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30/06/2007

Bonnaud

sauvonslabandeabonnaud

Et pendant qu'on supprime la bande à Bonnaud, monsieur Sylvestre continue de nous débiter ses idées politiques bien réacs sous couvert d'économie, ceci avec la complicité du premier de la classe qui est presque aussi ennuyeux que Paoli.

10:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |

29/06/2007

Os

7ebc0f374957a026cafd13bca0b2f388.jpgFITCHBURG, Massachusetts (AP) - Alice Chartrand accusait son mari Keith d’avoir tué son chien. Pour convaincre la police de se déplacer, elle a déclaré avoir découvert les restes humains parmi les effets personnels de Keith.

Le lieutenant Kevin O'Brien a en effet trouvé une pipe et un cendrier en os. Keith admet avoir creusé une tombe et trouver des restes. Il ne comprend pas qu’on l’inculpe pour exhumation de corps et cruauté à animaux.

11:35 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (4) |

27/06/2007

Kadesh

a327f8971ab174b071efa42212a39e62.jpgMiltiade est, comme chacun sait, le vainqueur de la bataille de Marathon mais c’est aussi un site que j’ai lié un peu par hasard et qui mérite plus que ça. On y parle des Conflits et Batailles de l'humanité. Devinez où se passe la première bataille de l’Histoire ? (L’Histoire, je vous le rappelle, commence avec l’écriture.) Petit extrait du site Miltiade sur la bataille de Kadesh.

Megiddo 15 mai -1479 - Moyen Empire

(donc il y a 3488 ans) 

« Première bataille relatée et première campagne du pharaon Thoutmosis III, qui, à la tête d'une armée égyptienne, part réprimer une rébellion palestinienne soutenue par les Syriens. Le roi de la ville syrienne de Kadesh a reçu des troupes des tribus du Nord. Il rassemble l'armée de la coalition à Megiddo…

Thoutmosis est devant la cité de Megiddo et face à la coalition. Il déploie ses hommes en trois "corps" et, à l'aube, lance une attaque foudroyante. (…) Les rebelles sont écrasés  et  trouvent refuge dans la forteresse de Megiddo. Les Egyptiens, qui pouvaient remporter une victoire définitive sur leurs adversaires, s'arrêtent pour piller le camp ennemi. Thoutmosis prit la forteresse de Megiddo après un siège de sept mois. Il n'y a que 340 prisonniers et 83 tués (…Un peu décevant, je trouve mais soyons indulgent c’est une première, voire même une simple répétition générale)  Tous les princes de la région se soumettent. Les vaincus fournissent à Thoutmosis un tribut en chars et en blé et livrent des enfants en signe de soumission. (quand même !) »

26/06/2007

La traque 004

medium_traque.2.jpgPour poursuivre le feuilleton arborescent lancé

par Dario (001), suivi de quelques branches...

dont une prise par moi (002) et par Olivier (003)

Voici le 004 :

Il arrive que l’on change radicalement d’avis sans même le plus petit fait nouveau. C’était le cas de John, ce matin là qui, après l’email d’Irina était passé en quelques heures du profond scepticisme à la nécessité d’agir et d’agir vite. 

Non, il n'était pas certain d'avoir connu une Irina. Dans une vie antérieure peut-être... C'était trop vague dans son esprit. Pourtant, après mûre réflexion, John avait décidé de prendre ce foutu avion pour Singapour.

En repensant au mail d’Irina, il avait fini par se remémorer sa dernière conversation avec Marcus. Une conversation qui l’avait mis très mal à l’aise. Il s’était demandé si Marcus plaisantait ou s’il était sérieux. Il faut dire que Marcus adore la blague. C’est le genre de pince-sans-rire qui aime mettre les gens dans l’embarras y compris ses amis et donc John plus souvent qu’à son tour. C’est pourquoi John avait fini par conclure à une petite mise en scène de Marcus.

Et si c’était vrai ? Et si John était vraiment menacé ? Deux choses étaient claires, premièrement depuis des jours Marcus faisait le mort… enfin passons sur l’expression… Il ne répondais plus, il n’avait pas envoyé d’email et pas répondu non plus aux nombreux messages de John… deuxièmement John était un des meilleurs physiciens nucléaires de sa génération.

C’est à cela que songeait John dans cette salle d’attente, ce lounge business class dû aux bons soins d’Irina. Merci à elle ! L’avion avait déjà une heure de retard… Oui, sacré Marcus ! Non content d’être un bon théoricien il avait quelques idées bien arrêtées sur la manière de résoudre le problème de l’énergie. Idées qu’il refusait de livrer en détail, convaincu que le remède pouvait être pire que le mal.

