19/08/2008
Récession
Récession or not récession ? C’est le mot et la question du jour mais qu’est ce que la récession ?
En astronomie, c’est l’eloignement progressif des nébuleuses les unes des autres. Pas de doute, nous somme bien en récession, il n’y a qu’à voir à quel point les courants du PS s’éloignent les uns des autres et deviennent nébuleux.
En écologie, c’est la décroissance... du débit d'une source, l’ensemble de la décrue et du tarissement. C’est aussi le recul des glaciers. Aucun doute, les glaciers reculent, allez voir à Chamonix. Même si le climat social est au rafraîchissement et le moi d’août aux orages, on est dans le global warning.
En économie, c’est le ralentissement (passager) de l'activité économique, caractérisé par une diminution de l'investissement et une augmentation du chômage. Une petite crise. Les gardiens de l’économie ont décidé qu’il fallait que la baisse de régime dure six mois pour pouvoir parler de récession.
C’est sur ce point que les avis sont très partagés. Les socialistes nébuleux pensent que, depuis le bouclier fiscal, nous avons cassé la lance à économie et que nous sommes vraiment dans la m… Pour eux, c’est le global freezing. L’UMP pense que ce n’est pas si grave puisque la majorité reste majoritaire.
Le gouvernement s’est donc réuni le 18.8.08 pour en débattre. Madame Lagarde, l’écoministresse a bien parlé, ensuite les ministres ont fait un tour de table très constructif, enfin le Premier a conclu sur l’air de la Marquise. Il a dit : « Bien que tous les indicateurs soient au rouge, que les experts parlent de stagflation, un mot vraiment pas beau, que le PIB ait perdu trois points, chantez avec moi : Tout va très bien, tout va très bien. » Pour employer la formule d’Emile Coué : « La France va de mieux en mieux. »
En fait puisque le mot récession a été inventé pour parler d’une petite crise économique, il faudrait sans doute trouver un mot pour parler de petite récession. Un peu de créativité que diable, monsieur Fillon ! En attendant et à tout hasard, je propose ce badge, marqué en argent sur fond d'or, à distribuer dans les supermarchés. A noter qu'en grande taille on pourrait en faire un bouclier, très chic sur le portail à côté de l'interphone devant l'entrée de la propriété.
11:22 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4) |
18/08/2008
Salon
L’été est propice aux déplacements culturels, je reçois beaucoup de cartes de vacances. Voici une photo d’Arso prise au dernier salon des plus beaux couchers de soleil.
11:45 Publié dans Arso | Lien permanent | Commentaires (1) |
16/08/2008
Génération Internet
Ce qui est plus étonnant encore, et que Vialatte ne pouvait pas savoir, c’est qu’il n’y avait même pas d’Internet. Savez-vous qu’il existe des jeunes gens d’une vingtaine d’années qui n’arrivent pas à imaginer une époque sans Internet. Cela me rappelle la petite fille anglaise qui, après des années de Margaret Thatcher, demandait à sa mère : « Dis maman, est-ce qu’un homme peut devenir premier ministre ? »
Sur AgoraVox, Jean Zin, le scientifique de l’étape, se pose la question des bienfaits (et des méfaits) de la génération Internet. Qu’apporte Internet aux progrès du progrès ?
Après la civilisation du béton et de l’automobile, avec la génération 68 qui a pris le meilleur du modernisme tout en soulignant à grands traits les dangers de cette façon de faire égoïste, après la bof génération, un peu laxiste et toute inquiète de ne pas trouver de boulot, nous voilà plongés dans la génération Internet.
Elle se caractérise par une propension à rester vissée sur sa chaise, concentrée sur un écran plat à fort contraste. Avide de toutes les rubriques de Yahoo Actualités mais surtout de la rubrique people et insolite. Dingue de ces petites vidéos de Youtube et DailyMotion, surtout de celles ou l’on voit la fille se faire violer et couper en morceaux ou mieux encore les vidéos où l’on voit la réaction des gens que regardent la fille se faire couper en morceaux.
