04/03/2009
Café Actuels
http://docs.google.com/Presentation?docid=dfhbp82d_366hc294xf4&hl=en
Quelques présentations des cafés Actu'L et Citoyen en consultation sur Gmail. Si vous avez un compte Gmail, utilisez le, sinon accédez avec cafecitoyen / citoyens ou encore ouvrez un compte Gmail pour les consulter. C'est rapide et pratique pour stocker des photos et des documents et même éventuellement pour le mail.
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Mars 2009 Café Citoyen - Déchets - partie 1
Mars 2009 Café Citoyen - Déchets - partie 2
Jan-2009 Café Citoyen - Ecologie et Démocratie
Livres : Claude VILLENEUVE, Biologiste canadien, « L’écologisme est-il un humanisme ? », L’Agora, vol. 1, no. 5, février 1994.
Luc FERRY, Le Nouvel Ordre écologique : l’arbre, l’animal, l’homme, éd. Grasset, 1992
Nov 2008 Café Citoyen - Europe et Démocratie
Sep 2008 Café Citoyen - Service Public et Démocratie
Mar 2008 Café 7 - NouveauxMedias
Mar 2008 - Café Citoyen - Intercommunalité
Jan 2008 Café4 Actu'L Les élections américaines
Nov 2007 Café Actu'L Grenelle de l'environnement
Mar 2007 Café3 - La femme dans la pub
Jan 2007 CaféActuel2 Bilan2006
Nov 2006 Café ActuL1-Journalisme
Les livres signalés au café philo de Décembre 2008
Race et Histoire de notre centenaire national Claude Levi-Strauss
Quand la misère chasse la pauvreté de Majid Rahnema
16:56 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (0) |
15/02/2009
Résistance
Je suis fan de Gilles Perret (à droite) qui vient de sortir un nouveau film intitulé
A 82 ans, Walter Bassan (à gauche) mène une vie active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions. De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler. Bref il faut voir ce film…
Par ailleurs, l’autre soir à Archamps, j’ai assisté à une présentation de JF Kahn. Je suis aussi un fan de JFK depuis toujours. Je me suis fait dédicacer Comme deux frères le livre de témoignages écrit par les deux frères Kahn: Jean-François et Axel. Je découvre Axel, de 6 ans plus jeune, que Sarko a essayé de récupérer sur le dossier des universités. J’aime beaucoup ce qu’il dit. Les deux frères expliquent comme Walter la nécessité d’un retour à une certaine forme de résistance. Lire la fin du texte par J.F.K.
J.F.K. C'est la première fois dans l'histoire qu'on nous vend un modèle en nous disant qu'il implique plus d'inégalités, d'injustice et d'insécurité mais que c'est le seul possible! En 1940 la France se trouvait dans un état inimaginable de délabrement. De Gaulle claironnait qu'elle était grande ! Tout son discours reposait sur l'affirmation de cette grandeur, qu'il prétendait incarner. Nous connaissons aujourd'hui une situation mille fois meilleure : la France accueille pratiquement le plus d'investissement de capitaux au monde, la productivité du travail y est l'une des plus fortes même si on travaille peu, et elle reste créative. Or le discours dominant, c'est : «Nous sommes un pays nul. Nos sommes lamentables, nous subissons un déclin catastrophique.» Quelle différence!
A. K. - Il n'est même plus possible d'insister sur de réels succès de notre pays dans les domaines scientifiques ou industriels, de souligner, malgré tout, les attraits de son mode de vie, sous peine se faire traiter de tous les noms! On nous serine même que nous sommes devenus des nains dans domaine de la création artistique. En témoigne le faible succès des artistes français sur le marché international de l'art... Or, puisque l'argent est devenu aussi le maître étalon du beau...
