19/12/2008
Phrases
Christian Estrosi est député, maire de Nice et secrétaire adjoint à l’UMP. C’est un fidèle du président, un homme de cour. Rama Yade, la secrétaire d'état aux droits de l'homme, a refusé de prendre la tête de liste UMP d'le-de-France aux européennes. Le président en a pris ombrage. Estrosi a prononcé à ce sujet une phrase qui dénote bien où se situe l’humanisme de ce temps :
"Rama Yade existe parce que Sarkozy l’a fabriquée. On fait un placement, on le fait fructifier, et au moment où on veut en tirer les bénéfices, voilà !"
Pas de bol. Placement pourri. Junk bond. Faut placer ailleurs. C’est décevant... Le président serait bien inspiré de dire tout le dégoût que lui inspire son courtisan, voire même de prendre une sanction significative.
Un texte circule sur le net que m’a envoyé Pascal .On le dit extrait de Napoléon, le petit un pamphlet de Victor HUGO sur Napoléon III. En fait le texte qui circule est un pastiche. J’ai trouvé ici des extraits du livre qui a inspiré le texte. Il y a dans l’original des choses étonnantes [illustration de Daumier] :
Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
(…)Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
(…)En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance. Certes, ce dictateur s’agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.
(…)Il aime la gloriole, le pompon, l’aigrette, la broderie, les paillettes et les passe-quilles, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
(…)Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le coffre-fort. et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.
(…)Non, cet homme ne raisonne pas ; Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur.
(…)Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
(…)Ce que nous voyons depuis le 2 décembre, c’est le galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé. Ces hommes, le malfaiteur et ses complices, ont un pouvoir immense, incomparable, absolu, illimité, suffisant, nous le répétons, pour changer la face de l’Europe. Ils s’en servent pour jouir. S’amuser et s’enrichir, tel est leur « socialisme ». Ils ont arrêté le budget sur la grande route ; les coffres sont là ouverts, ils emplissent leurs sacoches, ils ont de l’argent en veux-tu en voilà. Tous les traitements sont doublés ou triplés …
10:52 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
Commentaires
L'ancien Directeur Général de BAUDIS DOUSTEBLAZY MOUDENC à Toulouse, n'est autrre que le nouveau d'ESTROSI. Qu'il le fasse fructifier, en attendant la suite...
Écrit par : Pascal PHILIPPON | 19/12/2008
Doit pas être tout jeune, doit connaître toutes les magouilles ! Un bon placement.
Écrit par : Joel | 19/12/2008
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