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29/09/2008

Quad

Ca-vient.jpg Vous connaissez les quads ?

Ce sont ces engins à 4 roues motrices qui créent une pollution sonore dans nos villages et qui esquintent les chemins de montagne en agressant les promeneurs.

Et bien, figurez-vous qu’en plus d’emm… tous le monde ces engins sont dangereux. A preuve l’accident mortel arrivé l’autre dimanche à un alpagiste qui s’est retourné en terrain accidenté. Comme il y avait du brouillard, pas question de faire venir un hélico. Du coup, pompiers et Samu ont mis plus d’une demie heure pour arriver en 4x4 par des chemins pentus sur les lieux du drame.

Polémique au village. Pourquoi tant de temps à venir ?

Les pompiers ont dû se justifier : Ce sont des pompiers bénévoles, il faut le temps de venir à la caserne, rassembler l'équipe, se mettre en tenue, monter prudemment dans le chemin sur ce terrain difficile, pentu et en dévers…

Etonnante société où, au lieu de poser la question de l’utilité de ces engins stupides, on demande à de pauvres pompiers volontaires de se justifier pour avoir enfiler leur vareuse un peu trop lentement.

16:45 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : tout terrain |

28/09/2008

Googlasse

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Suite au commentaire de Pascale « Ce n’est pas un film pour les pétasses. » à propos d’entre les murs, je me suis souvenu qu’en 2006, je tenais un palmarès des mots en « asse » sur Google. Google change sans arrêt sa manière de compter

 

Asse          Sep 2008    Nov 2006 Fév 2006

Pétasse       515'000    1'018'000   1'940’000

Blondasse     641’000      734'000   1'830’000

Bonasse       108'000      211'000   1'710’000

Poufiasse     171'000      438'000   1'280’000
Feignasse     128'000      202'000     305’100
Grognasse      73'500       85'500      84'600

Connasse      217’000      680’000      81'100

 

Quelques définitions :

La chute de pétasse, observée courant 2006, semble s’accentuer avec des irrégularités googlienes bien singulières. La pétasse n’est donc plus en tête mais rien n'est perdu car avec le film de Cantet, elle reprend chaque jour des points à la blondasse.

A noter que « Casse-toi radasse ! » ne fait que 646 entrées. Il semblerait que Googleasse préfère les mots plus… classe. D'ailleurs classe fait 133 millions ce matin. Par contre, je ne connais pas sa progression, pour cela il eut fallu qu’à l’époque je le googlasse (subjonctif imparfait de googler – 94 entrées ce matin)

08:54 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |

26/09/2008

Loèche les bains

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Petite idée de week.end pour Dario : Loèche-les –Bains ou plutôt Leukerbad car Leuk est juste après le rideau (ou le fossé) de rösti.

 

 

On peut y trouver les joies de la montagne et du bain thermal. On peut monter à la Gemmi par le téléphérique. On peut aussi coucher au refuge de la Gemi. Nous, comme on connaissait déjà la Gemi suite à une balade entre amis depuis Montana, nous avons préféré fait un petit tour à Fluekapelle et arpenter les sentiers autour de Leukerbad (avec panneaux jaunes très fantaisistes pour la Suisse alémanique)

Bien sûr, toujours avides de prendre les nouvelles de l’homme, on est allé aux bains. Deux possibilités, les bains de la bourgeoisie (du bourg - Burgerbad) plus populaires et les bains d’Alpentherme qui venaient d’être inaugurés, tous neufs donc et plus classe (ils interdisent les enfants (pas trouvé l’âge limite sur leur site)

On a préféré Burgerbad, notre côté populaire forcément. Il y a notamment une espèce de grotte avec de l’eau à plus de 43 degrés telle qu’elle arrive des couches de la terre après un parcourt de plus d’un demi siècle. Après on se jette dans l’eau glacée, c’est super. A noter que les toboggans sont en rénovation (Dario, à vérifier la remise en service).

