09/03/2012
Sakhaline
Dans la série, il n’y a pas que la Palestine sur la terre : Sakhaline.
Sakhaline est une île entre la mer d’Okhotsk (à droite) et la mer du Japon (à gauche) séparée du continent asiatique par le détroit de Tartarie. Au sud, elle est séparée de Hokkaido (île du nord du Japon) par le détroit de La Pérouse, le grand explorateur qui croyait que Sakhaline était une presquîle. Elle a une longueur de 948 kms. Au sud-est se trouve la baie Patience
L'île était habitée à l'origine par différents peuples : les Aïnous occupaient la moitié sud de l'île, les Oroks (346 survivants en 2002) occupaient la partie centrale et les Nivkhes le nord. Ensuite, l’île fut mandchoue puis elle a été le siège de bagarres entre russes et japonais pour finir par tomber dans l’escarcelle des tsars qui ne pouvaient pas se contenter de la si petite Russie. Aujourd'hui, Staline ayant passé par là, l'île est russifiée à 80%.
Bizarrement, le sédentaire et maladif Anton Tchekhov décida en 1890 de se rendre à Sakhaline qui abritait un bagne réputé pour sa dureté. A l’époque le voyage de Moscou à Sakhaline n’était pas une partie de plaisir. Le grand écrivain mis presque trois mois. Il en tira un livre « Voyage à Sakhaline » dans lequel il fait œuvre d’ethnologue. Il nous parle notamment des Gilyak, autre nom de Nivkhes qu’il décrit comme des semi nomades qui s’écartent des sentiers battus.
Les Gilyak, au nord, peuplent aussi l’estuaire du fleuve Amour avec une population réduite à 4000 personnes dont moins de 1000 locuteurs d’une langue étrange, la langue Nivkhe, une langue considérée comme un « isolat » au même titre que la langue des aïnous qui lui est assez proche.
Les aïnous (photos), au sud de Sakhaline, sont des japonais du nord du Japon (vous suivez ?). Ils sont un peu différents des autres japonais (un peu moins asiatiques, pas d’yeux bridés, pas de traits mongoloïdes…) et furent souvent victimes de racisme, ce qui les forçat à se japoniser. Aujourd’hui, ils seraient 150'000 et revendiquent une culture aïnous.
Ils croient aux Koropokkuru, des nains habitant sous terre et dans les tiges des feuillages de tussilages ou de pétasites (en particulier dans l'un des plus grands de tous les pétasites du Japon). De la taille donc d'un pied d'enfant, ces "lutins" sont à proprement parler des kamuys (esprits" en langue aïnoue) végétaux. Établis dans les forêts, ils apparaissent au voyageur perdu pour le guider sur sa route. Passionnant.
22:22 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/02/2012
Chroniques d'Al-Quds
Je commence parfois mes notes géographiques par « il n’a a pas que la Palestine sur la terre. ». Je le fais pour protester contre l’ampleur qu’a prise ce territoire dans les "news of the world". Eh bien figurez-vous que je viens de lire un truc sur la Palestine et que j’ai adoré.
C'est cette BD que m’ont passée Inès et Xav qui vient d'avoir un prix à Angoulème. J’avoue que je suis difficile en matière de BD et particulièrement de BD reportage. J’ai aimé Persépolis de Majanne Satrapi, mais il m’est arrivé de penser que parfois le dessin limitait mon imagination. Ce n’a pas été le cas avec ces chroniques de Jérusalem de Guy Delisle.
Guy est canadien. Il s’est fait connaître avec un album intitulé Pyongyang et que je me promets de lire très bientôt. Il est donc parti vivre à Jérusalem pour suivre sa femme en mission pour MSF. Guy arrive avec ses enfants et va loger à Jérusalem Est. Il nous décrit son séjour en Palestine. Les visites des sites historiques, le pays n’en manque pas, s’intercalent avec les petits incidents de la vie quotidienne. Sur la question palestinienne, Guy ne prend pas parti mais le récit et les dessins prennent parti tous seuls.
