12/01/2021
Batard
Philippe Batard - & Partner
10:21 | Lien permanent | Commentaires (0) |
02/01/2021
Echelle de Kardachev
Avec cette échelle, on change de dimension par rapport à Turin hier. Nikolaï Kardachev, né en 1932, est un astronome soviétique. Il conduit dès 1963 la première recherche de signaux extraterrestres devenant l'un des pionniers du programme mondial SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence). Noter aussi le programme SERENDIP (voir une très veille note de 2003 pour comprendre le joli jeu de mot des astrophysiciens)
Donc mister Kardachev, convaincu que l'on est à deux doigts de trouver des extraterrestres a décidé de classifier les civilisations de ces braves gens. Si vous lisez l'article de Wikipedia, vous verrez qu'il a vachement bossé et qu'il s'y est repris à plusieurs fois pour déterminer 3 types de civilisations basée en gros sur l'énergie qu'elle étaient capables de maitriser :
Je résume :
Type I
Une civilisation capable d'utiliser toute la puissance disponible sur sa planète d'origine, approximativement 1 × 1016 Watts. Sur Terre, la puissance disponible théorique s'élève à 1,74 × 1017 Watts
Type II
Une civilisation capable de collecter toute la puissance de son étoile, soit à peu près 1 × 1026 Watts. On estime que le Soleil rayonne environ 3,86 × 1026 Watts. La civilisation de type II surpasse celle de type I par un facteur d'environ dix milliards.
Type III
Une civilisation qui a à sa disposition toute la puissance émise par la galaxie dans laquelle elle est située, soit près de 1 × 1036 Watts. Soit le type II multiplié par dix milliards . Il s'agirait des civilisations les plus anciennes.
OK. mais, on en est où, nous petits terriens dans notre capacité à capter de l'énergie ?
On en serait à 1012 Watts Il faudrait donc qu'on multiplie par 10'000 notre capacité à capter de l'énergie pour atteindre un tout petit niveau I. Pas terrible ! Sans compter que nos 10 puissance 12 créent déjà un max de pollution mais ça ce n'est pas le souci de Kardachev.
Sur ce dernier sujet , il faut voir avec le physicien américain Michio Kaku (non pas Elie :-) qui a examiné les conditions pour que l'humanité converge vers une civilisation planétaire de type I Cette convergence est principalement fondée sur l'économie du savoir. Kaku utilise l'échelle de Kardachev. En étudiant l'évolution des technologies qui ont changé l'Histoire (le papier, le circuit intégré), Kaku estime que l'humanité se dirige vers une civilisation aux dimensions planétaires, dont Internet est le « point de départ »
Pour Kakou, deux scénari sont possibles :
1- On disposerait d'assez d'énergie pour modifier les tremblements de terre ou les volcans, et pourrait construire des villes sur les océans. On parlerait la même langue. On communiquerait via un Internet++), un système économique mondial et une culture mondialisée uniformiserait l'humanité. Pour ce faire, l'humanité doit se concentrer sur plusieurs domaines : la construction d'infrastructures facilitant la communication et la collaboration, l'éducation, la recherche et développement ainsi que l'innovation mais aussi bâtir de forts liens entre les diasporas et leurs pays d'origine, ainsi qu'entre migrants et non-migrants.
2- En cas d'échec dans le développement de ces domaines, Kaku prévoit que l'humanité sombrera dans les « abysses ». En conclusion, une civilisation évoluée doit s'accroître plus vite que la fréquence de survenue des catastrophes cosmiques hostiles à la vie, comme l'impact de géocroiseurs ou de comètes (voir échelle de Turin, note précédente). Une civilisation de type I devrait également être capable de maîtriser les voyages spatiaux pour dévier des objets menaçants. Elle devrait aussi anticiper l'apparition d'une ère glaciaire et modifier le climat longtemps avant cette dernière pour l'éviter.
Faites votre choix !
18:23 Publié dans Echelles | Lien permanent | Commentaires (3) |
01/01/2021
Echelle de Turin
Bon, OK, plus de notes depuis le 6 novembre, c'était sur la Covid, évidement. Depuis, j'ai découvert deux échelles qui manquaient au tableau déjà bien fourni si vous suivez le lien.
Voici donc pour commencer l'année deux échelles plus ou moins astronomiques. Commençons aujourd'hui pas L'échelle de Turin qui n'a été signaler par le jeu des 1000 euros. C'est une méthode pour catégoriser les risques d'impacts d'objets géocroiseurs, tels les astéroïdes ou les comètes.
Elle est graduée de 0 (aucune chance de collision) à 10 (collision certaine entraînant une catastrophe climatique globale, voir image). A zéro elle ne sert à rien et d'ailleurs à 10 non plus vu qu'on ne sera pas là pour en parler.
On peut ramener l'échelle à 5 échelons avec les couleurs :
- Blanc, aucun risque (niveau 0)
- Vert, risque normal (niveau 1)
- Jaune, objet à suivre (niveaux 2 à 4)
- Orange, objet dangereux (niveaux 5 à 7)
- Rouge, collision certaine (niveaux 8 à 10)
On voit bien que le blanc et le bleu, on s'en tape. Le risque se mesure sur la probabilité de collision multipliée par la force éventuelle de cette collision. Les petits cailloux probable on s'en fout, les gros improbables aussi sauf pour l'image ci-dessus.
A dire vrai avant 2004, il n'y avait pas de niveau supérieur à 1. Depuis, ça se gâte, on a donc la covid, le dérèglement climatique et l'échelle de Turin qui s'emballe. Pénible !
Le 23 décembre 2004, on annonce Apophis, classée 2 au départ puis 4 ensuite, ça foutait plutôt la trouille, enfin aux gens au courant. Les autres préparaient Noël. Il est maintenant établi qu'Apophis passera très près de la Terre le , avec un passage estimé à 31 000 km de la Terre. Il sera à ce moment-là suffisamment dévié par l'attraction gravitationnelle de la Terre pour qu'il ne soit pas possible de prédire avec certitude sa trajectoire ultérieure. Par conséquent, Apophis a conservé un niveau de 1 (pour son passage de 2029) jusqu'en , puis fut rétrogradé à 0. OUF !
Bon. En attendant la prochaine alerte, les astrophysiciens vont pouvoir continuer à se baffrer de la bonne cuisine italienne à Turin. A noter que sur le même sujet il existe une échelle de Palerme. Ce qui permet de varier la cuisine entre le nord et le sud de l'Italie.
17:05 Publié dans Echelles | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/11/2020
Covid
Trump avait promis un vaccin pour le 3 novembre. C’était une fake-new de plus. Il semble bien que le vaccin ne sorte pas de sitôt et qu’en plus il soit finalement peu efficace. Mais qu’en est-il d’un traitement ? La javel de Trump ou l’hydrochloroquine ne fonctionnant pas, on cherche.
On pense que ce pauvre pangolin nous aurait amené cette saleté de virus issu de la chauve-souris, le seul mammifère volant si on excepte les cleptomanes. Mais heureusement d’autres animaux pourraient venir à notre secours.
Des chercheurs avaient observé que les camélidés (chameaux, dromadaires, lama, alpaga, vigogne) et les requins (marteau, taupe, tigre, dogue...) disposaient d’anticorps puissants utilisables sur le cancer. Du coup un laboratoire en Allemagne s’est penché sur l’apilimod, un nanocorps (un sybody, le Sb23?) et on a constaté que, in vitro, il était très efficace contre la Covid en bloquant la clé d’accès de la bestiole à nos cellules.
Il semble qu’aux US, des chercheurs soient sur la même piste de nanocorps (sybody) en utilisant un lama (le lama est un camélidé, un chameau d’Amérique du sud).
Une fraction du nanogramme injecté est parvenue à neutraliser l'infection d'un million de cellules. Ce nanocorps peut être conservé à température ambiante. Il peut s’inhaler et pénètre directement les poumons. Les nanobodies pourraient être bon marché.Pas mal non !
Par ailleurs, une autre piste repose sur un spray nasal qui bloque l'absorption du virus SARS-CoV-2. Essais menés par des chercheurs américains de l’université de Columbia et du Erasmus Medical Center aux Pays-Bas.
Etude réalisée sur des furets. Le spray empêche le virus de venir se fixer sur les cellules à infecter (il ne court plus le furet). Les chercheurs ont administré le spray à six furets et un placebo à six autres. Les furets, comme nous, peuvent attraper des virus par le nez. Après 24 heures, tous les furets qui ont reçu le placebo ont été infecté par le virus alors qu’aucun des furets qui a reçu le spray nasal ne l’a été.
Le problème c’est la galénisation de ces solutions. La galénique est la partie de la pharmacie qui traite de la mise en forme des produits pharmaceutiques. C'est-à-dire, la forme du médoc (oral, injecté, spray…), les dosages, la posologie, etc...
L’adjectif vient de Galien, un médecin grec (129-201) qui exerça à Pergame et à Rome où il soigna plusieurs empereurs. Un génie. Brassens en parle dans son bulletin de santé :
Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
Du boudoir de ces dam's, des râles et des plaintes,
Ne dites pas : "C'est tonton Georges qui expire ",
Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.
Et si vous entendez crier comme en quatorze :
"Debout ! Debout les morts ! " ne bombez pas le torse,
C'est l'épouse exalté' d'un rédacteur en chef
Qui m'incite à monter à l'assaut derechef.
Certe', il m'arrive bien, revers de la médaille,
De laisser quelquefois des plum's à la bataille...