J.-F. K. - Tu as raison. Toute fierté dénoterait xénophobie, national-populisme, etc. Le discours défaitiste face à la mondialisation est pourtant servi par les héritiers de Gaulle comme par tous les autres partis politiques. Jusqu'ici, la rhétorique de haine de soi, de masochisme antinational, était la spécialité des monarchistes (depuis 1789) et de l'extrême droite. Le discours sur la France comme pays déplorable a également été tenu par l'extrême gauche, pour d'autres raisons. La gauche sociale démocrate l'a repris, puis la droite libérale, dont Nicolas Baverez est le parangon de talent, s'en est emparée et l'a amplifié. Le néo-pétainisme est redevenu dominant au sein des forces qui l'alimentèrent, déjà, il y a soixante cinq ans, d'où - c'est ma conviction - la nécessité de reconstituer le front que fut celui de la Résistance.
15:11 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (2) |
15/01/2009
Chomsky et Cie
Au ciné Actuel d’Annemasse,
le film de Daniel Mermet:
« Chomsky et Cie »
que j’ai bien aimé.
Souvent, le côté prêchi-prêcha gauchiste de Mermet m’insupporte et je n’écoute pratiquement plus ses émissions mais il faut reconnaître que le bonhomme a un sacré métier et de la suite dans les idées qu’il défend très bien. Je connaissais mal Noam Chomsky et je dois dire que j’ai été impressionné par le personnage.
80 ballets, les mêmes idées que Mermet mais une manière bien plus convaincante de les mettre en valeur notamment dans sa remise en cause systématique de nos démocraties et de l’américaine en particulier. Son passage sur la critique de la fabrique du consentement (une expression due à Edward Bernays- Comment manipuler l’opinion en démocratie) m’a particulièrement intéressé.
Quelques mauvais points bien mérités pour nos intellectuels français, BHL ou le honteux Philippe Val. A côté de Chomsky interviennent deux autres chomskiens, un belge, Jean Bricmont, brillant physicien et intellectuel, et un québécois des plus sympathiques Normand Baillargeon. Baillargeon est filmé dans une sorte de café philo et il dit notamment : « ce que nous faisons ce soir, débattre ainsi, est un acte nécessaire à la démocratie. » J’avoue que cela a fait très plaisir à l’animateur des cafés citoyens.
Ce petit coup de brosse à reluire l’ego passé, j’ai vu que Baillargeon a écrit un livre sur Voltairine de Cleyre, une femme remarquable. J’y reviendrai. On apprend dans le film comment le fameux et horrible Edward Bernays a réussi à faire fumer les américianes en manipulant les mouvements féministes. Le passage sur la cigarette permet de bien se rendre compte à quel point on peut nous manipuler. Et, au petit dej, Baillargeon explique à Mermet que Bernays travaillant pour des éleveurs de porcs a réussi à convaincre l'Amérique de la nécéssité du bacon au petit déjeuner avec les rôties (les toast en québecois), une coutume qui dure... quand même moins nocive que la clope.
11:14 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cafés |
09/12/2008
Catastrophe
Hier soir à Saint Julien,
soirée philo,
sur le thème de
l’universalisme.
Notre conception de l’univer-salisme et des droits de l’homme, issue de la philosophie des lumières, n’est elle pas basée sur une vision purement européenne ? Cette idéologie du progrès, qui voit notre civilisation occidentale comme un aboutissement et qui, par concéquent, relègue les autres au rang de barbares et de sauvages, ne contient-elle pas en germe sa propre destruction.
Cette conception de l'homme, basée sur l'idée d'un progrès linéaire, véritable rouleau-compresseur idéologique, scientifique et technologique, l'idée d'un homme qui domine la nature, ne serait-ce pas ce qui finallement va mettre la planète à feu et à sang. [Désolé de simplifier à outrance.]
Alain Gentil s'est intérrogé hier sur ce théme.
Somme nous à la veille d’une catastrophe ou est-ce que l’impasse devenue si visible de notre système va nous permettre de mettre en place de nouvelles avenues plus respectueuses des valeurs humanistes ? Plus de vingt personnes pour un débat riche et fructueux.
Le mot du jour Catastrophe. Du grec Kata : vers le bas, de haut en bas, en concordance avec, contre et Strophê : action de tourner, volte, évolution (révolution ?) Donc une descente en spirale vers le bas. Le sens latin devient : fin, dénouement, conclusion au théâtre. C’est de ce sens appliqué à la tragédie que vient par métonymie hyperbolique le sens de désastre brusque et effroyable.
