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07/12/2005

Jean-Baptiste Botul

J’ai lu sur un blog que Emmanuel Kant était un plus grand philosophe que Michel Onfray. C’est faux ! Kant ne mesurait qu’un mètre soixante trois.

Ces querelles sont idiotes, il n’a que deux philosophes qui ont vraiment marqué leur époque et l'humanité : Socrate et Botul. Ce qui est frappant c’est que aucun de ces deux hommes n’a laissé d'écrit.

Certes Jean-Baptiste Botul (né à Lairière, au coeur des Corbières, en 1886 – mort en 1947) est moins connu que son aîné, il n’en est pas moins grand. Bien sûr Botul n’a pas eu son Platon, son Aristote ou son Xénophon. Il doit se consoler avec Frédéric Pagès qui est devenu le porte-parole des botulistes et qui porte haut la voix du botulisme dans le monde.

Grâce à Pagès* on a retrouvé de nombreuses notes sur Botul écrites par des gens qu’il a fréquenté, spécialement ces notes sur ce cycle de conférences prononcées par Botul au Paraguay en 1946 et qui ont permis de nous éclairer sur la vie sexuelle d’Emmanuel Kant. On y découvre que Kant, né et mort à Kœnigsberg, resté longtemps un obscur et pauvre répétiteur de métaphysique, n’en avait pas moins une vie sociale assez riche. Je reviendrais sans doute sur ce grand philosophe mais ma femme m’attend.

*Un grand merci à Pagès pour avoir publié ce livre sous le nom de Botul, Platon n'avait pas eu cette modestie.

19:25 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Littérature |

29/11/2005

Un Dieu voyageur

J'avais envie de partager ce beau texte du

Traité d'athéologie

de Michel Onfray.

C'est un peu long, je m'en excuse, mais je ne savais pas ce que je pouvais couper donc j'ai tout mis

Cartes postales mystiques.

J'ai souvent vu Dieu dans mon existence. Là, dans ce désert mauritanien, sous la lune qui repeignait la nuit avec des couleurs violettes et bleues; dans des mosquées fraîches de Benghazi ou de Tripoli, en Libye, lors de mon périple vers Cyrène, la patrie d'Aristippe; non loin de Port­Louis, à l'île Maurice, dans un sanctuaire consacré à Gamesh, le dieu coloré à trompe d'éléphant; dans la synagogue du quartier du ghetto, à Venise, une kippa sur la tête; dans le choeur d'églises orthodoxes à Mos­cou, un cercueil ouvert dans l'entrée du monastère de Novodievitchi, pendant que priaient à l'intérieur la famille, les amis et les popes aux voix magnifiques, couverts d'or et nimbés d'encens; à Séville, devant la Niacarena, en présence de femmes en larmes et d'hommes aux visages extatiques, ou à Naples, dans l'église Saint-Janvier, le dieu de la ville construite au pied du volcan, dont le sang, dit-on, se liquéfie à dates fixes; à Palerme, au couvent des Capucins, en défilant devant les huit mille squelettes de chrétiens revêtus de leurs plus beaux vêtements ; à Tbilissi, en Géorgie, où on invite le passant à partager la viande de mouton sanguinolente cuite à l'eau sous les arbres dans les­quels les fidèles ont accroché des petits mouchoirs votifs; place Saint-Pierre, un jour où j'avais négligé le calendrier : je venais pour revoir la Sixtine, c'était le dimanche de Pâques, Jean-Paul II vocalisait ses glosso­lalies dans un micro et exhibait sa mitre effondrée sur un écran géant.

J'ai vu Dieu ailleurs, aussi, et autrement : dans les eaux glacées de l'Arctique, lors de la remontée d'un saumon pêché par un chaman, abîmé par le filet, et rituellement remis dans le cosmos d'où on l'avait pré­levé; dans une arrière-cuisine de La Havane, entre un agouti crucifié et fumé, des pierres de foudre et des coquillages, avec un officiant de la santeria; en Haïti, dans un temple vaudou perdu dans la campagne, parmi des bassines tachées de liquides rouges, dans des odeurs âcres d'herbes et de décoctions, entouré de dessins effectués dans le temple au nom des loas; en Azerbaïdjan, près de Bakou, à Sourakhany, dans un temple zoroastrien d'adorateurs du feu; ou encore à Kyoto, dans les jardins zen, excellents exercices pour la théologie négative.