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Si on préfère les bains plus classe voici un échantillon de ce qu’offre Alpentherme:

  • Bain aux herbes
  • Bain à la lavande
  • Bain à la mélisse
  • Bain de "Moor" aux aiguilles de pin
  • Bain aux fleurs de foin
  • Bain anti-stress à la camomille
  • Bain aux fleurs d`amandier
  • Rêve au lait et miel
  • Bain aux fleurs d`oranger et de tilleul
  • Bain contre les rhumes
  • Bain énergisant au romarin
  • Bain thalasso minéralisant et bouillonnant aux algues et au sel marin
  • Bain des Alpes
  • o aux edelweiss,
  • o au thym
  • o au lilas des montages,
  • o au millepertuis,
  • o à l’échinacée
  • Délice lait et miel pour une peau soyeuse

Mon favori c’est la bain valaisan détoxifiant aux pépins de raisin ainsi que le sauna valaisan (sans le verre de fendant)

On peut s'offrir des forfaits (pas chers :-) :

Gladiateur – le forfait Day Spa pour lui (CHF 235,- / € 157)

  • · 1 entrée pour le bain romano-irlandais (2 h) et les piscines thermales (3 h)
  • · 1 soin anti-stress Clarins, 60 min
  • · 1 salade César avec émincé de blanc de volaille dans notre brasserie Eau là là

Vin & bien-être (CHF 181,- / € 121)

  • 1 enveloppement aux pépins de raisin et au marc
  • 1 massage local relaxant à l’huile de pépins de raisin, 25 min
  • 1 carte journalière pour les piscines thermales
  • 1 sandwich de pain du Valais aux pépins de raisin, avec 1 dl de vin du Valais au choix dans notre brasserie Eau là là

 

08:35 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |

23/09/2008

Palme d'or

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Ils sont trop forts au Rouge et Noir. On a vu ce soir , à Saint Julien, en avant première, « Entre les murs » la palme d’or de Cannes.

En mars 2006, j’avais eu le plaisir de lire et de parler ici du livre de François Bégaudeau qui faisait parti de la sélection du Livre Inter. Une année scolaire dans un collège parisien du 19ième arrondis-sement black-blanc-beurre ou plutôt black-yellow-beurre. Une classe de troisième pas facile. Un prof narrateur plutôt malicieux et plein d'humour.

Ce livre venait de recevoir le prix Télérama. Ma note avait donné lieu à de riches échanges avec Ruth pour commencer puis ensuite avec Dédé, Nadine, Jean-Marc, Véronique et Hélène.

De ce livre, Laurent Cantet a fait un film. Bégaudeau a participé au scénario et il y joue son propre rôle de prof de français. Le film a ensuite été sélectionné comme 3ième (sur 3) film français a Cannes et, divine surprise, il a séduit le jury et a obtenu une palme,  plus de 20 ans après le dernier film français couronné, Le soleil de Satan de Maurice Pialat. Bravo Cantet !

Il est très rare de dire qu’un film est mieux que le livre qui l’a inspiré. C’est pourtant largement mon impression ce soir.

Comme dans le livre, le film raconte la vie d’une classe (4ième plus 3ième) de la rentrée à la fin de l’année. On y trouve le bon élève (un chinois), le peut-mieux-faire, le rebelle… Au début du film, on voit d'ailleurs un professeur qui enseigne depuis longtemps dans le collège passer en revue l'effectif d'une classe, au profit d'un collègue nouvellement arrivé. A chaque nom correspond déjà une appréciation: gentil / pas gentil.

Le film bouge et fait réfléchir. J’ai trouvé que, si les élèves sont égaux à eux-mêmes dans l’indiscipline et parfois la férocité, le personnage du prof est beaucoup plus vivant que dans le livre. La tension est permanente, on souffre pour cette école qui a tant de mal à gérer toutes ses contradictions : le souci de ne pas exclure et la volonté de maintenir la discipline, la reconnaissance de la diversité et l'enseignement d'une culture unique...

Allez le voir !

23:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) |

19/09/2008

Biodiversité

En ces temps de disparition des espèces, on devrait se réjouir de l’apparition d’une nouvelle dans nos montagnes et pas n’importe laquelle.

On sait que les espèces disparaissent en grand nombre. D’abord les végétaux, puis, parmi les animaux, les insectes, les algues, les bactéries… Il faut dire que les savants ne s’accordent guère sur leur nombre. On dit 3 millions d’espèces de bactéries (mais 10’000 milliards de milliard de milliard d’individus dans les océans, calcul à la louche), 10 millions d’espèces d’algues, 1 million d’espèces de nématodes (des vers intestinaux, beurk), 100 milliards d’espèces d’insectes. Personne ne les a vraiment comptées mais on a soudain envie de se gratter.

Par contre on connaît assez bien le nombre d’espèces d’oiseaux, de reptiles et à fortiori de mammifères. On sait très bien qu’aux Galápagos le cormoran aptère est par définition inapte au vol et que dans cet archipel on déplore, par exemple, la fin d'une espèce d’albatros de 3 fous et de deux mouettes. En général, sur la terre, les taux d’espèces à risque de disparition oscillent entre 42 et 55%. Pour ce qui est des primates, 75 des 128 espèces sont en voie de disparition, y inclus les grands singes que sont les gibbons, les gorilles, les orangs-outans, les bonobos et sans doute l’homme. L'un des deux derniers hominidés a disparus il y a 25'000 ans, c’était Néandertal. Il arrive à certains de voir un yéti dans l’Himalaya ou aux Etats-Unis, mais c’est sans doute dû à l’alcool ou au mal des montagnes.

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Bref, pour revenir à mon introduction, étonnante nouvelle, que dis-je, sensationnelle nouvelle : Après des milliers d'années de réduction, une espèce d’hominidés a vu le jour. Elle est née de la sélection naturelle chère à Darwin, elle est née du sport cher à Coubertin, elle est aussi née de l’astuce de marchands de fringues techniques et de batons. Comme le yéti naguère, cette nouvelle espèce hante la montagne. C’est dans les Alpes qu’elle a fait sa première apparition. On la signalée vers la Pierra Menta [photo] puis dans le Valais lors de la patrouille des glaciers puis tout autour du Mont-Blanc. Elle circule à des vitesses impressionnantes.

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Très rapide en montée grâce à sa légèreté, elle peut battre le guépard en descente lorsque, dans la neige, ses pieds s’allonge pour pouvoir surfer avec élégance, et ses mains s'agrippent à des batons téléscopiques. A cause de son poil d’hiver très lisse et fin comme un collant et sa cureuse manière de boire grâce à une pipette reliée à une poche dorsale, on a appelé cette espèce nouvelle le collant-pipette, qui deviendra sans doute le colpette par agglutination. Pour vous donner une idée de sa vitesse, un collant-pipette du nom de Kilian Jornet à parcouru le tour du Mont-Blanc au mois d’août dernier en 20 heures 56 tandis qu'une collant-pipette du nom d'Elisabeth Hawker l'a fait en 25 heures 19.

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Il semblerait que pour l’instant la nouvelle espèce (homo collantus pipetus) est encore interféconde avec l’homo sapiens sapiens mais plus pour longtemps affirment les spécialistes de l’évolution.

09:30 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (2) |

17/09/2008

Demi tour

Ca-vient.jpg Partis pour faire le tour du Mont-Blanc (le massif donc) en 7 jours, nous avons fait un peu plus que le demi-tour en 4 jours. Trois jours sous un ciel mitigé mais avec vue sur les montagnes et un jour dans la brume sous le mont Dolent que l’on n’aura pas vu du tout.

Premier refuge en France aux Mottets, sous le col de Seigne qui fait frontière avec l’Italie. Ensuite descente sur Courmayeur. Remontée vers le refuge Helena en passant par la tête Bernarda et la tête de Tronche (une sale tête que cette tête là) avec vue superbe sur les Grandes Jorasses cher au grand Walter Bonatti qui a un refuge à son nom pas loin d’ici. Plus de 1800 mètres de dénivelé avec les sacs !

Passage du val Ferret italien au val Ferret suisse par le col du grand Ferret (original). Journée de marche dans le brouillard pour arriver à Champex le Lac. Mais quelqu’un a volé le lac, les pédalos semblent flotter sur les nuages. On annonce de la neige dans la fenêtre d’Arpette. On fait donc une prudente retraite sur la fondation Gianadda et les tableaux de Balthus, une découverte. Nos moitiés nous ont rejoint (ou sont venues nous chercher) faisant preuve d’une belle souplesse. Ensuite on va gauger trois heures aux bains de Lavey, des sources chaudes, immenses piscines en plein air vers St Maurice. Un pied de nez au mauvais temps et un joli point d’orgue pour un demi-tour bien sympa.

  Départ:

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Le mont Blanc
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Premier refuge:
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Spartiate
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On bouquine:
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Le col de Seigne:
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Une marmotte pas farouche:
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Reluge Elisabetta:
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Un marcheur:
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Petite Aiguille noire de Peuterey:
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Bureau des guides de Courmayeur:
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Entrée du tunnel vu d'en haut:
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Refuge perché (boccalatte?):
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Panorama:
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T'as le look 1:
Ca-vient.jpg T'as le look 2: Ca-vient.jpg
Pique-nique face aux grandes Jorasses.
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Faudra que je vous parle de cette race de vaches qui vit dans le brouillard du val Ferret:
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09:45 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (4) |

16/09/2008

Banqueroute

Le rêve américain, selon Wikipedia, est l'idée selon laquelle n'importe qui, vivant aux Etats-Unis, peut, par son travail, son courage et sa détermination, devenir prospère. Une idée est aussi vieille que la découverte du continent américain.
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Rêve

Banqueroute

Statistiques

et

Ploutocratie

 

Que pense, aujourd’hui, de ce rêve les ex-employés de Lehman Brothers, qui quittent l’immeuble de la banque (banqueroute*) après avoir été convoqués par leur chef pour confirmation de la nouvelle qu’ils connaissaient déjà : « les gars on ferme. Je nous souhaite bonne chance ! » Pourtant début 2007, leur banque faisait encore des profits faramineux et ils ont sans doute acheté quelques actions de plus.

Ce qui est étonnant c’est que, contre toute logique, contre les statistiques** dont les journaux américains sont pourtant friands, le rêve américain va survivre comme il a survécu depuis deux siècles. Il survivra même chez nous en Europe, il y aura encore des gens, souvent riches mais pas toujours, pour nous dire que la précarité, la flexibilité, la loi du plus fort constituent un bon système de gestion de la société.

* Les mots du jour:

Banqueroute. De l’talien Banca Rotta, banc cassé. Au moyen âge on cassait le comptoir du banquier en faillite.

Ploutocratie : Gouvernement par les riches.

**Cette idée de prospérité quasi garantie par le travail impliquerait que d’une génération à l’autre la richesse augmente et que les riches ne seraient pas toujours les mêmes de père en fils. C’est la notion de mobilité économique.

Selon une étude datant de 2007 de The Pew Charitable Trusts, une organisation américaine de réflexion  sociale à but non lucratif, la mobilité économique aux US n'a pas de réalité statistique. Les autres pays font bien mieux, la France (où la mobilité est 1,2 fois plus forte par rapport à celle des États-Unis), de l'Allemagne (1,5 fois), du Canada (un peu moins de 2,5 fois) ou encore du Danemark (un peu moins de 3,2 fois). Seuls les anglais font moins bien que leurs maîtres.

11:55 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (3) |