice, et le soir du cinquième jour, pendant le dîner, elle entra dans une grande colère et se mit à crier :

- Zut! Zut! Zut!

En vérité, elle ne dit pas zut, mais un mot beaucoup plus vulgaire. Et en même temps, voici que trois grosses perles, énormes, roulèrent sur la nappe.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demandèrent les parents.

Mais ils comprirent tout de suite.

- C'est simple, dit le père, j'aurais dû y penser. Chaque fois qu'elle dit un mot ordinaire, elle crache une petite perle. Mais quand c'est un gros mot, elle en crache une grosse.

de ce jour-là, les parents obligèrent Martine à ne plus dire que des gros mots au-dessus du saladier.

Plus ici 

11:17 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (0) |

17/01/2024

Pétaouchnock

 

https%3A%2F%2Fmedia.topito.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2015%2F12%2Fune_nom_ville_perdue.jpgDes choses étonnantes dans "1280 âmes" de Jean-Bernard Pouy comme la localisation précise de Pétaouchnock.

A noter que l’interlocuteur est un vieux journaliste américain, très cultivé, il parle un français châtié, voir la dernière phrase. Note classée dans la rubrique géographie plutôt que papous.

« Et c'est donc dans un rade enfumé et proche du sauna en feu, après quatre pintes d'une pisse d'âne qui filerait le bourdon à un trappiste, que j'ai appris l'essentiel. Que Pottsville est un archétype et pourrait être n'im­porte où dans l'Etat. Ça, merci du renseignement. Avoir fait tant de ki­lomètres pour avoir une version locale de Perpète-les-oies ou de Pétaouchnock, c'était pas vraiment encou­rageant.

Pendant que mon interlocuteur se pintait conscien­cieusement tout en alignant des banalités lagardo-michar­dières sur Camus et Sartre, j'ai laissé mon mental se bala­der, aidé par les petites bulles jaunes qui éclataient avec retard dans mon cerveau.

Pétaouchnock. Cette pauvre ville qui souffre d'un ostracisme révoltant. Ce n'est pas n'importe quoi, Pétaouchnock, c'est une petite bourgade du Sikhole Alin, au bord de la Manche de Tartarie, au nord de la mer du japon, à 450 kilomètres en gros de Vladivostock. Petit village de pêcheurs qui n'offre pas un intérêt grandiose. C'est même nul. Quelques baraques traditionnelles dans le style rondins en bouleau, ressem­blant assez à toutes celles qu'on peut apercevoir depuis cinq mille kilomètres en Sibérie. Mais bon, ce coin est célèbre au moins parce qu'il est très difficile d'y arriver, toutes les routes et voies de communication passant par l'intérieur, par la plaine du Wusuli Kiang, entre Kabar­ovsk et Vladivostock, alors que, sur la côte, ces mêmes routes n'existent pas et que tout le secteur est militarisé, secret défense et tout le tremblement. La gare du Transsi­bérien la plus proche, Blagovechtchensk, est à six cents kilomètres et il n'y a pas d'autocars. Le plus simple est de passer par le japon, de monter en Hokkaido, à Sapporo t Otaru, où, deux fois l'an, un bateau traverse pour re­joindre le petit port de Tatiouke-Pristan. Après, faut louer un yack. Et cent bornes sur le dos poilu de cet animal, il faut être en bonne santé. L'arrivée à Pétaouchnock est inoubliable, ne serait-ce qu'en pensant à tous les gens qui, au cours de votre vie, ont tenté de vous y envoyer.

- Pourquoi vous me parlez de la Sibérie? m'a de­mandé le vieux journaleux en me regardant avec curiosité. C'est la bière?

- Non, non, je rêvais. A haute voix.`

- C'est ça, c'est la bière. L'orge, ici, est halluci­nante...

C'était la première faute de français qu'il faisait.

Notez l’humour de J.B. Pouy qui sait bien sûr que le mot orge est féminin quand il s’agit de grain d’orge pour faire de la bière ou des sucres... d’orge et masculin quand il s’agit d’orge mondé ou perlé pour faire des potages. Donc notre ricain parle un français parfait, et comme souvent dans ce cas pour ce genre de locuteur, plus juste que les natifs.

