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30/04/2007

Pessoa

medium_Pessoa.jpgDans une brasserie

de Lisbonne,

on peut voir

cette statue

de Fernando Pessoa

attablé en terasse.

On peut même s’asseoir à côté de lui, statufié dasn le bronze, sur un chaise de bronze, et on se rappelle soudain qu'il faudrait lire:

le livre de l'intranquilité.

Bernardo Soares, alias Fernando Pessoa, est intranquille. Il erre à travers des limbes infinies et tourmentés et pousse sa plainte lugubre d'un banni de l'existence. Au fil de ce journal intime, Pessoa inspecte l'intérieur aux mille facettes d'un de ses nombreux hétéronymes, c'est-à-dire d'une de ces "proliférations de soi-même" dont chacun de nous est construit. Ces pensées "décousues" dénotent une supra-conscience des êtres et de l'existence, le plus souvent douloureuse, presque insoutenable, mais qui suscite aussi curieusement, parfois, une douceur indicible, un bercement insondable au coeur de ce ciel où, déclare-t-il "je me constelle en cachette et où je possède mon infini".

Au contraire d'Alvaro de Campos, d'Alberto Caeiro ou de Ricardo Reis, autres hétéronymes de Pessoa, qui se réclament du paganisme, Bernardo Soares choisit de rêver sa vie…

01:16 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (3) |

27/04/2007

Chinoiseries

Xianggang (8.2)      Chongqing (7.1)     Tianjin (6.9)

Shenyang (6.4)       Guangzhou (5.3)     Harbin (4.7)        

Wuhan (4.5)           Nanjing.(3.1)          Chengdu (3.3)      

Xi'an (2.9)              Dalian (3.2)            Qingdao (2.6)

Changchun (2.7)     Taiyuan  (1.9)         Jinan (2.4)

Lanzhou (1.9)         Fushun (1.3)         Zhengzhou (2.2)

Changsha (1.6)       Datong  (1.4)         Anshan (2.4) 

Hangzhou  (3.1)      Shijiazhuang  (1.7)  Guiyang  (1.9)

Kowloon (2.3)       Jilin  (1.5)               Ürümqi  (1.4)

Shenzhen (1.1+)     Nanchang (1.6)      Fuzhou (1.5)

Nanning (1.4)         Xuzhou (1.1)          Kunming  (1.9)

Tangshan (1.5)       Luoyang  (1.5)       Wuxi  (1.1) 

Hefei  (1.3)            Shantou  (1.7)        Qiqihar   (1.7)

Benxi   (1.2)           Hohhot  (1.0)         Baoutou  (1.4)

Handan (1.3)          Handan (1.1)

 

Les bons en géographie ou les intuitifs ont déja deviné... Pour les autres tant pis! Voilà, j'ai enlevé les deux premières villes. Shangaï (12.0) et Pékin (9.3) Xianggang, c'est Victoria City - Hong-Kong. La population entre parenthèse, en millions d'habitants, est celui de l'agglomération. Je vous passe un certain nombre de villes pas bien loin du million. Impressionnant non?

 

medium_Chin.jpgAutres chiffres :

On recense en Chine

93 millions de Wang,

92 millions de Li

88 millions de Zhang.

Je vous laisse deviner combien d'habitants de Shangaï s'appelent Li.

C'est court Li !

[merci Wiki]   

25/04/2007

Encore la fête

Si lire est une fête, écouter un texte lu par quelqu'un peut-être un régal de tous les instants, une pure jouissance surtout quand ce texte est une petite merveille et que le lecteur est très bon.

medium_novecento.jpgSamedi soir exceptionnel

chez Christine

Denis Robert-Tissot

lisait

Novecento Pianiste

d’Alessandro

Baricco

.

J’avais lu Soie de Baricco. Un texte étonnant!

"Hervé Joncour, le héros achetait et vendait des vers à soie. Un jour, l’épidémie menace la production de soie. Hervé est désigné pour partir au Japon. Là-bas, il s’éprend d'une femme mystérieuse et le voilà partagé entre sa femme et le Japon où il retourne… Découvrez ce livre qui contient une vraie leçon de vie." Lisez le!

Pour revenir à notre soirée et à Novecento qui comme Soie est une roman géant de moins de cents pages…


"Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento n’a jamais mis le pied à terre. Abandonné dans une boite en carton sur un bateau à destination de Boston alors qu’il avait tout au plus dix jours, ce fils d’émigrant grandit auprès de Danny Boodmann, le vieux marin qui le découvrit à bord et qui lui donna en partie son nom. Novecento navigue sans répit sur l’Atlantique, ses mains posées sur les touches d’un piano. Il est âgé de trente ans. Décalé et insaisissable, il est l’un des plus grands pianistes de jazz de ce début de XXe siècle. Il l’était vraiment, le plus grand. Nous, on jouait de la musique, lui c’était autre chose. Lui, il jouait ? quelque chose qui n’existait pas avant que lui ne se mette à jouer, okay ? Quelque chose qui n’existait nulle part. Et quand il quittait son piano, ça n’existait plus ? Ça n’était plus là, définitivement. Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento nous dit le narrateur de ce monologue poétique, trompettiste et ami de Novecento.

Le personnage de Novecento intrigue et fascine…" La lecture de Denis captive. La suite ici :

 

 

22:30 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) |

Guantanamo

medium_cuba.jpgsuite...

Comme le soulève justement Mohamed,

il y a la province de Guantanamo,

la ville de Guantanamo,

la base américaine

et la fameuse prison.

medium_Guantanamo.jpgLa province : à l’est de Cuba près de Haïti, une province encore méconnue et peu touristique.

La ville : 210'000 habitants, capitale de la province, au nord de la baie et donc de la base.

La base (encadré) : 7 000 soldats sur une superficie de 117,6 km2 dans une baie magnifique, louée par les US depuis 1903 pour un chèque annuel de 4085 dollars que Castro refuse d’encaisser depuis 1960.  Un premier camp temporaire (le Camp X-Ray) fut d'abord ouvert et définitivement remplacé le 28 avril 2002 par le camp Delta. Une prison dans laquelle la grande démocratie américaine (ceci dit sans intention moqueuse, au contraire) traite les prisoniers de 50 nationalités de manière tout à fait honteuse et contre toute les régles du droit.

A ce sujet, on peut voir « The Road to Guantánamo » un docu fiction de Michael Winterbottom de 2006 qui a reçu l'ours d’argent à Berlin. C’est l'histoire vraie de quatre jeunes Anglais partis célébrer le mariage d'un ami au Pakistan, leur pays d'origine, fin septembre 2001. Ils ne reviendront chez eux que 2 ans et demi plus tard après un séjour prolongé à la prison américaine de Guantanamo. L'un d'eux ne reviendra jamais.

[Merci WIKI]

02:25 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (1) |

23/04/2007

Le Tout

medium_ACS.jpgToujours

en lisant Compte Sponville.

sans léviter

.

« Je suis Dieu et ma vie c'est l'éternité. » C'est du moins ce que prétend, en toute immodestie, mon ami Henri qui rejoint ce que dit Comte-Sponville dans l'esprit de l'athéisme. Un extrait:


« Formidable formule de Nâgârjuna (...) : « Tant que tu fais une différence entre le samsâra et le nirvâna, tu es dans le sannsara. » Tant que tu fais une différence entre ta vie telle qu'elle est - décevante, fatigante, angoissante - et le salut, tu es dans ta vie telle qu'elle est. Tant que tu fais une différence entre l'éternité et le temps, tu es dans le temps. Tant que tu fais une différence entre l'absolu et le relatif, tu es dans le relatif. Et quand tu ne fais plus cette différence, ou plutôt quand elle cesse de te faire? Alors Dieu a cessé de te manquer, comme l'ego de t'encombrer. Rien ne manque : tout est là, tout est vrai, tout est éternel, tout est absolu (Prajnânpad : « Voir le relatif comme relatif, c'est être dans l'absolu »), et plus rien - fût-ce toi-même - ne t'en sépare.


Il n'y a plus que tout, et peu importent les noms qu'on lui donne ou qu'on lui prête : il n'y a plus que l'illimité (Anaximandre), le devenir (Héraclite), l'être (Parménide), le Tao (Lao-tseu), la nature (Lucrèce, Spinoza), le monde («l'ensemble de tout ce qui arrive» : Wittgenstein), le réel sans sujet ni fin » (Althusser), « l'un-sans-second » (Prajnânpad), le présent ou le silence (Krishnamurti) - l'absolu en acte et sans personne.

21:35 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |

22/04/2007

Président ciel !

Suite au débat sur l'anachisme de droite sur le blog d'Alain Bagnoud, je trouve ce texte de circonstance:

"Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre, ni la science, ni la vertu... Être gouverné, c'est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé.

C'est sous prétexte d'utilité publique et au nom de l'intérêt général être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre réclamation, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !"
Proudhon  - Idée générale de la révolution au XIXe siècle 1851

 

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21/04/2007

Voyages

Chaque année, plus de 700 millions de touristes parcourent le monde. En 2010 on devrait atteindre le milliard. *

Un milliard d’agités occupés à gaspiller de l’énergie pour nous appeler d’un col à 5416 mètres dans les Annapurnas et revenir ensuite nous assommer avec leur récit de voyage en nous montrer des centaines de photos jusqu’à l’ennui le plus soporifique et le bâillement mal dissimulé. Au diable les portables et les appareils photos numériques

Des milliers de bordelais s’en vont à perpète sans avoir vu La Rochelle ou Saint Malo ni même la dune du Pyla et la bassin d’Arcachon. Des dizaines de milliers de parisiens qui ne connaissent pas les Alpes, les Vosges ou le Massif central et qui partent pour Bora Bora, le Machu Picchu, Phuket… Des millions d’Américains pansus et fessus qui croisent sur les mers, se font dorer à Cancun ou aux Maldives… J’ai rencontré un couple de Miami à Las Vegas qui connaissaient bien l’Europe et les tables de jeux mais n’étaient jamais allé au Grand-Canyon ni à Brice Canyon, à deux pas de LV. Ce que je faisais à Las Vegas ? Hum, je ne faisais que passer…

medium_taj-mahal.jpg Certes les voyages forment la jeunesse et déforment les valises mais, pour sauver la planète, n’est-il pas temps de donner aux jeunes le dégoût des voyages faciles, des files d’attente dans les aéroports, des maladies tropicales, des pays politiquement peu sûrs, des repas trop épicés et potentiellement dangereux pour nos estomacs fragiles, … Cela prendra du temps mais il faut commencer aujourd’hui pour que, plus âgés, ils cessent de trimballer leur carcasse aux quatre coins du monde pour un milliardième photo du Fuji-Yama, de la tour Eiffel, du Golden Gates, du Mont-Blanc, des sources du Nil, du Piton de la Fournaise ou du Taj Mahal.

* De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages
Un petit livre de Matthias Debureaux
chez Cavatines

 

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