07/06/2018
La Loire
30 Mai Villefranche (hôpital Xavier) – Paray-le-Monial
31 Villandry camping - visite Château – vélo à la recherche de Beauregard (souvenir)
1 Juin Chambord – Bord de Loire à vélo – Blois
2 Chinon – Abbaye de Fontevrault
3 Chinon - Voie verte – Marché – Concert Jazz
4 juin - Chinon – Azay-le-Rideau en car – Château – Retour train
5 juin - Nantes – Tour de ville à vélo avec Aredius - l'Erdre, l'île - Village de Trentemoult... etc - Excellent tour d'initiation
6 Visite de Nantes – Les machines de l’île – Café la Cigale – Art déco– château des ducs de Bretagne –Passage Pommeraie
Mardi 7 juin - Nantes - Musée d’art, jardin botanique – Balade la long de l’Erdre jusqu'à La Beaujoire– Dégustation de sardines chez Aredius
19:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/05/2018
Cohober
Quand je découvre un nouveau, je pense au Garde-Mots qui me manque.
Hier c'était le mot COHOBER sur un texte de Huysmans tiré de "A rebours", mentionné par JL Vincensini sur FB : "...écrire un roman concentré en quelques phrases qui contiendraient le suc cohobé des centaines de pages toujours employées à établir le milieu, à dessiner les caractères, à entasser à l’appui les observations et les menus faits."
Cohober : concentrer en distillant plusieurs fois de suite.
J'avais parlé ici en 2010 de quintessence :
"Le mot qui me ramène aujourd’hui à Rabebais est le mot Quintessence. Un terme que le lecteur attentif aura noté dans ce titre : La Vie tres horrificque du grand Gargantua, pere de Pantagruel iadis composee par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruelisme. -Pantagruel, Roy des Dipsodes, restitue a son naturel, avec ses faicts & prouesses espouventables. -Pantagrueline Prognostication. Lyon: se vend chez Francoys Juste, 1542. *
La quintessence, chère aux alchimistes, était la cinquième essence après distillation. Rabelais écrivain se voulait donc extracteur de substantifique moelle écrivaillère. Un bouilleur de mot.
PS: quelques titres de livres alléchants de la bibliothèque de S. Victor :
- De l’art de péter poliment en société
- -L’éléphantesque couille des preux.
- -Comment avaler des chevreaux accommodés de cardons en temps papal interdit par l’église.
- -Sur l’excellence des tripes
- -La rustrerie des curetons etc…
15:53 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (5) |
Commedia
En Italie, ce mardi, la composition du gouvernement semble virer à la farce tellement les deux partis vainqueurs ne s'entendent sur rien. A propos de Cinque Stelle et de la Lega, le Financial Times parle de "Barbares dans la ville". Référence aux goths, francs et autres peuplades barbares qui firent tomber la Rome antique vers le cinquième siècle. Je prendrai d'autres références.
La farce, normal me direz-vous, au pays qui a inventé « La commedia dell’arte. » Dans la distribution des rôles, qui sont Pulcinella ? Scapino ? Pagliaccio ? Pantalone ? Scaramuccia ?
Bon, on sait que le premier ministre ce sera Arlequino, ceci en référence à la pièce de Carlo Goldoni « Arlequin, serviteur de deux maîtres », compte tenu qu’il devra obéir à di Maio et à Salvini. Deux maîtres qui ne s’entendent guère, à tel point que ce premier (qui sera donc au mieux troisième) joue les arlésiennes.
Pour filer la métaphore littéraire, on citera une phrase de Salvini, le petit Mussolini du Nord, à propos des tractations : « Avec M5S, on ne s’occupe pas de nommer les sous-secrétaires d’état, on travaille pour le peuple italien ». Il paraît que son nez s’est allongé comme celui du pantin de bois d’un autre Carlo.
15:30 Publié dans Chroniques Italiennes | Lien permanent | Commentaires (0) |
08/04/2018
Zombies
Isabelle Adjani chantait qu’elle était dans un état proche de l’Ohio, elle avait le moral à zéro. L’Ohio, c’est au sud du lac Erié, capitale Colombus, grande ville Cleveland.
Ces deux dernières semaines, les agents de la ville de Youngstown en Ohio ont répondu à une quinzaine d'appels d'habitants signalant des ratons laveurs ressemblant à des "zombies".
A quoi ressemblent exactement un raton-laveur ressemblant à un zombie ?
Je ne sais pas mais les ratons laveurs sont des animaux timides or il semblerait que ceux-ci n’avaient peur de rien. Si vous avez vu le film « Dernier train pour Busan, je pense que cette nouvelle vous glace… Le pitch du film : « Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci contre ceux que le virus transforme en Zombie » C’est un bain de sang !
Dernier train pour Busan
Dernier train pour Busan Bande-annonce (2) VO
On pense que les ratons laveurs seraient atteints de la maladie de Carré. Une maladie du jeune chien à paramyxovirus. Rond ou carré, un paramyxovirus qui zombifie les ratons laveurs, ça fout la trouille. Le prochain inventaire à la Prévert parlera de zombies, de fantomes, de spectres, d’apparitions, de revenants, de vampires… et de ratons-laveurs
19:26 Publié dans Géographie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) |
04/04/2018
Rhèmatologue
Il me semble que cela fait un moment que je n’ai pas mis un truc un peu abscons sur ce blog. En attirant mon attention sur un homme tout à fait exceptionnel, Aredius me donne l’occasion de renouer avec la cuistrerie.
Le monsieur s’appelle Paul Braffort, né en 1923, scientifique, ingénieur, écrivain, poète, parolier et compositeur de chansons. Paul Braffort est membre de l'Oulipo et régent de rhématologie du Collège de 'Pataphysique’. Il a écrit en 1968 un livre sur l’Intelligence Artificielle (IA) et on peut trouver ici, le texte d’une conférence qu’il a donné beaucoup plus tard sur l’IA. Un successeur de Pic de la Mirandole.
C’est le mot rhématologie qui m’a tracassé. En fait, on devrait écrire rhèmatologie, car le mot vient rhème, un terme de linguistique (le rhème complémente le thème) que Braffort assimile au mot commentaire. Par les temps qui courent, où le commentaire grossi à gros bouillon et bien plus vite que le thème, on comprendra que cette régence pataphysique était de première importance. Par chance, Braffort n’ayant pu faire une thèse sur le fondement des mathématiques (sous la direction de Gaston Bachelard excusez du peu, mais avec Braffort on passerait son temps à s’excuser du peu), il était devenu bibliothécaire et même chargé de mettre en place un nouveau classement. La suite est ici.
(Je suis un peu déçu, on ne m’a jamais proposé de devenir auditeur amphytéote du collège ni membre de l’Oulipo. Tant pis !)
Extrait qui me fait rêver : Poète apprenti, j’avais été mis en rapport avec Raymond Queneau par Jean Paulhan, dès 1945. Nous avions surtout parlé Bourbaki et structures mathématiques, puis nous nous étions retrouvés chez les Vian, le 2 décembre 1947, pour une soirée chansons.
Je le revis à plusieurs reprises et plus tard, le 5 novembre 1953, je pris l’initiative d’une rencontre, chez moi, entre Raymond et Jean Margat, déjà éminent hydrogéologue et fondateur de la Jocondologie*. J’en profitai pour évoquer ma naissante Classification alphanumérique. L’idée plut à Queneau qui en fit une analyse succincte, mais très claire, dans le "prospectus" Présentation de l’Encyclopédie (où, curieusement, il me prénomme "Pierre").
* On ne dira jamais assez l’importance de la jocondologie et de la jocondoclastie.
PS:Je classe ce billet sous "Papous" car Brafford me semble faire parti de cette confrérie.
17:53 Publié dans Papous | Lien permanent | Commentaires (0) |
30/03/2018
Enfer
Le pape François, Jorge Bergoglio, aime bien, de temps en temps, faire un brin de causette avec son ami Eugenio Scalfari, 94 ans en avril. Athée notoire, fondateur entre autre du journal La Repubblica, Eugenio a même traîné ses culottes sur le même banc d’école qu’Îtalo Calvino. On aurait aimé être là.
On ne sait pas ce qu’ils se disent exactement mais on sait que récemment, le pape aurait confié qu’il ne croyait pas à l’Enfer. Le Vatican (c’est qui ?) en est parait-il tout secoué.
Dante qui vient de finir cette année ses 697 années de purgatoire s’est retourné dans sa tombe. On sait que l’enfer de Dante était glacial alors que l’enfer des chrétiens est brûlant.
Mais au fait, à part Dante, qui a décrété qu’il existait un enfer avec des flammes et des diables à la queue fourchue ?
Je me suis penché sur la question, à l’article « enfer » de Wikipedia, on y apprend d’entrée que les mots Hadès en grec et Shoel en hébreux, et surtout la fameuse Géhenne (qui était un lieu à Jérusalem, sorte de roche tarpéienne où brûlait un feu perpétuel et où on jetait les méchants) ont été très mal traduits. Traduttore - traditore dit-on à Rome. Voilà ! Le traducteur est un traître à jeter sans hésiter dans la Géhenne.
Article "enfer" de wikipédia, fort complet sur les enfers dans toutes les religions et sectes diverses, chauds, froids, secs, humides, acides, salés, puants, pestilentiels, cruels, impitoyables... Mais j’avoue que ce qui m’a le plus intéressé, mon côté cuistre bien sûr, ce sont les Philocalie des Pères neptiques.
Le titre complet est « Philocalie des Pères neptiques, composée à partir des écrits des saints Pères qui portaient Dieu, et dans laquelle, par une sagesse de vie, faite d'ascèse et de contemplation, l'intelligence est purifiée, illuminée, et atteint la perfection. »
Pour les béotiens sachez que « philocalie » est un mot issu du grec qui signifie « amour de la beauté » / du bien ». Les pères neptiques sont une grosse trentaine de pépères orthodoxes engagés dans la voie spirituelle, à la suite du Christ. La nepsis, c'est la « sobriété de l'âme ». (Il faut que je creuse cette idée d’âme sobre.) Par exemple, au hasard, Isaac de Ninive qui a toujours mis en évidence l'incompatibilité de l'Amour de Dieu avec l'idée d'un châtiment éternel. Dieu est miséricordieux et offre Son aide pour tous. Donc Bergoglio serait plutôt d’accord avec Isaac de Ninive, l’enfer n’existerait pas.
Ces jours, je suis de l’avis de Sartre dans son Huis-clos, « L’enfer c’est les autres » qui a bien sûr pour corollaire que l’on est un enfer pour les autres par notre comportement... Mais on s’éloigne de la philocalie et des Pères à l’âme sobre et même de ce brave Scalfari qui vient de rejoindre Andrea Camilleri et René de Obaldia dans mon panthéon des beaux vieillards plus que doublement canoniques mais pas cacochymes pour un sou.
Le pape avait déjà déclaré à Scalfari qu'il réfléchissait au mariage des prêtres... Propos démenti par "le vatican". Lors du prochain et sixième entretien avec Eugenio le bien nommé, le pape devrait déclaré son athéisme. Ce serait assez normal vu que selon un récent sondage : Seul un pape sur trois croit en Dieu.
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28/03/2018
La mafia
Traduction par mes soins de l'amaca (le hamac) de Michele Serra publiée dans la Reppublica du 18 novembre 2017.
La mafia n'est rien, un rien organisé pour voler, imtimider et racketter celui qui est quelque chose, qui fait quelque chose, qui produit quelque chose.
La SICILE sans la mafia, sans les mafieux, sans la mentalité mafieuse, serait l'un des pays les plus agréables et les plus riches du monde. Ce serait un endroit où vous pourriez commercer, faire des affaires et cultiver la terre sans les parasites des différents gangs, faire de la politique sans le trafic médiéval des paquets de votes, être des citoyens sans avoir à embrasser les mains de vieillards oisifs.
La Sicile sans mafia, pourrait être un pays moderne, où compterait qui vous êtes et non de qui vous êtes le compère, de qui vous êtes serviteur. Un pays intelligent et spirituel, brillant et ancien, cultivé et sensuel, enfin libéré de cette énorme sangsue monstrueuse qu'est la mafia, parasite du travail des autres, producteur de rien, exploiteur d'énergies pas les siennes, de talents pas les siens, des travaux des travailleurs qui doivent supporter cette bête de somme, ce prélèvement injurieux.
"La mafia est une montagne de merde", a déclaré Peppino Impastato. Mais peut-être que c'est bien moins que ça: la mafia n'est rien, un rien organisé pour voler, intimider et racketter celui qui est quelque chose, qui fait quelque chose, qui produit quelque chose".
10:38 Publié dans Chroniques Italiennes | Lien permanent | Commentaires (0) |