08/10/2008
Salève
J’ai déjà parlé du Salève à propos de Frankeinsten. Le Salève est une montagne genevoise qui se situe entièrement en France dans mon arrière-cour. Comme je vous le disais, le Salève à sa maison et même son syndicat. Syndicat très dynamique et qui, selon moi, organise beaucoup trop de réunions pour les élus J
La maison est un espace d’exposition et de découverte… Allez voir vous-même. Pas mal d’activité organisée pour les enfants. *
Le syndicat regroupe 20 communes. Il effectue des actions de protection et de valorisation ainsi que des actions pédagogiques. Il organise des manifestations telles que Mont Salève en marche et même un ultra marathon de 95 kms (voir biodiversité).
Pour illustrer les plaquettes pour les scolaires ils utilisent un petit personnage qui représente Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste et géologue genevois [image]. Dès sa jeunesse, Horace-Bénédict de Saussure parcourt le Salève et il écrit: "je me rappelle encore le saisissement que j'éprouvai la première fois que mes mains touchèrent le rocher du Salève et que mes yeux jouirent de ses points de vue". C'est de Genève et de "sa montagne-laboratoire que va naître la conquête du Mont-Blanc. Plus d’info ici.
Allez aussi voir les photos de Dario.
17:20 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (5) |
29/09/2008
Quad
Vous connaissez les quads ?
Ce sont ces engins à 4 roues motrices qui créent une pollution sonore dans nos villages et qui esquintent les chemins de montagne en agressant les promeneurs.
Et bien, figurez-vous qu’en plus d’emm… tous le monde ces engins sont dangereux. A preuve l’accident mortel arrivé l’autre dimanche à un alpagiste qui s’est retourné en terrain accidenté. Comme il y avait du brouillard, pas question de faire venir un hélico. Du coup, pompiers et Samu ont mis plus d’une demie heure pour arriver en 4x4 par des chemins pentus sur les lieux du drame.
Polémique au village. Pourquoi tant de temps à venir ?
Les pompiers ont dû se justifier : Ce sont des pompiers bénévoles, il faut le temps de venir à la caserne, rassembler l'équipe, se mettre en tenue, monter prudemment dans le chemin sur ce terrain difficile, pentu et en dévers…
Etonnante société où, au lieu de poser la question de l’utilité de ces engins stupides, on demande à de pauvres pompiers volontaires de se justifier pour avoir enfiler leur vareuse un peu trop lentement.
16:45 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : tout terrain |
26/09/2008
Loèche les bains
Petite idée de week.end pour Dario : Loèche-les –Bains ou plutôt Leukerbad car Leuk est juste après le rideau (ou le fossé) de rösti.
On peut y trouver les joies de la montagne et du bain thermal. On peut monter à la Gemmi par le téléphérique. On peut aussi coucher au refuge de la Gemi. Nous, comme on connaissait déjà la Gemi suite à une balade entre amis depuis Montana, nous avons préféré fait un petit tour à Fluekapelle et arpenter les sentiers autour de Leukerbad (avec panneaux jaunes très fantaisistes pour la Suisse alémanique)
Bien sûr, toujours avides de prendre les nouvelles de l’homme, on est allé aux bains. Deux possibilités, les bains de la bourgeoisie (du bourg - Burgerbad) plus populaires et les bains d’Alpentherme qui venaient d’être inaugurés, tous neufs donc et plus classe (ils interdisent les enfants (pas trouvé l’âge limite sur leur site)
On a préféré Burgerbad, notre côté populaire forcément. Il y a notamment une espèce de grotte avec de l’eau à plus de 43 degrés telle qu’elle arrive des couches de la terre après un parcourt de plus d’un demi siècle. Après on se jette dans l’eau glacée, c’est super. A noter que les toboggans sont en rénovation (Dario, à vérifier la remise en service).
