05/03/2011
Place aux jeunes
Carlos Ghosn, patron de Renault et Nissan, a touché une rémunération de 9.2 millions d’euros en 2009, Christopher Viehbacher, pdg de Sanofi Avantis, n’a gagné que 8.3 millions d’euros, Bernard Arnault chez LVMH a gagné un pauvre 7.6 millions d’euros, en baisse par rapport à 2008.
Quand on parle du salaire des dirigeants, il y a immédiatement des membres de la majorité pour se lever et nous dire : « Il faut bien payer nos dirigeants sinon ils risquent de partir à l'étranger. » C’est la phrase de Jean-François Copé à Nicolas Demorand récemment sur France Inter. Christine Lagarde ne dit pas autre chose.
Il semblerait donc que ces dirigeants soient irremplaçables et que les "viennent-ensuite", les cadres plus jeunes, ne seraient pas à la hauteur de nos brillants pdg. On a vu de quelle façon remarquable la tête de Renault a géré le problème du soi-disant espionnage. Faut-il penser que des cadres plus jeunes auraient fait pire ?
Tous ces grands patrons ont, entre autre, une tactique imparable pour augmenter les dividendes de leurs actionnaires : Embaucher des gens plus jeunes, plus dynamiques, moins payés. Il est temps de leur appliquer cette méthode. Place aux jeunes… patrons !
09:28 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (5) |
28/02/2011
Intelligence
On dit "malin comme un singe."
On connaît l’histoire des moutons de Panurge, racontée par Rabelais, qui suivirent bêtement la tête du troupeau et sautèrent la falaise. Les moutons sont-il vraiment plus cons que les singes ? Et quid des humains ?
Pour nous éclairer, Jenny Morton, spécialiste de neurosciences à l'Université de Cambridge, a testé l'intelligence de 7 moutons.
Pour commencer, elle leur a soumis des seaux de couleurs différentes contenant ou non de la nourriture. Un test que les singes et les rongeurs réussissent. Pas de problème pour les moutons. Ensuite, des tests de formes… Les moutons ont vite appris que cette fois la couleur n'était plus pertinente et que la forme était ce qui importait.
Il s'agit d'un changement de règle vraiment sophistiqué. C'est généralement quelque chose que même les humains prennent du temps à apprendre. Les souris et les rats ne peuvent pas le faire du tout. Les ouistitis prennent plus de temps que les moutons, lesquels sont toutefois moins rapides que les macaques Rhésus.
Le mouton est donc un singe lent, conclut l’article. Moins bête qu’un ouistiti et à peine moins con qu’un homme. Et que font des hommes et des femmes âgés confrontés à des objets du modernisme ?
Et les jeunes face aux objets d'un passé... pas si lointain:
15:06 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (5) |
26/02/2011
Valorisons !
Attention au vocabulaire, svp !
Ceci n’est pas une photo de l’usine d’incinération des ordures ménagères du Sidefage* à Bellegarde mais bien une photo de l’unité de valorisation énergétique du Sidefage à Bellegarde.
De même que le Sidefage ne fait pas du tri mais fait de la valorisation matière. Pour améliorer sa branche valorisation matière, le Sidefage emploie plusieurs ambassadeurs de tri.
Une autre activité du Sidefage est la valorisation organique qui ressemble pas mal à du compostage. D’ailleurs, le Sidefage a engagé son premier ambassadeur du compostage.
J’ai l’air de me moquer mais le problème de l’élimination de nos déchets est un vrai casse-tête et les employés du Sidefage font un travail remarquable sous le controle des élus (ce qui n'est pas le cas de toutes les entreprises polluantes). On produit plus d’un kilo de déchets par an par jour et par habitant dans ce pays. Non seulement incinérer (valoriser énergiquement par le feu) coûte cher mais c’est un vrai gaspillage des ressources de la planète. Il est donc important de produire moins de déchets, ensuite de séparer les déchets recyclables (valoriser la matière) et encore plus les déchets verts et fermentescibles (valoriser la matière organique). Pour ceux qui le peuvent un compost domestique est un acte civique qui réduit sensiblement la facture donc l’impôt ordure ménagère.
Il est aussi très important de ne pas mettre avec les déchets ménagers nos vieux pots de peinture, nos piles, nos ampoules au mercure (un soi-disant progrès dans la développement durable – une vraie arnaque pour le consommateur) car une fois brûlées ces saletés finissent dans les mâchefers. La valorisation des mâchefers est assez compliquée (remblais d’autoroute…) et la garantie d’un traitement sûr des mâchefers les plus toxiques est incertaine.
* Le Sidefage (Syndicat Intercommunal de gestion des DEchets FAuciny GEnevois - étendu au Bassin Bellegardien, Pays de Gex, Pays de Seyssel et Haut Bugey.) a pour vocation de traiter les déchets de plus de 330'000 habitants à cheval sur l'Ain et la Haute-Savoie.
12:03 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
19/02/2011
Maurizio Cattellan
La mairie de Milan a payé l’artiste Maurizio Cattelan pour cette sculpture installée devant la bourse de Milan. La moitié des italiens trouvent cette sculpture pornographique. Dans cette moitié doit se trouvé bon nombre d’admirateurs de Berlusconi et de sa manière non moins pornographique de gérer l’Italie. Parmi eux pas mal de financiers et boursiers fâchés après la sculpture. Passons !
Ce qui frappe, c’est la position de la main. C’est la Bourse qui fait un doigt d’honneur au reste du monde semblant nous dire : « Hé oui, bande de couillons, on se fait plein de pognon et on vous emm… » Le capitalisme décomplexé quoi !
Autre œuvre du bouffone (mot italien pour loufoque ou plutôt loup-phoque) . Jean-Paul écrasé par une météorite. Un site
12:26 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
21/01/2011
Chebbi
J’ai gardé un livre de mon copain Amara. Un livre en arabe du poète tunisien Abou el Kacem Chebbi. Je suis bien incapable de le lire mais j’ai mis une marque sur la phrase qui parle des sommets. Une phrase chère à tous les tunisiens qui sont tous un peu poètes.
Entendu à 3D sur des questions de Jean Piero
Quand un peuple aspire à la liberté
Force au destin d’y répondre
Force aux ténèbres de se dissiper
Force aux chaînes de se briser
Qui ne vise les sommets
Finira au fond des vallées.
(Si vous êtes arabophone merci de me dire si le texte correspond à l'image.)
16:26 Publié dans Au fil de la toile, Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/01/2011
Hétéroclite
Je concoctais une note sur l’eau salée et plus exactement sur l’eau que l’on dessale pour faire venir les touristes et que les autochtones, riches ou pauvres, finissent pas payer très cher. Mais je me rends compte que le sujet est plutôt compliqué et puis, je n’ai pas la tête à ça. Alors tant pis pour la désalinisation. A noter qu’on écrit désalinisation et dessaler. Rien à voir avec les contrepèteries qui sont l’art de décaler les sons.
J’aurais aussi pu vous parler des vœux à Plan-les-Ouates, une commune suisse voisine de la taille de St Julien, où les édiles faisaient hier soir un bilan public de mandat fort impressionnant et sympathique et qui montrait à quel point nous sommes proches en dépit de la frontière et de ce qu’en pense le triste MCG et leurs homologues français.
J’aurais pu vous parler du livre de Jean-Marie Pelt qui sera mardi prochain au fou du roi. Dans son nouveau tour du monde d’un écologiste, il parle de la grotte de Jameo de Agua, un site magique de Lanzarote que j’ai pu visiter récemment. Je n’ai pas la tête à ça, j’y reviendrai plus tard.
J’aurais pu vous parler, pourquoi pas, d’Annecy 2018 (slogan : tout schuss… dans le mur) et de son nouveau patron Beigbeder dont un journal satirique se demande bien pourquoi, puisqu’on cherchait à faire médiatique, on ne lui avait pas préféré Jean-Luc Delarue. Mais là vraiment, je n’ai pas la tête à ça.
Je pourrais vous raconter le Salève sous le soleil cet après-midi avec les dernières plaques de neige, cette étrange odeur qui montait des feuilles mouillées et cette dame chamois qui est partie sous mes pieds, sans précipitation, posant ses huit sabots avec circonspection.
J’aurais pu anticiper sur le diner de la quinquaille de ce soir, une sorte de revira du 31, qui sera forcément amical, joyeux et gastronomique, dans l'ordre. (revirat avec un T au scrabble)
Je n’ai pas la tête à ça, car après avoir écouter en différé l’émission sur l’homéopathie à laquelle participait mon compagnon de blog le garde-mots, ex-capitaine du Serendip, je suis en train de rattraper mes balado-diffusions d’un jour tout neuf l’émission de Brigitte Patient [bandeau] qui est diffusé de 5 à 6 le matin, trop tôt pour moi.
Enfin en général car… je vous informe que, si vous êtes insomniaque, je participerai à cette émission le mardi 18 janvier. Si vous la ratez, vous pourrez sans doute l’écouter plus tard comme moi en balado-diffusion. J’avoue que je commence à avoir un peu le trac… Bon, il faut compter sur un peu de serendipité (la 4ième note de ce blog) dont j’aime à penser qu’elle est la marque d'un blog erratique, hétéroclite et éclectique (exemple).
Pour Céline, à noter qu'à Hong-Kong, il sera déjà midi. A écouter ici en direct.
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25/12/2010
Oignons
Pendant que nous fêtons Noël en nous goinfrant de truffes au chocolat, les indiens d’Inde aimeraient bien que leur gouvernement s’occupe de leurs oignons. La pénurie de ce bulbe guette la plus grande démocratie du monde et fait pleurer tous ses cuisiniers.
Illustration wikipedia : Du poulet tikka masala avec du painnaan et un bhajji aux oignons
Je vous entends d'ici susurrer que les oignons, on peut s’en passer. C’est pas sûr me dit ma repasseuse sikh. Car comment confectionner un poulet tikka masala ou un poulet biryani sans oignon ? Elle sait que si l’union fait la force, l’oignon fait le tikka masala, le biryani et encore plus le le bhajji aux oignons, ces espèces de grandes chips composées d’oignons frits servies en apéro.
En quelques semaines, le prix de l’oignon a grimpé de 142%, poussant l'inflation des prix alimentaires et mobilisant la classe politique. Touchées par des pluies hors saison dans les États de l'ouest et du sud du pays, là où elles sont normalement les plus abondantes, les récoltes d'oignon ont chuté de 16 %, selon les chiffres officiels. En quelques semaines, le prix au kilo a plus que doublé, passant de 35 à 85 roupies Certains journaux ont appelé à une « action sans pitié » s'il s'avérait que des responsables étaient associés à la rétention d'oignons dans un but spéculatif.
Pour contrer la pénurie, le gouvernement n'écarte aucune piste. Lundi, Delhi a décidé d'interdire toute exportation d’oignon. Il a aussi supprimé les taxes sur les importations. Signe de grande détresse, l'Inde a déjà commencé à importer des oignons du Pakistan, son frère ennemi voisin, pour soulager les consommateurs indiens frustrés. Avouez que pour un patriote, c’est une situation à pleurer.
16:32 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (4) |