10/01/2024
Bato Dashitsyrenov
L'artiste Bato Dashitsirenov est né en 1961 en Bouriatie (province russe vers la Mongolie)
De 1995 à 1999 il était chef artiste au Buryat State Opera and Ballet Théâtre (Ulan-Ude). Décor pour : “La dame aux Camélias” (1996), “The Shaman’s dreams” (1998, the Russian Drama Theatre, Ulan-Ude), “Where are you, Son of Blue Sky” (1998, the Buryat Drama Theatre).
De 2000 à 2004 Bato a été l'artiste du fameux théâtre Marinsky à St. Petersbourg.
Quelques oeuvres tirées de
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05/10/2020
Dubuffet
A voir jusqu'au 28 février 2021 au MEG à Genève.
Jean Dubuffet, un barbare en Europe
On y apprend que Dubuffet fut d'abord marchand de vin avant de se révéler un grand artiste. Il 43 ans quand il provoque un scandale avec la première exposition marquante dans Paris libéré en 1944.
Le musée d'Ethnographie en lien avec la Collection de l'Art Brut de Lausanne était le lieu indiqué pour nous parler de Dubuffet. Dubuffet aimait torpiller l'art officiel, l'art des prétentieux, des académiques... Il aimait découvrir les oeuvres des artistes dit primitifs, des créateurs spontanés, l'art des fous, des marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés.
On ne parle pas (au MEG) de l'amitié qui le liait à Vialatte donc je vais vous en parler. Trouvé ici un petit extrait :
Vialatte, A., Correspondance(s), Lettres, dessins et autres cocasseries, 1947-1975. Éditions Au Signe de la licorne, 2004, extrait.
"On me demande pourquoi j’aime Dubuffet. J’aime Dubuffet parce qu’il est charmant ! D’abord il a des petits cheveux tondus ras, bien frottés à la toile émeri, qui lui font un crâne de légionnaire, des yeux bleus en toile de Vichy, bien lavés de frais, qui se souviennent d’on ne sait quels fjords ; il est toujours bien lavé, bien propre, bien joli, bien appétissant ; il est mignon comme une image de dictionnaire. Il se coiffe à Londres avec un petit chapeau moutarde ; il s’habille, il se chausse à Londres, chez le plus grand bottier d’Angleterre, D’Europe. Du Monde. Petit à petit sous mon influence, Dubuffet s’habille dans le Puy-de-Dôme. Il se sert chez Conchon-Quinette, établissement de grande réputation, aux succursales nombreuses, réellement apprécié. Il en acquiert une élégance pour ainsi dire plus départementale, une dignité plus auvergnate et un fruité plus onctueux. [...] C’est un lyrique, un humoriste, un grand poète et un écrivain de première force. Il a le goût, la mesure, le bon sens. Pas dans ses toiles, ses toiles sont poétiques ; la poésie n’a rien à voir avec le goût, elle n’a à voir qu’avec l’abîme. On me dit qu’il est scandaleux. Pourquoi ? Parce qu’il peint des vaches vertes. Mais d’abord toutes les vaches sont vertes, ensuite si elles ne l’étaient pas, il faudrait les inventer telles, et c’est précisément parce qu’elles ne le sont pas qu’il est beau de les peindre vertes. Je trouve beaucoup plus scandaleux de voir en manchette sur six colonnes dans un journal : "Le ministre sera présent au rendez-vous qu’il s’est fixé lui-même." (Je n’invente pas), ou "Le ministre est décidé à faire respecter la loi." Tous les Européens de notre génération ont vu défiler dans leur vie des vaches plus vertes que les vaches de Dubuffet. On leur a fait tout digérer, corne et peau ; et même l’oeil, qui est pourtant triste et beau, et pareil à celui des déesses. [...] J’aime Dubuffet parce que ses toiles mélangent l’humour à une confiture de possibles, une apocalypse de formes, un grouillement de choses incroyables, dérisoires et contradictoires, un opéra de ville engloutie."