13:57 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : papous |

16/01/2024

Pasta+12

Il y a plus de 12 ans que je me suis convertit au pastafarisme à force de traîner sur des sites de méditation, sur des blogs indouïstes, bouddhistes et même caodaïstes.

220px-FSM_Logo.svg.pngPourtant, j’ai longuement réfléchi avant de sauter le pas. Après avoir été enfant de chœur, petit séminariste, après avoir assisté à moult offices en latin plus ou moins catholiques, avoir lu la Bible et même les épitres de Paul aux chrétiens de Corinthe, médité sur l’Ecclésiaste (vanité des vanités…)… un beau jour, lassé des fariboles et autres contes de fée, vers 16 ou 17 ans, je suis devenu athée.

Bien sûr j'étais un athée toujours en recherche de nourriture spirituelle pour combler les fatasmes de mon vide existentiel qui me rongent de l’intérieur comme aurait dit saint Sigismond Freud. Et c’est comme ça, qu’un beau jour, sur le net, je suis tombé sur le Monstre...

15/01/2024

Joli

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Le langage vaudois par Gilles

Le Vaudois, la chose est certaine,
n'aime pas les mots trop précis;
leur exactitude le gêne
sauf s'il s'agit de trois décis.
C'est l'exception quantitative !
Pour le reste, il est toute pudeur.
La lumière est toujours trop vive
et il redoute la grandeur.
            *

Il préfère au beau le joli
qui est du beau, mais ramolli,
et quand un ami le questionne
sur sa santé, s'il est content,
il ne répond pas :"Elle est bonne..."
Il répond :"ça va joliment !"
            * 
Joli, en toutes circonstances,
peut servir. Des enfants polis,
c'est si joli ! et l'innocence
d'un petit chat : c'est trop joli !
Conclusion à la tragédie
où le vieil Oedipe meurtri,
sanglant, voit s'écrouler sa vie :
- On a trouvé ça bien joli !

C'est de Jean-Villard Gilles.

La suite ici 

10:55 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |

14/01/2024

mystifications

L’excellent Patrick Cohen documente 5 mystifications scientifiques.

La plus grosse, l’affaire Lyssenko qui a fait reculer la biologie soviétique d’au moins 30 ans et qui, accessoirement, a fait se couvrir de ridicule notre grand poète du XXième siècle Louis Aragon.

220px-Claude_All%C3%A8gre%2C_2009_%28cropped%29.jpg

260px-Didier_Raoult_au_1er_Cercle_franco-chinois.pngDeux scientifiques à l’ego gigantesque qui sont devenus de pitoyables clowns, Claude Allègre, le climato-sceptique et Didier Raoult qui ne démord pas de son hydrochloroquine, recommandée par Donald Trump. Raoult qui continue de s’enfoncer un peu plus chaque jour en vendant ses livres mensongers (ce qu’il sait sans doute) à des gogos complotistes souvent peu instruits.

Dans la même veine, Jacques Benveniste, probable futur prix Nobel, qui s’enfonce pitoyablement dans sa « découverte » de la mémoire de l’eau. On peut lui reconnaître des circonstances atténuantes, dues à un emballement médiatique record.

870x489_capture_decran_2020-03-26_a_17.25.40.webpEnsuite les professeurs

Philippe Even, pneumologue,

Jean-Marie Andrieu, cancérologue,

Alain Venet, immunologiste.

Trois gros egos aussi, qui expérimentent pendant cinq jours la ciclosporine A sur des malades atteints du sida. Puis, aidés par Georgina Dufoix, ils organisent une immense conférence de presse mondiale et triomphale… Sauf que les malades suivants meurent après une prise de ciclosporine.

Bref regardez ce documentaire qui pose bien la question de la défiance de l’opinion vis-à-vis de la science, des dérives causées par la vanité de certains chercheurs qui oublient le doute mais qui feront souvent une belle carrière et un peu du rôle pas toujours clair des politiques.

Pour allécher : https://www.youtube.com/watch?v=FQEBdC9avQc

Le bon docu : https://www.france.tv/documentaires/science-sante/5176023...

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Philippe Even - Lyssenko - Benveniste - le dégraisseur du mamouth

05:48 Publié dans Science, Société | Lien permanent | Commentaires (0) |

13/01/2024

Odorat

elephant-asie-21.jpgPour évaluer la force de l’odorat d’un animal on peut l’interroger mais la réponse est souvent imprécise… On pourrait juger de la force de l’odorat à la longueur du nez mais on sait que ce ne sont pas les chiens, ni les hommes d'ailleurs, qui ont le plus gros appendice qui apprécient le mieux les odeurs. Mais désormais, grâce aux progrès de la biologie, on peut compter le nombre de gènes relatifs à l’olfaction dans le génome. A vue de nez, on le sent bien c’est une méthode qui peut se tenir. 

Yoshihito Niimura, de l'Université de Tokyo est arrivé à la conclusion que le plus fort c’est l’éléphant pas à cause de son long nez mais à cause de ses gènes olfactifs (près de 2000). On ne sait pas trop comment cela fonctionne mais on nous dit que l’éléphant détrônerait le rat jadis sur la plus haute marche du palmarès olfactif. Ceci est ridicule car le rat sent avec autant de force qu’hier, il n’a juste pas assez de gènes olfactifs pour concurrencer la grosse bête mais peut-être sent-il mieux tout de même... Qui sait ?

l-importance-de-la-truffe-du-chien-ad62ddf2f12ab916.jpegMais quid du chien, du chat, de la vache et du cochon d’inde ? Et bien ils seraient tous battus par l’éléphant. Inutile de dire que l’homme et les primates ne sont pas dans la course.

L'éléphant aurait un odorat cinq fois plus performant que le notre. Plutôt que d'établir un classement chiffré du nez animal, je préfèrerais qu'on en reste à la méthode pifométrique dont on sent bien, pour le coup, qu'elle est bien plus scientifique.

Suggestion: Pour sauver la trufficulture du Périgord, on pourrait peut-être utiliser des éléphants.

Mais il n’y a pas que les animaux qui reniflent et qui jouent avec les go

 

Pour évaluer la force de l’odorat d’un animal on peut l’interroger mais la réponse est souvent imprécise… On pourrait juger de la force de l’odorat à la longueur du nez mais on sait que ce ne sont pas les chiens, ni les hommes d'ailleurs, qui ont le plus gros appendice qui apprécient le mieux les odeurs. Mais désormais, grâce aux progrès de la biologie, on peut compter le nombre de gènes relatifs à l’olfaction dans le génome. A vue de nez, on le sent bien c’est une méthode qui peut se tenir. 

Yoshihito Niimura, de l'Université de Tokyo est arrivé à la conclusion que le plus fort c’est l’éléphant pas à cause de son long nez mais à cause de ses gènes olfactifs (près de 2000). On ne sait pas trop comment cela fonctionne mais on nous dit que l’éléphant détrônerait le rat jadis sur la plus haute marche du palmarès olfactif. Ceci est ridicule car le rat sent avec autant de force qu’hier, il n’a juste pas assez de gènes olfactifs pour concurrencer la grosse bête mais peut-être sent-il mieux tout de même... Qui sait ?

Mais quid du chien, du chat, de la vache et du cochon d’inde ? Et bien ils seraient tous battus par l’éléphant. Inutile de dire que l’homme et les primates ne sont pas dans la course.

L'éléphant aurait un odorat cinq fois plus performant que le notre. Plutôt que d'établir un classement chiffré du nez animal, je préfèrerais qu'on en reste à la méthode pifométrique dont on sent bien, pour le coup, qu'elle est bien plus scientifique.

Suggestion: Pour sauver la trufficulture du Périgord, on pourrait peut-être utiliser des éléphants.

Mais il n’y a pas que les animaux qui reniflent et qui jouent avec les goûts, les odeurs et les sons ; la belle affaire, les plantes aussi. A suivre...

12:10 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) |