11/02/2006
Debats.CH -3-
"Pascal Di Camillo avait reçu deux balles au début de sa carrière de policier, dont l'une, au thorax, n'avait pu lui être retirée qu'en 1999."
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Si vous avez des infos sur Pascal Di Camillo, n'hésitez pas à me les donner ici ou par mail. Bien qu'il ait été un personnage public, il est très difficile de dépasser l'info publiée dans la presse. Le communiqué AP:
L'ancien attaché de presse laisse deux enfants nés d'un précédent mariage, ainsi que son épouse brésilienne enceinte. Il avait démissionné de la police genevoise à la fin avril 2005 pour prendre une retraite anticipée et s'était installé au Brésil avec son épouse.
Pascal di Camillo avait dirigé le service de presse de la police genevoise de 1999 à 2003.
Au début de sa carrière, l'infortuné policier avait été gravement blessé par des malfrats du «gang de l'Alfa rouge». Pascal Di Camillo a alors 20 ans. Il est touché par au moins deux balles, l'une dans la gorge, l'autre au thorax. Cette dernière ne lui sera retirée qu'en 1999!
Son père, Aldo, gérant dans une Migros à Genève, a lui aussi été tué par balles, en 1965. Son corps avait été retrouvé coincé dans l'usine hydroélectrique de Chancy. Ses jambes étaient ligotées, il avait été tué d'une balle de fusil d'assaut tirée en pleine tête. Le meurtrier, un jeune vendeur du magasin, avait été arrêté près d'un mois après le drame, le 12 octobre.
Destin tragique s'il en fut et qui met en effervescence le cerveau du romancier qui sommeille en moi.
*Vingt jours sans note de Don Camillo !
Restez branchés! Si par hasard Don Camillo réapparaît faites le moi savoir et s’il me couvre de ridicule, soyez gentils avec moi. Demain je continuerai de vous dresser le profil du Don.
09:00 Publié dans Mystère | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture |
Debats.CH -2-
Le petit monde de débats.CH
Vingt jours que Don Camillo n’a pas écrit de note. Quand vers le 30 janvier l’affaire des caricatures danoises a soudain refait surface, j’ai hésité à écrire une note dans debats.CH et j’ai finalement décidé d’en parler dans ce blog. Ce qui m’a retenu, c’est que j’ai pensé que Don Camillo serait trop content et qu’il était hors de question que je lui savonne la planche. Les jours ont passés, le débat a enflé, et rien... pas une note dans débat.CH.
Débats.CH, ce sont des milliers de messages, des centaines de participants inscrits ou anonymes. Parmi eux Don Camillo, 105 messages du 7 octobre au 22 Janvier, une moyenne d’un message par jour, localisation : Kalvingrad, dénomination qui cache assez peu la Genève calviniste, signature : « Il est des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux. » Chateaubriand. Et encore Jocauss, grand pourfendeur de Don Pizza Camillo comme il l'appelle, Jocauss qui est à l’origine de ce suspens insoutenable, membre presque accro, 386 messages à l’heure où j’écris ces lignes, signature : « La vie est un jeu, celles et ceux qui l'oublient sont des malheureux… »
Messages et membres sont sous les regards vigilants de quelques modérateurs et d’un administrateur qui veillent au bon respect des règles établies : Politesse, laïcité, style concis, pas de trolls… Si un message ne respecte pas l’esprit de ce règlement, il est impitoyablement viré. Je l’ai personnellement expérimenté et je ne serais pas surpris que Don Camillo ait aussi eu quelques messages censurés. Ceci n’est pas tout à fait certain car Don Camillo est malin. Je parlerai de lui au présent tant que nul évidence ne prouve que l’hypothèse de Jocauss soit vraie.
La première fois que je me suis colleté à Don Camillo c’était au sujet de Maurice G. Dantec. Je suis venu sur débats.CH pour parler littérature. J’ai gaspillé suffisamment d’heures dans ma vie à refaire le monde et j’ai une telle tendance à m’enflammer pour n’importe quelle cause que j’essaye, si possible, de m’en tenir aux discussions littéraires. Bien sûr, si je n’ai pas respecté cet engagement moral sur debat.ch, c’est que cet endroit est un lieu presque désert en matière littéraire.
Dantec est un excellent écrivain et un fieffé réactionnaire. Il eut peut-être, en d’autres temps, accompagné Pétain et sa suite dans leur honteux voyage d’après collaboration vers Sigmaringen, raconté à merveille par Céline dans D’un château l’autre. Le sujet de la note : « Dantec le sauveur enfin de retour en 2005? » posté par un invité non-inscrit. Curieusement les deux premières notes ne parlent même pas de Cosmos incorporated l’opus de 2005 de M.G. Dantec, une œuvre inclassable et dont JL Kuffer a dit tout le bien qu’il en pensait.
Restez branchés! Si par hasard Don Camillo réapparaît faites le moi savoir et s’il me couvre de ridicule, soyez gentils avec moi. Demain je continuerai de vous dresser le profil du Don.
06:15 Publié dans Mystère | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Ecriture |
10/02/2006
Mystère sur debats.CH -1-
Don Camillo est-il Pascal Di Camillo ?
C’est en résumé de la question que pose Jocauss dans sa note du 2 février de www.debats.CH sur le thème biocarburants dans le forum écologie. Cette question anodine cache un mystère digne d’Alexandre Dumas, elle me trotte dans la tête depuis quelques jours et j’ai décidé de m’en faire l’Alexandre au petit pied.
Du 7 octobre 2005 au 22 Janvier 2006, Don Camillo a posté 105 notes sur débats.CH dans différents forums : société, littérature, écologie… Ces 105 notes dressent le portrait assez net d’un citoyen genevois à la silhouette politique marquée à droite. Sans aucun doute un homme très cultivé, qui manie bien le sarcasme et est habitué à communiquer.
Le dimanche 29 janvier un certain Pascal Di Camillo était assassiné dans un quartier huppé de Cabo Frio, un paradis aux longues plages de sable blanc, dans l’état de Rio au Brésil. Pascal Di Camillo était âgé de 50 ans et était encore, il y a deux ans, l’officier de presse de la police genevoise. Ce fait divers a été relaté par plusieurs journaux suisses qui expliquent que « deux hommes à moto s'en sont pris à l'ancien policier, qui aurait résisté avant d'essuyer deux ou trois coups de revolver. La balle fatale l'a atteint à la nuque. »
J’avoue que j’ai hésité avant de vous en parler aujourd’hui. Il n'y a, après tout, pas trois semaines que Don Camillo n'écrit plus et comme le dit Jocauss : "Il peut être en vacance ou n'a plus envie de revenir à cause de la censure ou je ne sais quoi!!!" C'est vrai, c'est pourquoi à l’instant, avant de poster cette note, je viens de consulter une dernière fois debat.CH pour m’assurer qu’une nouvelle note de Don Camillo ne viennent pas rendre ce récit sans objet en répondant non à la question de Jocauss :
« Je me demande si "Di Camillo" ne s'est pas fait trucidé au Brésil de 3 balles dans la tête... On ne l'entend plus! »
J'ai pensé que cette hypothèse méritait quelques recherches. C’est ce que j’ai commencé à faire à mes moments perdus à la fois en relisant les notes de Don Camillo et en cherchant des informations sur l’ex-officier de police. C’est cette quête que je vais vous raconter dans les prochaines notes. Bien entendu, si vous disposer d’informations elles sont les bienvenues. Je ne suis ni journaliste, ni policier et il m’est bien difficile d’aller au-delà des trouvailles de chez Googlaille.
Restez branchés! Si par hasard Don Camillo réapparaît sur debats.CH, faites le moi savoir et s’il me couvre de ridicule, soyez indulgents. :-)
16:55 Publié dans Mystère | Lien permanent | Commentaires (2) |
09/02/2006
Histoire
Rien n’est plus grandiose que l’Histoire, plus inquiétant, plus dramatique (...) On a vu des messieurs de complexion chétive, avec un barbiche poivre et sel et un commencement de calvitie, des gens complètement honorables, diplômés jusqu’aux dents, qui avaient en conséquence le droit d’enseigner toute leur vie au ronron des ventilateurs, dans des établissement parfaitement ombragés et rafraîchis par des jets d’eau, creuser le sable avec une fourchette pour le seul amour de l’Histoire, sous un soleil à tuer l’éléphant, dans des désert où le chameau de bât fait durer une semaine une asperge des sables pour en avoir encore un petit morceau le dimanche. Zèle admirable ! Ils tombent la jaquette d’un coup de rein, et de trois coups de pelle-bêche sortent une ville romaine, comme on dépote un hortensia.
Telle est la séduction de l’Histoire !
Alexandre Vialatte - Chronique de la Montagne – 4 Mars-1958
06:50 Publié dans Vialatte | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature |
08/02/2006
Arpitan
Mes ancêtres parlaient arpitan.
Mon grand-père paternel en possédait plusieurs variantes du val d’Aoste et des Savoie.
Ce n’était pourtant pas un grand lettré, ses écoles il les avait faites en poussant une barotte comme on dit en arpitan, une carriole à bras qui contenait son matériel à rétamer les couverts, de l’acide chlorhydrique (il disait muriatique), des barres d’étain, un chalumeau à essence pour faire de petites soudures. Il allait de vallée en vallée, dans un voyage commencé avant la grande guerre, entrecoupé en 1916 de grandes vacances chez les chasseurs alpins (i cacciatori alpini) sur les glaciers du Tyrol dans des corps à corps avec les comparses autrichiens de cette farce sanglante, puis continuer en 1919 pour enfin faire venir sa famille en 25 à Abondance.
Mon père est donc né un an avant aux frontières de l’Arpitanie, dans le val Soana. Mon autre grand-père venait du Valais, un autre coin de l’Arpitanie. De l’Abbaye de Saint-Maurice à celle d’Abondance, il n’y avait que quelques génuflexions. C’est à La Chapelle d’Abondance que le valaisan est venu installer sa boulangerie où, naguère (10-12 ans), mes cousins faisaient encore un pain délicieux.
Vous connaissiez peut-être l’arpitan, c’est le francoprovencal que l’on parlait dans la région ci-dessous. Un mélange d’Oc du sud et d’Oïl du nord, moitié huile, moitié vinaigre. C’était plus ou moins l’ancienne Allobrogie romaine, de Neuchâtel à Roanne, de Grenoble à Aoste en passant par Macon, Saint-Etienne, Lyon, Chambéry, Sion, Sierre, Genève, toute la Romandie. Une langue perdue ou presque.
01:00 Publié dans Canavese | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ecriture |
07/02/2006
Palmarès
Pétasse 1'940'000 Blondasse 1'830’000
Bonasse 1'710'000 Poufiasse 1'280’000
Connasse 680'000 Cocasse 466’000
Paperasse 280'000 Feignasse 202’000
Tignasse 123'000 Godasse 97’200
Grognasse 86'500 Fadasse 75’000
Remontée impressionnante de blondasse pendant le dernier mois.
09:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |
05/02/2006
Chien Andalou
Cette toile de Mig est intitulée
Chien andalou mais polyglotte.
Un intéressant site et concept artistique.
A propos de chien, je suis encore sous le coup du bien que dit JLK de mon "irrésistible polar canocide et de ma fresque familiale pas piquée des charançons avec son narrateur matricide" Mais j'en reparlerais.
Un Chien andalou est un court métrage de Luis Buñuel de 1929. Le film et le cinéaste furent aussitôt récupérés par les surréalistes et jamais film ne fut plus commenté que celui-ci. On en donna des explications, on fit des études, analyses, examens, exégèses, décompositions, dissections, observations, la plupart commençant pas « Il est absurde d'ajouter une nouvelle interprétation à toutes celles qui… »
Revenons donc aux confidences de Buñuel : « Dalí me dit: Moi, cette nuit, j’ai rêvé que des fourmis pullulaient dans ma main. Et moi: Eh bien ! Moi, j’ai rêvé qu’on tranchait l’œil de quelqu’un”. L’idée d’Un chien andalou était née. Le scénario fut écrit en six jours, le temps des vacances selon un procédé que Buñuel fait revivre ainsi: “Par exemple, la femme s’empare d’une raquette de tennis pour se défendre de l’homme qui veut l’attaquer; celui-ci regarde alors autour de lui cherchant quelque chose et (je parle avec Dalí): Qu’est-ce qu’il voit ? - Un crapaud qui vole. – Mauvais ! - Une bouteille de cognac. – Mauvais ! – Bon, je vois deux cordes. – Bien, mais qu’est-ce qu’il y a derrière ces cordes ? - Le type les tire et tombe parce qu’il traîne quelque chose de très lourd. – Ah, c’est bien qu’il tombe. - Sur les cordes, il y a deux gros potirons séchés. – Quoi d’autre ? – Deux frères maristes. –Et ensuite ? - Un canon. – Mauvais; il faudrait un fauteuil de luxe. – Non, un piano à queue. – Très bon, et sur le piano, un âne… non, deux ânes putréfiés. – Magnifique ! C’est-à-dire que nous faisions surgir des images irrationnelles, sans aucune explication.
20:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ecriture |