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25/05/2020
Homo algus
On connaît l'homo sapiens, l'homo erectus, le néandertalien, le sinanthrope, le pithécanthrope, l'homme de Java, de Solo, de Sangiran, de Pékin, de Nankin, de Chenjiawo, de Hexian, l'homo habilis, l'homo ergaster, Homo georgicus, Homo gautengensis, l'Homo antecessor et l'Homo rhodesiensis ... et même l'homme moderne que l'on appellera homo economicus predator.
Sophie Prestigiacomo a inventé l'homo algus et c'est fascinant.
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10/01/2018
A Musée Vous
Sur ARTE chaque soir sauf le mardi.
A Musée Vous, A Musée Moi
Le premier épisode très drôle sur American Gothic
12:03 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (4) |
20/12/2017
Saul Peter
J'ai parlé ici de Peter Saul lorsqu'il a exposé en 2012 à la fondation Salomon près d'Annecy. Ses toiles ridiculisent à gros traits, dans un style BD, la culture américaine de la réussite individuelle, du fric roi, de la religion, de la famille, du gros divertissement hollywoodien...
On se souvient de son gros tycoon chinois qui écrase les yankees. On comprend que les ricains angoissent. Message quasi trumpien.
Mais que dit-il de Trump ?
Quack-quack. NRA
Ou encore le Carnaval de la profanation
J'aime bien
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04/06/2017
Cercueils
Vous connaissez peut-être le Famadihana, le retournement des morts à Madagascar, une manière de leur procurer un second enterrement. Selon la philosophie malgache, les mânes des défunts ne rejoignent définitivement le monde des ancêtres qu'après la corruption complète du corps. Le rituel consiste à déterrer les os des ancêtres, à les envelopper cérémonieusement dans des tissus frais et à les promener en dansant autour de la tombe avant de les enterrer à nouveau.
Vous avez entendu parler de l’importance du jour des morts au Méxique (photo)
Mais connaissez-vous la coutume des cercueils chez les Ga une peuplade du Ghana.
Les Ga fabriquent des cercueils personnalisés construits d’après le désir du mort. Ceci donne lieu à des œuvres souvent d’une grande richesse artistique. En 2010, une exposition a eu lieu au centre Pompidou. Ces cercueils sont souvent qualifiés de palanquins. Un palanquin est une couchette utilisée pour transporter quelqu’un souvent une personnalité. Très inconfortable à dos de chameau ou d'éléphant. Pas facile non plus sur un bouclier arverne.
Quelques exemples de ces cercueils :
Regula Tschumi (pour François Fillon ?):
Avion, poulet, crabe
Mon préféré par Kudjoe Affutu, le centre pompidou :
Pour un grand pêcheur (un saumon pour Nanard SVP)
Celui là, je le verrais bien pour… disons Laurent Wauquiez
Perso, j’hésite, j’aime bien l’idée d’un travail d’artiste autour de la mort. Je n’ai pas vraiment de goût pour les palanquins, encore moins pour les mausolées… Un livre peut-être mais ça ressemble un peu à un cercueil ordinaire. Et puis, pour finir dans les flammes, à quoi bon se mettre en frais et pas question de finir embaumé comme lui :
ou lui
15:57 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (2) |
18/03/2017
Carrières de lumière
Naguère, on avait raté Cézanne dans les carrières de lumière au Baux de Provence, cette fois on ne voulait pas rater Breughel, Bosh et Archimboldo.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le spectacle utilise les anciennes carrières de calcaire pour afficher des œuvres animées dans une totale immersion. La peinture défile sur les murs et sur le sol dans une ambiance musicale très riche. C’est magique ! On l'a vu trois fois mais sans doute qu'à la quatrième on aurait encore découvert pas mal de détails tant la richesse de ces toiles et de l'animation qui en est faite est profuse.
A la fin de la projection des trois peintres, on assiste à la projection dans le même style d’images tournées par Méliès au début du XXième siècle. C’est aussi très beau.
Cocteau a utilisé les carrières pour un film, du coup on peut voir, a l'écart du grand spectacle un film sur Cocteau, nettement moins intéressant.
Si vous y allez, prenez une petite laine, il ne fait pas chaud dans les carrières.
10:29 Publié dans Art, Naples | Lien permanent | Commentaires (2) |