Hippocrate dit : " Oui, c'est des crêtes de coq",
Et Galien répond "Non, c'est des gonocoqu's... "
18:04 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (4) |
23/10/2020
Ores
Ores signifiait « à cette heure, maintenant ». Le mot a survécu dans l’expression « d’ores et déjà » qui signifie dès maintenant.
On retrouve cette racine horaire dans les adverbes désormais, dorénavant, encore, lors, alors, lorsque.
Attention ne pas confondre avec la conjonction or (mais ou et donc Ornicar) ni avec le métal sauf à dire « Il est l’or monsegnor ».
Traduit avec Google translate cela donne « gold and already ». Nous voilà riches.
11:24 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (2) |
22/10/2020
Trois mots
Quelques mots un peu difficiles pour changer.
On connait sérendipité directement venu de l'anglais serendipity et qui signifie « l'art de découvrir ou d'inventer en prêtant attention à ce qui surprend et en imaginant une interprétation pertinente. » On avait l'exemple de Fleming qui découvre la pénicilline dans une boite de Pétri oubliée dans son labo et couverte de moisi. Une version toute récente, ce sont ces neurones qui sont napparus dans une boîte de Petri. Et dire qu'aucun neurone n'est apparu dans le cerveau de Trump ! Il devrait essayer de mettre de la javel dans une boite de Petri. (une note de 2003)
Autre mot à la mode en ce moment ultracrépidarianisme qui signifie "comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n'a pas de compétence crédible ou démontrée." Mot dérivé de la locution latine Sutor, ne supra crepidam, qui signifie littéralement : « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure ». Mais si chacun restait crépidarien, à son niveau de compétence donc, ce serait la mort des chaines d'info et des réseaux sociaux entre autres.
Autre mot pas encore passé en français panchreston, un mot anglais pour le moment, mais indispensable et que je propose de franciser en panchereston.
Le panchereston est "une explication proposée visant à résoudre un problème complexe en essayant de tenir compte de toutes les éventualités possibles, mais se révélant généralement trop largement conçue et donc trop simplifiée pour être d'une quelconque utilité pratique." Un mot donc dont les ultracrépidariens ne peuvent pas se passer pour expliquer leur élucubrations.
11:26 Publié dans Mots | Lien permanent | Commentaires (1) |
12/10/2020
BS
Après l’IBU, l’EBC et le SRM, Scoville, Fujita, Beaufort Richter, Mercalli, Mohs et quelques autres (mal)traitées ici, Aredius me signale une nouvelle échelle : Le BS, pas le BullShit (ça c'est Bristol) non le Brillant Spéculaire.
Le BS mesure de 0 à 100 la brillance. 0 est très mat et 100 est très brillant. Un échelle parfaitement normalisée par l’AFNOR sous le label NF EN ISO 2813 Novembre 2014. Le BS ne mesure pas nos hommes politiques qui sont plutôt ternes mais elle « spécifie une méthode pour la détermination de l'indice de brillance des revêtements selon trois géométries: 20° 60° ou 85°. La méthode convient pour le mesurage du brillant de revêtements non texturés sur des subjectiles plans et opaques. »
Du coup cette échelle m’ouvre des perspectives gigantesques. Si on pioche dans les sites de l’AFNOR, de l’ISO, de la CEI ou de l’UIT on doit trouver des milliers d’échelles bien droites et moyennement utiles.
A noter que l’AFNOR peut avoir son utilité. En effet c’est dans ses bureaux que, de 1942 à 46, Boris Vian a pris son inspiration pour Vercoquin et le Plancton* et c'est là aussi qu’il aurait écrit l’écume des jours.
Il était affecté à la normalisation des produits verriers et se plongea ainsi dans l’étude des formes et dimensions de bouteilles et la taille des goulots. On a retrouvé un norme sur les embouchures de trompette qu’il a signé.
* (le Monde) Dans son roman Vercoquin et le plancton tous les bureaucrates du Consortium national de l’unification (CNU) sont de grands gamins qui feignent le sérieux, des immatures qui ne songent qu’à une chose : s’esquiver. Dès que leur supérieur a le dos tourné – il préfère jouer à la manille que remplir ses obligations et fait le contraire de ce qu’il prône –, ils peignent la girafe. Pour deux raisons : par ennui, et parce que le sens de leur mission leur demeure obscur. Par exemple, le projet, en suspens depuis sept ans, d’« unification des clavettes pour roues arrière de voiturettes légères de transport pour matériaux de construction de dimensions inférieures à 17.30.15 centimètres et non susceptibles de constituer un danger notable lors de leur manutention ». Ou l’entreprise absurde de réglementer les surprises-parties (orientation du local, nature des revêtements anti-vomi, emplacement des baisodromes…).
11:09 Publié dans Echelles | Lien permanent | Commentaires (0) |