Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/12/2007

Zébulon

426c572ae717c3602c83c0e012b21ac5.jpg

               Entre parenthèses

        (Une semaine en Sarkosie.)

 

Quand je passe la frontière de Suisse en France, il y a un tag qui dit : « Bienvenue à Sarkoland. » Et je pense : il y en a marre des anglicismes. Mister Allgood avait raison, restons français, on ne peut pas bafouer ainsi la langue françoise. Je propose donc aux graffeurs d’écrire « Bienvenue en Sarkosie. »

Que s’est il passé cette semaine en Sarkosie ? A part une petite grève à Orly, aucun mouvement social notable. Un squatter délogé du ministère du logement mais pas de l’appartement de luxe à bas coup dont il abusait depuis 1981. Bref peu de chose en dehors des activités du président Zébulon. (tournicoti-tournicoton)

Rappel des épisodes précédents : Après avoir emmené sa maman et deux mille patrons en Chine (mais pas Alain Delon), Zébulon avait emmené seulement mille patrons en Algérie (mais pas sa maman ni Enrico Macias). Un saut de puce à Lisbonne pour le sommet des pays africains, d’où il avait ramené dans ses bagages Mouamar. Celui-ci avait planté une longue semaine sa tente à Marigny (le chef lybien n’ayant pas confiance en la sécurité des salons du palace). Après avoir restauré ses propres finances, Zébulon avait distribué l’argent des RTT dans un geste magnanime...

Cette semaine écoulée a démarré très fort.

Lundi  : Zébulon se fait photographier (pardon surprendre) en bonne compagnie en train de jouer les séducteurs chez Mickey. (Morice fait un article, Manuel un autre) Inutile de revenir sur les atouts, les atours et tous les détours amoureux du top modèle, lisez votre presse people habituelle (l’Express, le Point, le Nouvel Obs). On y apprend aussi que Lucent Technologies (racheté par Alcatel) a eu une amende de 1,5 millions de dollars pour avoir emmené des dirigeants chinois à Disneyland (Sarko l’a échappé belle.)

Mardi, Zébulon se rend (sans sa maman) pour la troisième fois en Lorraine à Vandoeuvre-lès-Nancy pour remettre en marche l’ascenseur social dans les HLM. François Hollande ne savait même pas qu’un ascenseur était en panne en Lorraine. On lui cache tout à François !

Mercredi, scandale à Paris-Match, l’Élysée refuse qu’un journaliste d’information (sic) accompagne la photographe (choisie par l’Élysée). Aie ! Pas de choc des mots cette semaine. (Vieille technique de marketinge : créer la rareté... Trop fort Zébulon !)

Jeudi, Zébulon part pour le Vatican, il emmène avec lui quelques intellectuels, le père Gilbert Loubard, le curé au blouson de cuir, Jean-Marie Bigard, poète de corps de garde, spécialistes de la rime archi lourde et du lâcher de salopes (voir Lilian) et Max Gallo, gaulliste mitterrandien tendance Che (le Che de belfort) historien niçois réfugié en Sarkosie sans doute par peur de la mort. Dans ses bagages, aussi, la maman de sa nouvelle amie rencontrée chez Disney (mais pas André Glucksman) Le chanoine Zébulon fait un discours à Latran. Max Gallo prétend que le sacre de Zébulon Iier, avec déplacement de Benoit XVI à Notre-Dame de Paris, serait arrangé pour décembre 2012. Pourvu que Gallo (mais surtout le pape) tiennent le coup jusque là.

Vendredi, Zébulon hésite à se rendre au Tchad ou en Colombie. Finalement, il opte pour deux téléconférences. Il s’occupe de réserver les vacances en Egypte (comme tonton) entre Noël et nouvel-an. Les ministres seront convoqués pour le discours du 31. Pendant dix minutes le président se marre en songeant à la tête des ministres qui ont dû annuler leurs vacances, puis, pendant au moins vingt minutes, il s’ennuie.

