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31/08/2008

Point.

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Pour la rentrée, il fallait écrire un roman de 400 pages en une seule phrase qui parle de Jérôme Kerviel le héros de la Société Générale. Normalement cela devait marcher. Zut. Encore raté !

Blagues à part. 400 pages sans point. C’est ce qu’a écrit Mathias Enard. Un roman qui s’appelle Zone. Pas mal. Dit-on.

Les virgules pourraient être remplacées par des points, déclare Mathias à Fluctuat. OK D’accord. C’est bien. A lire ? Eventuellement. Peut-être. Faut voir. Le livre se passe dans un train. Entre Paris et Rome.  Il parle de guerres. Plein de guerres. Les guerres du XXième. Le siècle bien sûr. Excellent article avec vidéo sur Fluctuat.

En fait le point, selon Euclide, est ce qui n’a pas de partie… Il n'a aucune dimension. Ni longueur. Ni largeur. Ni profondeur. Ni épaisseur. Ni surface. Ni volume. Ni rien. Point de tout ça. Il est une position. On dit qu'il est infiniment petit. En plus, toutes les figures du plan et de l'espace sont constituées d'ensemble de points. Ça tient à rien du tout. En mathématique, c’est un objet vide. Sacrée mise au point. Et pourtant on dit aussi : un point c’est TOUT. Allez donc savoir… Point à la ligne (la ligne n’a non plus d’épaisseur ni rien, toujours selon Euclide. La ligne est un ensemble infini de points sans rien autour.)

L’important c’est que, comme le steak, le roman arrive à point. Pour la rentrée, je veux dire. À  point nommé. Un truc super. Très au point. Point de point. Ni interrogation ? Ni suspension… Ni exclamation ! Ni d’abrév. Pas même de deux points : Non. Pas de point. C’est tout. Peut-être des points-virgules. Faut voir. C’est entre deux le point-virgule. (entre lle bleu et le bien cuit). D'ailleurs point de trëmas, non plus.

Mais surtout un livre qui n’endorme pas son lecteur à point… fermé (ou est-ce à poing ?). C’est un gros point noir le sommeil du lecteur. Et n’attendez point d’effort de votre lecteur. Il ne lui faut que des points d’admiration ! N’est-ce point trop demander ? Question de point de vue. Soyons patient. Il y aura d’autres rentrées littéraires. Des livres sans virgule. Sans E (Oups… déjà fait). Sans T. A la votre. Sans voyelles. Sans consonnes. Sans lettre. Que des points. Patience. Tout arrive à point nommé. Pour qui sait attendre. Rien ne sert de courir. Il faut partir à point.

L’an prochain, je m’y mets. N'en parlez point autour de vous. 1.000 pages sur l’avenir de la planète... La politique du zéro pointé... La distribution des points... Un point c’est tout. C’est mon point d’orgue. Et même mon point final.

30/08/2008

Le pire des mondes

Aldous Huxley le célèbre auteur du meilleur des mondes, à écrit ses réflexions, en 1958, dans « the brave new word revisited. » Il y analyse la justesse des ses prévisions et l’accélération de la « mise en bon ordre » d’une société ou la vraie liberté est un souvenir. Voici un court extrait trouvé sur AgoraVox. 50 ans plus tard, nous y sommes… presque. On trouve plus de choses ici.

« Sous l'impitoyable poussée d'une surpopulation qui s'accélère, d'une organisation dont les excès vont s'aggravant et par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques - élections, parlements, hautes  cours de justice - demeureront, mais la substance sous-jacente sera une  nouvelle forme de totalitarisme non violent.

Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu'ils étaient au bon vieux temps, la démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions radiodiffusées et de tous les éditoriaux - mais une démocratie, une liberté au sens strictement pickwickien du terme. Entre-temps, l'oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs mentaux  mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera. »

10:55 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |

29/08/2008

mont-Blanc -3-

Le mont-Blanc de Raymonde. Jour 2 – mardi 26 

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On m’avait dit pour le mal d’altitude il faut boire beaucoup, c’est important. Bon, d’accord. Mais c’est pas facile de se lever à une heure du mat quand on loge au premier étage dans un refuge et que le sol est jonché de sacs à dos. Tant pis ! Quand faut y aller… Ça caille, mais le ciel qui était tout couvert hier soir est maintenant parsemé d’étoiles. La chance ! Je n’ai pas redormi depuis qu’un malin a fait sonner sa montre à 11 heures. De toutes façons à 2 heures ce sera le lever général des grimpeurs, je grimpe dans ma couchette… et dans ma tête je commence l'ascension.

Après le petit déj, nous voici en train de chausser les crampons. Hier soir on a essayé ceux que René s’est fait prêter pour moi. Je suis équipé gratos par la maison C., piolet, crampons, baudrier et longe. Ces problèmes de matériels m’angoissent toujours mais tout semble baigner ce matin. On attaque la petite côte derrière le refuge pour s’encorder sur le replat. Raymonde a déjà de la peine. Cinq mètres de dénivelé parcourus et il en reste un peu plus de 1000, ça va être chaud, enfin façon de parler, il doit faire bien en dessous de zéro. René nous encorde, Raymonde est au milieu et moi derrière. Corde vers l’aval pour ne pas s’encoubler en cas de chute et piolet vers l’amont pour le planter comme une pioche au cas où.

Malgré le camping interdit, il y a pas mal de tentes en dessus du refuge. On croise nos amis basques qui se préparent. Ils devraient être en haut avant nous. En levant la tête on voit la procession des lampes frontales qui se confondent à la limite des étoiles. C’est raide, les crampons crissent sur la neige. Je me sens dans une forme éblouissante. Pour Raymonde, c’est plus dur. Un départ qui ne laisse rien augurer de bon et comme on est sur la même corde je croise les doigts.

René a prévu 5 heures de montée pour se retrouver au dernier tramway à 16:35. Cela fait du 200 mètres à l’heure. En bas ce serait facile. Ici, on ne sait pas. Raymonde s’arrête régulièrement pour boire ou manger une petite graine. René manifeste son inquiétude en râlant un peu à chaque nouvel arrêt. Une heure 200 mètres, deux heures 400. On a franchi le dôme du Gouter. Le ciel rougeoie à l’horizon.

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On  a bientôt dépassé la mi-course, on arrive au refuge Vallot (le bloc en haut). Le jour est presque levé, on éteint les frontales. C’est magique. On contemple l’arête des bosses devant nous. Impressionnante ! Une bonne centaine de personnes par petits groupes serpentent sur les derniers 400 mètres. Le ciel est clair et on voit très bien la pente. Encore plus raide.

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Vide de chaque côté comme ces centaines de photos d’arêtes qu’on a déjà vu mais ce coup ci, c’est nous qui sommes dessus. On commence à se dire que l’affaire est dans le sac. Raymonde puise dans ces dernières réserves et on franchit les 200 derniers mètres dans l’heure. Sur l’arête sommitale, on croise nos trois basques qui redescendent.

4808 mètres. Tout le monde semble heureux et souriant même certains autistes croisés hier se sont mis à sourire. On a vaincu la grosse bosse.

En fait ce n’est pas une bosse mais bien une arête. À un certain moment Il y a un peu plus de place pour la photo mais pas de quoi mettre une table et des chaises pour le pique-nique. D’ailleurs, il n’est que 8 heures et quart. René nous dit à quel point nous sommes chanceux de ne pas avoir de vent. L’an dernier, dans sa dernière montée, c’était le blizzard et la neige soulevée qui fouette le visage. On fait des photos. On contemple le paysage époustouflant et on change de sens.

Me voilà donc seul devant la descente des Bosses. Même pas peur. Je suis sur un petit nuage, je plante le crampon dans la neige sans plus de souci pour le vertige (la trouille en fait) qui habituellement m’habite. On contemple l’arête de Bionassay à gauche, à droite on se retourne sur les plus beaux sommets, on voit, entre autre, l’Aguille du Midi, la Verte et le Cervin un peu plus loin.  

Vers 11:30 on est au refuge. Casse-croûte rapide. Il y a encore l’arête à désescalader, le couloir aux pierres à passer. Ce sera très juste pour attraper le tramway et si on le rate… Passé le couloir des pierres, on ne chôme plus. Déjà 2000 mètres de descendus, les pieds se rappellent à notre bon souvenir. Avec René on fonce tant bien que mal pour prendre les tickets de réservation. On y est. On a bien mérité la bière au Fayet et on ouvre le champagne à la maison.

Bravo Raymonde, ton mont-Blanc était super !

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Le jour perce: 

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Arête:
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 En haut: 

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A la descente:
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Au refuge Vallot
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ON L'A EU !
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06:50 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (3) |

28/08/2008

mont-Blanc -2-

Le mont-Blanc de Raymonde. Jour 1 - Lundi 25

(un titre piqué à René qui a écrit lui aussi son texte) 

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Départ du Tramway du mont-Blanc à 10 heures 15. Raymonde et moi, on partait gaiement prendre le train à la gare du Fayet. Il faut dire que c’est juste à coté du départ du tramway que se rencontrent les trains normaux et ceux de la voie vers Chamonix Vallorcine. Eh bien non, René se marre, c’est le tramway qu’il faut prendre. Remarquez, il est normal que René le sache vu que c’est son 5ième mont-Blanc par la voie royale*. En fait je me suis incrusté dans le mont-Blanc que René offre à sa chère et tendre qui cette année se sentait prête à l’ascension. C’est une décision assez courageuse. Comme moi, Raymonde n’est pas une pratiquante de haute montagne ni une sportive de haut niveau et comme moi, elle commence à se avoir quelques années, même si on ne dit pas l’âge des dames. 

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* La voie dite normale est aussi appelée royale, elle n’est pas facile mais c’est la plus facile. Une autre voie passe par les trois monts et commence au mont-Blanc du Tacul (ma seule haute montagne jusque là, si on excepte un 4000 marocain, les deux avec René et Raymonde d’ailleurs.) Le Tacul a fait 8 morts dimanche matin. Lundi (jour du récit) l’accès en est interdit pour la journée. Il existe une montée depuis l’Italie et aussi la voie historique de Balmat à travers les séracs en dessus du glacier des Bossons. La voie royale que l’on emprunte ne fait que 5 à 7 morts par an.   Ca-vient.jpg
Superbes paysages de forêt passant par St Gervais, le col de Voza, Bellevue pour finalement arriver au Nid d’Aigle. Le minéral commence là. On est à peine à 2400 mais c’est déjà très roc et glace. Le glacier de Bionassay a bien fondu comme les autres.
 
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A peine partis, on croise un jeune bouquetin qui cherche sa maigre pitance entre les blocs de granit. Rapidement on monte à 3000 où l’on rencontre un vieux japonais épuisé qui n’a pas eu la chance de monter au sommet, comme la plupart des montagnards du jour, car ce matin il neigeait par là-haut.
 
On casse la croûte près d’un petit glacier à côté du refuge de Tête-Rousse. Il y a là un groupe des pays de l’est. Les campeurs sont priés de rester ici, le camping est interdit en haut. Ce qui veut dire pour eux un mont-Blanc très difficile demain matin. Difficile car en dessus de Tête Rousse nous attend la montée du l’arête du Gouter après la traversée du couloir. Pas très long le couloir, 50 mètres,  mais les pierres y pleuvent alors faut éviter si possible de s’en prendre une sur le ciboulot. On a bien des casques mais… On passe un par un, les deux autres surveillent le haut. In petto, je me dis « demain, vers cette heure-ci, quand on repassera le couloir, mont vaincu ou non, ce sera la fin de l’aventure. »
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Raide l’arête du Gouter. Depuis le bas on voit le refuge et on pense qu’on pourrait le toucher mais il n’y a pas loin de 600 mètres de dénivelé à gravir. De l’escalade facile à condition de ne pas glisser, lâcher les prises ni faire tomber des cailloux sur les copains. Et il y a pas mal de copains dessus pour nos têtes et dessous pour nos pieds. Peu de descendeurs. Le ciel n’est pas des plus cléments. On prie sainte météo de se montrer sympa et surtout exacte dans la nuit qui vient. En attendant, il tombe du grésil et sur le rocher, c’est pas génial… Heureusement, les chutes de pastille blanches (version céleste de l’homéopathique Coca 9 CH qu l’on prend depuis samedi) sont intermittentes et on arrive aux câbles qui aide le grimpeur sur les 200 derniers mètres (de dénivelé) très glissants avec leurs restes de neige.

Raymonde a un peu perdu de sa bonne humeur légendaire. Elle demande sans cesse à combien du refuge on se trouve et peste contre des derniers mètres aussi longuets. Le brouillard nous cache la bâtisse par intermittence. Je double une fille exsangue et à bout qui ne comprend pas mon anglais. On finit enfin par arriver. Drôle de baraque perchée sur le rocher frontière entre roc et glace. René va s’occuper des formalités. Pas sûr que j’ai un matelas, il se peut que je doive coucher tête-bêche sur un matelas étroit.

Raymonde et moi, fatigués et coincés au milieu d’un amas de sacs, cherchont pantoufles à nos pieds pour les dortoirs. Ici, c’est Babel. L’espagnol domine et on ne distingue pas toutes les langues. Le refuge est bondé, bruyant et c’est tout les jours pareil. Il ne faut pas trop être claustrophobe.

On a finalement 3 couchettes en hauteur dans l’annexe. On s’installe. On fait la causette à des valaisans fort sympathiques. Le « vieux » de la bande en est lui aussi à son 5ième mont-Blanc, il nous parle d’un guide qui l’a abandonné dans l’Aconcagua, de vrais montagnards, pas de doute. Repas, second service à 6 :45. A notre table, 3 jeunes basques espagnols dont l’un parle français. Ils viennent de faire le Grand Paradis et demain ils seront avec nous sur les pentes enneigées.

Extinction des feux à 8 heures. Demain, petit déjeuner à 2 heures 30 puis crampons, corde et départ.

Raymonde dans les premiers lacets: 

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Pauses :  

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Deuxième service. Demain suivre la ligne rouge : 
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 Les photos sont de René, guide et reporter en même temps, un service de première qualité.

08:15 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (2) |

26/08/2008

mont-Blanc

Pas trop eu le temps d’écrire ces jours, j’étais en plein mont-Blanc *. Grâce à Raymonde et René, j’ai pu faire cette montagne dans les plus belles conditions qui soient. Merci à eux.

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Un beau jour d’août lorsqu’on faisait le Rognolet, mon ami René m’a demandé si ça me dirait de faire le mont-Blanc sur une gentille cordée le 25, 26 août. Il faut dire que quelques jours plus tôt sur l’Aiguillette des Houches, face au grand sommet, j’avais déclaré qu’il n’était pas nécessaire de faire le mont-Blanc. Mais bon… pas nécessaire ne veut pas dire inenvisageable.

Question posée. J’étais donc au pied du mont et je n’ai pas hésité longtemps. La chose était encore secrète, Raymonde ne voulait pas qu’on lui parle trop longtemps à l’avance d’un mont-Blanc qui lui semblait par trop hypothétique. Pour moi, il y avait deux petits points d’interrogation, la météo qui se doit d’être parfaite pour faire le mont et une place au refuge du Gouter. Très dur d’obtenir une place au refuge. Il faut téléphone un jour précis d’avril et après moult sonneries occupées on peut prendre date pour l’été ou l’automne, c’est ce qu’avait fait René mais… pour deux personnes.  

