03/03/2015
Lettre
En me baladant sur le net, je tombe sur une émission de France Culture de 2009 qui parle de Voltaire et en particulier de sa correspondance, de ces fameuses 22000 lettres écrites par le philosophe. Il y en a une qui a retenu toute mon attention, elle est envoyée à Diderot. Voltaire lui conseille de s’exiler à la cour du roi de Prusse. La réponse de Diderot est fascinante.
De Voltaire à Diderot 23 juillet 1766.
On ne peut s'empêcher d'écrire à Socrate quand les Melitus et les Anitus se baignent dans le sang et allument les bûchers. Un homme tel que vous ne doit voir qu'avec horreur le pays où vous avez le malheur de vivre. Vous devriez bien venir dans un pays où vous auriez la liberté entière non seulement d'imprimer ce que vous voudriez, mais de prêcher hautement contre des superstitions aussi infâmes que sanguinaires.
La réponse de Diderot
Monsieur et cher maître,
je sais bien que, quand une bête féroce a trempé sa langue dans le sang humain, elle ne peut plus s'en passer ;
je sais bien que cette bête manque d'aliment, et que, n'ayant plus de Jésuites à manger, elle va se jeter sur les philosophes.
Je sais bien qu'elle a les yeux tournés vers moi, et que je serais peut-être le premier qu'elle dévorera :
je sais bien qu'un honnête homme peut, en vingt-quatre heures, perdre ici sa fortune, parce qu'ils sont gueux ; son honneur, parce qu'il n'y a point de lois ; sa liberté parce que les tyrans sont ombrageux ; sa vie, parce qu'ils comptent la vie d'un citoyen pour rien, et qu'ils cherchent à se tirer du mépris par des actes de terreur.
Je sais bien qu'ils nous imputent leur désordre, parce que nous sommes seuls en état de remarquer leurs sottises.
Je sais bien qu'un d'entre eux a l'atrocité de dire qu'on n'avancera rien tant qu'on ne brûlera que des livres. Je sais bien qu'ils viennent d'égorger un enfant pour des inepties qui ne méritaient qu'une légère correction paternelle.
Je sais bien qu'ils ont jeté, et qu'ils tiennent encore dans les cachots, un magistrat respectable à tous égard, parce qu'il refusait de conspirer à la ruine de sa province et qu'il avait déclaré sa haine pour la superstition et le despotisme.
Je sais bien qu'ils en sont venus au point que les gens de bien et les hommes éclairés leur doivent être insupportables.
Je sais bien que nous sommes enveloppés des fils imperceptibles d'une masse qu'on appelle police, et que nous sommes entourés de délateurs.
Je sais bien que je n'ai ni la naissance, ni les vertus, ni l'état, ni les talents qui recommandaient Monsieur de la Chalotais, et que quand ils voudront me perdre, je serai perdu.
Je sais qu'il peut arriver avant la fin de l'année, que je me rappelle vos conseils, et que je m'écrie avec amertume : O Solon ! Solon !
Je ne me dissimule rien, comme vous voyez ; mon âme est pleine d'alarmes ; j'entends au fond de mon cœur une voix qui se joint à la vôtre et me dit : « Fuis, fuis ! ».
Cependant, je suis retenu par l'inertie la plus stupide et la moins concevable ; et je reste.
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27/02/2015
Bernique
Parmi les nouvelles scientifiques importantes il y a la dureté des dents de la bernique. La bernique ou brenique a la dent dure et on ne le savait pas. On savait en revanche que la toile d’araignée était particulièrement costaude et d’ailleurs les mouches le savaient mieux que nous.
Jusqu’à maintenant la toile d'araignée avait même la palme de la traction en matière biologique avec une résistance de 1,3 GPa. Le GPa c’est un milliard de Pascal (à une certaine époque cela faisait du pognon !) Mais que fait Pascal dans cette toile ? Le Pascal pense et mesure. Il mesure la pression atmosphérique mais aussi la force de traction.
