Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/04/2008

Nouvel effroi

La bise souffle toujours. La guerre aussi. La chaleur et les bombes de là-bas nous glace d'effroi. Nous, les savoyards de la Quinquaillerie (j'expliquerai plus tard), on va regarder tout ça de plus haut, du sommet du Môle. On contemplera le Mont-Blanc en buvant une bonne bouteille.

Le mot du jour : Effroi. Du verbe éffrayer, issu du latin populaire exfridare faire sortir de la paix et de la tranquillité. (fridu: paix en ancien allemand - Friede) Rien à voir donc avec le froid.

03:05 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) |

05/04/2008

Ordi

Une note vieille de 5 ans et un jour  

La bise souffle en rafales. Il fait froid à Saint Julien.

L’autre soir Bernard consultait le calendrier de Playboy que l'ami barbu Daniel voulait offrir à Dudu : Des playmates pulpeuse et rebondies à souhait. Josie jette un coup d’œil et commente : « Tous ça, c’est fait à l’ordinateur ». Réponse du tac au tac de Bernard : « Tu regrettes pas l'époque où t'étais faite comme un ordinateur ? »

Le mot du jour : Ordinateur . D’usage très ancien (1491) et d’inspiration religieuse, celui qui règle, qui met en ordre. Utilisé par IBM France en 1954 pour remplacercomputer, il s’impose à la surprise générale au dépend de computeur.

07:10 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/11/2003

Mobbing

Je vais suspendre le Joueb. J’ai pas trop le temps en ce moment. Mon nouveau roman me donne pas mal de fil à retordre et je veux y consacrer tout mon temps libre. J’ai déjà 140 pages mais il se peut bien que 30 ou 40 passent à la trappe pour manque d’intérêt. Bref, c’est le stress de l’écrivain. Je me proposais de mettre quelques extraits ici, mais je crois que cela porte malheur. Garcia Marquez dit qu'il faut avoir une autre histoire à raconter pour éviter de parler du livre en cours. Donc, le début d'une ancienne nouvelle :

Mobbing, connais pas. Moi qui me pique de posséder une belle richesse de vocabulaire ! C’est Frans, mon copain belge (Franscrm @exmail.com), qui me l’a soufflé. Ce mot là, je ne l’avais encore jamais entendu. J’en suis sûr. Petite recherche sur Internet et hop… vingt définitions. Un anglicisme de plus. To mob : molester, houspiller. Des sites en Suisse, principalement. On dirait bien que c’est de l’anglo-suisse. « Mobbing, harcèlement psychologique exercé au travail sur un individu de manière répétée et sur une longue période. Le mobbing peut entraîner de graves conséquences, voire la mort. »

Bien vu Frans ! Merci. C’est de ça qu’il s’agit, exactement. Ce gros porc me moleste et tente de me réduire à néant. Il est sans doute prêt à aller jusqu’à ma démission. Peut-être même à entraîner ma mort… qui sait ?

A part Mobbing, un dernier mot du jour :
Aguiller, aguillage (helvétismes) Empiler des objets en équilibre précaire.
Ex1 : S’il continue d’aguiller ses moellons comme ça, son mur va bien cupesser.
Ex2: Pour créer sa société, il a dû faire un drôle d’aguillage financier avec son banquier.
Ex3: Pour faire la robe, la couturière a commencé par aguiler des bouts de tissus à peine faufilés.
Déguiller : Faire tomber l’aguilage.
Cupesser : Autre helvétisme, se caser la figure, passer cul par-dessus tête.

Entre parenthèse aguiller et aguillage sont difficiles à remplacer. Il y a bien bricoler et bricolage mais cela ne rend pas l’idée d'équilibre précaire.

10:15 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) |

Mobbing

Je vais suspendre le Joueb. J’ai pas trop le temps en ce moment. Mon nouveau roman me donne pas mal de fil à retordre et je veux y consacrer tout mon temps libre. J’ai déjà 140 pages mais il se peut bien que 30 ou 40 passent à la trappe pour manque d’intérêt. Bref, c’est le stress de l’écrivain. Je me proposais de mettre quelques extraits ici, mais je crois que cela porte malheur. Garcia Marquez dit qu'il faut avoir une autre histoire à raconter pour éviter de parler du livre en cours. Donc, le début d'une ancienne nouvelle :

 

Mobbing, connais pas. Moi qui me pique de posséder une belle richesse de vocabulaire ! C’est Frans, mon copain belge (Franscrm @exmail.com), qui me l’a soufflé. Ce mot là, je ne l’avais encore jamais entendu. J’en suis sûr. Petite recherche sur Internet et hop… vingt définitions. Un anglicisme de plus. To mob : molester, houspiller. Des sites en Suisse, principalement. On dirait bien que c’est de l’anglo-suisse. « Mobbing, harcèlement psychologique exercé au travail sur un individu de manière répétée et sur une longue période. Le mobbing peut entraîner de graves conséquences, voire la mort. »

Bien vu Frans ! Merci. C’est de ça qu’il s’agit, exactement. Ce gros porc me moleste et tente de me réduire à néant. Il est sans doute prêt à aller jusqu’à ma démission. Peut-être même à entraîner ma mort… qui sait ?

A part Mobbing, un dernier mot du jour :
Aguiller, aguillage (helvétismes) Empiler des objets en équilibre précaire.
Ex1 : S’il continue d’aguiller ses moellons comme ça, son mur va bien cupesser.
Ex2: Pour créer sa société, il a dû faire un drôle d’aguillage financier avec son banquier.
Ex3: Pour faire la robe, la couturière a commencé par aguiler des bouts de tissus à peine faufilés.
Déguiller : Faire tomber l’aguilage.
Cupesser : Autre helvétisme, se caser la figure, passer cul par-dessus tête.

Entre parenthèse aguiller et aguillage sont difficiles à remplacer. Il y a bien bricoler et bricolage mais cela ne rend pas l’idée d'équilibre précaire.

 

10:15 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, nouvelle |

29/10/2003

Andalousie

L'Andalousie, si vous chercher des destinations, je conseille vivement. Choisissez de préférence mai-juin ou septembre-octobre, encore que ce dernier mois puisseêtre pluvieux. Il y a des montagnes : La Sierra Nevada s'élève à 3500 mètres pas bien loin de la mer. Des promenades dans l'Alpujarra... c'est fabuleux. La mer donc... et les villes avec leur beaux vestiges de l'El Andalous arabe des débuts du millénaire précédent (900-1400 environ).

La conquête arabe date des années 730 (rappelez-vous Charles Martel, père de Charlemagne si je ne m'abuse, arrête les arabes à Poitiers en 732. Ils s'installent dans un bon 2/3 du sud de l'Espagne pendant 7 siècles pour se faire chasser définitivement de Grenade en 1492, année de la découverte de l'Amérique et du début de l'inquisition qui va se montrer féroce contre juifs, musulmans et tout suspect de ne pas adorer le vrai Dieu, le seul, celui de Torquemada, des rois catholiques, Ferdinand et Isabelle et de Charles Quint, empereur, leur descendant. Les juifs séfarades sont désignés, au départ, en référence à cette fuite d'Espagne à la fin du XVième ensuite ils s'opposent à ashkénazes, juifs d'Europe central.

C'était très ingrat de la part des catholiques, car même si les musulmans n'ont pas été parfaits, ils ont permis de longues périodes de tolérance religieuse entre les trois monothéismes, religions révélées. Pour plus de détails visitez sur le Web la tour de la Calahorra et allez faire des tours sur les sites qui parlent de Roger Garaudy, de Cordoue, d'Averroès, d'Al Arabi, de Memonides... On se dit que mille ans ont passé depuis l'apogée de Cordoue, soit 365 mille et une nuit, 500 ans depuis le Reconquista des sanglants reconquistors, soit 182 mille et 501 nuits et que la tolérance est encore un sujet bien d'actualité quand les crucifix des écoles font problème en Italie et que les foulard de mesdames les femmes de ministres gâchent les festivités des 800 ans ottomans de la Turquie laïque. Triste.

Tolérance - est postérieur à 1492. Bossuet, catho rigide, l'utilise de manière péjorative (il y des maisons pour ça disait un humoriste) alors que les philosophes des lumières, Voltaire, Diderot, en un fait un mot très noble.

Désolé d'aborder des sujets un peu trop sérieux. La prochaine fois j'essayerai d'être plus léger, c'est promis.

10:13 Publié dans Géographie, Historique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tolérance |

07/10/2003

Propice

Faire un voyage en Tchétchénie en ce moment... Franchement, notre Raffarin-Séraphin, à quoi y pense ? Quand même, il y a des jours où on se dit que ça doit pas être terrible d'être premier sinistre comme disait Coluche. Non seulement  ces pauvres gens se font massacrer et traités de terroristes mais on leur organise une élection truquée juste pour se moquer d'eux avec JP en plus... Il aurait pu trouver un moment plus propice Séraphin.

Heureusement qu'il y a des gens qui continue de faire des recherches essentielles : paraît que le sandwich au Cheddar serait parfait quand les tranches font 2,4 mm, pas plus. Nous, on aurait jamais pensé qu'un sandwich au cheddar puisse être parfait. Certains anglais si !

A part ça, pas de joueb avant la fin du mois. Départ vers des cieux plus bleus.

Les mots du jour: Propice. Lat. Propitius favorable. S'appliquait aux dieux. Le mot appartient au groupe petere, rechercher (et non pas péter). Les dieux ne pètent pas, Ils décident de ce qui est favorable. Par exemple les six personnes qui se sont partagées la super-cagnotte étaient dans un jour propice. Propitiatoire: qui a pour but de rendre la divinité propice. Faites comme moi : faites régulièrement un don à la Française des Jeux. Ne faites pas cadeau d'un nouveau logiciel à votre ordinateur, ça sert à rien, il continuera de n'en faire qu'à sa tête.

Sinistre vient de senester qui désigne la gauche. Le racisme anti-gauchers date donc de fort longtemps. On peut faire de offrandes propitiatoires pour éviter les sinistres. Il faut normalement les faire un jour propice et de la main droite. J'entends quelqu'un dire que la gauche était cause de tous les sinistres. C'est faux, ce sont le tchétchènes et les irakiens, demandez à Poutine et à W.

10:07 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sinistre, gauche |

27/09/2003

Québec

653306-un-effet-graphique-assure.jpgLe week-end dernier, fin de semaine super sympa au Québec. À part les embouteillages de Boston (à la québécoise, prononcez : thon et pas tonne.) J’aime bien cette route, l’Interstate 93, qui arrive de New-York, traverse Boston, le New Hampshire et un parc national dans le Vermont où dominent les sommets des Appalaches. On passe à Salem, de mémoire de sorcières, à Woodstock de mémoire de hippies, à Bretton Wood de mémoire de grand argentier qui ne voulait, soit-disant, plus rouler sur l’or. Il y a des bleds qui s’appellent Berlin, Newport, Plymouth, Portsmouth… Le problème c’est la nuit qui tombe au milieu de nulle part, heureusement je suis pas trop loin du lac de Memphrey-Magog, un lac immense qui sent déjà sa belle province. Le sommeil gagne…La radio parle français : "Tu n'arrives-tu pas à bander ? Tu n'as-tu jamais d'orgasme? Appelle-nous, s'il vous plait, sur Radio XX. J'attend ton appel  en companie de Madeleine sexologue..."  Le douanier me souhaite la bienvenue. Les panneaux de la 55 Nord montrent leurs fleurs de lys, encore un bout sur la 10 vers Montréal, la sortie Cowansville et son bar à routiers qui annonce "Danseuses", les lumières (trafic lights), direction Farham, le dépanneur et c'est LA maison à gauche toute illuminée.

Me voilà donc arrivé dans l’ancienne maison de Jean-Jacques et Andrée à Cowansville. Maison que j’aime beaucoup et que je commence à bien connaître, même si le dernier coup remonte à presque 5 ans, en pleine tempête de neige le 14 novembre. Comme toujours, j’y suis reçu comme un prince. Il y a même une perdrix qui, saoulée de raisin, a eu la drôle d’idée de venir se suicider dans la vitre de la grange, vitre qui ne laissait pourtant plus beaucoup passer la lumière. Donc le lendemain, JJ, toujours aussi bon cuisinier, nous mijote la perdrix ajoutée de quelques cailles moins domestiques et d’accompagnements savoureux. Il nous sort un plateau de fromage dont on ne pourrait pas soupçonner l’existence dans toute l’Amérique du Nord. Je passe rapidement sur les petits dejeuners et les muffins aux canneberges d’Andrée. Mauvais plan pour mon régime ! Le samedi, nous allons visiter leur nouvelle maison à North Harltley qui est le village de l'Estrie où le premier ministre canadien possède une résidence secondaire et où Chichi a passé deux semaines en août et se serait fait faire un lifting. Agréable, touristique, un peu huppé et très british pour un bled au milieu du Québec et que viennent habiter des québécois pur-laine :-) Un joli lac (Massawippi?) où JJ taquine la truite à l’occasion.

Le dimanche, nous allons faire une rando dans les Appalaches. On traverse une grande bétulaie blanche avant d’arriver sur un lac noir au milieu des feuillus et de grimper des escaliers de bois. Pendant ce temps les savoyards rentraient fatigués de leur ascension du Charvin. Demain je vais rater l'avocate...

Je repars avec mes deux livres comme il est de tradition. Ces livres transatlantiques sont devenus des bateaux qui me font naviguer sur l’imaginaire québécois. Je crois avoir parlé ici de Michel Tremblay qui était venu à Genève au printemps pour la création suisse de sa pièce: Un autre monde ? J’avais lu Premier quartier de lune le cinquième livre des chroniques du Mont Royal. Déjà un livre transatlantique. Cette fois Andrée m’a passé Un ange cornu avec des ailes de tôle, que j'ai dévoré pendant le voyage du retour. Un hymne absolument délicieux au bonheur de la lecture… Un sujet toujours ressassé - jamais épuisé puisqu’il couvre tant de parcours de lecteurs différents. (Peu de lecteurs ont dû éprouver cette passion pour l'Agamemnon d'Eschile. Pas moi en tous cas.) Et puis, le livre se termine par les débuts d’un écrivain, un sujet qui me tient bien en haleine depuis quelques temps…

A part ça, que dire du reste de Boston-ton-ton-tontaine… A part les homards et la promenade dans Quincy Market, pas grand-chose de vraiment bien. Le mode de vie à l’américaine est à l’image de ces passeports nouveaux dont la photo doit montrer « Une expression neutre et la bouche fermée » pour pouvoir être facilement identifiée par des machines. La télé débite son salmigondis de pub, de talk-shaws. Les poupées de Bachelor ressemblent à des photos de catalogues. Les voitures sont toujours aussi énormes avec ces 4*4 arrogants qui semblent tous sortir du garage. On dirait qu'ils passent un produit pour que les pneus et les jantes apparaissent brillants. Le boulot... Bon, n'en parlons pas. Comment des gens aussi bien payés peuvent accepter de telles conditions de travail - bureaux bruyants, lumière artificielle, horaire à rallonge... On imagine ce que doivent endurer les "smicards" avec leur deux, voire trois jobs quotidiens... « Anastasie, l’ennui m’anesthésie » Il se peut que ce soit l'âge, la nostalgie, mais je n'ai pas retrouvé, cette fois, ce plaisir certain que j'avais à travailler là-bas il y a quelques années chez Digital... Non, de l’Amérique, je ne veux retenir que Michael Moore, son sens de l'humour et sa réflexion sur les plus démunis, sur les dégraissages, les délocalisations, les rachats et dépeçages d’entreprise, sur les porteurs d’armes… Je veux penser qu’il y aura beaucoup de Moore dans l'avenir pour redonner espoir en une société meilleure. Vive l'Estrie et vive le Québec… libre !

Bétulaie : Forêt peuplée principalement de boulot. La bétulaie peut-être blanche ou jaune. On aurait plutôt pensé à bouloteraie. Est-ce qu’une forêt de peupliers s’appelle une peupleraie ? Une hêtreraie ? une freneraie ? Une acaciaraie ? Une pineraie, sapineraie? Non, il y a déjà pinède et sapinière... Tout ça manque de logique...

Canneberge (anglais Cranberry) on dit aussi airelles en français, atocas dans une langue indienne, j’ai oublié le nom des variétés. De la famille des myrtilles / bleuets. C’est le genre de fruit que l’on ramasse à certaine endroits en noyant les plants, les graines rouges montent à la surface...

Attention, les amours en cage orange de décoration ne sont pas comestibles. On n’en meurt pas, en tous cas pas la première semaine. Le goût n’est pas terrible. Il vaut mieux lui préférer l’amélanchier qui fait des sortes de petites pommes. C'est fou ce qu'on apprend de choses en voyageant !

10:28 Publié dans Historique | Lien permanent | Commentaires (1) |