On se souvient que la génération d’après guerre avait largement rationalisé la vie anarchique des ses ancêtres, notamment avec l’invention de la télévision et des autoroutes à péage. Celle d’Internet a franchit un grand pas de plus vers la rationalité. Elle vit sur le net, elle commande sa pizza, enchérit sur eBay, paie ses impôts, achète une maison, regarde la pelouse qui pousse dans sa maison de campagne. Pour le mari et le père, forcé de travailler loin de chez lui, plus besoin de prendre la voiture, il embrasse sa femme par Camcorder, regarde grandir ses enfants grâce à cette petite caméra si pratique. Certes, il pourrait travailler à la maison mais son entreprise exige sa présence chez le client. Il s’adapte, c’est la force de l’intelligence.
Je sens bien que je n’arrive pas à vous faire sentir les bienfaits d’Internet et le grand bond en avant que s’apprête à faire cette génération nouvelle. C’est dommage mais ce texte commence à être un peu long et la règle est inflexible : Pas plus de un à deux écrans sinon le lecteur se casse. Alors tant pis ! J’essayerais plus tard de vous convaincre. Restez devant votre écran. De ce point d’observation le monde est à vous.
09:00 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (9) |
15/08/2008
Un bel été
Oups… J’ai oublié la rédac. Donc le sujet : Mon plus bel été.
Je pense que j’avais douze ou treize ans. J’avais chopé fin juin une de ces saletés de champignon qui vous fait d'épaisses plaques blanches sur la langue. Grâce à Internet je peux même vous dire que cela s’appelle une candidose ou encore un muguet. C’est dû à un champignon microscopique, le candida albicans. Joli nom. Pourtant, cette année là, j’étais moins enthousiasme, la bouche en feu et réduit à la bouillie liquide avalée à la paille. En plus la consigne était : se reposer, et ma mère y veillait.
Par chance j’adore lire et j’avais un poste de radio. J’ai donc passé tout le mois de juillet sur une chaise longue à lire entrecoupé des interventions de la radio sur la tour de France. C’était une de ces années où Anquetil et Poulidor de tiraient la bourre dans les cols et jusque sur les Champs-élysées. Un duel prenant suivi minute par minute.
Pour la lecture, j’avais commencé les Jalna de Mazo de la Roche, 16 volumes qui racontent la saga de la famille Whiteoak de la fin du 19ème siècle au milieu du vingtième. Les Whiteoak vivent à Jalna, une propriété au Canada, environnée par cette nature riche et sauvage. Un grand feuilleton qui m’a pris tout l’été. Le muguet était soigné mais mon envie de connaître la fin de cette saga était intacte. Le seul problème était de récupérer les volumes en livre de poche dans le bon ordre. Ce ne fut pas toujours le cas mais c’était parfois encore plus passionnant. Les amateurs de feuilletons me comprendont.
Je réalise ce que ce souvenir a de solitaire et narcissique, j'aurais sans doute dû vous parler de ces parties de cowboy et d'indiens avec les copains, de ces carabines en bois que nous fabriquions pour jouer à la petite guerre, ou encore de la découverte des filles en colonie de vacances que nous poursuivions de nos assiduités pour échanger un baiser furtif, mais non, peut-être que c'est dans ce genre de situation de repli sur moi-même que j'ai trouvé le plus de bonheur.
Le sujet de la « rédac du mois » qui doit être mise en ligne le 15 août à midi est « mon plus bel été » - et doivent plancher 42 blogueurs (que votre curiosité vous conduise à voir ce qu’ils et elles en feront ! Et votre bénévolence à le commenter)
1/ Laurent, 2/ Noelia, 3/ Bergere, 4/ Bertrand, 5/ JvH, 6/ Hibiscus, 7/ Anne, 8/ Julien, 9/ Chantal, 10/ Looange, 11/ V à l'ouest, 12/ Jo Ann v, 13/ William, 14/ Catie, 15/ Nanou, 16/ Cecfrombelgium, 17/ Julie70, 18/ Gazou, 19/ BlogBalso, 20/ Vladyk, 21/ Lydie, 22/ Optensia, 23/ Joël, 24/ Linda, 25/ Julie, 26/ Le chat qui, 27/ Ckankonvaou, 28/ Mahie, 29/ Mariuccia, 30/ Brigetoun, (inutile ce sera ici) 31/ Amanda, 32/ Renée, 33/ Mouton, 34/ Agnes, 35/ Laetitia, 36/ MissBrownie, 37/ Karmichette, 38/ Rikard, 39/ Dung, 40/ Pivoine Merlin, 41/ Lune de Pluie, 42/ Adelaide,
Et puis il a Boby pour l’été sous la pluie :
Je voudrais avancer l'été Eh! té ch té! ch té!
Qu'il fasse avant la St Jean bon
Jambon jambon jambon
Qu'il fasse beau dès le dix juin
Dis-joint dis-joint disjoint
Ça serait bien s'il faisait beau dès mai
C'est beau dès mai beau d'aimer
Et que cesse enfin cette pluie
Où est-il l'été?
L'été où est-il ou est-il l'été?
L'été ou est-il?
Qu'il fasse chaud dès mai chaud, oui
Méchoui méchoui méchoui
Qu'il fasse beau dès Pâques beau
Paquebot paquebot
Que le soleil tape en mars tôt
Marteau marteau marteau
Ça serait bien qu'il fasse dès l'hiver beau
Délite verbaux!!
Et que cesse enfin cette pluie
Où est-il l'été?
L'été où est-il où est-il l'été?
L'été où est-il?
12:00 Publié dans Rédac | Lien permanent | Commentaires (5) |
14/08/2008
Haut Karabakh
L'Abkhazie est peuplée d’abkhazes qui ont mis à la porte la majorité géorgienne de leur mouchoir de poche de 8800 km2 comme les ossètes de l'Ossétie du Sud, un territoire de 3900 km2, à qui le Géorgie a refusé l’autonomie et cherche a se rattacher à l’Ossétie du Nord, une ex-république de feue l’URSS. L'Abkhazie mène la vie dure à la Géorgie très fragilisée depuis l'explosion de l'empire.
Très explosif tous ça. Attention de ne pas se couper avec les morceaux.
[photo Wiki: emblème du Karabakh]
Et puis ce mois-ci. Badaboum...
Les russes ont maintenent beau jeu de dire qu’il font en Ossétie ce que les américains ont fait suite au 11 septembre. A lire l’excellent article publié sur AgoraVox qui ne stigmatise ni les seuls russes ni les seuls américains comme beaucoup en ce moment. A noter aussi cette mise en perspective de l’indépendance du Kosovo que les russes utilisent comme alibi.
On n’a pas fini d’en découdre avec ces lambeaux d’URSS.
Rappelez-vous le Haut Karabakh, c’était en 1991.
L'éclatement de l'URSS en 91 provoque l'indépendance de fait de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie (deux pays au sud de la Géorgie et de la Russie). À cette occasion, le Haut-Karabakh (déjà en guerre avec l'Azerbaïdjan avant la fin de l'URSS) proclame son indépendance le 2 septembre à la suite d'un référendum, ce qui conduit l'Azerbaïdjan à annuler son statut d'autonomie. Les arméniens viennent au secours du Karabakh à majorité arménienne et l’URSS vient au secours de l’Arménie.
Le massacre de Khojaly cause la mort d'un très grand nombre de civils azerbaidjanais dans la ville de Xocalı le 25 février 1992. Selon les autorités azéries et des observateurs occidentaux, le massacre a été commis par les forces armées arméniennes, lesquelles auraient été aidées par le régiment n°366 de l'armée russe. Le nombre officiel de victimes fourni par les autorités azéries s'élève à 613 personnes civiles, dont 106 femmes et 83 enfants. C'était sans doute moins qu'en Ossétie.
14:30 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
13/08/2008
Pointe Blanche
Une autre note sur l’épopée de dimanche à la pointe blanche. La photo montre la désescalade dans une phase cruciale. Photo prise par Raymonde, René étant très occupé avec les pieds de Josie. Le texte suivant de Josie décrit avec talent à quel point l’aventure fut pleine de drame.
Encre Noire pour une Pointe Blanche
Pris au col, le chemin court d'abord allégrement à travers la prairie.
J'entame joyeusement la marche, vivifiée par la brise et l'amitié de ceux qui me lient à leur bonheur, les amis de coeur, quinquas et sexas, à qui la montagne sait livrer ses secrets sous leurs semelles de randonneurs.
Bon début, donc, que le poids relatif du sac et l'esprit détaché de soucis oubliés n'entachent d'aucune lourdeur. Le ciel a la couleur de la mer, c'est un signe porteur... Je m’élève dans la légèreté, portée par la croyance que la course sera à la hauteur de ma forme , une belle balade de jambes alertes, bénéfique à mon corps amolli par quinze jours ensablés dans l'océan de la Galice.
Après un dénivelé d'environ 500 m, nous voici déjà au pied de la Belle, grisée de ses rochers hautains. Jusqu'ici tout va bien...
Mais le chemin se fait maintenant bien plus raide que mes douces pensées envers les montagnes aimées de ma jeunesse. Qu'il monte, passe encore, l'épreuve a toute sa normalité ! mais qu'il s'acharne à semer ses caillasses, ça n'est pas prévu dans mon programme mental ! Mes pieds piétinent, reculent, s'empierrent sans repère. Mes genoux se mettent à grincer et les dents font pareil, les mollets se raidissent, le coeur s'échauffe. Et je deviens bête... comme mes pieds, avec en tête les pensées des grands panseurs de santé : vivre chaque minute d'effort au plus près du corps car c'est lui qui mène l'affaire, il suffit de n'être qu'avec lui, entièrement dans la confiance de ses ressources. Tu parles! Le corps crie ses efforts sans pour autant me ressourcer, j'endure et j'en bave... comme un crapaud dans le désert.
Je suis belle dernière, suivant au pas le tracé persévérant et sage de Mimi qui avance lentement mais sûrement, me nourrissant de son attention et d'amendes et raisins requincants.
Mais ça se corse encore dans une montée de plus en plus dure et le sentier, non content d'être ardu, devient revêche dans son lit de pierres, fuyantes sous les souliers, histoire de nous rappeler que le sommet se mérite et qu'il ne suffit pas de dire « oh, la belle pointe! » mais de la faire!!
René m'a rejointe et suit ma pénible avancée. Bienfaiteur de la grimpe, il accompagne mes suées de conseils avisés. Je suinte de partout. Le corps sait sa douleur et ne la retient plus.
Hoquet sur rochers et envie de vomir la prétention à cette ascension qui me cogne maintenant aux bords de mes limites. Même l'expression « péter de trouille » prend son sens littéral: j'évente de pets foireux les narines de mon souteneur.
Mais l'allant du René a ses pouvoirs magiques. Après fortes poussées, aidée de la bienveillance des copines et les encouragements concoctés par la « cohésion du groupe », j'atteins presqu'en rampant- enfin!- le sommet que Lulu m'a vanté et vendu dans sa bucolique description de la veille.
La pointe blanche, au pic plutôt émoussé, me fait voir rouge, dans la chauffe d'un mauvais sang.
D'avoir pu la monter, j'attends d'elle un plaisir digne de tout ce que j'ai sué pour l'atteindre.
Mais à l'avoir maudite, je ne la trouve plus du tout sexy, ni dans sa forme aussi figée que la mienne, ni dans l'accueil austère qui reçoit mon corps meurtri. Un vent violent envole mes dernières tentatives à la vouloir aimante. Je la classe en pierre noire sur mon chemin de vie.
Pourtant, je dois le reconnaître, l'environnement est magnifique, cercle sacré par toutes les autres pointes montagneuses qui rappellent la modestie de se sentir petit devant leur majesté.
Oui, la vue est unique à ceux qui la méritent!
Bon! Je compte sur le repos et le pique-nique pour retrouver la certitude que mes coups de reins valaient mes peines, mes peurs et mes suées.
Niet! Car il faut tout de suite redescendre avant que « ça refroidisse ».
Dont acte! J'essuie mes larmes, je mouche la morve de ma régression infantile et je suis le groupe.
Vous dire que la descente sera pire que la montée est une énorme vérité qui s'affiche à mes yeux dès les premiers pas engagés vers le bas.
Le bas? Il ne se voit pas, je le soupçonne au fin fond d'un abîme, loin, très loin de mes certitudes... D'habitude, j'aime les descentes et mes pieds connaissent mon allure quand ils vont vers le plaisir d'une bonne bière à l'arrivée!
Mais là, face au Vide, gouffre aspirant et attirant, c'est une autre bière qui me vient à l'esprit.
La peur revient en force, le mental galope au plus noir des pensées.
Je suis chiffe molle et jambes coupées.
Je m'accroche à mes guides, Bernard, d'abord qui s'essaie en vain à se faire écouter et de nouveau René ... les hommes sont mes secours mais je n'y crois plus guère. Que peuvent ils pour ce que je suis, dans cette heure mortifère, petite fille qui a régressé de 50 années, pleurant ses angoisses et l'attention des autres. J'essaie de me raisonner mais la vague aspirée du plus profond de mes peurs archaïques me submerge et me déraisonne...de vieux démons s'agrippent en sangsues dévorantes.
Grâce pourtant d' un moment de répit où je crois enfin être au bout de mes peines.
Mais non, ça se corse de plus belle par une désescalade obligée. Obligée? Non, je ne le ferai pas! Autant sauter, qu'on en finisse!
Où est cette voie du milieu qui me donnerait une alternative? Le miracle d'un envol hors de ce trou rempli de vide? Mais pas de choix, il faut passer !
Derrière moi, Lulu se réjouit des bouquetins et me tient la jambe pour divertir ma panique.
Joël me rappelle la force élémentaire du physique pour conjurer les mauvais esprits : concentration entière sur la terre. Retrouvailles avec le cerveau reptilien, organe de survie à sortir de son sac quand le péril sonne en la demeure...
« Sans le senti, le mental ment! » tiens, ma petite phrase fétiche prend ici un nouveau sens : sentir sans ressentir. Les mains pour l'accroche et les pieds au sol... mais le sol se dérobe ou du moins je me dérobe à lui.
Le « René » me prend en mains et aux chevilles pour fixer, pas après pas, mes godillots aux assises du rocher. Je tourne le dos au vide et suspendues à la roche, je comprends qu'en effaçant de mon mental l'image vertigineuse qui me tient lieu de décor arrière, je retrouverai un brin d'assurance.
Plus loin devant moi, la force tranquille des femmes du groupe me montre le chemin.
J'admire d'ailleurs leur avancée silencieuse et concentrée face à laquelle mes râles et mes larmes prennent un ton détonnant, certainement perçu en fausses notes incongrues là où la maîtrise s'impose. Les copines me donnent ainsi sans le vouloir une leçon de retenue, que je ne retiens pas...
Je progresse tout de même jusqu'au pied de l'hostile façade... et là où je croyais la fin de mon calvaire et la grande résurrection, l'évidence du vide, encore lui, me souffle à plein visage
Non, ce n'est pas encore le bout du bout et le trouver nous fera passer par le chas de l'aiguille, au fil du rasoir et à deux pas du col qui porte le même nom et qui va le tranchant de son appellation!
Les bouquetins nous ravissent et me narguent. Pourquoi ne serais-je pas cet animal aux pattes agiles qui sait si bien sauter les rocheuses épreuves?
Maintenant, le sentier avance péniblement dans un pierrier de poussières caillouteuses qui permettrait le risque d'oser le descendre « en ramasse » pour autant que la pente ne nous affole pas.
La trouille et la fatigue me retiennent, me vissent, me clouent et j'avance au pas lent de celle qui ne sait plus marcher.
Mais elle arrive enfin... la prairie attendue, vertueuse et généreuse de son herbeuse couche et de d'un coin de pause pour compenser en vins et victuailles l'énergie dépensée.
Ah! le goût du repas et du repos, pris dans l'humeur joyeuse et riante de la cohésion du groupe pour donner de la langue à ce qui s'est vécu et vaincu.
J'arrose de paroles la solide conviction que s'ils n'étaient pas là, je n'y serai plus et je salue les dieux pour ces instant bénis où les maux se ridiculisent dans une mignardise à la saveur si subtile qu'on hésite à l'avaler, dans une salade de pâtes qui nous fait regretter l'italien de notre enfance, dans un cake fait maison comme je n'ai jamais su le faire.
La pointe est derrière moi... les amis sont devant et je me sens un peu caqueuse de mon irrationnel émoi et moi et moi... je jure que cette pointe, je ne la referai pas mais, dans le fond de ma vérité présente, je ne regrette surtout pas ce défi qui m'a défaite pour mieux me refaire, à la pointe de mes émotions
Merci les amis! Josie -11 Août 08
09:50 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (6) |
12/08/2008
Essence chère
Mon copain Arso a une idée pour lutter contre l’essence chère.
11:40 Publié dans Arso | Lien permanent | Commentaires (1) |