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16/07/2005

Too bad dear

"Aujourd'hui est un grand jour", a déclaré Sanjai Lalji Shah après avoir passé un an à l’aéroport de Nairobi pour obtenir un passeport british.

Ray Kyle, consul grand breton au Kenya, regrette que Sanjai n’ai pas demandé ce statut un an avant. "Il l’aurait obtenu", dit-il.

18:25 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) |

15/07/2005

Ophélie

Deux ou trois texte d'Ophélie:

Fille, vingt ans, pas trop monstrueuse, plutôt sûre d’elle et rigolote, un brin extravertie, prête à en découdre… Au cabinet Vigny Frères, ils m’attendaient au tournant. J’ai négocié le job sur les chapeaux de roues et je suis hyper fière de l’avoir dégotté.
Mon père m’avait prévenu : « Zéro chance que tu te trouves un boulot. Une école de détective, ma pauvre fille, tu as vraiment de ces idées saugrenues. Déjà que pour ce genre de travail, ils ne veulent pas de garçons nés de la dernière pluie, alors une pisseuse de ton âge… Tu n’y penses pas ! Enfin, puisque tu l’as voulu, faudra bien faire avec. » Le frangin en avait rajouté une couche, tout dans la nuance : « C’est pas un métier de meuf, il faut des couilles, de l’expérience, du vécu… Tu vas en chier grave… » Maman ne m’avait même pas défendu, calée dans un silence, soupirant… Sont très encourageants dans cette famille.

Aie!  l'enquête commence mal pour Ophélie...

Je ne suis pas prête à jouer les Mata Hari pour le succès d’une enquête de Vigny Frères et pour la réussite commerciale du grand associé délicat. Non seulement ce petit est moche mais il est puant de suffisante arrogance. Très peu pour moi. Pour avoir mon téléphone, il faut être plus séduisant ou alors avoir vraiment une Ferrari… et même plusieurs Ferrari peut-être… avec un château et un yacht… Très grand le yacht !

Inutile d’insister. Il est laid mais pas stupide. Repérée comme je suis, je ne vois pas comment je pourrais poursuivre l’enquête. Surtout qu’en plus, aux questions persos et vicelardes du nain, je m’emmêle les pinceaux comme une débutante dans sa robe de bal.

(...)

Cette place et ce café me sont devenus familiers. Je gare ma Twingo assez loin du bistro. Son gros 4x4 est vautré sur le parking. J’ai déjà dit ce que je pensais de ces engins. Son appendice phallique est couvert de boue. On ne voit même plus les chromes des pare-buffles. Au moins lui, il a l’excuse de la campagne, parce que, la plupart du temps, ces outils, ça se trouve dans les villes, sur du beau bitume bien plat, bien lisse. Il faut que je me calme. Je ne suis pas venue mener une guerre aux pollueurs et aux gros cons. Je suis en mission.
Ma tenue de combat est en rapport avec la voiture du monsieur. Je me suis fringuée le plus sac possible. J’ai mis mes sapes les moins sexy.

(...)

Démoralisant total ces articles ! Gaston les a classés par dates en deux tas : Sur chaque paquet, il y a un titre et une ligne par article. Premier paquet : « Chiens dont on a retrouvé le corps. » Suivent cinq lignes qui résument les cinq articles. Deuxième paquet : « Chiens portés disparus. » Une quarantaine de lignes sur deux pages. Je commence par le premier tas, les cinq chiens retrouvés, tous torturés. Parfois, les détails sont très crus, parfois, on lit entre les lignes.

(...)

La vie de vedette, quelle galère ! J’ai passé une période difficile et personne ne me croit. Les gens sont, comme Josselin, persuadés que ce doit être génial d’être connu. Il n’y a qu’à voir ce monde qui court après la gloire. Le moindre plateau de télé est envahi de fans qui veulent montrer le bout de leur nez à la caméra. La moindre chanteuse sans voix se bat pour pouvoir bouffer un micro sur n’importe quelle chaîne de télé. Bon, je vous l’accorde, la notoriété a des petits côtés sympatoches. Ma photo dans Paris-Mach, c’était amusant. Même Yoyo en bavait d’envie. Pourtant, elle n’est pas jalouse ma Yolande.
L’avantage dans mon cas est que ça va s’éteindre vite fait, surtout que je ne vais pas entretenir la braise. Je veux reprendre un travail normal au plus tôt. Je me demande si je ne devrais pas essayer la police. Il faut que je me renseigne. Un conseil d’anar, de mon anarchiste favori : Coustal. Heureusement que je l’ai Coustal.

17:35 Publié dans Ophélie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Littérature |

14/07/2005

Vin de presse

Lyon – Juillet 2002 François Maus, dégustateur affirme dans Lyon Mag que le beaujolais est un vin de merde.

Janvier 2003 - 284000 euros de condamnation pour Lyon Mag.

Juin 2005, la cour de cassation reconnaît à Lyon Mag le droit d'expression.

Profitons en : Le B. est un V. de M.

23:20 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ecriture |

12/07/2005

Les aboutissants

On parle toujours des tenants et des aboutissants, les tenants sont des terrains qui se touchent par la grand côté, les aboutissants par le petit. Si le champ est carré, les tenants sont des aboutissants ou vice-versa

Il arrive que les tenants touchent les aboutissants (voir figure)

20:25 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (5) |

10/07/2005

La flexsécurité

Chronique de la ressource -6-
The Human Resource Weekly Chronicle

Chronique des illusionistes

On a dit que cette chronique se moquait de l’actualité, ce qui pour une chronique est un peu l’équivalent d’un hôpital qui se fout de la charité. Je dois admettre que c'est un peu vrai et j’ai donc décidé aujourd’hui de m’intéresser à la charité… pardon, à l’actualité.

La dernière rage dans le domaine de la ressource s’appelle la flexsécurité. Un terme qui nous viendrait du royaume de Hamlet où, disait-on, il y avait quelque chose de pourri. En plus d’être un assez mauvais mot-valise c’est un oxymore. C’est un peu comme le changement dans la continuité de Pompidou.

Lorsque je lis : « La flexsécurité va créer un CDI-nouvelle embauche qui va associer la flexibilité pour les entreprises à la sécurité pour les salariés. » Moi, je dis: bravo ! Dans cette chronique je me suis fixé la règle très stricte ne jamais parler de politique mais je ne m’interdit aucunement les discours sur la prestidigitation. Donc si, en plus, Dominique de Villepin nous sort des lapins et des tourterelles, moi je vote pour lui au grand concours de la magie qui aura lieu à Matignon en septembre.

 

J'aimerais rappeler que dans ce domaine, il y a une sacrée concurrence. Rien que ces deux dernières années, on a eu :

  • Décembre 2003 - Le contrat de mission du Syntec. Un CDD allongé qui dépasserait la période légale de dix-huit mois dont les termes seraient calés sur la durée d’une mission.
  • Janvier 2004 - Le contrat de projet - Rapport de Virville le DRH de Renault reprend l’idée d’un super-CDD de plusieurs années.
  • Mai 2004 - Le CDI de performance de CroissancePlus L’employeur fixe les compétences Après deux évaluations négatives, le salarié peut se voir congédier avec un chèque de départ.
  • Octobre 2004 - Le contrat de travail unique  rapport Camdessus Les droits du salarié seraient proportionnels à son ancienneté.
  • Octobre 2004 - Le contrat export de Nicolas Sarkozy Contrat dédié aux PME exportatrices, dont l’échéance n’est pas fixée à l’avance.

Voilà. Si je voulais remonter aux années Mitterrand, un livre n’y suffirait pas. On le voit, l’actualité est à l'illusion. Le concours est ouvert, rendez-vous en septembre à Matignon. Le grand défi de l’automne sera : comment donner à la ressource condamnée aux CDD l’illusion qu’elle a un CDI. Comment faire pour qu’elle ne se rende pas compte que certains ont tout quand d’autres n’ont pas grand-chose. Nos magiciens s'entrainent, ils ont tout l'été pour ça. On les encourage.

Rien ne va plus dans le monde de la ressource…

17:50 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ecriture |

09/07/2005

Effeuilleuse

Nashville - Pour les seize ans de leur fils, les Pharris ont loué les services de Sassy, effeuilleuse, qui, les photos en témoignent, a dansé nue devant ses hôtes, une dizaine d’ados et même grand-père. Deux ans de liberté surveillée pour les Pharris dénoncés par le développeur de photo.

 

10:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ecriture |

08/07/2005

Marchand d'intentions

Intentions ! Intentions ! Je vends des intentions.

Il y en a de bonnes, que je cueille toutes fraîches le matin même dans mon meilleur champ, et bien sûr il y en a de moins bonnes, voire carrément de mauvaises, comme partout ; celles-là, je les vends moins cher. Chaque matin, les gens qui ne savent pas quoi faire de leur journée viennent me voir et choisissent dans mon lot quotidien. Évidemment, les plus riches en achètent plusieurs, et de qualité, si bien qu’ils sont pleins de bonnes intentions.  Les pauvres, eux, ne peuvent avoir que les mauvaises. On les évite donc, et ils ne trouvent pas d’emploi. C’est pour cela qu’ils sont pauvres. Pourtant, ils continuent à m’en acheter, parce qu’ils préfèrent rester pauvres plutôt que de s’ennuyer. De toute façon, il vaut mieux, pour l’emploi, avoir de mauvaises intentions que de ne pas avoir d’intentions du tout:

...La suite de cette jolie fable et d'autres beaux textes sur...

09:45 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature |