17/05/2014
Nuages
Le nuage est à la mode. L'anglais l'appelle CLOUD car cela fait moins éthéré, plus business oriented. Le français se contente de rester la tête dans les nuages.
Quand il ne rêvasse pas il a le cerveau embrumé, il est dans le brouillard. Le plus souvent il voit son avenir plein de nuages, noirs de préférence.
Les informaticiens américains ont inventé le CLOUD computing qui consiste à mettre les données dans les nuages. C'est dangereux, on ne sait pas qui pourrait les trouver. Et bien que les nuages se déplacent habituellement d'ouest en est, vos données risquent de traverser l'atlantique d'est en ouest. C'est pourquoi une entreprise nommées Nu@ge veut relocaliser le cloud computing en France. Son ambition : Un Cloud computing open, écologique et relocalised. Voilà qui est parlé.
A propos de nuages, les vrais cette fois, Hervé, fidèle lecteur, m'envoie un communiqué de presse que je vous livre tout chaud, enfin tout frais, et donc pas réchauffé.
Genève, le 16 mai 2014. Dans un article publié aujourd’hui dans la revue Science, l’expérience CLOUD1, au CERN, rapporte que les vapeurs biogènes émises par les arbres et oxydées dans l’atmosphère jouent un rôle important dans la formation des nuages et contribuent ainsi au refroidissement de la planète.
Ces aérosols biogènes sont ce qui donne aux forêts, vues de loin, leur halo bleu caractéristique. L’étude de CLOUD montre que les vapeurs biogènes oxydées se combinent avec de l’acide sulfurique pour former des particules embryonnaires, lesquelles peuvent ensuite grandir et devenir les noyaux de condensation autour desquels les gouttelettes des nuages peuvent se former.
Voilà, si vous pensiez que l'acide sulfurique pouvait, à lui seul, former les nuages, vous aviez tord. Il y faut aussi des vapeurs biogènes. Depuis la plus haute antiquité, l'homme vit dans un nuage de vapeurs biogènes émises par les arbres. Contrairement à la femme, il ne voit pas la vie en rose. Dans le meilleur des cas, il monte sur la montagne pour pouvoir contempler le bleu qui émane de la forêt. Mais le plus souvent il reste dans la grisaille nuageuse en attendant le réchauffement climatique qui ne saurait tardé nous dit-on.
07:51 Publié dans Au fil de la toile, Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |
16/05/2014
Journée de la jupe
Aujourd'hui, journée de la jupe.
La décadence nous guette. Heureusement Véronique Louwagie veille. La députée de l'Orne a questionné le gouvernement sur le journée de la jupe que préconiserait l'académie de Nantes. Des garçons en jupe au lycée, la dame est indignée.
A Nantes, Le CALV, Conseil académique de la vie lycéenne, dont l'une des missions est de mettre en œuvre des projets au sein des établissements scolaires a demandé dans le cadre d'une journée de lutte contre les discriminations sexiste à ce que des lycéens mâles viennent en jupe, au bahut s'il le souhaitent. L'an dernier, un proviseur et des professeurs s'étaient mis en jupe sans que cela ne suscite de vagues.
Tout bien réfléchi, madame Louwagie a du boulot. Si on veut que cesse cette décadence, il faut supprimer les robes des avocats et des juges, les soutanes des curés. Il faut s'en prendre à H&M ou à Zara qui lance la mode de la jupe pour homme. Et bien sûr, last but not least, il faut dénoncer le kilt écossais du prince de Galles qui en plus se porte sans slip. Illustrations:
Pour achever Boutin et Louwagie, je propose de traduire le spot danois qui utilise le super héros Voteman pour faire voter nos concitoyens aux européennes
08:05 Publié dans Au fil de la toile, Humour | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/05/2014
Saucisse
Devant la pléthore d'informations inutiles et anxiogènes, on se prend à regretter l'époque de la Gazette. La Gazette est le premier journal français créé par Théophraste Renaudot en 1631 et qui survécu jusqu’à la guerre de 14. Il paraissait le vendredi et n'avait que 4 pages à ses débuts.
En 1999, s'est créé à Moscou le journal russe Gazeta, un journal de qualité que traduit assez souvent Courrier International.Cette semaine un article savoureux sur la fameuse femme à barbe. L'article explique à quel point la victoire à l'Eurovision de Conchita Saucisse a perturbé les russes et les autorités en particulier.
La femme à barbe, ou plutôt l'homme en robe, est devenu(e) en quelques heures aux yeux des Russes un suppôt du Satan occidental au même titre que les fascistes et les bandéristes ukrainiens.
L'article se conclut par :
Pour ce qui est des vedettes locales, Boris Moisseev (danseur et chanteur gay) et les filles de TATU (duo lesbien), on les laissera tranquilles pour prouver que la Russie sait se montrer tolérante, pour dire qu'on est pas complètement obscurantistes et qu'on a nos propres trésors. Certes, nos vedettes ne sont pas beaucoup mieux que Conchita, mais au moins, elles sont russes, elles sont d'ici et elles sont si conventionnellement non-conventionnelles.
Pour ce qui est des prophètes on les préfèrent exotiques mais pour les excentriques on les aime mieux endémiques, les originaux de chez nous qu'on connaît bien. A propos de chez nous, seule la Boutin s'est vraiment offusqué de la victoire de Saucisse. L'UMP s'en prend aux lycéens qui veulent venir à l'école en jupe.
07:33 Publié dans Au fil de la toile, Courrier International | Lien permanent | Commentaires (0) |
14/05/2014
FLOTs
Pour rester à flot, surfer sur les FLOTS.
Vous avez sans doute entendu parler des MOOCs, les Massive Open Online Courses, et bien les MOOCs en français sont des FLOTs, Formatons en ligne Ouverte à Tous.
Les FLOTs sont des cours ouverts sur Internet pour les 200 millions de francophones qui souhaitent s'instruire sans payer des inscriptions toujours plus élevés à l'université. Suivre des cours donnés dans une langue qu'ils maîtrisent mieux que l'anglais. Les MOOCs et les FLOTs concernent tous les domaines de l'enseignement.
Le premier MOOC date d'octobre 2011. Sebastian Thrun et Peter Norvig annoncent que leur cours d'intelligence artificielle à Stanford sera ouvert à tous. En quelques semaines 160'000 internautes se sont inscrits à ce cours. C'est le départ d'un mouvement qui a été rejoint par des millions d'apprenants sur les différents portails de MOOC à travers le monde.
Le premier FLOT a été consacré au langage Scala, langage informatique nouveau mis en ligne par l'EPFL, l'école Polytechnique de Lausanne, par son concepteur Martin Odersky.
Devant le succès, l'EPFL s'est associé avec L’École normale supérieure de Paris, l’École normale supérieure de Lyon, l’École Polytechnique, l’Université de Louvain et le campus de Montréal pour créer OCÉAN, portail international francophone de FLOTs.
Sur son campus de Lausanne, l’EPFL offre 1 500 cours à 9 300 étudiants. Chaque étudiant coûte très cher à la collectivité. En ligne, une trentaine de FLOTs accueillent 400 000 inscrits, mais seulement 13 000 Africains en 2013. L'objectif du portail OCÉAN est de multiplier les FLOTs et le nombre d'inscrits en Afrique francophone.
Les FLOTs vont permettre à une nouvelle génération d'entrepreneurs de naître. Plus besoin d'être fils-de pour étudier, plus besoin de venir en Europe à grands frais pour les jeunes africains. Grâce aux FLOTs, un étudiant de Cotonou, Roméo Fassinou, a développé des afficheurs matriciels en forme de croix, pour les pharmacies. Son entreprise compte déjà dix employés et exporte dans les pays voisins. Un autre étudiant de M. Rochat, Cédric Lako, de Douala, a passé six mois à l’EPFL et donne des coups de main au groupe d’étude d’Arel Kevin. Il a développé une application qui permet de modifier les textes de la dernière génération de ces enseignes lumineuses à partir d’un smartphone.
Pour élargir la réflexion, du paradigme de l'éducation :
Et encore Frank Lepage:
09:52 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (4) |
07/05/2014
Shadok
Êtes-vous Shadok ou Gibby ?
Shadok d'en haut ou d'en bas ?
Allez une autre :
15:07 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/05/2014
TV ourse
En octobre dernier, on est allé voir au muséum de Toulouse une expo sur les ours. Lilian a montré ses talents de dessinateur d’ours et pendant que la famille dessinait, je suis allé me balader dans le musée pour attraper pas mal d'infos sur l'étude oursine. En retournant sur le site, je tombe sur ce documentaire de l’ourse Tolosa équipée de caméra.
Je viens de réaliser que c’est de la slow télé dont j’ai parlé ici. Encore que la version ci-dessous est très abrégée. C'est une série de séquences vidéos assemblées pour illustrer une journée type de l'ourse Tolosa.La version longue est proposée aux spécialistes de l’ours uniquement.
08:38 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (2) |
04/05/2014
Drôle de drone
En lisant un article sur la protection des orangs-outans de Sumatra menacés de disparition comme on sait, je découvre qu’on peut fabriquer un drone pour la bagatelle de 1100 euros en 4 semaines. Ensuite on peut survoler la canopée à Sumatra ou surveiller les voies ferrées.
La recette : des éléments de modèles réduits disponibles du commerce, des systèmes de pilotage pas cher issus de start-up américaines et des logiciels open source pour programmer ce bazar et un brin d'ingéniosité voire de passion, si possible.
Avec un peu de pratique de l'engin, on peut facilement détecter les braconniers de Sumatra, protéger les faons allemands, faire la guerre au Pakistan, pister les voleurs de cuivre en suivant les rails ou même suivre sa femme/son mec de sortie avec ses copines/copains. Si le cœur vous en dit, vous pouvez commencer la bricole ici, c’est en français.
Étymologie: Drone veut dire faux-bourdon en anglais. En allemand faux-bourdon se dit drohne et le verbe drohnen veut dire vrombir. Drone comme le mot bourdon ou le verbe vrombir ont sans doute une origine onomatopéique comme faire vroum vroum, drelin-drelin, dring-dring ou ding-ding-dong.
La danse des drones :
07:44 Publié dans Au fil de la toile, Science | Lien permanent | Commentaires (1) |