Samedi, départ pour une visite de trois heures à Kaboul. Le président emmène Kouchner, Rama Yade (elle aurait préféré la chine) et un André Glucksman (il a peu l’occasion de voyager) souriant (BLH aurait décliné, Rachida boude, maman est fatiguée, future belle-maman n’aime pas Kaboul.) Z. rencontre Amid Karzaï (mais pas Oussama Ben Laden.)

Ce papier est ennuyeux, je sais, mais la vie des hyperactifs finit toujours par devenir monotone. Pourtant, ce n’est pas fini, attendez-vous à savoir que Zébulon va réceptionner bientôt en direct au vingt heures Ingrid Betancourt et des membres de l’arche de Zoé (et Alain Colas si on le retrouve), qu’il va se rendre en Lorraine pour retaper des logement HLM (une nécessité), qu’il proposera au parlement de réfléchir à la polygamie (un feeling), qu’il simplifiera la facturation téléphonique (un vœux pieux), qu’il va mettre en place une laïcité de rupture (vœux impie) et que, s’il n’avait pas tous ces boulets de l’UMP, il redistribuerait sans doute de l’argent aux pauvres.

Sacré Zébulon. Il est trop fort ! Tournicoton !

18:45 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Sarkosy, politique, agitation |

21/06/2007

Vive la ligue!

medium_savoanim.jpg"Le sage dit, selon les gens :
Vive le Roi! Vive la Ligue!"

La chauve-souris
et les deux belettes
Jean de La Fontaine

* Le roi est Henri III, et la Ligue est l'association de catholiques zélés dirigée par le duc de Guise vers 1580, qui voulait mettre sur le trône le cardinal de Bourbon (oncle du futur Henri IV).

Brassens reprend ce thème dans "Oncle Archibald" 

Nul n'y contestera tes droits,
Tu pourras crier : viv' le roi !
Sans intrigue...
Si l'envie te prend de changer,
Tu pourras crier sans danger
Viv' la Ligue ! (bis)

La Ligue savoisienne est un parti politique indépendantiste (désannexionniste) savoyard fondé en 1995 par Jean de Pingon, après la parution d'articles dans les hebdos Le Faucigny et Présence savoisienne. (voir WIKI - Notez le paragraphe Jeune qui commence en arpitan et finit en anglais)

Profession de foi : La Ligue savoisienne veut regrouper et unir tous les Savoisiens décidés à oeuvrer pour la souveraineté de la Savoie.

Sondage sur leur site :
Souhaitez-vous la création d'une région Savoie ?
CSA 41%  - IFOP 55%
Pense voter pour la ligue 7%
N’exclut pas de voter pour la ligue : 8%

Dimanche 10 mai, 4ième circonscription de  Haute –Savoie, premier tour : Anne-Marie ROSSET (Ligue Savoisienne) 5 voix sur 29’952. (Une à Viry, Une à Vetraz-Monthoux, trois à St Pierre en Faucigny.)

Comment dit-on en Franco-Provencal : "On espère qu’Anne-Marie ROSSET habite Saint Pierre e Faucigny" et "Ils auraient pu s'économiser les sondages."

 

23:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : arpitan, politique, savoie |

03/06/2007

Carte

« Tu vois, Joël, la meilleure idée qu’on a eu c’est d’offrir cette carte du parti au frangin. Ça nous coûte un peu chaque année mais c’était vraiment une bonne action. En tous cas, à lui, ça lui a changé la vie. »

C’est ce que me racontait Evelyne l’autre soir. Evelyne (nom d’emprunt), la soixantaine. Nous venions d’assister ensemble à une réunion politique. Je lui demandais comment peut-on offrir à quelqu’un une carte de parti.

« On a jamais été vraiment d’accord, mon frère et moi. Tu sais. Il a des idées bizarres parfois… en politique mais pas seulement en politique... C’est l’aîné de la famille. Eh oui, ça lui fait dans les septante deux et même septante trois. Il a pas trop de ronds, une retraite de misère. Toujours un euro qui manque. Il était ouvrier agricole, alors tu vois bien ! »

medium_fugeus.jpgJe pensais à Pipe, l’acteur principal du film de Yves Yersin, les petites fugues. Ceux qui l’ont vu comprendrons. Un homme modeste et simple… C’était bizarre quand même cette histoire de carte. Moi, ça fait longtemps que je l’ai plus la carte et toi, Evelyne, tu l’as cette fameuse carte ?