D’autres mots en Cata… Cataclysme (Kata et Klusmos – Inondation)
Catalyse – (Kata et Luein – délier, détruire, dissoudre) à l’origine, dissolution, décomposition d’un gouvernement.
Catalespsie (Kata et Lamanein, s’emparer de) Paralysie par hypnose.
Catalogue (Kata et Logein – Rassembler)
Cataplasme (Kata et Plasma : Ce qui est façonné)
Catapulte (Kata et Pallein – Secouer, brandir)
Cataracte (Kata et Rhêgunai – Briser faire éclater) Chute d'eau
Catatonie (Kata et Tonos – Tension, tonus) Manque de tonus
Les évènements grecs annoncent-ils la catastrophe ?
A lire: Race et Histoire de notre centenaire national Claude Levi-Strauss
Quand la misère chasse la pauvreté de Majid Rahnema
09:25 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : greece, progrès |
30/11/2008
Philo encore
Le succès étonnant des rencontres d’Archamps (voir note précédente) ne doit pas vous faire oublier le café philo de St Julien organisé par l'Université populaire.
Lundi 8 Décembre –
20 heures à l’Arande
Alain Gentil parlera
d’Universalisme et de Mondialisation
Avec un avantage sur Archamps, vous pourrez vous exprimer et poser des questions même très longues.
Retour sur la présentation de Christophe André.
- Ne pas confondre urgence et importance. Notre travail peut-être urgent, notre famille est importante.
- La fréquence est plus importante que l’intensité. Des petits plaisirs réguliers entraînent plus de bonheur que de grandes satisfactions occasionnelles
- L’étonnante courbe du bonheur
- Argent : Au delà d’un certain, seuil qui permet de satisfaire les besoins élémentaires, il n'apporte rien de plus.
Je crois même que, par ce qu’il induit d’inquiétude et de temps passé à satisfaire des besoins vides selon Epicure, l’argent peut entraîner un recul de la perception de bonheur. Vive la simplicité volontaire.
Ecoutez la lettre à Ménécée
12:16 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (1) |
29/11/2008
Le bonheur
640 personnes, hier soir à Archamps pour écouter le psychiatre Christophe André nous parler du bonheur.
Les organisateurs étaient dépassés par ce succès difficilement explicable et qui suivait celui des plus de 300 personnes venues écouter Gilles Lipovtsky un mois plus tôt.
Comment expliquer ce raz de marée autrement que par le mal que nous avons avec le bonheur dans cette société de consommation ? Lipovetski parlait avant tout de consommation. Il concluait que la consommation a un effet neutre sur le bonheur. Il balayait d’un revers de manche Epicure et les sages antiques. Il ignorait superbement les dangers des désirs vides de la lettre à Ménécée. Un lettre que Gérard Marié nous invitait hier à relire.
André au contraire est totalement dans la continuation des sages de l’antiquité pour qui, dit-il, la recherche du bonheur était la quête noble par excellence. André est un présentateur hors pair. Il sait ménager ses effets et rendre vivant un sujet rebattu. Rien de vraiment neuf mais il sait nous entraîner des sages antiques à la vie moderne en passant par quelques faits scientifiques, les dessins de ses filles, des analyses d’œuvres d’art, les droits inscrits en préambule de la constitution américaine (Vie, Liberté et Recherche du Bonheur)…
Une présentation qui, pour moi, été un moment de bonheur et le bonheur n’est fait que de petit bonheur. Tant pis pour les grognons (un mot qu’il aime bien) qui parleront à juste titre du fait qu’ils n’auront rien entendu ce soir qu’ils ne savaient avant d’entrer dans la salle.