Ce territoire est un gruyère parsemé de check-points qui créent des embouteillages entre les colonies juives et le zones où vivent les arabes. Les israéliens en prennent pour leur grade mais les arabes ne sont pas épargnés comme dans cette visite de l’université arabe de Jérusalem (Al-Quds le nom arabe de la ville) ou la désorganisation et le manque de sérieux dominent.
Un humour subtil qui, entre autre, montre, sans y toucher, les religions sous leur jour le plus ridicule et absurde. Chrétiens, juifs, musulmans de toutes obédiences, et Di-u sait s’il y en a dans ce coin de terre, sont montrés sous leur jour le plus sinistre. Cela ne m’a pas donné envie de vivre dans un tel lieu sur les décombres de tant de bagarres imbéciles.
Après ça, la phrase de notre président au dîner du CRIF prend un relief particulier : Israël est un miracle. Sur les décombres, cette démocratie est née. C’est un symbole considérable qui va au-delà de ce qu’est ce petit pays par le nombre d’habitants et par le nombre de kilomètres carrés. Israël, c’est un miracle !
On se demande quelle idée il peut bien se faire de la démocratie notre président. Sans doute pas la même que cette fiction rationelle, dont le but est d'assurer la liberté, l'égalité et la paix, déclinée hier soir au café philo de Saint Julien par l'excellent Alain Gentil.
Petite animation de Delisle pour Méline et Lilian:
11:47 Publié dans Cafés, Géographie, Lecture, Religion, St Julien | Lien permanent | Commentaires (4) |
30/01/2012
Banane Bleue
Est-ce que Vialatte aurait commencé ce sujet sur la banane bleue en disant que les villes existent depuis la plus haute antiquité ? Je ne sais pas, mais je suis sûr que lui, n’aurait pas confondu mégaLOpole et mégapole, ni bien sûr métropole (la ville-mère de nos pères).
La ville grecque de Mégalopolis n’est pas une mégalopole ni même une mégapole. Une mégapole se doit d’avoir 10 millions d’habitants* (norme onusienne que satisfont moins de 30 villes dans le monde). Une mégalopole est un espace urbanisé polynucléaire formé de plusieurs agglomérations dont les banlieues et couronnes péri-urbaines s'étendent tellement qu'elles finissent par se rejoindre. (pas mal Wikipedia !) Les plus connues sont : celle qui va de Boston a Washington, celle de Toronto-Montréal-Chicago-Détroit, le continuum Rio-Sao-Paolo, celle de Hong-Kong-Chenzen-Canton, celle de Tokyo-Fukuoka…
La banane bleue est donc notre mégalopole à nous. Inventée par R. Brunet, elle englobe Londres, le Randstad Holland (Utrecht, Amsterdam, La Haye et Rotterdam), la zone Rhin-Ruhr (Cologne, Bonn, Dusseldorf, etc…), Strasbourg, Luxembourg, Francfort, Stuttgart, Zurich, Bâle, Turin, Milan) C’est un mégalopole pleine de trous. Elle a surtout un inconvénient, elle n’englobe pas Paris.
Alors on si on prend Paris dans le cercle, ou plutôt l'ellipse orange sur l'illustration, on parle du ring. Un mot qui rappelle l'anneau du Niebelung de Wagnerm, des opéras dont le prélude est l’or du Rhin, le fleuve qui se trouve au cœur de ce système. Les capitales européennes Bruxelles et Strasbourg sont au centre.
Une autre vision est le pentagone que forment les villes de Londres-Paris-Milan-Munich-Hambourg.
Quand aux métropoles, allez donc consulter vous-même la définition. Il est quand même étonnant de penser que métro vient du sanscrit meter, la mère. La psychanalyse y verrait sans doute un signe de l’inconscient collectif aux galeries méandreuses, vermiculaires et souterraines.
* Megalopolis, la ville d’Epaminondas en Grèce, a aujourd’hui 5 mille habitants et n'en avait probablement guère plus dans l’antiquité.
17:17 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (4) |
28/01/2012
Nombril
Question intéressante posée par Arédius : Nantes est-il le centre du monde ? Vous me connaissez, si on m’interroge, je ne réponds pas toujours mais je cherche toujours. Première réponse, pas trace de centre à Nantes à l'exception du centre d'état civil ! En fait, on se demande si Arédius ne se prendrait pas pour le nombril du monde. Non, il est trop modeste pour ça.
On sait que les anciens grecs tenaient Delphes pour le nombril du monde (l’omphalos). On sait aussi que Salvator Dali tenait la gare de Perpignan pour le centre du monde. A mon grand ravissement, je découvre que Roger Brunet, éminent géographe toulousin s’est posé la question et donne quelques réponses dans le numéro de ce mois de Sciences Humaines consacré à Bourdieu.
Chaque point du globe est le centre sur une sphère. La question d’Arédius est plutôt de trouver le centre des terres émergées. Le centre serait alors le point où le parallèle 23° N rencontre le méridien 28° E, mais cette rencontre se fait en deux endroits : en plein désert égyptien d'une part, en plein océan Pacifique de l'autre. Deux centres du vide en quelque sorte !
Pas génial. Peut-être vaut-il mieux adopter l’île Dumet, non loin de Nantes comme le suggère Arédius. Une île de 8 hectares qui fut sans doute un jour rattachée au continent (massif armoricain). Aucun doute cette petite île est une vraie terre de légendes et d’énigmes diverses, un bien meilleur candidat que le gare de Dali. Lisez l’article. Elle aurait remplacée Rome comme centre des terres émergées.
L’île Dumet est en forte concurrence avec Pougne-Hérisson. Ce village du Poitou, source de tous les mythes au logis.Une commune unique et double à la fois. Pougne, sa mairie, son église dédiée à St Pou (guérisseur des maladies nerveuses provoquées par la peur), son bistrot… un point très très Yang et Hérisson, sa chapelle, ses prés humides, son Nombril, fondamentalement Yin. Pougne-Hérisson est le ventre historique de la naissance des histoires du monde. Tous les mayas vous le diront.
Roger Brunet dit que si l'on regarde le monde du point de vue du nombre d’humains qui l'habitent, il faut trouver un centre de gravité à partir des zones les plus peuplées. Il faut se rendre en Asie. « La moitié de l'humanité vit dans un large fuseau qui englobe la plus grande partie de l'Inde et de la Chine, mais aussi la quasi totalité du désert du Tibet et une bonne partie de la Sibérie ». En tenant compte du foyer européen et américain, le centre du peuplement se trouverait au Rajasthan. Exacetment au Yantra Mandir à Jaïpur au nord-ouest de l’Inde, l'observatoire astronomique construit sur ordre du mahârâja Jai Singh II pour son guru dans le but de déterminer les moments les plus propices pour les grands événements. Il est inscrit depuis 2010 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Un autre calcul le donne à la frontière sud du Qatar, un centre de l'humanité en plein désert. Si Roger Brunet avait pris comme critère la richesse mondiale, il serait sans doute tombé sur la Rue du Mur ou éventuellement dans une salle de conférence de Davos à cette époque de l’année. D'autres idées ?
Ma grande crainte serait que ce centre du monde ne devienne vraiment que virtuel et commercial !
A la réflexion, je vote pour Pougne-Hérisson !
07:48 Publié dans Au fil de la toile, Géographie | Lien permanent | Commentaires (4) |
26/01/2012
вода - voda
L’eau coule lentement, à preuve le Dniepr (Днепр) dont je parlais hier. D’une longueur de 2290 kilomètres, il naît dans les collines de Valdaï (Валда́йская возвы́шенность) aux environs de 220 mètres d’altitude et se jette dans la mer noire en passant par Kiev. Ce qui fait un dénivelé de 1 mètre tous les 10 kilomètres ou encore 1 cm tous les 100 mètres. Même en vélo, on ne sentirait pas la pente.
Mais, il y a mieux, la Volga (Волга), le plus grand fleuve d’Europe, qui fait 3700 kilomètres (1 cm tous les 180 mètres). La Volga naît au même endroit ou presque dans ces collines et se jette dans la Caspienne après être passé entre les villes de Saratov (Саратов) et Engels (Энгельс) reliées par un pont de 3 kilomètres (photos).
Les collines de Valdaï se trouvent à mi chemin entre Moscou et Saint Petersbourg. C’est le paradis des pécheurs paraît-il. La Volga, Le Dniepr y prennent leur source mais aussi la Daugava, fleuve qui se jette dans la Baltique et traverse Riga ainsi que la rivière Msta (Мста) qui nait dans le lac Mstino se jette bien plus loin dans la courte Neva (74km seulement) via trois lacs le lac Ilmen, la (rivière ?) Volkhov (Во́лхов) puis le lac Ladoga (Ладожское озеро)
Errata : La Soukhona se jette en fait dans la Dvina qui elle-même se jette dans la Mer Blanche (Artique).
Que d'eau ! Que d'eau ! Disait Mac Mahon face à la Loire en crue.
03:07 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
17/01/2012
La Palma
Si vous aimez la marche, le dépaysement, un climat plus chaud en hiver et plus doux en été…
Alors je vous recommande l’île de La Palma et le gîte de La Culedus.
La Palma est une île volcanique à l'ouest des Canaries qui rapelle la Réunion pour ses randos magnifiques.
La Culedus, un gîte tenu par Aurélien et Jessica [photo]. Un gîte particulièrement accueillant pour les randonneurs mais aussi pour les moins marcheurs car l’île est bien desservie en bus et une location de voiture chez Cicar ne coûte que 150 euros la semaine. Pour les détails, je vous laisse découvrir le site très bien fait.
Soyez sûr qu’Aurélien se donnera beaucoup de peine pour faciliter votre séjour, que les petits déjeuners sont sympas et les repas du soir, si vous le souhaitez, sont savoureux et plutôt couleur locale.
Pour notre part, nous avons fait les randos suivantes (pour mémoire):
11.Janvier – Descente depuis La Zarza sur la LP1 jusqu’à Don Pedro. Pique-nique en face de Tablado de l’autre côté d’un imposant baranco, puis remontée à La Zarza. Belle marche au milieu des fleurs et des cactus.
12-Janvier – La caldera – Aurélien nous monte jusqu’à los Brecitos pour éviter une balade trop fastidieuse. Traversée jusqu’au centre de l’immense Caldera puis redescente dans le barranco des angoisses (las Angustias) en passant par la fameuse cascade des couleurs. Bonne idée de ne pas faire le tour complet.
13-Janvier – Descente du gîte sur le port de Tazacorte par le Camino reale, le Gr qui fait le tour de l’île. 900 mètres de dénivelé négatifs sans compter les 300 mètres environ de remontée que l’on a pas tous gravis vu qu’on a perdu le chemin et tiré au plus court des courbes de niveau dans la seconde partie avant El Time. Balade au milieu des maisons et à travers les barancos sauvages. En haut des amandiers en fleurs, en bas des bananes à perte de vue et pas mal de fleurs de toutes sortes.
14-Janvier – Roque de los Muchachos en voiture. 2400 mètres et du vent. Plein de télescopes européens sous leurs boules blanches. Il ferait presque froid. Balade sur les crêtes puis redecente du côté de San Domingo pour emprunter un bout du Camino Reale jusqu’à El Palmar à travers un grand baranco couvert de cactus cierge et parcouru par les chèvres. Retour par le Mercadillo de Puntagorda. Produits locaux, ambiance sympa et excellent mijito avec de la canne fraîchement pressée devant nous.
15 Janvier – La route des Volcan – De El Pilar, zone récréative jusqu’au volcans de la Deseada I et Deseada II. Des paysages lunaires, une terre rouge, noire ou mauve. Un festival de couleurs de roches. Une vue magnifique sur toute la côte est (des nuages ce jour là) et ouest et sur le tour de la Caldera avec Los Muchachos et les observatoires au loin. Des volcans tous jeunes (éruption de 1949 Hoyo Negro et Duraznero) – Retour par le Birigoyo soudain recouvert de brume. Descente un peu pénible et crachin en bas. Heureusement au port de Tazacorte, il fait encore grand beau et la bière est fraîche. Les palmitains et les germains se prélassent aux terrasses, c’est dimanche.
16 Janvier – Départ de la Culedus pour Santa Cruz par le nord de l’île. Le soleil joue avec la brume. On pose les bagages et on descend picniquer au phare de Fuentecaliente à l’extrême sud. Il fait un temps magnifique. On monte au Teneguia, sur la Cumbre Veija. Le Tenguia est le dernier volcan a avoir érupté au Canaries (en 1971), sion excepte celui sorti au large d’El Hierro en novembre dernier. Des nouvelles fraiches d'El Hierro.
17 Janvier Retour à Genève par Ténérife. Un peu court le séjour. A refaire donc. Il reste plein de balades sur le site d’Aurélien.
En haut dans la Caldera - puis la cascade colorée
Daturas et Poinsettias... puis figues de barbarie.
Le port de Tazacorte vu d'en haut... descente rapide.
En bas
...puis en haut (2400 mètres)
Vers 400 mètres, les cierges
Vous avez dit volcanique... L'Hoyo Negro (la tombe noire) sous un bon profil.
10:02 Publié dans Blog, Canaries, Géographie | Lien permanent | Commentaires (6) |
05/01/2012
Gaz Kazakh
Non, ce n'est pas une auréole ni un camping-gaz derriere la tête de Noursoulan Nazarbayev. C'est le drapeau Kazakh.
J’ai déjà parlé ici du Kazakhstan qui est toujours gouverné par le sympathique Noursoultan Nazarbayev. Il était déjà président du Conseil des ministres de la République socialiste soviétique kazakhe bien avant 1989. Un communiste donc reconverti au libéralisme. Bel exemple de retournement de Casaque tout en finesse. Enfin pas pour tout la monde.
Noursoultan est chouchouté par Total, Exxon et Shell, surtout depuis qu’à Kachagan, dans la mer Caspienne, on a découvert des réserves de pétrole, estimées entre 9 a 16 milliards de barils, la réserve la plus prometteuse de ces dernières décennies, mais 3 a 6 mois de consommation mondiale seulement. C'est dire à quelle vitesse nos voitures vont être à sec.
Encore plein de réserve dans un pays musulman donc. Mais, pas de pot, on avait vendu la peau de l’ours trop vite. En effet 11 ans et 39 milliards de dollars d'investissements plus tard, Total, Exxon, Shell et l'italien ENI sont très inquiets, les coûts d’extraction promettent d’être astronomiques.
A Kachagan. Les hydrocarbures y sont piéges a 4200 mètres sous le fond de la mer à très haute pression. En surface, sur des îles artificielles, les températures varient de - 35 °C en hiver a 40 °C l'été. Ces îles sont truffées de capteurs afin de repérer les fuites de gaz inflammables, du sulfure d'hydrogène toxique a haute dose (H2S, odeur d’œuf pourri). Sur la plus grande des îles artificielles, sur laquelle vivent 5500 employés, des exercices d'urgence sont conduits chaque semaine.
Mais ce n’est pas le gaz qui tue à Kachagan… entre 14 et 70 personnes ont trouvé la mort en décembre au cours de manifestations d'ouvriers de la cite pétrolière d'Aktau, au bord de la Caspienne. Des manifestations réprimées dans un silence médiatique total par le grand ami de la France et de l'Occident, Nursultan Nazarbayev. Sources.
Les réserves mondiales de brut sont comme un vaste arbre fruitier. On commence par cueillir les fruits bien murs et a portée de main, avant de finir par se résoudre a monter chercher les fruits pourris tout en haut de l'arbre. Et, en principe, c'est à ce moment là que l'échelle casse et qu'on finit à l'hosto ou à la morgue.
PS: Jean, prière de mettre un commentaire.
19:22 Publié dans Au fil de la toile, Géographie, Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (2) |