« Non, même pas. Oui, t’a raison, ça peut sembler étrange d’offrir une carte. Au début, on a pensé qu’il allait nous la balancer à la figure. Et puis non. On était sept en famille, mon frère et moi, on est une peu les farfelus de la tribu, alors avec nous deux, tu sais jamais. Il a  commencé à assister à des réunions, il me racontait, le frangin, les conneries qu'on disait parfois. Puis, petit à petit, il y a pris goût… Le sommet, c’est ce printemps quand il est allé à un meeting à Dijon, pour la présidentielle et qu’il en est revenu tout bouleversé. Tu vois, qu’il me disait, Evelyne, eh bien dans la vie une émotion pareille, j’avais connu ça qu’une fois, une seule… à un combat de boxe… c’était à Lyon... en 48. »

Et Evelyne d’ajouter : « Je ne me rappelle plus ce qu’il m’a dit exactement de ce combat, qui se battait avec qui ? Mais lui, le frangin, il avait encore tous les détails en tête : Les adversaires, leur palmarès, le nombre de rounds, les blessures, les uppercuts, les crochets du gauche, le public, les tournants du combat, l'émotion… tout de tout. Exactement comme pour la réunion de Dijon. Il disait qui était monté à la tribune et pour dire quoi, ce qu’Elle, surtout, avait dit dans le détail, presque mot à mot, presque par cœur. "Tu vois, Evelyne, qu’il me disait, eh bien c’était encore plus fort que la boxe! J'ai chialé comme un gamin." En plus, il me racontait ça avec la larme à l’œil. Tu vois Joël, je crois que c’était quand même  une sacrée bonne idée cette carte du parti. Même si, chaque année, ça nous coûte un peu de ronds, et bien tant pis!

01:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Histoires vécues, politique |

04/05/2007

Le Déclin

Le Devoir.Com Le déclin de la France est une tarte à la crème, une discussion de café du commerce, un mouvement labial pour occuper les soirées que nous aimons consacrer à faire tourner en rond l'Hexagone et le vin français dans nos verres en cristal. On a tous une perception différente de ce fameux déclin. Pour les uns c'est le chômage, pour d'autres les 35 heures, la dette, les banlieues, les immigrés, les fainéants, les romanichels, les autres... Eh oui, l'enfer c'est les autres dans notre huis clos franco-françois. En voici une (conception du déclin de notre pays) qui me plait bien, elle est proposée par nos cousins québécois du Devoir:

« ...l'homme a une vision étroite de l'identité nationale, qu'il veut d'ailleurs enfermer dans un ministère de l'Immigration. il n'évoque jamais l'importance de la défense du français dans le monde ou de l'affirmation nationale devant l'omniprésence de l'anglais et de la culture américaine. D'ailleurs, son dernier grand rassemblement parisien à Bercy s'est ouvert sur une chanson de James Brown interprétée par le clone français d'une chanteuse de gospel américain. À l'assemblée de Ségolène Royal, au stade Charléty, mardi, on n'a pas entendu une seule chanson en anglais.

Les incantations républicaines n'y changent rien: l'identité nationale del'homme apparaît comme une identité frileuse, «à l'autrichienne», qu'on ne sort que pour stigmatiser l'étranger. Le reste du temps, le candidat de la droite oublie de défendre la langue et la culture française dans le monde. Tout comme il oublie d'ailleurs de rappeler comment son pays se tire malgré tout d'affaire dans le jeu de la mondialisation
.

Si cette vision étroite de l'identité nationale devait triompher, il n'y aurait pas de meilleur symbole du déclin de la France.  »

[cliquez sur l'icône du Devoir pour lire le texte complet]