Christophe André a publié :
• Petits pénibles et gros casse-pieds, Seuil, 2007
• Imparfaits, libres et heureux, Odile Jacob, 2006
• De l’art du bonheur, L'Iconoclaste, 2006
• Petits complexes et grosses déprimes, Seuil, 2004
• Psychologie de la peur, Odile Jacob, 2004
• Vivre heureux, Odile Jacob, 2003
• Petites angoisses et grosses phobies, Odile Jacob, 2002
• La force des émotions, Odile Jacob, 2001
• La peur des autres, Odile Jacob, 2000
• L'estime de soi,• Imparfaits, libres et heureux, Odile Jacob, 2006
• De l’art du bonheur, L'Iconoclaste, 2006
• Petits complexes et grosses déprimes, Seuil, 2004
• Psychologie de la peur, Odile Jacob, 2004
• Vivre heureux, Odile Jacob, 2003
• Petites angoisses et grosses phobies, Odile Jacob, 2002
• La force des émotions, Odile Jacob, 2001
• La peur des autres, Odile Jacob, 2000
• L'estime de soi, Odile Jacob, 1999
11:26 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : epicure |
03/11/2008
Consommation
J’ai évité de faire une note à chaud après la présentation de vendredi soir par Gilles Lipovetsky, intitulée « Le bonheur au défi de la société d’hyperconsommation ». Preuve de grande jeunesse de ma part, je réussis encore à m’échauffer sur des sujets philosophiques.
Car Gilles Lipovetsky est un philosophe.
A noter que si je ne l’avais pas su, je ne l’aurais pas mis dans cette case. Voilà que je deviens méchant. Non. Après tout, il n’y a pas que les philosophes qui ont le monopole des idées et vice-versa, les philosophes ont bien le droit de vulgariser et c’est même le but de l’exercice. Même si je ne suis pas d’accord avec son discours, notre conférencier l’assène avec grand talent et une vraie passion.
Il me semble que ce que fait Lipovetsky est plutôt de la sociologie avec une forte tendance à survendre (ou hypervendre) ses idées. Il analyse des nouveaux groupes sociaux et les habitus de consommation qui vont avec. Il a commencé sa conférence par détailler le stade ultime de la consommation auquel nous arrivons, l’hyperconso qui conduit à une grande satisfaction des besoins individuels, chacun sa bagnole, son téléphone mobile, son ordi, etc… Après une longue analyse de ce monde un peu fou qu’il juge globalement positif au point de dire, paraphrasant Churchill, « Le monde de l'hyperconsommation, de la "mode totale", de l'"écran global", de l"individualisme extrême" est bien " le pire des scénarios, à l'exception de tous les autres »
Ensuite, il parle du bonheur et il admet que si l’hyper modernité (urgence et profusion, le tout - tout de suite, le narcissisme, l’individualisme…) n’amène pas au bonheur elle réduit le malheur (plus de soins, vie plus longue et en bonne santé…). Il se fait rousseauiste pour dire que le bonheur est une affaire personnelle qui n’est donc pas liée à la satisfaction des plaisirs.
Pas loin de 300 personnes pour l’écouter à Archamps. C’est beau ! 300 personnes sorties de leur télé et de pop-corn du Gaumont tout proche. C’est bien ! Alors pourquoi suis-je sorti énervé ? Parce que j’ai eu l’impression que Gilles Lipovetsky est venu conforter le mode de vie destructeur de planète de mes concitoyens frontaliers hyper consommateurs. Il n’y avait qu’à regarder le sourire béat de certains. Contents de savoir qu’ils étaient dans le bon mouvement et que c’était bien ainsi. Et qu’en plus, ils pouvaient continuer de consommer tranquilles puisque eux, très malins, ils assistaient à des soirées philosophiques. Oui madame. Ils râlaient contre les preneurs de parole et les questions trop longues. Ils étaient venus écouter un prédicateur, fallait pas leur gâcher le plaisir.
Agenda : Alors si vous voulez entendre un autre son de cloche et avoir la chance d’échanger des idées, venez au café philo d’Alain Gentil à l’Arande, c’est le 8 décembre, on parlera de mondialisation. Vous pouvez aussi venir au café citoyen que j’anime le 11 novembre, on parlera d’Europe et de Démocratie.
Malgré tout, si vous aimez les grands-messes et les grands gourous venez à Archamps le 28 Novembre. Christophe André qui est psychiatre nous parlera de la « psychologie du bonheur » Dialogues assurés avec talent par Gérard Lemarié [photo] comme pour Lipovetsky et Pascal Bruckner en Septembre. J’y serais bien sûr, on a pas tellement l’occasion d’écouter des grands gourous :-)
14:11 Publié dans Cafés | Lien permanent | Commentaires (1) |