06/04/2017
Beaune J3 et 4
Troisième jour. Encore trois films et dimanche le prix du sang neuf (premier film)
Encore un bon cru pour ce festival avec des films de qualité. Dommage que la violence et le sang limite la possibilité de les passer au Rouge et Noir.
(Pour m'éviter du boulot je mets des liens sur l’excellent blog de Pascale Sur la route du cinéma. Si je n’ai pas mis de commentaire c’est que je suis plutôt d’accord avec elle.)
The lime House Golem de Juan Carlos Medina
Londres, 1880. Une série de meurtres secouent le quartier malfamé de Limehouse. Selon la rumeur, ces crimes ne peuvent avoir été perpétrés que par le Golem, une créature des légendes hébraïques d’Europe centrale. Scotland Yard envoie Kildare, l’un de ses meilleurs détectives, pour tenter de résoudre l’affaire. Un conte gothique, d’après le best-seller de Peter Ackroyd. On y voit le personnage de Leno qui était un vrai humoriste de l'époque victorienne et que Dickens félicita quand Leno était encore jeune. Atmosphère à la Dickens justement, un Londres sombre et sinistre.
Cold Hell de Stefan Ruzowitsky Allemagne - Autriche
Özge, une jeune femme d’origine turque, est chauffeur de taxi le jour ; le soir, elle suit des cours et pratique la boxe thaïe. Elle n’est guère bavarde et s’entraîne sans relâche. Un jour, elle est témoin d’un meurtre sauvage.
Mean Dreams de Nathan Morlando (compétition Sang Neuf)
Quand Jonas, le fils d’un fermier local âgé de quinze ans, rencontre Casey, sa nouvelle voisine du même âge, il en tombe immédiatement amoureux. Au fil de leur idylle, Jonas découvre les dangers et la violence du milieu familial dans lequel vit Casey. Il prend alors l’initiative de s’enfuir avec elle, après avoir volé un sac rempli de billets provenant du trafic de drogue orchestré par le père de Casey, un flic local corrompu. S'en suit une poursuite à l'issu que l'on présume mortelle.
Le dimanche :
Que dios nos perdon de Rodrigo Sorogoyen
À Madrid, durant l’été 2011. La crise économique ébranle la société et provoque la naissance du mouvement social 15-M, celui des Indignés. De surcroît, des milliers de pèlerins débarquent dans la capitale espagnole pour y accueillir le Pape.
C’est dans ce contexte que les policiers Alfaro et Velarde ont pour mission d’arrêter de manière « discrète » un assassin présumé. Mais la pression exercée et la course contre la montre leur feront prendre conscience d’une terrible vérité : dans quelle mesure sont-ils si différents du criminel qu’ils poursuivent ?
14:58 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
31/03/2017
Beaune J2
Deuxième jour. Encore trois films.
(Pour m'éviter du boulot je mets des liens sur l’excellent blog de Pascale Sur la route du cinéma. Si je n’ai pas mis de commentaire c’est que je suis plutôt d’accord avec elle.)
Le Caire confidentiel (The Nile Hilton Incident) de Tariq Saleh
Avec Fares Fares (le département V) excellentissime.
Un peu avant les journées de la révolution place Tarir en 2011, on voit comment fonctionnait le népotisme et la corruption en Egypte sous Moubarak. Ce que la révolution voulait changer et que al-Sissi a remis au goût du jour sans laisser à personne le temps de respirer.
Il a obtenu le Grand Prix. Bravo pour le jury !
Strangled de Arpad Sopsits
Hongrie. Inspirée de faits réels, cette histoire dérangeante aux ramifications complexes a pour toile de fond l’univers non moins étouffant de la Hongrie sous l’ère communiste.
La colère d'un homme patient de Raul Arevalo - Espagne
Je suis un peu plus critique que Pascale. Le début est filmé caméra à l’épaule avec des cadrages pas terribles dans les trous de nez, assez fatigant. Ensuite ça va un peu mieux, on suit le héros qui fait toujours la gueule pour bien monter que 8 ans après c’est toujours pas passé. Musique un peu criarde.
Bref, j’ai trouvé ce film un peu faible et en dessous des films de la sélection et bien entendu il a obtenu deux prix, le prix spécial du jury et le prix de la Critique.
10:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
30/03/2017
Beaune J1
Arrivées à Beaune. On récupère notre carte d'accréditation. Trois films aujourd'hui.
(Pour m'éviter du boulot je mets des liens sur l’excellent blog de Pascale Sur la route du cinéma. Si je n’ai pas mis de commentaire c’est que je suis plutôt d’accord avec elle.)
Angle mort de Nabil Ben Yadir
Avec Jan Decleir, Peter Van den Begin, Ruth Becquart
Un film que Pascale n'a pas pu voir. Angle Mort (Dode Hoek) relate l'histoire de Jan Verbeeck, un commissaire intransigeant de la brigade des stups à Anvers. Réputé comme 'Mr Tolérance Zéro', il est extrêmement populaire auprès de la population et des médias. Le pays est en émoi quand, juste avant les élections, il annonce sa démission pour rejoindre le parti d'extrême droite VPV. Lors de son dernier jour dans la police, une enquête le mène à Charleroi où une descente dans un labo clandestin déclenche une série d'événements imprévisibles et fatals.
Le début est passionnant. La deuxième partie est un peu plus confuse mais c'est un bon film bien monté. Le thème s'approche du récent "Chez nous" de Lucas Belvaux en moins manichéen je trouve.
Kiling Ground de Damien Power Australie
Message from the king de Fabrice du Weltz
Je mets encore un petit + par rapport aux commentaires de Pascale.
10:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) |
28/03/2017
Dijon et canal
Départ dimanche 26 en Camping-car pour aller à Beaune au festival du film policier en passant Anse puis par Dijon et le canal de Bourgogne.
Il faut s’arrêter à Dijon. C’est une belle ville dont tout le centre est maintenant piétonnier. Petit problème pas de stationnement de camping-car avant le premier avril quand ouvre le camping. Du coup on se pose au bord su lac Kir à l'embouchure de l'Ouche. L'endroit est parcouru par un grand nombre de joggeurs et de promeneurs. On est un peu isolés mais il y a des lieux plus moches et il faut moins de vingt minutes à vélo pour rejoindre le centre ville.
Sur le canal de bourgogne on se pose à Venarey les Laumes. On est pas très loin des sources de la Seine. Venarey est aussi à côté de Alise-Sainte-Reine où le grand Jules battit Vercingétorix en 44 avant JC comme il l'a consigné dans le "De bello Gallico". A noter que Jules avait sur-vendu ses victoires dans de beaux mensonges politiques. Rien de nouveau sous le soleil !
Le premier jour on part à vélo en direction de Monbart et on visite la magnifique abbaye cistercienne de Fontenay.
Le jour suivant on part de l'autre côté et on visite le village de Flavigny-sur-Ozerain, un des plus beaux villages de France très visité en été mais très morne au mois de mars. A noter que depuis le canal il y a quatre kilomètres de montée sévère.
Village très connu pour ses bonbons à l'anis.
A noter aussi que si ce canal est super à vélo il ne faut pas le faire en péniche. Il y a deux ou trois écluses par kilomètre à certains endroits. Ce doit être mortel de manœuvres et d'ennui.
09:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) |
25/03/2017
Tourte
Faut-il faire revivre le mammouth laineux ? A vrai dire je ne sais pas. Perso, chez moi, j’ai pas la place. Peut-être autour de la datcha de Poutine, sur une propriété de Trump ou à Sablé sur Sarthe mais pas chez moi. Non.
D'ailleurs ce mammouth me fait trop penser à cette chanson de potache un peu bébête mais qui me fait toujours marrer:
"Le mouton est un animal à poil laineux.
A poil les nœuds, à poil les nœuds, à poil !"
Par contre une tourte voyageuse je ne suis pas contre. Non, la tourte voyageuse n’est pas un gâteau salé ou sucré ni au miel ni au chocolat. La tourte voyageuse était un pigeon très élégant dit-on.
Les tourtes voyageaient en Amérique du nord. Au XIXième siècle, on estime qu’il y en avait de 3 à 5 milliards dans l’est des US et au sud-est du Canada.
DES MILLIARDS !
La dernière est morte en 1914. Une espèce anéantie en quelques dizaines d’années encore plus vite que le dodo ou que le bison américain (50 à 60 millions -325 en 1884. Merci Cody) c’est dire si notre espèce est conne !
Durant des milliers d'années, les Amérindiens ont chassé ces oiseaux sans mettre l'espèce en péril. Mais avec un fusil il était en effet très facile pour les colons d'atteindre ces oiseaux qui se déplaçaient par dizaines de millions : il suffisait de pointer un fusil vers le ciel et de presser la détente à l'aveuglette et de manière répétée. On organisa des compétitions de chasse dont l'une d'elles offrait une récompense aux chasseurs qui abattaient plus de 30'000 oiseaux.
Bref, si on les ressuscite je veux bien accueillir chez moi un couple de tourtes voyageuses reconstitué à partir de l'ADN. Promis je ne les mangerais pas.
Etymologie: La tourte à manger ou la tourtière du Limousin est une tarte qui viendrait donc du latin tartarum, le tarte ou encore de tarta tordu (la pâte)
La tourte volante vient du latin populaire turturella, la tourterelle, le pigeon. En anglais la tourte s'appelle Passenger Pigeon. En US trumpien on devrait dire "Shame for mankind".
18:36 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (1) |
18/03/2017
Carrières de lumière
Naguère, on avait raté Cézanne dans les carrières de lumière au Baux de Provence, cette fois on ne voulait pas rater Breughel, Bosh et Archimboldo.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le spectacle utilise les anciennes carrières de calcaire pour afficher des œuvres animées dans une totale immersion. La peinture défile sur les murs et sur le sol dans une ambiance musicale très riche. C’est magique ! On l'a vu trois fois mais sans doute qu'à la quatrième on aurait encore découvert pas mal de détails tant la richesse de ces toiles et de l'animation qui en est faite est profuse.
A la fin de la projection des trois peintres, on assiste à la projection dans le même style d’images tournées par Méliès au début du XXième siècle. C’est aussi très beau.
Cocteau a utilisé les carrières pour un film, du coup on peut voir, a l'écart du grand spectacle un film sur Cocteau, nettement moins intéressant.
Si vous y allez, prenez une petite laine, il ne fait pas chaud dans les carrières.
10:29 Publié dans Art, Naples | Lien permanent | Commentaires (2) |
17/03/2017
Une pinte de bon sang
Trois jours de marche dans les Calanques pour renouer avec une habitude printanière. Ensuite on a agrémenté le voyage par un petit arrêt à Arles (ou est-ce en Arles, RV ?) dans le but de visiter les Carrières de Lumière aux Baux de Provence.
Excellent restaurant dans la vieille ville, Le Criquet, cuisine provençale, ravioles, poisson… Visite de la ville, les arènes, le théâtre (amphi), la librairie Actes-Sud et arrêt dans la cathédrale Saint Trophime qui se pare du titre de primatiale. Dans la chapelle des rois, je découvre un truc étonnant.
On connaît le goût des catholiques pour les reliques. Si on rassemblait les vestiges de la vraie croix on pourrait construire les charpentes d’une petite ville. On a aussi le lait de la sainte vierge, quatre-vingt-dix églises à travers le monde en détiennent. Et il y a aussi le prépuce du christ découpé à sa circoncision, ces morceaux foisonnaient au moyen âge, le dernier a disparu au XVIième siècle.
Les bouddhistes ne sont pas en reste, avec les cendres de Bouddha on comblerait le lit du Gange. On trouve sa dent qui échappa à la crémation et causa pas mal de guerres.
Les musulmans ont gardé l’empreinte du pied de Mahomet qui chaussait du 49. Il a posé son pied dans le marbre, noblesse oblige. De lui on a aussi un étendard et un bol pour nourriture hallal.
Mais attention, nous sommes à l’époque d’Internet, plus question de faire dans la relique approximative. On ne peut pas en rester au temps de Saint Janvier (vers l'an 300) et d'une petit fiole de sang qui se liquéfie 3 fois par an à Naples mais pas toute les fois faut bien le dire.
Non. La superstition 2.0 se doit d'être à l'heure du numérique. Avant sa mort on a sans doute prélevé pas mal de pintes de sang du futur saint Jean Paul II. Combien de pintes ? Le chiffre est secret. Seuls les amis de François Fillon sont au courant. L’un d’eux, l’évêque de Cracovie distribue le sang de Jean-Paul II mort il y a 12 ans à peine et fait santo subito. C'est ainsi que le clergé de la plus grande commune de France, Arles, a pu organiser grandes processions et réjouissances pour célébrer la sainte relique 2.0.
Pas de doute, avant de mourir le Jean Paul a laissé en héritage des pintes de sang. Il a aussi laissé en héritage des tissus imprégnés de son sang dans une chapelle des Abruzzes. Des voleurs l’on piqué sans savoir que c’était une sainte relique. Depuis ils l’on rendu. J'ai pu me procurer la photo de l'interrogatoire des coupables, des roumains de la famille du comte Dracula que l'on a interrogé en espagnol.
(Pour la dernière fois où avez-vous caché le tissu imprégné du sang de JP II?)
17:03 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (2) |