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23/10/2006

Simplicité

La

simplicité

volontaire

.

J'en ai déjà parlé en mai 2005.

et de temps en temps sur le fil simplicité.

Je continue de penser que ce genre de prise de conscience peut permettre de vivre dans un monde meilleur. Il vient de s'ouvrir un forum qui s'annonce bien sympathique. Allez-y et faites-vous une opinion... si vous aimez, amenez vos idées dans un esprit de débat serein et fairplay.

Voici un extrait du texte explicatif:

En essor au Canada et aux Etats Unis, la Simplicité Volontaire rencontre des échos dans divers milieux en France La Simplicité Volontaire donne la priorité de l'ETRE sur l'AVOIR.

C'est un choix conscient qui vise à se libérer du temps et de l'espace pour vivre dans la sobriété matérielle, l'harmonie relationnelle et la simplicité spirituelle.

Cette sobriété heureuse répond à des motivations diverses qui se complètent :

  • Sortir de la précarité, de l’endettement, de la surconsommation pour retrouver un équilibre financier acceptable
  • Ralentir et s'octroyer du temps pour vivre nos passions et nos relations
  • Promouvoir par nos choix de consommation ou de non consommation un modèle économique respectueux des personnes et de tout ce qui vit sur la Terre.

Quitter le schéma du "avoir plus" pour aller vers le "vivre mieux"

21:45 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (7) |

13/10/2006

Patrimoine

medium_AAA1.JPGTrouvé sur Simplicité volontaire:

Au cours d’un débat dans une université américaine en mai 2000, le ministre brésilien, Cristovam Buarque fut interrogé à propos de l'idée d'inter- nationalisation de l’Amazonie.  Un jeune Américain lança le débat en disant qu’il espèrait la réponse d’un humaniste et non pas celle d’un Brésilien.  Sa réponse:

"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité.  Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier. Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir.

...on devrait internationaliser le capital financier des pays riches...

...j'aimerais assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde...

...il faudrait que New York, lieu du siège des Nations Unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité...

...internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis...

...Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier.  Davantage encore que l'Amazonie.  Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.

Le texte complet

tournis test

09:25 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (5) |

24/12/2005

Exercice de style

terre.jpg

 

 

 

Utopie?

 

 

 

Alors que des changements drastiques s’imposent, que la citoyenneté fout le camp, que les medias nous gavent de basse politique et autres élections présidentielles, de sarkozy… que la littérature elle-même se complait dans de longues phrases et des vues nombrilistes,  que les auteurs écrivent des satires ridicules, des histoires de bébé chat et d’évasions spectaculaires, que le rock lui-même n’a plus de pouvoir de réveil, la terre de nos ancêtres devint un fragile oasis.

Ne laissons pas le capitalisme et l’argent anéantir les forêts et tuer la biodiversité. Tous les moyens sont bons pour sauver la planète : biocarburant, papier recyclé, simplicité volontaire… La croissance est un mythe. Le développement durable est-il encore possible ? En ces temps de réchauffement climatique où bientôt seuls les sdf islandais souffriront du froid, il est temps de réactiver l’apprentissage de la résistance et de l’utopie. Activistes et freemen debout !

11:35 Publié dans Simplicité | Lien permanent | Commentaires (7) |

04/12/2005

Eléphant 3

Suite et fin de la lettre que Romain Gary envoya à l'éléphant:

Monsieur et cher éléphant,

(...)Il y a des gens qui, bien sûr, affirment que vous ne servez à rien, que vous ruinez les récoltes dans un pays où sévit la famine, que l'humanité a déjà assez de problèmes de survie dont elle doit s'occuper sans aller encore se charger de celui des éléphants. En fait, ils soutiennent que vous êtes un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre.


C'est exactement le genre d'argument qu'utilisent les régimes totalitaires, de Staline à Mao, en passant par Hitler, pour démontrer qu'une société vraiment rationnelle ne peut se permettre le luxe de la liberté individuelle. Les droits de l'homme sont, eux aussi, des espèces d'éléphants. Le droit d'être d'un avis contraire, de penser librement, le droit de résister au pouvoir et de le contester, ce sont là des valeurs qu'on peut très facilement juguler et réprimer au nom du rendement, de l'efficacité, des « intérêts supérieurs » et du rationalisme intégral.

(...) C'est ainsi, monsier et cher éléphant, que nous nous trouvons vous et moi sur le même bateau, poussé vers l'oubli par le même vent du rationalisme absolu. Dans un société réaliste, poètes, écrivains, artistes, r^veurs et éléphants ne sont que des gêneurs

03/12/2005

Eléphant 2

NAIROBI (AFP) - La croissance économique de la Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat de ses habitants, traditionnellement amateurs d'objets en ivoire, constituent "une grande menace pour les éléphants de forêt africains"

Monsieur et cher éléphant,

(...)Si l'homme se montre capable de respect envers la vie sous la forme la plus formidable et la plus encombrante - allons, allons, ne secouez pas vos oreilles et ne levez pas votre trompe avec colère, je n'avais pasl'intention de vous froisser - alors demeure une chance pour que la Chine* ne soit pas l'annonce de l'avenir qui nous attend, mais pour que l'individu, cet autre monstre préhistorique encombrant et maladroit, parvienne d'une manière ou d'une autre à survivre.

Il y a des années, j'ai rencontré un Français qui s'était consacré, corps et âme, à la sauvegarde de l'éléphant d'Afrique. Quelque part, sur la mer verdoyante, houleuse, de ce qui portait alors le nom de territoire du Tchad, sous les étoiles qui semblent toujours briller avec plus d'éclat lorsque la voix d'un honlmee parvient à s'élever plus haut que sa solitude, il me dit : "Les chiens, ce n'est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu'aujourd'hui, il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes celles que nous avons connues. Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Les chiens, ce n'est plus assez. Ce qu'il nous faut, ce sont les éléphants, et qui sait, il nous faudra peut-être chercher un compagnonnage infiniment plus imposant, plus puissant encore..."

Je devine presque une lueur ironique dans vos yeux à la lecture de ma lettre. Et sans doute dressez-vous les oreilles par méfiance profonde envers toute rumeur qui vient de l'homme. Vous a-t-on jamais dit que votre oreille a presque exactement la forme du continent africain? Votre masse grise semblable à un roc possède jusqu'à la couleur et l'aspect de la terre, notre mère. Vos cils ont quelque chose d'incongru qui fait presque penser à ceux d'une fillette, tandis que votre postérieur ressemble à celui d'un chiot monstrueux.

Au cours de milliers d'années, on vous a chassé pour votre viande et votre ivoire, mais c'est l'homme civilisé qui a eu l'idée de vous tuer pour son plaisir et faire de vous un trophée. Tout ce qu'il y a en nous d'effroi, de frustration, de faiblesse et d'incertitude semble trouver quelque réconfort névrotique à tuer la plus puissante de toutes les créatures terrestres. Cet acte gratuit nous procure ce genre d'assurance « virile » qui jette une lumière étrange sur la nature de notre virilité.

Romain Gary -1968- * A quelle Chine fait-il référence ?

 

02/12/2005

Eléphant 1

Je suis en train de lire une lettre de Romain Gary datée de 1968 et aujourd'hui je tombe sur:

 

 

 

NAIROBI (AFP) - La croissance économique de la Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat de ses habitants, traditionnellement amateurs d'objets en ivoire, constituent "une grande menace pour les éléphants de forêt africains"

Monsieur et cher éléphant,

(...)Nous ne nous sommes plus jamais rencontrés, et pourtant dans notre existence frustrée, limitée, contrôlée, répertoriée, comprimée, l'écho de votre marche irrésistible, foudroyante, à travers les vastes espaces de l'Afrique, ne cesse de me parvenir et il éveille en moi un besoin confus. Il résonne triomphalement comme la fin de la soumission et de la servitude, comme un écho de cette liberté infinie qui hante notre âme depuis qu'elle fut opprimée pour la première fois.

J'espère que vous n'y verrez pas un manque de respect si je vous avoue que votre taille, votre force et votre ardente aspiration à une existence sans entrave vous rendent évidemment tout à fait anachronique. Aussi vous considère-t-on comme incompatible avec l'époque actuelle. Mais à tous ceux parmi nous qu'écoeurent nos villes polluées et nos pensées plus polluées encore, votre colossale présence, votre survie contre vents et marées, agissent comme un message rassurant. Tout n'est pas encore perdu, le dernier espoir de liberté ne s'est pas encore complètement évanoui de cette terre, et qui sait, si nous cessons de détruire les éléphants et les empêchons de disparaître, peut-être réussirons-nous également à protéger notre propre espèce contre nos entreprises d'extermination.

21/11/2005

Rien n'excuse...

La question est de savoir si l'homme continuera à ronger la terre comme une maladie en détruisant toutes les sources de beauté et de joie, avant d'étendre peut-être son cancer aux espaces stellaires. Je sais que certaines voix optimistes se font aujourd'hui entendre, exprimant l'espoir que, grâce aux bombes nucléaires portées par des fusées intercontinentales, grâce au strontium 90 mortel qui s'accumule déjà dans les os de nos enfants, avec la bénédiction de nos savants, l'homme se fera bientôt justice lui-même en assurant ainsi la guérison de la terre et réparant ce qui apparaît de plus en plus comme une erreur malfaisante qui s'était glissée sur le chemin de l'évo­lution.

Rien n'excuse aujourd'hui la destruction éhontée des richesses naturelles à laquelle nous procédons. En Afrique, en particulier, il ne restera bientôt plus rien, ou peu de chose, de ce qui fut, il y a cinquante ans encore, une splendeur incomparable. Les bêtes dis­paraissent, tuées, persécutées, ridiculisées par des gnomes affreux que l'on voit photographiés un pied posé sur un lion ou un éléphant mort. Et il ne s'agit pas seulement de l'extermination du grand gibier afri­cain : sur la planète surpeuplée, l'homme se conduit de plus en plus comme un fléau.

Romain Gary -1959- Préface crépuscule des hommes