Si on préfère les bains plus classe voici un échantillon de ce qu’offre Alpentherme:
- Bain aux herbes
- Bain à la lavande
- Bain à la mélisse
- Bain de "Moor" aux aiguilles de pin
- Bain aux fleurs de foin
- Bain anti-stress à la camomille
- Bain aux fleurs d`amandier
- Rêve au lait et miel
- Bain aux fleurs d`oranger et de tilleul
- Bain contre les rhumes
- Bain énergisant au romarin
- Bain thalasso minéralisant et bouillonnant aux algues et au sel marin
- Bain des Alpes
- o aux edelweiss,
- o au thym
- o au lilas des montages,
- o au millepertuis,
- o à l’échinacée
- Délice lait et miel pour une peau soyeuse
Mon favori c’est la bain valaisan détoxifiant aux pépins de raisin ainsi que le sauna valaisan (sans le verre de fendant)
On peut s'offrir des forfaits (pas chers :-) :
Gladiateur – le forfait Day Spa pour lui (CHF 235,- / € 157)
- · 1 entrée pour le bain romano-irlandais (2 h) et les piscines thermales (3 h)
- · 1 soin anti-stress Clarins, 60 min
- · 1 salade César avec émincé de blanc de volaille dans notre brasserie Eau là là
Vin & bien-être (CHF 181,- / € 121)
- 1 enveloppement aux pépins de raisin et au marc
- 1 massage local relaxant à l’huile de pépins de raisin, 25 min
- 1 carte journalière pour les piscines thermales
- 1 sandwich de pain du Valais aux pépins de raisin, avec 1 dl de vin du Valais au choix dans notre brasserie Eau là là
08:35 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |
19/09/2008
Biodiversité
On sait que les espèces disparaissent en grand nombre. D’abord les végétaux, puis, parmi les animaux, les insectes, les algues, les bactéries… Il faut dire que les savants ne s’accordent guère sur leur nombre. On dit 3 millions d’espèces de bactéries (mais 10’000 milliards de milliard de milliard d’individus dans les océans, calcul à la louche), 10 millions d’espèces d’algues, 1 million d’espèces de nématodes (des vers intestinaux, beurk), 100 milliards d’espèces d’insectes. Personne ne les a vraiment comptées mais on a soudain envie de se gratter.
Par contre on connaît assez bien le nombre d’espèces d’oiseaux, de reptiles et à fortiori de mammifères. On sait très bien qu’aux Galápagos le cormoran aptère est par définition inapte au vol et que dans cet archipel on déplore, par exemple, la fin d'une espèce d’albatros de 3 fous et de deux mouettes. En général, sur la terre, les taux d’espèces à risque de disparition oscillent entre 42 et 55%. Pour ce qui est des primates, 75 des 128 espèces sont en voie de disparition, y inclus les grands singes que sont les gibbons, les gorilles, les orangs-outans, les bonobos et sans doute l’homme. L'un des deux derniers hominidés a disparus il y a 25'000 ans, c’était Néandertal. Il arrive à certains de voir un yéti dans l’Himalaya ou aux Etats-Unis, mais c’est sans doute dû à l’alcool ou au mal des montagnes.
Bref, pour revenir à mon introduction, étonnante nouvelle, que dis-je, sensationnelle nouvelle : Après des milliers d'années de réduction, une espèce d’hominidés a vu le jour. Elle est née de la sélection naturelle chère à Darwin, elle est née du sport cher à Coubertin, elle est aussi née de l’astuce de marchands de fringues techniques et de batons. Comme le yéti naguère, cette nouvelle espèce hante la montagne. C’est dans les Alpes qu’elle a fait sa première apparition. On la signalée vers la Pierra Menta [photo] puis dans le Valais lors de la patrouille des glaciers puis tout autour du Mont-Blanc. Elle circule à des vitesses impressionnantes.
Très rapide en montée grâce à sa légèreté, elle peut battre le guépard en descente lorsque, dans la neige, ses pieds s’allonge pour pouvoir surfer avec élégance, et ses mains s'agrippent à des batons téléscopiques. A cause de son poil d’hiver très lisse et fin comme un collant et sa cureuse manière de boire grâce à une pipette reliée à une poche dorsale, on a appelé cette espèce nouvelle le collant-pipette, qui deviendra sans doute le colpette par agglutination. Pour vous donner une idée de sa vitesse, un collant-pipette du nom de Kilian Jornet à parcouru le tour du Mont-Blanc au mois d’août dernier en 20 heures 56 tandis qu'une collant-pipette du nom d'Elisabeth Hawker l'a fait en 25 heures 19.
Il semblerait que pour l’instant la nouvelle espèce (homo collantus pipetus) est encore interféconde avec l’homo sapiens sapiens mais plus pour longtemps affirment les spécialistes de l’évolution.
09:30 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (2) |
17/09/2008
Demi tour
Premier refuge en France aux Mottets, sous le col de Seigne qui fait frontière avec l’Italie. Ensuite descente sur Courmayeur. Remontée vers le refuge Helena en passant par la tête Bernarda et la tête de Tronche (une sale tête que cette tête là) avec vue superbe sur les Grandes Jorasses cher au grand Walter Bonatti qui a un refuge à son nom pas loin d’ici. Plus de 1800 mètres de dénivelé avec les sacs !
Départ:
Le mont Blanc09:45 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (4) |
12/09/2008
Petite trotte
La petite trotte à Léon est un joli euphémisme pour un parcours de 220 km et 17 000 m de dénivelé positif à effectuer en 100h maxi (4 jours) Ils sont partis le mercredi 27 août à 8:00 du centre de Chamonix Mont-Blanc… Sont-ils arrivés ? On ne sait pas.
Nous on tourne dans le sens inverse des aiguilles de la montre. Donc il y a deux jours on était en France vers Les Contamines, aujourd’hui en Italie et après demain en Suisse. Retour vers Chamonix. A suivre...
[photo: Mont Dolent. La limite des trois frontières]
07:45 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (1) |
04/09/2008
mont-Blanc 4
« Je déteste le ciel bleu. Je le déteste parce que je suis sûr que ce matin il va en arriver 150 ou plus avec leurs trucs agressifs aux pieds. Des crampons. Crampons, tu parles, de pointes en fer et acérées en plus. Les premiers sont là d’ailleurs, ils n’ont même pas attendu le soleil, ils arrive par l'arête des Bosses, avec leur ridicule petite étoile jaune sur le front. Attachés pour la plupart. Cela fait des années que ça dure. Seul des jours pluvieux et neigeux comme hier me protègent de la foule.
Avant Balmat, ce faux jeton de Balmat qui avec le docteur Paccard a troublé mon sommeil millénaire, j'étais peinard. Seul le vent me faisait parfois perdre 50 cm de ma hauteur dans la nuit. En fait, c’est pas Balmat, c'est Saussure le coupable, c’est lui qui a commandité le crime, un genevois Horace Bénédict de Saussure, un aristocrate qui avait payé Balmat pour me grimper dessus. Voilà toute l'affaire ! C’était en 1786, au mois d’août déjà. Les mois d’août sont les pires. Regardez ces trois là, ils avancent comme de limaces...
En plus ce sont eux, si ça se trouve, qui font fondre la glace de me glaciers. Avant, j’allais, par délégation, en cascade jusqu’à Chamonix, aujourd’hui ma mer de glace devient aussi sèche que la mer d’Aral et mes Bossons ont raccourci comme un pull lavé à l’eau trop chaude. Il parait que c’est le CO2. C’est du moins ce que disait deux de ces messieurs ce matin. Cela fait fondre les séracs, les séracs tombent, comme des glaçons dans le Martini, et l’avalanche se déclanche. C’est pour ça que dimanche matin, vers 3 heures, il y en a une dizaine qui sont tombés du côté du mont-Blanc du Tacul (un petit cousin à moi, 600 mètres de moins, et pour un sommet ça compte). Les neuf ou dix, sous la neige, on les retrouvera dans 30 ans, au dégel. Tant pis pour eux ! La montagne est impitoyable mais eux aussi.
Bon, les voilà qu’ils redescendent ces trois là. Ils ont l’air contents de leur coup. S’ils ne se magnent pas le train il vont rater mon tramway. Le TMB. Eh oui, je suis assez fier d’avoir un tramway à moi tout seul. Un truc à crémaillère, c’est pas toutes les montagnes qui peuvent se le permettre.
Remarquez que je donnerais bien le tramway, les téléphériques et tout le tremblement pour retrouver ma glace et ma tranquillité d’avant Balmat. Allez bonne descente, les petits, et soyez prudents ! L'arête est raide. »
22:55 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (4) |