J'ai vu également des dieux morts, des dieux fos­siles, des dieux hors d'âge : à Lascaux, sidéré par les peintures de la grotte, ce ventre du monde dans lequel l'âme vacille sous les couches immenses du temps ; à Louxor, dans des chambres royales, situées à des dizaines de mètres sous terre, hommes à têtes de chien, scarabées et chats énigmatiques en veille ; à Rome, dans le temple de Mithra tauroctone, une secte qui aurait pu transformer le monde si elle avait dis­posé de son Constantin ; à Athènes, en gravissant les marches de l'Acropole et en me dirigeant vers le Par­thénon, l'esprit plein du lieu où, en contrebas, Socrate rencontra Platon...

Nulle part je n'ai méprisé celui qui croyait aux esprits, à l'âme immortelle, au souffle des dieux, à la présence des anges, aux effets de la prière, à l'effica­cité du rituel, au bien-fondé des incantations, au contact avec les loas, aux miracles à l'hémoglobine, aux larmes de la Vierge, à la résurrection d'un homme crucifié, aux vertus des cauris, aux forces chamaniques, à la valeur du sacrifice animal, à l'effet trans­cendant du nitre égyptien, aux moulins à prière. Au chacal ontologique. Nulle part. Mais partout j'ai constaté combien les hommes fabulent pour éviter de regarder le réel en face. La création d'arrière-mondes ne serait pas bien grave si elle ne se payait du prix fort : l'oubli du réel, donc la coupable négligence du seul monde qui soit. Quand la croyance fâche avec l'imma­nence, donc soi, l'athéisme réconcilie avec la terre, l'autre nom de la vie.

20:50 Publié dans Onfray | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature |

28/11/2005

Fight Club

USA, 1999

David Fincher

Scénario : Jim Uhls d'après le livre de Chuck Palahniuk
Avec Brad Pitt, Edward Norton, Meat Loaff, Helena Bonham-Carter, Jared Leto


On me disait qu’il fallait le voir, on m’a prêté le DVD, je l’ai donc vu. Dire que je l’ai aimé serait excessif mais j’ai reconnu dans ce film une œuvre d’artiste. Si l’artiste anticipe les affres (C'est-à-dire les angoisses, les craintes, l’épouvante) qu’inspire l’époque, il ne fait pas de doute que David Fincher est un grand artiste.
Ames sensibles s'abstenir,  quelques longueurs.

21:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature |

14/11/2005

Opticon et Webfountain

Sur les fils de la toile...

 

La recherche du mot panoptique trouvé dans les carnets de JLK m’a amené sur flu et le panopticon de Jeremy Bentham, le Web avant le Web, article qui m’a conduit à ce Webfountain un nouveau produit d’Intelligence économique fabriqué par IBM…

Tout cela est passionnant et... passablement effrayant.

On ne sait plus où Big Brother cache ses yeux à facettes.

22/10/2005

La passe imaginaire

Je viens de lire la passe imaginaire de Grisélidis Réal.

Grisélidis Réal était une courtisane qui connut son heure de gloire en 1975, à Paris, à la tête d’un mouvement insurrectionnel de 500 prostituées. Elle est morte cette année à l’age de 75 ans. C’était une militante de la prostitution qui aimait les gens mais conchiait les moralistes de tous poils en commençant par Calvin et le pape.

La Passe imaginaire est un recueil des lettres qu’elle a adressées entre 1980 et 1991 à son ami le journaliste français Jean-Luc Hennig. Elle lui écrit dans sa cuisine, en se soûlant de tango arabe et de vin rouge, au petit déjeuner, vers 13 heures en buvant son thé de Chine, au buffet de la gare, "côté pègre". Dans un local de vote, où elle a été convoquée par tirage au sort comme "jurée électorale", et où ses clients venus accomplir leur devoir civique font les innocents quand elle leur tend leur estampille. Dans le train quand elle laisse sa photocopieuse et ses clients pour promouvoir sa révolution dans un congrès à Frankfort où elle est interdit de séjour à vie, Au Palais des Nations, "recroquevillée d’effroi sur une chaise en train d’écouter un immense discours en anglais auquel je ne comprends rien, parmi de nombreux personnages officiels et solennels du monde entier". Grisélidis en avion: "Dans l’avion! Le Cul dans le ciel. Lundi 16 mai 1988. Oh, magnifique! Nous survolons la planète, de grands requins de nuages nous frôlent dans des cathédrales de neige, la terre fout le camp, ivresses!!" Grisélidis en train: "De retour dans mon compartiment, je constate que les Bourgeois ne savent pas vivre. Ils n’ont rien bouffé, rien bu… Ils en sont aux mots croisés… C’est lugubre. Seules les vieilles Putes demi-alcooliques comme moi savent vraiment apprécier la vie et les voyages."

Toujours elle commence sa lettre en décrivant le petit gueuleton qu’elle est en train de savourer, la musique qu’elle est en train d’écouter, le vin qu’elle boit, le plaisir de vivre. Elle raconte en détail les clients, les tracas techniques et sanitaires du métier, appelant une chatte une chatte et une grosse queue une grosse queue. Elle dessine sans ménagement quelques portraits de l’anatomie et des comportement de ses clients turcs ou arabes, clients qu’elle aime sincèrement et à qui elle trouve toutes les excuses. La solitude perce, les cystites et autres infections ne nous sont pas épargnées mais c’est la vitalité qui domine. Grisélidis fulmine, s’indigne, exulte, danse de joie, cajole, invective ou engueule. Le style est flamboyant, étrange parfois. C’est le style d’un vrai auteur.

Elle témoigne de la misère sexuelle des ouvriers immigrés, mais aussi des ravages de la morale religieuse faux-cul qui lui envoie tant de maris frustrés: « On nous a matraqués pendant toute notre enfance, et notre adolescence, et ces slogans criminels nous poursuivent encore à l’âge adulte et au-delà!: » Ne jouissez pas! N’ayez pas d’orgasmes! Ne sentez rien! Bloquez-vous, crispez-vous, serrez les dents et les fesses, détestez, haïssez, soyez froids, glacés, paralysés, honteux et frustrés!" (…) Il faudrait actuellement, pour lui faire rendre gorge, enfoncer tous les clochers d’église et les minarets des mosquées, en y ajoutant encore la Tour Eiffel, la Tour de Pise et l’Obélisque de Louxor pour faire bonne mesure, dans le Cul du pape, pour réduire au silence ses préceptes meurtriers. Et foutre la vertu d’un trident monstrueux, gigantesque, chauffé au rouge dans toutes les flammes de l’enfer! Je vous embrasse, très cher."

Il y a dans ces lettres un appétit de vie et un besoin de montrer du doigt les hypocrites que j’ai trouvé particulièrement jouissifs et même carrément éjaculatoire.

-Le livre est épuisé, vous pouvez le trouver d’occasion.
-Quelques sites qui parle de Grisélidis.

-Un fanUne rue Grisélidis Réal ?
-La passe a inspirée des auteurs de théâtre à Genève, Toulouse (où j’écris cette note), Limoges, Boulogne-sur-Mer, Avignon et Paris, toujours sous forme de monologue.

 

02/09/2005

H. et les Maronsui's

Deux articles

pour endiguer le raz de marée

qui nous guette au sujet de Miche H.

 

 

  • Un excellent de David Abiker dans le blog Big Bang Blog (les médias changent le monde, internet change les medias) Il s'élève à juste titre contre l'utilisation abusive que fait Michel H. des Marronsui's. Je vous laisse au plaisir de le lire.
  • Un instructif dans l'hebdomadaire la Vie, 10 antidotes à Michel H. qui propose d'excellent livres.

Merci à tous les deux.

La phrase en question:

“ Cinq cents euros pour une pipe, qu’est-ce qu’elle se croyait, la Slave ? Ca valait cinquante, pas plus. Dans le bac à légumes, je découvris un Marronsuiss entamé.”

 

Dernière nouvelle: Des extraterrestres dissimulés dans un pot de marronsui's auraient enlevé Michel H.

Sa seigneurerie Raël (ex-journaliste sportif) reste très mystérieux. 

 

Internet Romance continue ici

18:50 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature |

21/08/2005

Clone de clown

15-Aout-2005 Comme je ne voudrais pas avoir l'air d'un suiveur, je poste cette note un peu à l'avance.

15-Aout-2005 Comme je ne voudrais pas avoir l'air de me répèter, je prémédite ce coup bas une bonne fois.

Michel va sortir un livre très provoc et probablement indigeste sur les sectes, le sexe, le clonage et autres sujets à grande portée philosophique. On va se l'arracher.

Sacré Michel! Comme disait Hara-Kiri, ce livre, si vous ne pouvez pas l'acheter, volez-le!

Et dès que vous l'avez lu, mettez un commentaire ici.