Bref, je vous la fais courte. Il y avait une possibilité au refuge, restait la météo de lundi et mardi. Incroyable ce que les prévisions ont pu changer la semaine dernière. Finalement, on s’est retrouvé lundi matin, 8 heures 45, à consulter la météo de Chamonix qui était optimiste pour mardi. Il ne restait plus qu’à aller prendre le tramway du Mont-Blanc vers le 10 heures 15 au Fayet pour monter au Nid d’Aigle, coucher au Gouter et le lendemain monter la grande montagne. Ce qui fut fait. Nous étions donc au sommet, ce matin, à 8 heures et quart. Plus de détails et photos à suivre. 

* Le sommet s’écrit mont-Blanc, le massif Mont-Blanc

23:10 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (3) |

23/08/2008

Coca

MAM – Que recouvre cet acronyme ? Une ministre de l’intérieur ? Un musée d’art moderne ? Une sauce à base de poisson fermenté ? Oui, tout ça et aussi le Mal Aigu des Montagnes. On se souvient que le capitaine en est atteint dans Tintin au Tibet et que cela lui provoque du délire.

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Dans les Andes on l’appelle soroche et pour soigner ce mal on trouve la feuille de coca qui contient pas moins de 14 alcaloïdes : la papaïne qui aide à la digestion et cicatrise. La higrine qui protège du MAM. La quinoline qui évite les caries. L'atropine qui assèche les poumons. La benzoine anti-fermentation.  La pectine un anti-diarrhée. La globuline un cardiotonique qui soigne le MAM. La piridine qui facilite l'oxygénation du cerveau. La réserpine qui réduit la pression sanguine, La cocamine et la coniine anesthésiques. La cocaïne stimule le système nerveux. L'ecgonine qui donne de l’énergie. L'inuline rafraîchit et améliore le fonctionnement du foie, diurétique elle produit une augmentation des cellules sanguines. Pas mal non ?
 
Pas étonnant que les incas en aient fait une déesse, Mama Coca, déesse de la santé et de la joie, fille de Pachamama la déesse terre, la Gaia des grecs. Bon, à part ça, on ne trouve pas de feuilles de coca en France. C'est interdit. Le seul substitut est la coca 9ch, de l’homéopathie. Une molécule de principe actif diluée dans un milliard de milliards de molécules d’eau.   
 
A la fin du XIX ième, le coca-cola contenait de la feuille de Coca trempée dans du vin de Bordeaux, un truc idéal pour emmener en montagne. Depuis, il ne contient que de sucre dans sa version normale et de l'édulcorant de synthèse dans sa version zéro. Tout fout le camp !

09:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) |

21/08/2008

Interdit

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Décentralisation

à l’italienne.

Les maires italiens sont investis de nouveaux pouvoirs en matière de sécurité. Ceci donne des choses étonnantes.

En vrac : 

  • Interdit de mendier couché.
  • Interdit de parler dans la rue à des prostituées ou à des femmes dont l'attitude, l'habillement ou le comportement manifestent l'intention de se livrer à des prestations sexuelles.
  • Interdit de vendre de l’alcool le week-end après 22 heures.
  • Interdit de s’asseoir à plus de trois sur un banc public.
  • Interdit d’étendre son linge dans la rue,
  • Interdit de se promener avec une canette à la main.
  • Interdit de pique-niquer sur les places ou les marches d'escalier du centre historique (de Rome)
  • Interdit de fumer dans les lieux publics.
  • Interdit de donner à manger aux pigeons.
  • Interdit de marcher avec des sabots.
  • Interdit d’écouter la radio en public.
  • Interdit au mois d’aout de jouer du marteau-piqueur.

Evidement chaque commune à ses propres règles. Les trois dernières, s’appliquent à Capri, les pigeons à Venise, la cigarette à Vérone ou Naples. 

Quand on sait qu’à Naples, parmi les conducteurs de scooter, seuls les voleurs portent le casque, on se dit avec Massimo Gramellini que l’Italie aurait plus besoin de citoyens normaux que de règlements spéciaux.

A noter qu’Assises, la ville du Poverello, avait déjà interdit la mendicité et les pauvres ne peuvent plus s’y asseoir le long des monuments publics.