03/03/2008
Fromage de porc
Ce n’est pas un problème d'hygiène. Le cochon est un animal très propre, qu'on se le dise!
Est-ce un problème de quantité ? Non. Une vache de 500kg donne une moyenne de 20 à 25 litres de lait par jour, la truie , avec ces 150-200 kg, produit jusqu'à 12 litres par jour. Mais contrairement à la vache qui produit encore du lait quand son veau est nourri avec du lait de substitution, la truie n’a plus de lait si son porcelet ne tète plus. Et le porcelet a absolument besoin de lait maternel. De plus la traite de la truie ne pourrait se faire que par saccade de 5 centilitres.
Pour le fromage, il y a un autre problème plus important. Si le lait de truie est riche en protéines (immunoglobuline pour son système immunitaire) il lui manque une protéine indispensable : la caséine. Il n'y en a pas assez pour que le lait puisse être transformé en fromage. Remarquez qu'on pourrait en ajouter.
* Voilà pourquoi la célèbre rengaine Marre à bout, bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course, course à pieds, pied a terre, terre de feu, feu follet, lait de vache, vache de ferme, ferme ta g…
Ne dit pas Fromage de tête, tête de cochon, cochon de lait, (ou tête de porc, porcelet), lait de truie, truie de ferme, ferme ta g…
En fait le fromage de tête est bien un fromage de cochon !
12:45 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (4) |
23/02/2008
Salon
23:20 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
22/02/2008
Bobby. Oui!
Au risque de me faire traiter de copieur. Je vous mets un peu de Bobby Lapointe. Ce n'est pas la même chanson qu'Alain, pour le papa du papa de mon papa allez chez lui.
21:40 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
21/02/2008
Prions!
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Si Malraux avait connu Internet, il aurait pu prévoir a quel point ce siècle serait non seulement religieux mais aussi passablement absurde.
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Grace à Woody Allen, je découvre un peu tard cette nouvelle publiée dans le Guardian...
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Le site de ventes aux enchères en ligne eBay a atteint une nouvelle dimension spirituelle avec le cas d'un vendeur qui propose des prières contre de l'argent. Un certain Prayer Guy - l'Homme aux Prières - basé dans le comté de Kildare, en Irlande, a mis cinq prières en vente en partant sur la base d'un tarif initial de une livre par prière. Les acheteurs sujets à un besoin spirituel pressant peuvent, pour cinq livres, procéder à un achat immédiat. L’Homme aux Prières promet dès réception du paiement un « service adapté aux exigences du client » et une confirmation de prière par courrier électronique. Un représentant de la société eBay a déclaré que ce type de ventes était très courant sur le site américain.
Londres, The Guardian, le 15 août 2005.
22:15 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
20/02/2008
HLM
Si vous ne lisez pas le Monde 2, ce n’est pas par votre quotidien que vous avez appris la nouvelle, aucun journal ne l'a répercutée... Voilà: Non seulement Neuilly est une des dernières villes de France en matière de construction HLM mais en plus ces HLM sont occupés par le gratin et ceci en toute légalité. Si vous ne l’avez pas fait allez lire l’article ici.
Juste un petit extrait pour la bonne bouche:
« Dernière découverte, au 18-20, rue Garnier : Alexandre Balkany, qui vient à peine de déménager après sept années de présence dans l'immeuble. Il est le fils d'Isabelle Balkany, actuelle vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et de Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret, ex-vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine (1982-1988), ex-président de l'office HLM du département (1985-1988) et ami de longue date de Nicolas Sarkozy. »
Ensuite madame alkany explique pourquoi le fiston, agé de 20 ans au départ, a dû avoir recours à un HLM, un peu plus il était à la rue le pauvre Alexandre.
Quand à Balkany père, on se souvient de ses déclarations fracassantes, pendant la campagne de son ami Nicolas, sur la pauvreté en France faites à une chaine de télé américaine bidon à réécouter... Après le coup du HLM de son fiston, cela prend un relief fabuleux.
09:20 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
18/02/2008
Ponticelli
« Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous»
Sous les pressions amicales, Lazare Ponticelli a finalement accepté qu'on lui fasse des funérailles nationales. Donc les beaux parleurs et futurs fauteurs de guerre vont encore pouvoir nous abreuver de leur grands discours creux sur le patriotisme. Il a refusé à le Panthéon, c'est déjà ça.
J'ai relu la vie de Lazare Ponticelli, le dernier poilu français mais aussi en passe de devenir le dernier italien. J'ai découvert qu'il a vécu des choses sur le front autrichiens que racontait au compte-goutte mon grand-père uniquement quand il avait un peu trop bu.
Né à Bettola, petite ville du nord de l'Italie dans la région de Plaisance, dans une famille très pauvre de sept enfants Ponticelli vivait à Cordani, village de montagne.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, en trichant sur son âge, il s'engagea dans le premier régiment de marche de la Légion étrangère, de Sidi-Bel-Abbès, où il retrouva d'ailleurs l'un de ses frères, et fut envoyé sur le front à Soissons.