« La planète est foutue.  On est dans un cercle vicieux, nous les scientifiques en particulier. Si on trouve des solutions elles risquent bien de faire oublier le mal aux milliard de consommateurs qui brulent la chandelle par les deux bouts… Crois-moi, le mal est presque à coup sûr plus fort que les meilleurs remèdes. »

John, de nature plutôt optimiste, avait peine à le suivre sur ce terrain mais il aimait bien quand son ami rentrait dans des colères noires au sujet du réchauffement climatique.     

00:15 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : polar |

24/06/2007

La Leçon -3-

medium_heidi.jpgLisez 

la leçon de choses

 en un jour 

pour savoir pourquoi Alain Bagnoud a mis Heidi en tête de la liste des quatre livres de son enfance.

Est-ce que j’aurais pu écrire le livre d’Alain Bagnoud ?

Sans doute pas dans la forme. Son écriture est évidemment très personnelle. Son style est agréable, très lisible, pas de mots savants, un vocabulaire adapté à l’histoire sans recherche excessive, du patois de ci de là dont j’aurais pensé qu’il ressemblerait plus au mien, le patois d’Abondance, pas très loin du Valais, à vol d’oiseau. 

Dans le fond on a vécu tous les deux la fin d’une époque dans deux lieux semblables en ce qu’ils étaient les derniers à recevoir la sacro-sainte civilisation de l’aspirateur et de la tourniquette à faire la vinaigrette. Avec Alain nous avons neuf ans d’écart et j’aurais pensé, a priori, que, vivant en Suisse, il n’avait pas connu ce monde là. Eh bien si et il nous le fait bien revivre.

J’hésitais sur le morceau à numériser.  J’aurais aimé vous mettre la négociation à propos des vieilles granges et comment le grand-père s’en sort magnifiquement à coup de proverbes en patois face à l’arnaqueur sans scrupule. A propos de patois :

"Le patois, c'était le passé, la lourdeur figée, la boue, les odeurs de fumier, les vieux appartements mal aérés. Le carcan des traditions. Les modèles de comportement obtus. Les reproches muets et culpabilisants. Une lourdeur bête comme de la graisse figée qui enrobait une société pétrifiée, épaisse, irrespirable, étouffante.

Augustine (le régente un peu bornée) avait raison. Elle faisait bien de s'irriter contre les vestiges de ce dialecte chez Delphine, de s'acharner à en arracher les racines qui résistaient, qui se réfugiaient dans des mots, dans des expressions, dans la syntaxe. J'approu-ais naturellement sa démarche. Moi aussi j'étais du côté du progrès, de l'avenir.

Mais soudain la régente me stupéfia. Elle avait changé d'état d'esprit. Son gros nez en l'air, elle avait pris un air poétique. Elle parlait avec nostalgie. Pourtant, disait-elle, bien sûr le vieux temps avait du bon ! Toutes ces qualités qu'on n'a plus !

- Tu étais plus jeune mais tu dois te rappeler, Rita ? Le bon vieux temps ! Les gens se connaissaient tous, ils savaient d'où ils venaient. Ils s'entendaient, ils discutaient, ils s'entraidaient. C'étaient des vrais chrétiens. Ils ne pensaient pas qu'à l'argent, ils avaient des vrais mérites !

Comme une photo informe dont on s'aperçoit soudain qu'elle représente un panier de fruits ou un paysage photographié d'avion, l'inconséquence de sa position, qu'elle avait souvent exprimée en classe, me frappa brusquement, là devant l'église. Pourquoi alors, si le patois devait être extirpé par tous les moyens, la régente se mettait-elle à chanter les mérites du passé qui lui était lié ? Je me pose encore la question. Pourquoi, malgré sa nostalgie d'une société paysanne, Augustine travaillait-elle à en remplacer les valeurs par celles de la petite bourgeoisie, de l'ambition épicière et de la convention ?

Car le bon français qu'elle prônait, c'était une vision du monde médiocre exprimée dans une syntaxe simple. Le bon élève devait se méfier de la richesse et de la plasticité de la langue. Il lui fallait couler sa parole dans les lieux communs, les expressions toutes faites, les formules reconnues. Parler le bon français, c'était collectionner des locutions, des manières de dire réglées. S'en faire un fond solide. Les stocker dans une réserve où il suffisait ensuite de puiser pour permettre les échanges consensuels, convenables, qui n'entraîneraient ni contestation, ni débats, ni troubles.

La leçon de chose en un jour - page 229 -

22:15 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arpitan, progrès, abondance |

21/06/2007

Vive la ligue!

medium_savoanim.jpg"Le sage dit, selon les gens :
Vive le Roi! Vive la Ligue!"

La chauve-souris
et les deux belettes
Jean de La Fontaine

* Le roi est Henri III, et la Ligue est l'association de catholiques zélés dirigée par le duc de Guise vers 1580, qui voulait mettre sur le trône le cardinal de Bourbon (oncle du futur Henri IV).

Brassens reprend ce thème dans "Oncle Archibald" 

Nul n'y contestera tes droits,
Tu pourras crier : viv' le roi !
Sans intrigue...
Si l'envie te prend de changer,
Tu pourras crier sans danger
Viv' la Ligue ! (bis)

La Ligue savoisienne est un parti politique indépendantiste (désannexionniste) savoyard fondé en 1995 par Jean de Pingon, après la parution d'articles dans les hebdos Le Faucigny et Présence savoisienne. (voir WIKI - Notez le paragraphe Jeune qui commence en arpitan et finit en anglais)

Profession de foi : La Ligue savoisienne veut regrouper et unir tous les Savoisiens décidés à oeuvrer pour la souveraineté de la Savoie.

Sondage sur leur site :
Souhaitez-vous la création d'une région Savoie ?
CSA 41%  - IFOP 55%
Pense voter pour la ligue 7%
N’exclut pas de voter pour la ligue : 8%

Dimanche 10 mai, 4ième circonscription de  Haute –Savoie, premier tour : Anne-Marie ROSSET (Ligue Savoisienne) 5 voix sur 29’952. (Une à Viry, Une à Vetraz-Monthoux, trois à St Pierre en Faucigny.)

Comment dit-on en Franco-Provencal : "On espère qu’Anne-Marie ROSSET habite Saint Pierre e Faucigny" et "Ils auraient pu s'économiser les sondages."

 

23:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : arpitan, politique, savoie |

20/06/2007

La Leçon -2-

medium_ABA.jpg

La leçon

de chose

en un jour. 

Alain Bagnoud

Edition L’Aire

Le héros principal et narrateur est ce petit garçon de sept ans qui arrive, ce jour là, dans le monde des grands mais qui sent bien qu’on ne va pas lui faire toute la palce et tout lui expliquer… pas tout de suite en tout cas. C’est un garçon rêveur, qui confond souvent ses songes et la réalité, qui se prend pour un grand footballeur, un preux chevalier… C’est le propre de l’enfance me direz-vous. Oui mais c’est encore plus l’enfance d’un écrivain.

A part ces rêves éveillés commun à tous les imaginatifs, l’écrivain se construit de plusieurs manières. La mienne est clairement dans la révolte contre un monde trop injuste, révolte sourde et inefficace mais néanmoins viscérale. La manière d’Alain, pardon de son héros, est bien plus modeste, presque effacé. Confronté à l’injustice, à la force, aux puissants, il se dit qu’ils doivent avoir raison, que c’est lui qui ne comprend pas. C’est le cas face au tout puissant Monsieur Richard Mitte de Lucien, l’homme qui a réussi, qui gagne de l’argent, conduit de belles voitures…

Et quand Augustine, la régente, féministe rétrograde (ça existe ?) frustrée de ne plus avoir sa classe de filles (ç’est bien plus sage les filles) essaye de l’humilier pour une faute qu’il n’a pas commise, il se dit que c’est peut-être de sa faute, qu’il doit faire preuve d’humilité devant un adulte. Encore que, plus tard dans la soirée, il aura le courage de rester quand la régente lui demande d’aller jouer pour parler seule à seule à sa mère.

Bien sûr, il y a la part de « littérature », la volonté de se mettre à la place de l’enfant fragile face aux puissances. Volonté de partager les croyances communes et les traditions, fussent-elles rétrogrades, xénophobes. N’empêche que c’est bien réussi puisque j’ai adhéré au respect de l’enfant pour ces fausses valeurs et que j’ai eu envie de lui dire « n’écoute pas, ce sont des balivernes, »

Alain nous décrit un monde disparu, la fin d’une époque de bondieuserie, de superstition mais aussi de solides valeurs morales. Quand je songe qu’il a neuf ans de moins que moi, c’est étonnant qu’il ait pu vivre ces choses. Je crois qu’il faut que j’y revienne... demain peut-être. Encore une fois, j'ai pris bien du plaisir à découvrir ce petit monde.

21:54 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) |