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30/05/2007

M.S.I

Rome1.JPG

Via mon ami Lucien Mermet-Bouvier dont je vous rappelle qu'il expose à Dieppe et Annecy-le-Vieux, je fais concurrence, une fois n'est pas coutume, à Pierre Cormary en faisant campagne pour Sarko.

Vous connaissez le MSI. Le mouvement Social Italien, les néo-fascistes devenus berlusconien de Forza Italia sous le nom d’Alleanza Nazionale. Eh bien, le MSI, juste aprés le 6 mai, a lancé une campagne d’affichage massive pour se féliciter de la victoire de notre président.

Gianfranco Fini, leader et fondateur du MSI, un Le Pen italien qui aurait adouci son Chianti, avait déjà préfacé le livre « Témoignage » de notre grand leader charismatique.

Depuis la victoire de notre nouveau condottiere, les rues de Rome sont couvertes d’affiches de l’Alleanza Nazionale représentant le nouveau Président de la République française avec pour slogan : « Sarkozy gagne. L’Europe change ». Lulu, le photographe préféré de ce blog était là. Cliquez sur la photo pour agrandir. Notez la flamme vert-blanc-rouge qui rappelle qq chose.  

21:20 Publié dans Arso, Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pas de politique, elections |

29/05/2007

Table d'hôtes

medium_hotes.jpgUn week-end

de pentecôte

qui s'annonce

pluvieux

et en plus

au programme :

taille d'arbres, karcherisation de terrasse, remise en ordre du compost, broyage des branches….

Alors une invitation surprise à manger, le samedi soir, à une table d’hôtes, voilà qui ne se refuse pas. Nous voilà donc partis tous les sept. C’est une surprise de René et Raymonde. Depuis chez eux, ce n’est pas très loin. Dans la voiture on s’interroge. Nos hôtes sont des anglais fraîchement installés à St Martin. Il y a paraît-il une colonie d’englishes installées dans les environs et, en plus, il y en a qui se permettent de faire à manger aux savoyards. Bon… Faut voir... Pourquoi pas? Nous voilà arrivés. Pas de panneau. Nos hôtes font dans la discrétion. Ils soignent sans doute leur publicité sur l’internet connection british. L’important c’est que René et Raymonde répondent de la qualité de la table, normal puisqu’ils l’ont déjà testée.

On monte l’escalier blanc. « Drôlement luxueux pour une table d’hôtes ouverte au tout venant » se dit Catherine. On arrive dans la salle à manger. Une table pour sept est dressée ainsi que deux autres petites tables pour deux. Semi-cachés derrière un tableau posé sur chevalet en paravent, un couple dîne. La dame aux cheveux gris bien lissés, une vieille anglaise comme on en trouve plus que dans Agatha Christie, nous fait face, on lui suppose un compagnon assis en face d’elle. Un jeune garçon en chemise blanche fait le service, il laisse tomber un vase qui par chance glisse sur le carrelage. On sent une certaine tension. Le patron doit arriver pour nous recevoir.

On patiente… Soudain, le ton monte derrière le tableau. Le garçon se fait engueuler par le mauvais coucheur que l’on devine attablé en face de la dame. Dans quelle galère avons-nous mis les pieds. Soudain, l’homme se lève en hurlant qu’il veut voir le patron…

Surprise, surprise. C’est l’ami Bernard. Un vieux complice de théâtre et autres jeux informatique pas très NEAT sur les ordis de la Nationale des Caisses à la Chase, il y a… Pfutt... trop longtemps. Un grand mordu de l’impro le Nanar qui vient de nous prouver son talent une fois de plus avec sa complice Nicole aux cheveux gris et dentier proéminent. C’est elle qui peint ces tableaux et qui moule ces formes qui décorent la salle. Décor de luxe, repas est digne des meilleures tables d’hôtes. Cinq ans que l’on ne s’est pas vu, alors pour la peine on se retrouve deux jours plus tard chez Marie-Laure, autre grande théatreuse devant l’éternel. On se remémore encore le bon vieux temps. Autre soirée agréable. Pas mal pour un week-end de Pentecôte pluvieux ! Merci à tous les copains pour la surprise.             

19:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |

28/05/2007

Carré

medium_quatre.jpg

En tentant de remplir le questionnaire un peu simplet, trop carré, relayé par Jean-Louis Kuffer, je me suis souvenu que j'avais pro-grammé un algorithme de tri par la méthode quadratique, j’ai donc commencé par recher-cher cette méthode sur la toile et je me suis perdu dans les tri à bulles… Je reviens donc à la littérature...

Les quatre livres de mon enfance :

 Les albums de Mickey super géant dont mon parrain me gratifiait d’un exemplaire une ou deux fois par an. Je commençais par Grand loup et les Petits Cochons, puis Picsou, Donald, Géo Trouve-tout, et terminait par Mickey à travers les siècles.

medium_Akim.jpgAkim – Un succédané de Tarzan en BD. Mes copains préféraient Buck Jones et Kit Carson. Moi Akim et Tartine Mariol.

Tintin bien sûr. Que je lisais en colo à Crest-Voland, à l’heure de la sieste à la lumière tamisée des persiennes. Moment magique.

Le Chien des Baskerville, même colo, lu par le mono avant l’extinction des feux – Hou, ohou sur la landes… Bonne nuit… faites de beaux rêves.

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

 Au diable l’avarice :
Céline
Proust
Dostoïevski
Tchekhov

Les quatre auteurs que je ne lirai plus jamais :

 

Kim Il Sung (à dire vrai je ne l'ai pas vraiment lu)
Bill Packard
Milton Friedman
Mary Baker Eddy
 
Les quatre premiers livres de ma liste :


En direct de  ma pile :
-La leçon de chose en un jour Le livre d’Alain Bagnoud

Terre des oublis- Duong Thu Huong

A relire :
-Cent ans de Solitude
-Pereira prétend – avec tentative de lecture en italien

 

Les quatre livres emportés sur l’île déserte.


- De la philosophie sans doute – De Sénèque à Comte-Sponville en passant par des auteurs chinois – faut que je cherche avant d’embarquer.
- Un livre de maths assez complet un peu au-delà de mes capacités de compréhension mais pas trop avec tout tout sur les nombres premiers.
- A la recherche du temps perdu
- Et comme Jean-Louis, Le Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey

 

Les derniers mots d'un de mes livres préférés :

L’excipit de Tristam Shandy, neuvième volume, chapitre XXXIII
- Doux J--s ! fit ma mère, qu’est ce que c’est que toute cette histoire ?
- Une CHAPONNADE en trop et un RATACONNICULADE en moins, fit Yorick ; l’histoire sans queue, mais non sans tête, d’un taureau flapi du bas, d’une vache qui n’avait pas eu d’andouille après souper, et d’une femme peut-être trop tôt vannée en sa grange _______ et une des meilleures que j’aie jamais entendues dans le genre.

 

Les quatre  lecteurs que je prie de mettre en ligne leurs réponses :

 

ThomasLe garde motstraces écrite - dvanw   

09:45 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (5) |

26/05/2007

Eva Joly

medium_EvaJ.jpgEva Joly

.

a écrit en collaboration

avec la journaliste

Judith Perrignon

.

La force qui nous manque

.

En général j'évite de parler de l'actualité et encore plus de livres que je n'ai pas lus. J'ai envie de faire un exception après avoir vu, ce soir, Eva Joly chez Ruquier. En ces temps Berlusconien où le moindre député UMP va pouvoir faire la pluie et le beau temps avec la bénédiction de toute la classe politique, où même France-Inter nous abreuve de la chance extraordinaire que nous avons d'avoir enfin des riches pour prendre en main nos destinés, cette réflexion sur la corruption et les trillions de dollars qui grossissent dans des paradis fiscaux, sur le courage des certains et certaines pour les dénoncer est très... rafraîchissante. Merci Eva! 

 

"J'ai besoin de mouvement. Certains appelleront ça de l'ambition. Le mot ne me fait pas peur. J'ai toujours eu peur du moment où le réel vous assigne votre place : vous êtes la bonne, vous êtes l'épouse, vous êtes une mère, vous êtes une secrétaire, une juge puisque vous êtes une obstinée, mais docile s'il vous plaît. Vous avez l'âge de la retraite. Non, j'ai toujours bousculé cet ordre-là.

J'ai soixante-trois ans. Mais je n'ai jamais été libre.

J'ai quitté la France. Je suis partie parce que je ne voulais laisser à personne les moyens et le temps de se venger. Au nom de la Norvège, dans les grandes institutions ou dans les soupentes des juges de Nairobi ou de new Delhi, je rencontre depuis cinq ans des hommes et des femmes à la hauteur de leurs rêves."

La force nous manque trop souvent pour bousculer l'ordre des choses dans notre vie ou dans les affaires publiques. J'aimerais que ce livre soit pour ses lecteurs ce qu'il a été pour moi : un petit traité d'énergie et d'orgueil féminin.

01:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) |

23/05/2007

Erotisme

medium_femme.JPG

.

Un "bonjour"

de

Jack Rollan

 

du

28 juillet 1970

Me croirez-vous si je vous dis que par cette chaleur, l'érotisme était très loin de ce que je venais chercher en plein après-midi dans le hall de ma gare natale ? Lorsqu'on vient acheter « Le Monde » et « Le Figaro », c'est l'in­dice qu'on n'a pas le coeur à la bagatelle. Mais on n'échappe pas à son époque ; la provocation sexuelle nous guette en tout lieu, même au kiosque des journaux où, pour atteindre mon prude « Figaro », je dois commencer par repousser un nombre considérable de ces nichons internationaux que les maga­zines en sexycolor nous proposent à l'étalage comme des oranges pour le voyage, tandis que mon autre main, tout aussi vertueuse­ment, cherche parmi de ravissants postérieurs cosmopolites le che­min qui conduit au « Monde » perdu dans une gigantesque partie de cache-cache-sexe. 

Je me sers moi-même ainsi pour gagner du temps, mais je me rends bien compte qu'aux yeux des autres clients, je dois avoir l'air très exactement de l'amateur-cochon-timide qui, se sentant regardé, n'a pas le courage de demander :« Avez-vous quelque chose de suédois ? »... et finit par choisir ce qu'il y a de plus sérieux dans la boutique.

Mais la dame qui choisissait hier quelques livres pour partir en vacances n'avait pas de ces timidités puisque au-dessus de la petite pile de bouquins qu'elle tendait à la vendeuse en lui demandant combien je vous dois, était placé « L'Erotisme chez la Femme », sous couverture illustrée de la moitié du haut d'une dame pâmée, ce qui laissait clairement à penser que la belle personne n'était pas seule sur la moitié manquante de l'illustration.

- Quarante-huit nonante, répondit la vendeuse.
- Hou là la! c'est cher, dites donc ! fit la dame qui partait en vacances.
- C'est que, reprit la marchande, celui-là coûte déjà 19 francs 50.

...« Celui-là », c'était bien entendu le petit maltraité d'érotisme en douze chapitres. La dame qui partait en vacances hésita un instant, et demanda : « Vous permettez ? Je vais demander à mon mari »… et s'éloigna, le livre en main.

Là, sachez-le, mes amis, j'en ai eu moi-même pour 8 francs 40 ! car pour ne pas vous priver de la fin, j’empilais les « Daily Mirror » sur les « Tageblatt » et comme le mari était en train de prendre les billets, j'ai dû aller jusqu'à « L'Almanach du jardinier du Dimanche » - moi qui ne sais même pas où me loger ! Enfin la dame revint - et rendit le coquin manuel en disant simplement :

- Eh ben non, mon mari dit que c'est pas la peine...

Et la vendeuse, mes frères, je vous jure que c'est vrai - et que ça vaut mes huit francs !- la vendeuse reprit tout aussi simplement le livre, en répondant :

- Mais bien sûr, madame, il vous faut faire comme d'habitude...

22:00 Publié dans Jack Rollan | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Magazine |

21/05/2007

Eoliennes

Stromboli.jpg

Samedi au îles éoliennes. Après avoir fait, il y a deux ans, le tour de la Sicile, j'ai passé une journée sur les îles éoliennes, Lipari et Stromboli, grâce à de généreux mécènes. Pas le courage d'écrire un texte. Je vous renvoie donc au voyage de Maupassant en Sicile. Je vous avais parlé des catacombes des capucins à Palerme. Voici donc les îles Lipari par le même :

Je reviens lentement, essoufflé, haletant, suffoqué par l'haleine irrespirable du volcan ; et bientôt, remonté au sommet du cône, j'aperçois toutes les Lipari égrenées sur les flots.

Là-bas, en face, se dresse le Stromboli ; tandis que, derrière moi, l'Etna gigantesque semble regarder au loin ses enfants et ses petits-enfants.

De la barque, en revenant, j'avais découvert une île cachée derrière Lipari. Le batelier la nomma : «Salina». C'est sur elle qu'on récolte le vin de Malvoisie.

Je voulus boire à sa source même une bouteille de ce vin fameux. On dirait du sirop de soufre. C'est bien le vin des volcans, épais, sucré, doré et tellement soufré, que le goût vous en reste au palais jusqu'au soir : le vin du diable.
Le sale vapeur qui m'a amené me remmène. D'abord, je regarde le Stromboli, montagne ronde et haute, dont la tête fume et dont le pied s'enfonce dans la mer. Ce n'est rien qu'un cône énorme qui sort de l'eau. Sur ses flancs, on distingue quelques maisons accrochées comme des coquilles marines au dos d'un rocher. Puis mes yeux se tournent vers la Sicile, où je reviens, et ils ne peuvent plus se détacher de l'Etna accroupi sur elle, l'écrasant de son poids formidable, monstrueux, et dominant de sa tète couverte de neige toutes les autres montagnes de l'île.

Elles ont l'air de naines, ces grandes montagnes, au-dessous de lui ; et lui-même il semble bas, tant il est large et pesant. Pour comprendre les dimensions de ce lourd géant, il faut le voir de la pleine mer.

A gauche, se montrent les rives montueuses de la Calabre, et le détroit de Messine s'ouvre comme l'embouchure d'un fleuve. On y pénètre pour entrer bientôt dans le port.

La ville n'a rien d'intéressant. On prend, dès le jour même, le chemin de fer pour Catane. Il suit une côte admirable, contourne des golfes bizarres que peuplent, au fond des baies, au bord des sables, de petits villages blancs. Voici Taormine.

20/05/2007

Jack poète

medium_Albatros.jpg.

Quelques vers

de

Jack Rollan

cités

en commentaire

par JLK

.

C’est affreux de penser à vous
sachant qu’il faut y renoncer
puisque ma vie arrive au bout
alors que vous la commencez
...
C’est affreux de penser à vous
mais plus affreux est de penser
que j’aurais pu mourir sans vous
avoir vue un instant passer.
______________________

Je t’aurais fait l’amour
en écoutant Ravel
à genoux, sans bouger,
comme on fait sa prière
_____________________

Je n’aime pas mon cœur
tabernacle d’un culte
où mon enfance en pleurs
déteste cet adulte
qui rate son bonheur.
...
Je ne supporte pas
le bruit de cette rue,
où je m’endors tout seul
où je m’endors sans toi
je ne supporte pas
mon drap de toile écrue
qui me fait un linceul
puisque j’y dors sans toi…

21:15 Publié dans Jack Rollan | Lien permanent | Commentaires (1) |