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01/05/2008

Pas de chinois

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Plusieurs auteurs ont tenté de définir les règles du roman policier. Le plus connu est S.S Van Dine, critique littéraire et auteur de mauvais polars, qui publia 20 règles très connues. Pourtant, le premier qui s’y est colleté s'appelait Ronald Knox.
 
Le premier des grands fans de Conan Doyle.

 

Ronald Knox était un ecclésiastique traducteur de la Bible (rien à voir avec le joyeux luron écossais, copain de Calvin) qui connaissait son Sherlock Holmes sur le bout de son missel. Il en a tiré 10 règles que je vous livre traduites et simplifiées :

 

1 – Le criminel doit apparaître dans les débuts de l’histoire.

2- Tous précédé surnaturel doit être banni.

3 – Pas plus d’une chambre ou  passage secret par intrigue.

4 – Pas de poisons ou de trucs qui nécessitent une longue explication scientifique.

5 – Pas de chinois. (Van Dine ajoutera : Pas de majordome)

6 -  Le détective ne doit pas avoir une intuition inexpliquée.

7 – Le détective ne doit pas commettre le crime.

8 – Le détective ne doit pas disposer d’indices que n’a pas le lecteur.

9 – Si le détective a un comparse (Watson) il doit être moins fort que le détective mais à peine moins intelligent que le lecteur moyen.

10 – Pas de jumeaux, sauf si le lecteur y a été préparé.

27/04/2008

Henry Darger

"Suis-je un véritable ennemi de la Croix ou un bien misérable saint ?" s’interrogeait Henry Darger.

 

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Chicago, 1972. Lorsque Henry Darger, âgé de 81 ans, quitte sa chambre de la Webster Avenue pour finir ses jours à l’hospice, ses propriétaires, Kiyoko et Nathan Lerner, reprennent possession de leur bien. Ils auraient sans doute dû faire évacuer à la décharge la montagne de journaux et de chapelets amassés par leur singulier locataire, mais Nathan Lerner est un photographe abstrait et par curiosité, il entreprend de débarrasser la pièce et  soudain regarde de plus près ce tas de déchets... C’est alors qu’il fait une découverte extraordinaire... 

Kiyoko Lerner raconte : « Sur le lit, mon mari a vu ces peintures recouvertes d’un grand carton… Ce carton était décoré de peintures, de découpages tirés de magazines… le carton était lui-même un collage. Mais quand il a ouvert ce carton d’un mètre vingt de long, il a trouvé toutes ces peintures. Quand Nathan les a vues, il n’a pas pu les jeter. Puis il a ouvert des malles, et à l’intérieur, Nathan a trouvé douze volumes, chaque volume contenant plus de mille pages, en tout il y avait 15.125 pages ! Mon mari et moi lui rendions visite chaque semaine, car son hospice était dans notre quartier. Au bout d’un certain temps, Nathan lui a demandé : "Henry, est-ce que vous voulez récupérer quelque chose dans votre chambre, car on voudrait la nettoyer ?" Il a répondu : "Non, je ne veux rien, jetez tout, c’est à vous."

Ce récit gigantesque de 15 mille pages s’intitule « Les Royaumes de l’irréel ou l’histoire des Vivian Girls ». Une saga qui rapporte les tourments de royaumes imaginaires, tous chrétiens, victimes d’une guerre sanglante déclarée par les cruels Glandeliniens dont
les soldats poursuivent, emprisonnent, torturent et massacrent des petites filles. Les Angelinians, sous les ordres de sept princesses, les Vivian Sisters, tentent de les sauver, aidés par des héros, dont le capitaine Darger, et des créatures fantastiques. A l’issue d’innombrables et prodigieuses aventures, les Vivian Girls triomphent et libèrent les enfants retenus captifs.

Ecrite entre 1911 et 1922, cette chronique forme le corpus qui servit de base à l’oeuvre picturale de Darger qui, pour donner vie à ses créatures, en illustra les épisodes-clés.

Les peintures sont constituées à partir d’images de magazine, découpées, recopiées, décalquées puis coloriées, complétées, modifiées, mises en scène sur des panneaux de papier pouvant atteindre plusieurs mètres. Les petites filles sont souvent vêtues de robes imaginées et peintes par Darger, parfois elles sont nues, dévoilant un sexe de petit garçon. Elles jouent parfois dans des décors idylliques, le plus souvent elles fuient, poursuivies par des soldats qui leur font subir les pires sévices, pendaisons, étranglements, éviscérations, le tout peint de couleurs délicates, suaves et acides.

Henry Darger est né en 1892. Avec son père et sa mère, ils formaient une famille heureuse. Mais quand il a eu quatre ans, sa mère a mis au monde une petite fille, puis est morte en couches. Sa petite sœur a été adoptée à la naissance. Henry ne l’a jamais vue, n’a jamais su son nom ni rien d’autre sur sa petite sœur. Quand il eut neuf ans, son père l’a mis dans une pension catholique, car il n’arrivait plus à s’occuper seul d’Henry. A douze ans, il a été surpris en train de se masturber dans un couloir. Alors, on l’a mis dans un asile d’aliénés situé à plus de cent soixante kilomètres de Chicago, et il y est resté jusqu’à ses 17 ans. A 17 ans, son père est mort… Pendant l’été, il a tenté de s’échapper. Il a marché du sud de l’Illinois jusqu’à Chicago où il a travaillé dans des hôpitaux catholiques jusqu’à sa retraite.

C'est dans le secret de la nuit que Darger exerçait son art. Sans aucune formation académique, il élabore sa propre technique en mêlant collage et aquarelle. Darger est un artiste brut, cher à Dubuffet. Il sélectionne des photos de petites filles modèles trouvées dans les journaux de modes, les découpe, les classe, les décalque, les reproduit, les agrandit, les multiplie à l’infini, de manière obsessionnelle et parfois oppressante, sans jamais que personne ne voit le résultat.
 

A découvrir pas mal de ses collages à la collection d’art brut à Lausanne. Voir la note d’Alain.    Ou allez à Chicago

26/04/2008

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Connaissez-vous Henry Darger ?

Commençons par quelques unes de ses oeuvres :

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Eh oui, au début, ça surprend ! ?

19/04/2008

Phénologie

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J’en parlais ici hier : y a plus de saison. On ne sait plus à quel saint se vouer. Le journaliste à perdu de vue son marronnier. Mais au fait comment sait-on qu’il n’a a plus de saison ? Pour le savoir, il faut noter consciencieusement les faits saisonniers. Cette science s’appelle la Phénologie, elle étudie les évènements périodiques liés aux variations saisonnières du climat.

 

On peut étudier la phénologie des végétaux (floraison, fructification, coloration des feuilles), des animaux (migration, apparition des larves…) ou des glaciers, des sols…

 

Si vous le souhaitez, vous pouvez devenir phénologue bénévole… C’est ici.

17/04/2008

Ulaanbaatar

Une des choses fascinantes avec le Net, c’est la manière dont les distances semblent abolies. On se sent complètement mondialisé. On peut comparer le prix des pizzas dans le monde entier… mais essayez de vous faire livrer un pizza depuis Auckland en Nouvelle Zélande, pourtant il paraît que chez Joe, 125, Main Street, ils ont un pizzaïolo extraordinaire.
 
Jusqu’à hier, je n’avais jamais pensé que je pourrais m’établir à Oulan-Bator. Mais, au milieu de cinq annonces de gain fabuleux et d’une dizaine de propositions commerciales en Afrique, j’ai reçu ça :  

Apartments For Rent in Ulaanbaatar

2 bedrooms, 2 bathrooms, 2nd floor, 130m2,

Located Next to Sukhbaatar Square

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Avouez que c’est tentant !
 
Il y a même un métro à Oulan-Bator, un million d'habitants, capitale de la Mongolie, avec des stations que vous ne pouvez pas rater grâce à ce logo qui présente ce sympathique chameau. Vous pouvez aussi allez passer le week-end dans votre résidence secondaire, on loue de superbes yourtes dans la steppe pour trois fois rien. Pour la méditation et la recherche du bonheur, on ne fait pas mieux.
 

14/04/2008

Satyriase

Ca-vient.jpgEn lisant Charles Albert Cingria, je pique ici et là quelques mots de vocabulaire. Il décrit les oies comme des plésiosaures. Bonne image, les plésiosaures étaient des animaux aquatiques au long cou. On a voulu que le monstre du Loch Ness soit un plésiosaure.

Je trouve aussi la vésanie, qui désigne les maladies mentales. Lat Vesanus : insensé. 

f1c8ae40d28ad6516fb88bef1f0dff50.gifEt trois lignes plus loin,

le satyriase

Le satyriase est à l’homme ce que la nymphomanie est à la femme, dixit le dictionnaire médical, un désir insatiable de jouir des plaisirs de la chair.

Le satyriase est-il une vésanie ?

C'est, en tout cas, une maladie décrite par Arétée, un médecin grec du premier siècle : état inflammatoire des parties génitales rougeur de la face disposition à se tenir courbé à se serrer le ventre tristesse abattement quand le mal est extrême propos obscènes agitations inquiétudes soif, ardente écume à la bouche comme les cerfs qui sont en rut.

"C’est dans le satyriase que tombent quelquefois les hommes usés et affaiblis On cite le cas d’un homme marié, père de six enfants qui l’âge de quarante ans passa par tous les degrés de dépérissement en se livrant avec sa femme à ses désirs effrénés On peut opposer à cette variété du satyriase celui d un pieux cénobite qui doué d un tempérament fougueux et cherchant à combattre ses passions par les macérations le jeûne la prière ne pouvait se coucher dans son lit sans éprouver toutes les fureurs de ce qu il appelait le démon de la chair et qui finit par tomber dans un écoulement involontaire de la liqueur spermatique Ce fut surtout par un exercice  soutenu du jardinage que son médecin parvint à le guérir.

Si les bons livres de médecine disent que le mariage est la solution à la Nymphomanie, il ne préconise pas ce remède pour le satyriase.   

* Dans l’ordre du n’importe quoi des psys : A ne pas confondre avec érotomanie qui serait une maladie mentale dans laquelle se sujet serait le jouet de son imagination, contrairement aux deux autres qui sont un désordre physique et nerveux.

11/04/2008

Tunick

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Ceci est une photo

de

Spencer Tunick

prise sur

le glacier d'Aletsch

en Valais.

 

Spencer est un spécialiste de la photo de foules de gens nus. Sugus proposait qu’il fasse la photo du conseil fédéral « in corpore » pour 2009.

En attendant, il devrait faire celle de la coupe d’Europe, 2008 personnes dans le stade de Vienne. Comme si Zurich, Bâle et Geève comptait pour du beurre.

Entre parenthèse faire des photos de nu quand on s’appelle Tunick, quelle ironie. Non, je ne ferais pas l’autre jeu de mot, celui d'après la photo.