13/10/2009
Imbécile
Un article fort intéressant de George Monbiot dans le Guardian qui explique que ce qui pèse lourd dans le déséquilibre écologique de la planète, ce n’est pas la surpopulation des pauvres mais l’hyperconsommation des riches. Il parle d'un bateau qui ridiculise les conducteurs des 4x4 les plus idiots, genre Hummer H1 (photo) ou encore les jets de nos ministres qui ne consomment que 750 litres à l’heure.
Il cite ce bateau en photo, le WallyPower 118 (qui confère aux imbéciles finis un sentiment de puissance [En argot anglais, wally signifie imbécile]). Un bateau à usage privé, pour la famille et quelques amis choisis.
Il consomme 3 400 litres a l’heure lorsqu’il file à 60 nœuds. Ce n’est pas loin d’un litre par seconde. Mesuré autrement, 3100 litres au 100 kilomètres, soit 1000 fois plus que mon scooter. Bien sur, pour faire un vrai tabac, il faut du tek et des accessoires en acajou de mahogany, y ajouter quelques jet skis, ainsi qu’un mini sous-marin, transporter ses invités au port en jet privé et en hélicoptère, leur offrir des sushis de thon rouge et du caviar beluga, et pousser le monstre si rapidement qu’il hachera menu la moitié des espèces rencontrées. Voilà comment un homme seul peut provoquer plus de dégât à la biosphère en 10 minutes que la plupart des Africains ne peuvent le faire au long de toute une vie.
Le Musée d'Art moderne de San Francisco à choisit le 118 WallyPower comme seul bateau de son exposition d'architecture et de design Glamour : Fashion, Industrial Design, Architecture du 9 octobre 2004 au 16 janvier 2005.
08:12 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (3) |
14/10/2008
Récession 2
Suite à mon article sur la récession, Dario avait expliqué qu’il ne fallait pas confondre récession et ralentissement. Sur ce j’avais tenté une comparaison vélocipédique en disant que le ralentissement c'est quand tu pédales plus vite et que tu avances moins fort et la récession c'est quand tu pédales plus vite et que... tu recules. Daniel dit que ni le modèle cycliste ni le modèle astronomique ne lui semble corrects. Allons bon !
Daniel relève que la récession astronomique est une expansion alors que la récession économique est une contraction tout en reconnaissant qu’une contraction puisse être en fait une expansion négative. Espérons seulement que cette récession économique qui se profile ne soit ni astronomique ni totalement négative par ses conséquences et donc qu’elle ne reste qu’un ralentissement.
Ceci dit, on ressent bien le besoin de ralentir. Ce qui me rappelle une anecdote que me racontais le même Daniel qui enseignait jadis la conduite automobile à des jeunes marocains. Ceux-ci, qui n’était jamais monter en voiture, freinaient au dernier moment, c'est-à-dire quand la voiture était à un mètre du mur donc elle finissait en mauvais état. D’où l’idée qu’un petit ralentissement par anticipation pourrait être bénéfique.
Daniel me signale aussi qu’en anglais le mot recession peut signifier aussi un retrait. Vérification faite je trouve “Recession*: Le retrait du cœur (de l’église) du clergé et du choeur (des chanteurs) en procession à la fin d’un office » Une sorte de coïtus interromptus du clergé et des chanteurs. Faudra-t-il interrompre le coït ultra-libéral pour quitter en procession les ruines fumantes de notre système économique en chantant "ite missa est" ? On verra bien.
* the withdrawal of the clergy and choir in procession from the chancel at the conclusion of a church service”
09:24 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crise économique, humour |
16/09/2008
Banqueroute
Rêve
Banqueroute
Statistiques
et
Ploutocratie
Ce qui est étonnant c’est que, contre toute logique, contre les statistiques** dont les journaux américains sont pourtant friands, le rêve américain va survivre comme il a survécu depuis deux siècles. Il survivra même chez nous en Europe, il y aura encore des gens, souvent riches mais pas toujours, pour nous dire que la précarité, la flexibilité, la loi du plus fort constituent un bon système de gestion de la société.
* Les mots du jour:
Banqueroute. De l’talien Banca Rotta, banc cassé. Au moyen âge on cassait le comptoir du banquier en faillite.
Ploutocratie : Gouvernement par les riches.
**Cette idée de prospérité quasi garantie par le travail impliquerait que d’une génération à l’autre la richesse augmente et que les riches ne seraient pas toujours les mêmes de père en fils. C’est la notion de mobilité économique.
Selon une étude datant de 2007 de The Pew Charitable Trusts, une organisation américaine de réflexion sociale à but non lucratif, la mobilité économique aux US n'a pas de réalité statistique. Les autres pays font bien mieux, la France (où la mobilité est 1,2 fois plus forte par rapport à celle des États-Unis), de l'Allemagne (1,5 fois), du Canada (un peu moins de 2,5 fois) ou encore du Danemark (un peu moins de 3,2 fois). Seuls les anglais font moins bien que leurs maîtres.
11:55 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (3) |
12/03/2008
Monsanto
10:05 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (2) |
24/11/2007
Eau
Combien payez-vous votre eau ?
Cela peut aller du simple au double
et ça grimpe chaque année.
La gestion de l’eau est du ressort des communes, elle est distribuée soit par des régies municipales, soit par des compagnies privées. Deux grosses compagnies, censées se faire concurrence, le groupe Suez et la Compagnie Générale des Eaux, filiale de Veolia Eau (ex Vivendi Water). Selon l'UFC ces deux compagnies font surtout d'excellents profits.
Certaines villes sous-traitent tout ou partie (distribution ou assainissement) de leur gestion de l’eau. Total de très grandes disparités entre les villes suivant une étude de l’UFC Que Choisir.
- Des villes satisfaisantes : Clermont-Ferrand, Annecy, Chambéry, voire Grenoble [à noter que les quatre villes qui ont ces résultats sont gérées en régie municipale.]
- Des marges trop élevées : Angers, Lille, Nancy et Nantes
- Des marges beaucoup trop élevées : Bordeaux, Strasbourg, Paris et Nice
- Des marges extrêmement élevées : Lyon, Toulouse, Reims et Montpellier [Reims est une régie municipale – Les autres sont en délégations privées]
- Des records de surfacturation : le SEDIF (144 communes de la banlieue parisienne – Président André Santini), la presqu'île de Gennevilliers et Marseille [La distribution est en délégation privée dans les trois. L’assainissement des deux premiers est en régie municipale. A Marseille tout est privé]
Vive le libéralisme!
07:30 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (3) |
09/11/2007
Funérailles
Suite de la rubrique « Vive le libéralisme ! »
En matière de funérailles, jusqu’en 1996, les familles françaises devaient accepter les produits, services et prix imposés par le monopole. Situation dénoncée par les libéraux et les institutions européennes de Bruxelles. Depuis 96, plus de problème, la concurrence règne et la plupart des familles demande des devis.
540.000 décès annuels en ce moment les prévisions annonce 700.000 dans 15 ans. Sociétés françaises et étrangères sont attirées par ce marché juteux. Le quart de nos obsèques sont contrôlées par des fonds de pension américains.
Lobbyings et réseaux s’animent. L’imagination règne, les prestations additionnelles fleurissent. On facture tout au prix fort, même les séjours du cercueil dans une salle de l’hospice. Les lobbys tentent de gagner le dernier morceau, croquer le dernier orteil des morts, bref ils veulent en plus gérer nos cimetières.
Et les prix grimpent, grimpent… Bien que la crémation soit en vogue et moins chère de 30 à 50% le coût moyen des funérailles a grimpé beaucoup plus vite que l’inflation dans les dix dernières années.
J'ai pris mes infos ici. On y trouvera quelques tuyaux sur les pièges à éviter. Pour l'augmention des prix, les chiffres sont variables suivant les sites mais un chose est sûre, le prix de la mort monte.
05:05 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |
06/11/2007
Bouchon
Sur l’autoroute A40, il y a deux tunnels après Bellegarde en direction de Lyon. Dimanche dernier, on circulait sur la file de gauche dans les deux tunnels ce qui a provoqué un bouchon de plusieurs kilomètres de 10 heures du matin à six heures du soir avec une perte d’environ une heure par automobiliste. Eh bien figurez-vous qu’il n’y avait pas de travaux sur la file de droite. On avait juste laissé les séparations du vendredi au lundi.
Pour les usagers c’est du temps perdu, pour la planète du gaspillage de pétrole, mais, soyez rassurés, pour les actionnaires de l’APPR, la société des autoroutes Parie-Rhin-Rhône aucune perte. On a tous payé nos 13 euros 70 pour faire les 115 kilomètres qui séparent les deux péages entre Genève et Lyon. C’est ma nouvelle rubrique « vive le libéralisme. »
07:50 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (0) |