Au fait, c’est quoi une bernique. C’est une métaphore pour quelqu’un d’un peu collant « Quelle bernique, je me le suis coltiné toute la matinée ! » ou encore en argot vieilli c’est non ou rien ou presque rien. « Je leur donnais des cigares et ils n'aimaient pas le tabac. Alors, bernique, c'est fini. Plus de cadeaux ». — (Georges Duhamel, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, Paris, 1938)
En réalité une bernique c’est une patelle ou encore une arapède ou plus couramment un chapeau chinois (un truc vachement collant). Le chapeau chinois a donc la dent dure. C'est pour manger les algues collées sur le rocher. Ces dents sont un des matériaux parmi les plus résistant que l’on connaisse, il dépasse le Kevlar (mais pas la fibre de carbone. Sa résistance est de 3 à 6,5 GPa. Étonnant non ?
Des dents de bernique agrandies :
Au fait, comme moi, vous vous ètes sans doute demandé, "est-ce que la patelle se mange ?" Eh bien oui ! Je vous même ai trouvé la recette de la patelle à la braise. Cette recette inclut : comment attraper la bernique sans se faire mordre ? Quelle patelle choisir ? Comment surprendre l'arapède qui broute paisiblement les algues sans se blesser ? Est-ce que tout est bon dans la bernique ? Comment la cuire ? Est-ce que ce mode de cuisson est vraiment cruel ? Cliquez sur le lien, c'est un délice...
Le gros avantage de la patelle, c’est qu’elle ne bouge pas beaucoup, et qu’il y en a partout. Ce n’est pourtant pas aussi simple : Elles pullulent, mais elles ne sont pas délicieuses en tous endroits : il faut les prendre sous les goémons noirs. Le goémon noir, c’est le vulgaire varech, celui qui est le plus haut sur l’estran; bref, ce sont des fucus, serratus ou vesicolosus pour l’essentiel. Descendez assez bas, à la limite des algues rouges, dans un endroit pas trop battu par les vagues, c’est là que sont les meilleures.
Une pierre ou même un coup de botte peuvent suffire à les décoller du caillou, mais une lame de couteau bien solide. Faites glisser par surprise la pointe entre le bord de la coquille et la roche, une petite torsion du poignet pour faire levier, et c’est gagné. Si vous n’y parvenez pas du premier coup, inutile d’insister, le coquillage va se plaquer au rocher avec une force surprenante. Vous finiriez bien par l’avoir, teigneux comme je vous sais dès qu’il s’agit de nourriture, mais c’est en s’énervant de la sorte qu’on s'écorche la main en dérapant sur le rocher.
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26/02/2015
Nouvelles
Attendez-vous à savoir… Chaque jour nous livre son lot de nouvelles essentielles sur la vie des bêtes comme par exemple :
La baleine et l’hippopotame sont de la même famille. Les lointains ancêtres de l’hippo, partis d'Asie, sont arrivés à la nage en Afrique il y a environ 35 millions d'années, bien avant ceux des grands fauves, rhinocéros, buffles et girafes, selon une étude publiée mardi.
La sixième extinction des espèces animales est en route. Du coup, on conserve les ovocytes de cerf dans des souris et on va refaire des mammouths à partir de leur génome. (Ndlr: Il me semble que l'on devrait plutôt écrire "des ovocytes de biche".)
Des poneys anglais au secours de la steppe tchèque. Ils bouffent des plantes invasives et par rebond sauvent des papillons comme l'azuré de la croisette (photo) menacé de disparition. Ces poneys remplacent avantageusement les militaires nazis puis les militaires russes qui faisaient sans le vouloir le même boulot que les poneys en piétinant la steppe. Vivent les poneys anglish !
Les chats, les renards, les lapins et même les incendies, les crapauds ou les dromadaires australiens éliminent des mammifères et des plantes installés là-bas depuis la plus haute antiquité. (Ndlr : Si vous pensez que cette nouvelle n'en est pas vraiment une, vous avez raison. C'est un marronnier du Figaro)
La cavité à l’intérieur du baobab explique sa longévité. En effet : « La seule explication possible pour cette découverte est que ces cavités, que nous appelons fausses cavités, sont en réalité des espaces naturellement vides . » (Ndlr : Imparable !)
Deux nouveaux labels "végétal local" et "vraies messicoles" viennent d'être créés. Les messicoles sont des plantes qui poussent dans les moissons comme le bleuet ou le coquelicot. Comme les mammifères australiens, les messicoles se raréfient mais ce n'est pas à cause des chats ou même des lapins qui détestent mâcher la messicole.
Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui !
10:25 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (5) |
03/02/2015
Inventeur
Il y a des gens payés pour inventer des maladies mentales... En américain on appelle ça le desease mongering*. Ensuite ces maladies sont répertoriées dans le DSM (Diagnostics des maladies mentales) un gros livre la bible des psys étasuniens qui en est à sa version 5, le DSM-5. J'en avais fait une note ici. Les labos pharmaceutiques produisent des pilules pour chaque maladie du DSM ou presque, elles ne sont pas remboursées et figurent en bonne place dans votre pharmacie. Un petit coup de mou, une pilule et ça repart !
Un peu de vocabulaire english: Un rumor-monger est un colporteur (inventeur) de rumeurs. Un hate-monger est un instigateur/catalyseur de haine. Un air-monger un esprit chimérique (éthéré). Un doom-monger ou un fear-monger est un Cassandre, un prophète de malheur. Un panic-monger un alarmiste. Un legacy-monger un chasseur d'héritage. Un scandal-monger une mauvaise langue ou un paparazzo. Et quelques ceux qui...
Ceux qui inventent de maladies / Ceux qui rédigent le DSM-5 / Celui qui ne peut s'empêcher de rougir / Celui qui souffre de pathologie du deuil et pleure sans cesse/ Celui qui sort trop souvent de sa voiture pour casser la gueule des chauffards / Celle qui envoie des textos vengeurs à ses supposées rivales / Celui qui bande mou / Celui qui éjacule trop vite / Celle qui surchauffe la carte bleue / Ceux qui perdent tout, tout le temps / Ceux qui cleptomanent / Ceux qui ont des tics / Ceux qui ont des TOCS / Ceux qui font tic-tac / Ceux qui ont des troubles borderline / Ceux qui ont de la dysphorie, trop tristes / Celui qui bouffe trop / Celle qui ne bouffe pas / Ceux qui souffrent de cyclothymie / Celui qui souffre d’alexithimie et qui ne dit rien / Celui qui s’irrite facilement / Celui qui passe son temps à Candy Crush / Celui qui facebook trente fois par jour / Celle qui y met toutes ses photos de neige / Celui qui tiersmondise les réseaux sociaux / Celle qui les écologise / Ceux qui ont peur de Syriza / Ceux qui pensent que Syriza va sauver l’Europe / Ceux qui ont peur de leur ombre / Ceux qui détestent leu époque...
A part ça, je me régale avec la poésie du subjonctif acheté chez lalibrairie.com
05:31 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
28/01/2015
Mort ou vif ?
Alain Thurin*, l’infirmier de Mme Bettencourt (bête en cours, aurait dit Lacan), « aurait tenté d'attenter à ses jours dimanche après-midi en se pendant dans un bois près de son domicile » nous dit le communiqué de presse. «Nous ne savons pas s'il est mort ou vivant», a précisé le président du tribunal, Denis Roucou.
Il se serait suicider parce que Madame aurait couché... son nom sur son testament pour 10 briques. C'est sympa 10 briques et franchement pour Liliane, c'est peu de chose.
N'empêche, on se pose des questions. A-t-il « tenté d’attenter » ou a-t-il vraiment attenter ? S'il a attenté, est ce qu’il aurait tenté un suicide à la mode Schrödinger ? Schrödinger, Erwin de son prénom, dont on ne sait toujours pas si son chat est mort ou vivant à cause de cet électron qui n’arrive pas à se décider à passer à gauche ou à droite. Franchement, on est inquiet.
Suite au procès, les prévenus Banier François Marie, Woerth Eric et consorts*, risquent 375 mille euros d’amende au maximoum comme on dit à Genève. Un pourboire pour les obligés de madame, même pas un cachet pour une heure de parole de notre ex-futur président à New-York ou à Dubai. Attention soyons précis, celui-ci n’est plus en cause, il n’aura donc pas à bosser une heure de plus comme le craignait Nadine Morano.
* A noter l’homophonie avec Alan Turing, le génial mathématicien anglais qui s’est suicidé en 1954, enfin, là non plus on n’est pas si sûr de son suicide, voir ici en engliche. Dans la version officielle, il aurait mangé une pomme au cyanure.
* Consort - qui partage le même sort. On n'écrit pas "Le prince qu'on sort" pour parler du mari de la reine mais "Le prince con sort". De même, on ne dit plus comme avant la princesse consorte, l'usage s'est perdu. On pourrait dire "la princesse qu'on sorte" mais au subjonctif uniquement.
19:29 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
05/01/2015
Silence
Je me souviens d’avoir été surpris par le silence. C’était, il y a quelques années, non loin du lac d’Arvouin. On s’y rend depuis La Chapelle d’Abondance, le village de mes ancêtres maternels. C’est à deux pas de la Suisse, quand on bascule de l’autre côté de la Pointe d’Arvouin, on est déjà à l’estranger. Vers le lac on est isolé de tout, le bruit des bagnoles n’arrive plus. Pas d'avion. J'entendais les battements de mon cœur et le bruit de l'air sortant de mes poumons.
C’est assez saisissant de n’entendre aucun bruit. Et même ça fout la trouille. Il paraît que c’est quasi impossible de tomber au niveau zéro décibel. On peut pourtant s’en approcher... en plein centre de Paris. Dans chambre anéchoïque (eh oui !) « C’est une sorte de boîte dans une boîte, avec un cube posé sur des blocs silencieux en néoprène qui absorbent les vibrations », explique Olivier Warusfel. Lire ici.
En fait le silence est si rare que l’on pourrait en faire un bon business. Comme certains vendent de l’eau de Lourdes ou de l’air de Paris en canette, je pourrais vendre le silence du lac d’Arvouin. Mais je constate que d’autres l’on tenté avant moi. Plus malins, il ont commercialisé des bruits sympathiques. Vialatte en témoignait déjà dans sa chronique du 19 juillet 1965. De plus, il pose le problème qui nous poursuit depuis longtemps, "et si l’homme était autre chose ?"
…voici la dernière nouveauté : nous allons recevoir de New York des bruits de chute d'eau, des murmures de ruisseau et des crissements de pas sur la neige. C'est pour nous rafraîchir pendant la canicule. Peut-être va-t-on aussi nous nourrir cet hiver de la télévision d'un bifteck ?
Je n'en ai pas particulièrement aux friselis des ruisselets et aux crissements de pas sur la neige, mais nous sommes devenus bons à absorber tout ce que le commerce invente. Il nous vend le bruit des ruisseaux. C'est une fable de La Fontaine ! Une moitié du monde prend l'homme pour une machine à produire, l'autre moitié pour une machine à consommer. Et si l'homme était autre chose ?... L'un lui vend les lendemains qui chantent, l'autre les aujourd'hui qui crissent, l'un l'espérance, l'autre le bruit de l'eau ; tous deux... du vent. Le meunier d'aujourd'hui monnaie le tic-tac de sa roue ! J'observe toutefois que les courtiers en mirage, les marchands de vent et de crissement de neige, ne se laissent pas payer en tintements d'écus ou en odeur de pesetas. L'argent, pour eux, n'a d'ailleurs pas d'odeur.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand !
12:07 Publié dans Au fil de la toile, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (4) |
30/12/2014
Kopi Luwak
Grâce à Alain, de retour d’Asie, on a pu boire ce Noël le café le plus cher du monde du kopi luwak.
C'est un café plein de saveur et sans amertume. Il est récolté dans les excréments d'une civette asiatique (photo), le luwak, de la famille des viverridés. Kopi est le mot indonésien pour café.
La civette consomme les cerises du caféier, digérant leur pulpe mais pas leur noyau, qui se retrouve dans ses excréments. Dans le tube digestif du Luwak, les sucs gastriques améliorent les arômes des grains de café.
L’étude de ce café tirée des excréments du luwak a valu le Ig Nobel (ignobel) en 1994 à John Martinez. Si vous ne connaissez pas le Ig Nobel, allez sur la page Wikipedia. C’est le Nobel des recherches bizarres et improbables, un prix décerné par The Annals of Improbable Research.
Récompensés cette année :
Physique : à Kiyoshi Mabuchi, Kensei Tanaka, Daichi Uchijima et Rina Sakai (Japon) pour avoir mesuré la quantité de frottement entre une chaussure et une peau de banane, et entre une peau de banane et le sol, quand une personne marche sur une peau de banane posée sur le sol.
Neurosciences : à Jiangang Liu, Jun Li, Lu Feng, Ling Li, Jie Tian et Kang Lee (Chine et Canada) pour avoir essayé de comprendre ce qui se passe dans le cerveau des gens qui voient le visage de Jésus dans un morceau de pain grillé. (mon favori)
Psychologie : à Peter K. Jonason, Amy Jones et Minna Lyons (Australie, Royaume-Uni, USA) pour avoir démontré que les gens qui se lèvent tard sont, en moyenne, plus narcissiques, plus manipulateurs, et plus psychopathes que les personnes qui se lèvent tôt.
Santé publique : à Jaroslav Flegr, Jan Havlíček and Jitka Hanušova-Lindova et David Hanauer, Naren Ramakrishnan, Lisa Seyfried (République tchèque, Japon, Chine et Inde) pour leurs enquêtes visant à déterminer s’il est mentalement dangereux pour un être humain de posséder un chat.
Biologie : à Vlastimil Hart etc… pour avoir collecté des données précises montrant que quand les chiens défèquent et urinent, ils préfèrent aligner leur corps le long de l’axe du champ magnétique terrestre Nord-Sud.
Art : à Marina de Tommaso, Michele Sardaro et Paolo Livrea (Italie) pour avoir mesuré la souffrance relative des gens regardant une peinture horrible, plutôt qu’une jolie peinture, pendant qu’on leur envoyait un rayon laser puissant (dans la main).
Economie : à l’Institut national de statistiques de l’Italie (ISTAT) pour avoir "fièrement" pris la tête des pays qui ont répondu à la demande de l’Union européenne, adressée à chaque pays, visant à augmenter la taille de son économie nationale en intégrant les revenus de la prostitution, des ventes de drogues illégales, de la contrebande et d’autres transactions illégales entre participants volontaires. (non receptionné, décliné ?)
Médecine : à Ian Humphreys, Sonal Saraiya, Walter Belenky et James Dworkin (USA, Inde) pour le traitement de saignements du nez “incontrôlables” en utilisant la méthode consistant à farcir de tranches de bacon les cavités nasales.
Sciences arctiques : à Eigil Reimers et Sindre Eftestøl (Norvège, Allemagne) pour avoir testé comment les caribous réagissent quand ils voient des hommes déguisés en ours polaires.
Nutrition : à Raquel Rubio, Anna Jofré, Belén Martín, Teresa Aymerich et Margarita Garriga (Espagne) pour leur étude titrée “Analyse des propriétés de bactéries lactiques, isolées dans les selles de bébés et destinées au démarrage de cultures probiotiques potentielles de saucisses fermentées”.
12:08 Publié dans Au fil de la toile, Blog | Lien permanent | Commentaires (5) |