08/01/2009
Cynanthropie
Amleth, Hamlet,
Hermuthruda,
Gerutha
Shakespeare
et
la cynanthropie
L’an dernier, à cette époque, j’avais mis une note sur Ultrogothe, reine des francs et des ses deux filles Chrodoberge et Chrodesinde. Suite au billet d’hier et à la précision apportée par IRA, il me semble nécéssaire d’ajouter une nouvelle note sur une autre reine, Hermuthruda, reine d’Ecosse, une dame très douce comme on va le voir.
L’oncle d’Amleth (second mari de Gerutha, mère d’Amleth) et le roi d’Angleterre s’étaient mis d’accord pour tuer Amleth. Cependant, le roi avait peur de le faire lui-même. Donc, il lui envoya en mariage, Hermuthruda, reine d’Ecosse, sachant qu’aucun homme ne lui avait convenu jusqu’ici et qu’elle avait tué tous les prétendants.
Contre toute attente, la reine Hermuthruda tombe amoureuse d’Amleth. En fait, les prétendants étaient des vieux fatigués alors qu’Amleth était jeune et viril. La reine avait une belle libido (voir la main aux fesses dans la note d’hier). Amleth emmena sa reine au Danemark et repris le trône usurpé par son oncle.
Cette histoire de la reine Hermuthruda raconté dans la Gesta Danorum, la geste des danois de Saxo Grammaticus, ne figure pas dans Hamlet, le chef d’œuvre de Shakespeare (Au fait, est-ce vraiment Shakespeare qui a écrit l’oeuvre de Shakespeare ou un homme qui prétendait s’appeler Shakespeare ?).
Ce qui y figure, c’est la folie que simule Hamlet qui, semble t’il, était de la cynantrhopie, il se prenait pour un chien, il aboyait comme un chien. Un trouble psychologique connu. De manière générale, les troubles qui consistent à se prendre pour un animal s’appellent la thérianthropie, anciennement lycan-thropie, le lycanthrope étant le fameux loup-garou des légendes, l’homme qui se transforme en loup. En voici un qui aurait plu à Hermuthruda
12:01 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (6) |
07/01/2009
Callipyge
En général quand on parle de callipyge, on pense à la chute de reins d’une dame mais dans cette toile du peintre danois du XVIII, Nicolai Abraham Abildgaard, intitulé Hamlet, trouvée chez dandylan, on voit que le brave Hamlet a mis un string et qu’il va se faire passer une poigne par la dame.
Hamlet callipyge. Mais au fait, qui est la dame ?
D’autres mains aux fesses plus classiques et contemporaines, trouvées ici.
Et la Vénus de tonton Georges
14:45 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
27/12/2008
Disparus
En cette fin d’année un peu triste, ayons une pensée pour nos proches disparus :
L’hippopotame nain de Crète, le phanourios minutus de Chypre, la chèvre des cavernes des Baléares (myotragus balearicus), l’éléphant nain de Chypre (elephas cyprioteus), l’éléphant nain de Sicile (elephas falconeri), le cygne géant (cygnus falconeri) de Malte, le rat géant de Majorque, l’onagre de Syrie (Equus hemionus hemippus), l’auroch - boeuf primitif (ure, Bos primigenius)…
ou de disparus plus lointains mais non moins chers…
Le dauphin du Yang tsé, le chameau et le lama d’Amérique du nord, le thylacine de Tasmanie, le kangourou-rat ( 1936), le lagorchestes asomatus( 1931), le Lagorchestes leporides, ( 1890), le Bandicoot à pied de cochon ( 1907) le petit bilbi australien, la roussette de l’île de Panay ( 1890), le pronghorn monogame, l’élan de triple saut, le bœuf des arbustes, le bœuf musqué des boulots, le boeuf kifaideleffet, le castors géant, le paresseux géant, l’ours géant (arctodus), l’anaconda anxieux, l’argentavis magnificens, le capybara mystique, le fourmilier chatouilleux, le chien terrible (Canis dirus),
Et encore…
le dodo de Maurice, le râle de Rodrigues, l’oie-canard aberrante de Hawai (moa-nalos), le crocodile mékosuchine des Fidjis, l’oiseau-éléphant (aepyornithiformes) de Madagascar, Le rat-lièvre à pieds blancs d’Adélaïde, Le Rat musqué de Sainte-Lucie (Megalomys luciae), la souris sauteuse à grandes oreilles – le kor-tung et et gooïa-a-wa (Notomys macrotis), le potamochère peucouteux ou choeropotame de Zanzibar, Le cerf de Schomburgk (septembre 1932), Le raton laveur de la Barbade, le serval sud-africain et aussi nord africain, le lion du Cap, de l’Atlas, le tigre de Bali, de Java, de la Caspienne…
Petite liste sélectionnée parmi les disparus récents (deux ou trois siècles, parfois dix mille ans, guère plus) – Orthographe pas garantie - Photo Le quagga (Equus Hippotigris quagga quagga) exterminé par les Boers (des vrais boerins que ces boers là et laids en plus). Sources : Wikipédia et kokogiak
En aucun cas les phacochère verruqueux, hérisson vénérable, blaireau jovial, canard pimpant, salamandre nerveuse, faon téméraire, gibbon intrépide, héron robuste et bouquetin intrépide, tous virtuels ne sauraient les remplacer.
20:06 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
24/12/2008
Noël
Morale
et
Darwinisme
Une des thèses de l’ultra libéralisme s’appuie sur la théorie dite du darwinisme social. Thèse qui consiste à appliquer aux sociétés humaines l’adage darwinien «Seuls les plus aptes survivent » Applicables donc aux classes sociales et aux nations. Justifiant la colonisation, le racisme, les monstrueux écart de revenus… Une thèse que critiquent les religieux hypocrites et néocons pour démontrer la perversion de la théorie de Darwin.
Le problème c’est que les deux ont tort. Les ultras libéraux, parce que Darwin a dit au contraire que la solidarité était un facteur d’adaptation important qui avait donné à l’homme un avantage. Les religieux, parce que Darwin pose ainsi les bases d’une morale indépendante de toute divinité très hypothétique et de toute superstition.
Extrait de La filiation de l’homme Chapitre V
"A mesure que l'homme avance en civilisation, et que les petites tribus se réunissent en communautés plus larges, la plus simple raison devrait aviser chaque individu qu'il doit étendre ses instincts sociaux et ses sympathies à tous les membres de la même nation, même s'ils lui sont personnellement inconnus. Une fois ce point atteint, seule une barrière artificielle peut empêcher ses sympathies de s'étendre aux hommes de toutes les nations et de toutes les races. Il est vrai que si ces hommes sont séparés de lui par de grandes différences d'apparence ou d'habitudes, l'expérience malheureusement nous montre combien le temps est long avant que nous les regardions comme nos semblables."
09:36 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (6) |
19/12/2008
Phrases
Christian Estrosi est député, maire de Nice et secrétaire adjoint à l’UMP. C’est un fidèle du président, un homme de cour. Rama Yade, la secrétaire d'état aux droits de l'homme, a refusé de prendre la tête de liste UMP d'le-de-France aux européennes. Le président en a pris ombrage. Estrosi a prononcé à ce sujet une phrase qui dénote bien où se situe l’humanisme de ce temps :
"Rama Yade existe parce que Sarkozy l’a fabriquée. On fait un placement, on le fait fructifier, et au moment où on veut en tirer les bénéfices, voilà !"
Pas de bol. Placement pourri. Junk bond. Faut placer ailleurs. C’est décevant... Le président serait bien inspiré de dire tout le dégoût que lui inspire son courtisan, voire même de prendre une sanction significative.
Un texte circule sur le net que m’a envoyé Pascal .On le dit extrait de Napoléon, le petit un pamphlet de Victor HUGO sur Napoléon III. En fait le texte qui circule est un pastiche. J’ai trouvé ici des extraits du livre qui a inspiré le texte. Il y a dans l’original des choses étonnantes [illustration de Daumier] :
Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
(…)Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
(…)En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance. Certes, ce dictateur s’agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.
(…)Il aime la gloriole, le pompon, l’aigrette, la broderie, les paillettes et les passe-quilles, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
(…)Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le coffre-fort. et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.
(…)Non, cet homme ne raisonne pas ; Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur.
(…)Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
(…)Ce que nous voyons depuis le 2 décembre, c’est le galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé. Ces hommes, le malfaiteur et ses complices, ont un pouvoir immense, incomparable, absolu, illimité, suffisant, nous le répétons, pour changer la face de l’Europe. Ils s’en servent pour jouir. S’amuser et s’enrichir, tel est leur « socialisme ». Ils ont arrêté le budget sur la grande route ; les coffres sont là ouverts, ils emplissent leurs sacoches, ils ont de l’argent en veux-tu en voilà. Tous les traitements sont doublés ou triplés …
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16/12/2008
Rhume
Nouvelle du jour.
** Attention ""
âmes sensibles
s'abstenir
Aucun licenciement annoncé ce matin. Aucun dirigeant nouveau ne s’est tiré avec la caisse après une gigantesque partie d'avion de plus de 10 ans à 50 milliard de dollars. A la radio, aux infos de huit heures, ils n’ont pas parlé du Nikkei, du Dow Jones ni du CAC40. Pas de nouveaux milliards jetés en pâture aux banques ou aux constructeurs de bagnoles. Pas d'indices de confiance en chûte vertigineuse. Mais que se passe-t-il ?
Pourtant, il y a des nouvelles qui peuvent vous gâcher la journée encore plus sûrement que la crise, surtout si vous êtes enrhumé. Alors, si c’est votre cas, ne lisez pas le suite de ce billet…
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« Kuala Lumpur - 11 décembre - Mohammad Eseryad, un habitant de la capitale de la Malaisie atteint d'un banal rhume de cerveau, est mort d’une hémorragie cérébrale après s’être mouché trop violement. »
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Vous n’auriez pas dû... je vous avais prévenu.
08:32 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
13/12/2008
Gaston
Le 11 décembre, je reçois un mail qui contenait une info de première bourre "Aujourd’hui, Gaston a 70 ans." J’ai tout de suite pensé à Lagaffe sauf qu’il me semblait que Lagaffe n’avait que 50 ans. Alors de qui s’agissait-il ?
Petite recherche sur des Gaston plus ou moins célèbres…
Saurez-vous trouver le bon parmi eux ?
Le pays des Gaston, c’est le Béarn. Ils ont eu plus de 10 Gaston, tous vicomtes de Béarn, sans compter Gaston Bayrou. Bayrou qui d’ailleurs ne s’appelle pas Gaston mais François parce qu’il ne veut pas être simplement vicomte de Béarn mais carrément roi de France comme Henri IV un béarnais qui s’appelait d'ailleurs Henri III de Navarre, avant la messe, pour brouiller les pistes.
Les vicomtes de Béarn s’appelaient tous Gaston ou Centulle. Gaston rime avec y a le téléphon qui son. Centulle, je ne sais pas. Au hasard de la toile, je découvre Morlaàs. Pas très connue Morlaàs, qui rime avec hélas, fut pourtant la capitale du Béarn. « Morlaàs entretient une certaine originalité, à savoir qu’elle est une commune à la fois semi-rurale et semi-urbaine qui sait conserver une identité forte et autonome. » C’est sur leur site, avec cette très pensée forte : “ Depuis que le monde est monde, chaque année est faite de cortèges de joies et de peines ” pensée que le maire morlanais souligne par : « Cette maxime s’avère être des plus justes ! » Comme quoi la semi-ruralité française a encore des ressources. Sacré Gaston !
10:14 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |