26/08/2010
Flabellum
Pie XII et son flabellum
A Tournus, abbaye saint Philibert merveille de l’art roman, je découvre le mot flabellum. Un flabellum est un grand éventail qui servait à la fois à ventiler les pontifes de l’église et à asseoir leur autorité. Les plumes de paon dont ils étaient souvent confectionnés, à cause de leurs ocelles, symbolisaient le regard, et donc la vigilance du pape sur l'ensemble de l'Église. On devrait en offrir un au président.
A Tournus, il y a une photo du flabellum de Saint Geilon, premier abbé vers 850, dont l’original se trouve à Florence. En cuir, un rond plissé façon éventail (flabellum en latin) de deux bons mètres de diamètre au bout d'une tige de deux mètres cinquante environ, le tout magnifiquement illustré. Hélas, pas de photos sur le net et j’ai oublié d’en faire une alors si quelqu’un passe par Tournus ou Florence…
Sur le vocabulaire religieux:
"Les tenants de Dieu disposent même d’une discipline toute entière consacrée à examiner les noms de Dieu, ses faits et gestes, ses dits mémorables, ses pensées, ses paroles - car il parle ! -, et ses actions, ses penseurs affidés et appointés, ses professionnels, ses lois, ses thuriféraires, ses défenseurs, ses sicaires, ses dialecticiens, ses rhéteurs, ses philosophes - et oui... -, ses hommes de mains, ses serviteurs, ses représentants sur terre, ses institutions induites, ses idées, ses diktats et autres : la théologie. La discipline du discours sur Dieu..."
Michel Onfray Traité d'athéologie
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14/08/2010
Téléréalité 2
Autre anecdote plus connu du livre de Chloé Delaume intitulé « J’habite dans la télévision ».
En mars 2004, Sylvie est contactée par l'équipe de Y a que la vérité qui compte (TF 1). Une bonne surprise l'attend, lui assure-t-on. Ayant récemment quitté un dénommé Christophe, Sylvie insiste sur le fait qu'elle se refuse à toute reprise de contact potentiel avec celui-ci. Une bonne surprise l'attend, l'assomme-t-on. Le 3 avril 2004, Sylvie se rend à l'enregistrement de l'émission et y découvre que derrière le rideau trône son ex, le dénommé Christophe. «je ne veux pas l'entendre», dit fermement Sylvie dans le poste de télévision. Ce soir-là trois millions de téléspectateurs assistent à la torture du jeune homme éconduit.
« Il est fort probable qu'il ait ressenti ce refus comme une blessure narcissique intolérable et ce d'autant que ce refus fut public », pourra-t-on lire dans le rapport de l'examen psychiatrique subi par ce dénommé Christophe, condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dunkerque le 23 décembre 2004 pour avoir violé Sylvie cinq jours après s'être pris la réalité sur un plateau. Y a que la vérité qui compte fait un record d'audience. La production n'a pas été reconnue responsable, la télévision ne peut être responsable d'aucun réel qu'elle insinue.
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11/08/2010
Téléréalité
On se souvient de cette petite phrase de Patrick Le Lay, alors PDG de TF1, « notre métier c’est de vendre à Coca-Cola, du temps de cerveau humain disponible. » J’ai trouvé un petit livre de Chloé Delaume que je croyais québècoise… intitulé « J’habite dans la télévision ». Extrait :
La première émission dite de téléréalité s'appelait Expédition Robinson, elle était suédoise et a par la suite largement été exportée sous les noms de Survivor aux États-Unis ou de Koh-Lanta en France.
1997, un vendredi de juin : début du tournage en Malaisie, et première élimination d'un candidat. Sinisa Savija, trente-quatre ans, réfugié de guerre bosniaque.
Un mois plus tard, de retour en Suède, Sinisa Savija présente tous les signes apparents d'une forte dépression. Il confie à sa femme redouter la diffusion de l'émission et se jette sous un train. Extrait de presse : «Il m'a dit : Ils vont couper ce que j'ai fait de bien et me faire passer pour un idiot, pour montrer que j'étais mauvais et que je devais partir, se souvient son épouse qui ne l'a plus revu vivant.
Expédition Robinson a fait un record d'audience. La production n'a pas été reconnue responsable du suicide de Sinisa Savija, trente-quatre ans, réfugié de guerre bosniaque.
10:22 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/08/2010
BDs
Vous avez peut-être entendu parléer de Harvey Pekar. C’était une figure de la BD underground, un ami de Robert Crumb (fritz the cat) autre dessinateur de BD dites aussi indé (pour indépendante).
Le destin d’un dessinateur de BD underground c’est de sortir d’un souterrain un jour ou l’autre pour passer sous les projecteurs et finalement retourner sous terre un peu plus tard comme tout le monde. C’est ce qui est arrivé à Harvey Pekar, révélé par sa BD autobio, american splendor, et qui vient de mourir à l’age de 71 ans. Comment Harvey a cessé de collectionner des disques pour fabriquer une BD grâce à l’agent économisé.
Il y a un gisement d’auteurs de BD indé (underground/alternative) sur Grand Papier. N’attendez pas qu’ils soient célèbres et encore moins qu’ils soient morts. Allez-y de suite. Si vous ne savez pas par où commencer, essayez Valfret. Un dessinateur de grand talent.
Et plus tu désires une chose, et plus de toi s’éloigne cette chose
La Doune
La beauté des choses bêtes ou la bêtise des choses belles
16:25 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
02/08/2010
Marmite
Connaissez-vous le Cenovis ? ou encore le Vegemite ? Non. Alors, peut-être êtes vous au courant à propos de Marmite ? Dommage, c’est pourtant un produit qui a plus d’un siècle. Ce sont des mixtures à base de végétaux. Ils se ressemblent, Cénovis en Suisse, Vegemite ou Promite en Australie et Marmite en Angleterre.
Les journalistes de l’Express ont testé Marmite pour nous. Il semble bien que si vous n'êtes pas tomber dans le pot quand vous étiez tout petit, le goût soit très... spécial pour un néophyte.
La pâte Marmite, ça se mange?
envoyé par LEXPRESS. - Découvrez plus de vidéos de mode.
03:00 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (3) |
29/07/2010
Légendes urbaines
Durant le GR5 nous avons marché avec trois australiens sympathiques. Nous avons parlé de leur nouvelle première ministre mais aussi de MythBuster. Buster qui fait exploser les mythes, comme un ballon de baudruche. -hoaxbuster : pour exploser/débusquer les canulars-
« The urban myths », les légendes urbaines, sont des croyances qui circulent et qui permettent à des journalistes en mal de copie de faire un papier. Cette série qui existe depuis 2003 aux US et en Australie est arrivée au Québec (sous le nom de les stupéfiantes) et ne devrait pas tarder à pointer son nez. C’est assez marrant si on aime l’humour anglo saxon.
Parmi les nombreuses légendes urbaines testées, on peut citer :
- La voix humaine non amplifiée peut-elle briser du verre ?
- Plonger dans l'eau protège-t-il des balles ?
- Le cri d'un canard produit-il un écho ?
- Une pièce de monnaie jetée d'un gratte-ciel peut-elle tuer un passant ?
- Peut-on escalader un immeuble avec des ventouses ?
- Un ventilateur de plafond peut-il décapiter une personne ?
- Une tartine beurrée heurte-t-elle le sol souvent du côté beurré ?
- Peut-on renflouer un bateau avec des balles de ping-pong ?
- Les armes fonctionnent-elles sous l'eau ?
- Peut-on abattre un arbre avec une mitraillette ?
La liste est très longue, on trouve toute sorte d’expériences scientifiques (comme noyer des cafards ou faire exploser un pantalon recouvert d’herbicide…) ou des "vérifications" des trucs de Mac Gyver ou de James Bond. Le site est là.
J'en ai dégoté un avec explication en français. Les Mentos dans le coca light.
11:51 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
19/07/2010
Paul Virilio
La photo d'illustration a été prise par Alain-Gilles Bastide à Prypiat (Ukraine), à 2 km de la centrale de Tchernobyl. C'est une tête de poupée abandonnée, tout comme la ville, et colonisée par la mousse.
Je l’ai copiée du blog de Libé cité plus loin.
C’est l’été, les blogs se sont mis en sommeil à l’exception de ceux qui parlent de l’affaire Woerth Bettencourt qui ont un gros boulot pour expliquer tout ça. Il y en a un autre qui ne chôme pas, c’est legweak qui commente excellemment le tour de France.
A mon avis, c’est l’occasion de se cultiver. En attendant la diffusion des cours de Michel Onfray sur France Culture du 26 juillet au 27 août, du lundi au vendredi, de 19h à 20h, vous pouvez lire l’entretien avec Paul Virilio intitulé « La terre est devenue trop petite pour le progrès. » sur le blog de Laure Noualhat.
Virilio parle du temps et de la vitesse. Il a même forgé le mot dromologie (il en parle dans la vidéo) Il demande : « Faut-il créer un ministère du temps ? » Il parle aussi de la peur, il dit que Le pouvoir de la peur domine le pouvoir de la reconnaissance du bien public. Liée à la peur, il parle aussi d’écologie et du risque de Lebensraum, l’espace vital cher aux nazis, que certaines idées écologiste basées sur la peur nous font courir. Il parle de concilier science et philosophie.
Bref, tant pis pour le raccourci sommaire, je n’en dis pas plus, si vous voulez en savoir plus, avec google c’est facile. Dromologie et approximation :
11:08 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |