15/10/2019
Viandes
Si les dodos avaient survécus, il se peut que nous aurions des batteries pour dodos comme il y a des batteries de poulets.
Mais au fait quels animaux élève-t-on pour la viande ? Vaches, moutons, chèvres, poules, lapins… un peu de bisons, de chevaux ou de kangourous. Les indiens quechuas élèvent des cobayes, des cochons d’Inde, pour les manger. Les chinois mangent des chiens, des chats, des serpents, des insectes...
Bientôt on va voir des fermes d’ aulacode. Le grand aulacode, appelé agouti* en afrique ou encore « rat des roseaux ». De taille comparable à celle d'un lapin, ce gros rongeur fournit une viande très prisée des Africains et l'espèce est en voie de domestication dans les élevages qui se font de plus en plus nombreux. L’aulacodiculture prospère.
On va voir aussi des fermes de rat géant, Le cricétome des savanes, un grand rongeur subsaharien. À l'image de l'aulacode, ce gros rongeur fournit une viande très prisée des populations ouest-africaines. L'espèce est en voie de domestication sur le modèle de la domestication du lapin en Europe (la cuniculture). La cricétomiculture se répand.
Ces rats sont utilisés au Cambodge comme démineurs. Comme pour le le lapin de compagnie, un compagnon démineur ne mangera jamais un cricétome.
* Attention : Les agoutis forment un genre de rongeurs qui regroupe des mammifères terrestres d'Amérique tropicale, de taille moyenne. Il ne faut pas confondre ces agoutis avec l'ancien genre Agouti qui regroupe les pacas, ni avec le grand aulacode, appelé agouti en Afrique de l'Ouest.
A propos de pacas, la pacaculture est à mettre au point à condition que l'espèce survive à sa chasse. Ces rongeurs de taille moyenne ne doivent pas être confondus avec les agoutis ou les acouchis, d'aspect très proche. OK pour les acouchis, je vous laisse examiner leur cas. Des pacas mangeant des bananes :
14:37 Publié dans Blog, Courrier International, Science | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/10/2019
Tony et Adele
Californien, Tony Aiello avait 90 ans. Il avait de fausses dents, une hanche et des genoux artificiels. Quelques difficultés à s'extraire du lit le matin. Mal au dos, il avait de la peine à enfiler ses chaussettes et son pantalon. Il avait un sonotone, un pacemaker, un défibrillateur au garage cas où son triple pontage viendrait à flancher. Pour faire la cuisine sa mémoire lui jouait des tours et ses doigts arthritiques ne lui obéissaient pas. Parmi les douze pilules journalières il y avait un anticoagulant du coup il se faisait souvent des blessures en bricolant. Heureusement sa femme Adèle 92 ans le soignait avec amour. Lui se considérait comme en pleine forme.
Tony avait rencontré Adèle quand il avait 80 ans et elle 82. Il lui avait offert deux douzaine de roses, la belle fut conquise. Ils étaient tous les deux veufs. Elle déménagea chez Tony qui par chance habitait à deux blocs de Karen la fille d’Adèle, 67 ans. Karen vivait là avec ses chats, une vie paisible.
En Septembre 2018 un policier vient chez Tony et Adèle pour annoncer que Karen avait été retrouvé morte dans son appartement. Elle gisait sur le sol, sa tête avait été frappée avec violence. Sa gorge était tranchée. Sa main droite tenait un long couteau suggérant un suicide mais la scène indiquait clairement une bagarre. Pas de vols de bijoux. Des document comptables sur la table de la cuisine. Les policiers remarquèrent une montre Fitbit au poignet de Karen,
La montre indiquait un arrêt du cœur à 3 heures 28 qui suivait un très fort emballement du pouls pendant plusieurs minutes. La police s’intéressa à la vidéo du voisinage. Elle montrait une voiture grise qui s’était parquée dans la rue garée avant 3:28 et partie un peu après. C’était la Toyota de Tony Aiello.
L’avocat de Tony eut beau plaider l’imprécision de ces foutus objets connectés. Le directeur de la marque vint témoigner en personne de la fiabilité de l'engin trop content de la pub.
Tony fut donc condamné. Il mourut en prison à l’issue du procès. Adèle qui avait perdu sa fille témoignait toujours à Tony un amour sans faille. Elle lui avait tout pardonné car dit-elle « Tony était un tel amour et on allait si bien ensemble. »
19:26 Publié dans Arso, Insolite | Lien permanent | Commentaires (0) |
13/10/2019
Effervescence J5 et Fin
Dernier jour du moins pour nous. On ne peut pas rester pour les cérémonies finales, dommage ! Un film donc et une dégustation ce matin.
Vitis Prohibita Sortie 6 novembre
Vignes interdites. Cela pourrait-être une légende, mais c’est l’histoire bien réelle d’une tentative d’assassinat réglementaire, la mise au ban d’une poignée de cépages déclassés, des vins interdits, accusés de tous les maux, rendus coupables d’avoir mauvais goût et incriminés de rendre fou. Leur crime ? Résister. Résister aux maladies, être naturellement adaptés aux changements climatiques et s’affranchir des pesticides et autres produits qui inondent la viticulture moderne. Bravant une législation extrêmement hostile et en dépit de la très mauvaise réputation de ces cépages, des paysans rebelles, convaincus de leurs vraies valeurs, n’ont cessé de cultiver les interdits. Les cépages résistants n’ont pas dit leur dernier mot. Le film propose un voyage œnologique en France, Italie, Autriche et Roumanie et États-Unis afin de mieux comprendre l'histoire et les enjeux des cépages résistants.
Un film très didactique qui explique bien les origines des cépages européens (vitis vinifera) et américains (vitis labrusca - vigne sauvage) et les différentes réglementations mises en place. C'est un film militant, un peu anti UE mais on ne s'ennuie pas et à l'heure de l'agriculture bio, il pose de bonnes questions sur les souches (cépages) à encourager pour limiter les pesticides.
Dégustation de vin très autorisés à la station des sens. Vins de la région de Macon. Blanc de Bourgogne. Rouge Mâconnais, crémant aligoté... pour un final tout en effervescence.
11:40 Publié dans Effervescence | Lien permanent | Commentaires (0) |
12/10/2019
Effervescence J4
Quatre films aujourd’hui :
Shaun le mouton – La ferme contre-attaque
Objectif Laine !
Shaun Le Mouton revient dans une aventure intergalactique. Un vaisseau spatial s’est écrasé près de la ferme de Shaun. A son bord, une adorable et malicieuse petite créature, prénommée LU-LA.
Avec ses pouvoirs surnaturels, son goût pour l'aventure, et ses rots venus d'un autre monde, elle est immédiatement adoptée par le troupeau. Mais lorsqu’une sombre organisation gouvernementale se lance à sa poursuite, bien décidée à capturer la petite alien, la ferme contre-attaque ! Shaun et le troupeau vont tout faire pour aider LU-LA à rentrer chez elle.
Distrayant mais peut-être suis-je trop vieux pour shaun et LU-LA.
The Doors
Biopic d’Oliver Stone – 1991 restaurée
1965. Jim Morrison, qui écrit des poèmes et suit les cours à UCLA, s'éprend de Pamela Courson. Il lui lit ses écrits influencés par le mysticisme des Indiens, qu'il a découvert durant son enfance au Nouveau-Mexique. La sensibilité des poèmes de Morrison impressionne Ray Manzarek et, bientôt, un groupe musical se forme…
Debout sur la montagne
Sébastien Betbeder Sortie 30 octobre
Avec William Lebghil, Izïa Higelin, Bastien Bouillon
Stan, Hugo et Bérénice ont grandi dans les montagnes. Ils étaient inséparables. 15 ans plus tard, devenus des adultes un peu abîmés par la vie, ils se retrouvent dans le village de leur enfance. Ces retrouvailles permettront-elles de renouer avec la fantaisie, l’insouciance et la joie de leurs premières années ?
La montagne est belle. Les acteurs sont plutôt bons mais on n’y croit pas vraiment à cette histoire.
Les misérables Sortie 20 Novembre
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...
Un film d’actualité après l’affaire de Viry-Chatillon. Un film réussi a tout point de vue. Histoire. Acteur. Le coup du drone qui présente la banlieue... Oui, Ladj Ly s’impose comme un grand cinéaste. De nombreux prix à Cannes et Dauville. Le film représentera la France aux oscars.
11:28 Publié dans Festival d'Annonay | Lien permanent | Commentaires (0) |
11/10/2019
Effervescence J3
Trois films aujourd’hui :
Wardi : Sortie 27 février 2017
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née.
Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?
Excellent l'idée de l'arrière grand-père qui transmet la clé à sa petite fille !
La route du cinéma : Tout est très beau, didactique sans être plombant et jamais manichéen et sans jugement. La simple observation de la vie quotidienne suffit à comprendre l'horreur de la situation.
El Reino : Sortie Avril 2019
Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu'il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal...
La route du cinéma : Antonio de la Torre (plus Dustin Hoffmann que jamais) est époustouflant.
La dernière vie de Simon. Sortie Prochainement
Benjamin Voisin, Martin Karmann, Camille Claris, Nicolas Wanczycki, Julie-Anne Roth, Albert Geffier, Simon Susset, Vicky Andren
Simon a 8 ans et est orphelin. Il ne rêve que d’une chose : trouver une famille.
Or Simon a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée… Qui seriez-vous si vous pouviez vous transformer ?
Je ne suis pas fan de surnaturel mais j’ai été touché par ce film. Lire la critique enthousiaste sur La route du cinéma.
12:11 Publié dans Effervescence | Lien permanent | Commentaires (0) |
10/10/2019
Effervescence J2
Deux films aujourd’hui :
Dans un jardin qu’on dirait éternel.
Sortie février 2020
Japonais. Tatsushi Omori
Noriko et Michiko viennent de terminer leurs études. En attendant de savoir à quoi consacrer leur vie, elles sont poussées par leurs parents vers l’art ancestral de la cérémonie du thé. Dans une petite maison traditionnelle de Yokohama, Noriko, d’abord réticente, se laisse peu à peu guider par les gestes de Madame Takeda, son exigeante professeure. Elle découvre à travers ce rituel la saveur de l’instant présent, et prend conscience du temps précieux qui s’écoule au rythme des saisons... Michiko, quant à elle, a décidé suivre un tout autre chemin.
Apprendre la cérémonie du thé pendant plus de 20 ans. C'est un peu long.
Les envoûtés Sortie 11 décembre
Avec Sara Giraudeau, Nicolas Duvauchelle, Nicolas Maury
Pour le “récit du mois”, Coline, pigiste pour un magazine féminin, est envoyée au fin fond des Pyrénées interviewer Simon, un artiste un peu sauvage qui aurait vu lui apparaître le fantôme de sa mère à l’instant de la mort de celle-ci... Interview qu’elle est d’autant plus curieuse de faire que sa voisine la belle Azar prétend, elle, avoir vu le fantôme de son père ! Simon, au cours de la nuit de leur rencontre, tente de séduire Coline, qui lui résiste mais tombe amoureuse…
Je n’ai pas été envoûté par cette histoire fantomatique. En fin de séance, Pascal Bonitzer et Sara Giraudeau ont commenté le film. Le vin de Macon avait fait quelques ravages. Sara que j'aime bien n’arrêtait pas de se marrer aux remarques banales de Bonitzer. Dommage.
11:40 Publié dans Effervescence | Lien permanent | Commentaires (0) |
09/10/2019
Effervescence J1
Le festival Effervescence à Macon en est à sa 4ième édition. C’est un festival original ou la compétition a moins d’importance que le plaisir du cinéma allié au plaisir des sens. Un mélange de premiers films, d’avant-première et de films du patrimoine. Le tout sous la houlette de Gaël, le berger d’Annonay qui continue de nous épater par son érudition cinématographique et la qualité de ses présentations.
4 jours et 10 films. On avait réservé pour le film d’ouverture. On a eu droit à un excellent court métrage Next Floor de Denis Villeneuve. Une métaphore de notre monde de consommation, de gabegie ou une poignée de profiteurs s’en foutent jusque là (la vie parisienne, les bronzés). Puis le film :
Les éblouis. Sortie 20 novembre. Camille, 12 ans, passionnée de cirque, est l’aînée d’une famille nombreuse. Un jour, ses parents intègrent une communauté religieuse basée sur le partage et la solidarité dans laquelle ils s’investissent pleinement. La jeune fille doit accepter un mode de vie qui remet en question ses envies et ses propres tourments. Peu à peu, l’embrigadement devient sectaire. Camille va devoir se battre pour affirmer sa liberté et sauver ses frères et sœurs.
Sur la route du cinéma : On est révolté, touché, horrifié, ému du sort de ces enfants. Camille est interprétée par une petite merveille qui porte son rôle et sa révolte de façon exceptionnelle. Les autres enfants sont également très bien, notamment les petits frères très éprouvés eux aussi. Les parents, détestables sont interprétés courageusement par Camille Cottin et Eric Caravaca, plus illuminés qu'éblouis. Quant à Jean-Pierre Darroussin il est ce berger horripilant et séduisant.
11:04 Publié dans Effervescence | Lien permanent | Commentaires (0) |