En mai 1915, il se trouve près de Verdun, quand on lui annonce qu'il est démobilisé. L'Italie vient en effet d'entrer en guerre aux côtés des Alliés et il doit rejoindre son pays. Comme il refuse de quitter l'uniforme français, c'est entre deux gendarmes qu'il est escorté jusqu'à Turin. Versé dans le 3e régiment de chasseurs alpins («Gli Alpini», le régiment de mon grand-père?), il est envoyé dans les montagnes du Tyrol pour se battre contre les Autrichiens. «Nous n'avions aucun compte à régler avec ces pauvres gars et beaucoup de mes camarades du Tyrol italien parlaient l'allemand, poursuit Lazare. Avec des élastiques, nous leur avons envoyé des messages écrits: "Pourquoi on se bat? "»
Pendant trois semaines, Italiens et Autrichiens vont fraterniser, échangeant des boules de pain contre du tabac, organisant même des patrouilles mixtes à skis. Punie par l'état-major, sa compagnie est envoyée à Monte Cucco (aujourd'hui en Slovénie), un secteur âprement disputé. Là, il reste pendant une cinquantaine d'heures agrippé à sa mitrailleuse Fiat pour empêcher les Autrichiens d'écraser les Alpini montés à l'assaut. Atteint à la joue par un éclat d'obus, aveuglé par son sang, il tire sans relâche. 200 Autrichiens finissent par se rendre. Lazare est relevé, opéré à vif, puis envoyé en convalescence à Naples.
Retour au front en 1918, au terrible Monte Grappa, dans les Préalpes vénitiennes. «Des hommes, touchés par les gaz, gonflaient et mouraient par paquets. Ceux qui arrivaient derrière étaient obligés de leur marcher dessus. Les corps éclataient comme des ballons...», relate le vieux soldat. Une larme coule de ses yeux fatigués d'avoir vu tant de souffrances. (*) C'est pourtant là, sur le Monte Grappa, qu'il criera sa joie d'apprendre la fin de la guerre.
Lazare revient d'entre les morts. Réserviste, il ne rentre en France qu'en 1920. L'année suivante, il crée avec Céleste et Bonfils, leur cadet, Ponticelli Frères, une société de chauffage et de tuyauterie, qui est aujourd'hui une multinationale de 2 000 salariés spécialisée dans le pétrole et le nucléaire. Naturalisé français en 1939, l'ancien combattant mène, pendant l'Occupation, puis la Libération de Paris, des actions de résistance. Il prend sa retraite dans les années 1960, et reste dans ce département du Val-de-Marne où sont installés de nombreux Italiens originaires des environs de Plaisance, comme lui. Là-bas, du côté de sa ville natale de Bettola (jumelée avec Nogent-sur-Marne), peu de jeunes connaissent le destin de cet enfant du pays, rarement revenu en Italie.
(*) Ce passage m'a rappellé Uomini Contro le film de Rosi qui dénonce les horreurs inutiles pour la prise de la colline de Montefiore sous les ordres d'un général stupide, les mutineries, les exécutions qui s'ensuivent. Avec 2800 soldats fusillés pour l'exemple, l'Italie détient le record de 14-18 (Angleterre 1800, France 2500 condamnations dont 600 exécutées).
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08/02/2008
Maoïsme
Connaissez-vous Jaron Lanier ? Pour moi, c’était une légende de l’informatique et je viens de découvrir qu’il est né en 1960. Lanier est un Informaticien et un musicien, on lui attribue la création de l’expression oxymoresque « réalité virtuelle » et de quelques travaux dans ce domaine. Bref son CV est pas mal.
Il fut un temps où les informaticiens se partageaient sur le bout par lequel il fallait prendre les bits. On avait les partisans du little endian et ceux du big endian. J’en ai parlé ici
Plus sérieusement, ils se partagent aujourd’hui entre partisans et adversaires des logiciels libres et de travaux collectifs à la Wikipédia d’un côté et les partisans du privé et de l’individuel de l’autre. Vieux débat politique me direz vous.
Pour Lanier, une idéologie dangereuse, le “maoisme numérique”, se profile derrière les NTIC consistant, petit à petit, à nier l’importance des individus. Une idéologie de “la ruche” qui serait à l’oeuvre derrière Wikipedia, par exemple. “La beauté d’internet”, écrit-il, “est qu’il connecte les gens. Sa valeur, c’est les autres. Si l’on en vient à croire que l’Internet lui-même pourrait avoir quelque chose à dire, nous dévaluons la valeur des autres et nous nous transformons en idiots.”
Personnellement, j’aime bien Wikipédia et même si j’utilise peu de logiciels libres, je trouve que c’est pas mal qu’il existe un contrepouvoir face aux marchands. J'ai un peu smplifié ici lapensée de Jaron, pour plus d'info je vous conseille vivement l'article d'Internet Actu qui parle de création collective.
04:45 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |