20/01/2013
Le Serval
Pour notre opération malienne, nous aurions pu choisir le coq qui est le seul animal qui continue de chanter les pieds dans la merde, comme le soulignait Coluche. Il faut dire que le coq a beaucoup servi.
En fait on a choisi le serval. Qu’est-ce que le serval ?
Le serval du latin cervus, cerf(?), est le seul animal du genre leptailurus. D’après Wikipedia et selon le docteur A.Déhaine il descendrait de la même branche d'arbre que le lion tout en étant unique. Il aurait bien quelques liens avec le guépard, et serait même proche du chat doré africain (chat-pard) et du caracal.
Le serval vit en Afrique sub-sub-sahélienne jusqu’au Cap de bonne espérance où il aurait disparu récemment. Il serait en passe de gagner le nord du Mali.
Le serval aime bien montrer ses canines et friser sa moustache. Sa ressemblance avec le militaire français est frappante. Il se camoufle en utilisant un costume tacheté. L'aspect de son poil est variable : bien que la plupart des servals arborent de multiples points, certains n'ont pour marques apparentes, les lendemains de fête, que quelques taches au-dessus des yeux et des anneaux autour de la queue. Si nécéssaire, le serval peut uriner jusqu’à trente fois par heure pour marquer son territoire.
Le serval est capable d'escalader et de nager, mais il le fait rarement préférant quand c’est possible se reposer au soleil en attendant la prochaine gazelle. Pourtant, après avoir localisé sa proie il est capable de la sauter avec des bonds de 4 mètres en longueur et 1 mètre en hauteur sans élan. Il est aussi capable de ronronner surtout après l’amour.
Il a de longues pattes et une tête élancée ; ses oreilles sont à la fois très longues et larges en comparaison avec sa tête et ont la particularité d'être arrondies. Les oreilles du serval et son long cou lui servent à entendre et à voir au-dessus des hautes herbes de la savane. Comme le militaire français, son seul mais coriace prédateur est l’homme, particulièrement l’homme affamé en embuscade sur son tapis de prière.
On dit que la chair de serval est délicieuse en ragoût. Celà ressemble, parait-il, à du fox à poil dur ou du lynx du Jura bien que fort peu de gens aient été en mesure de vraiment faire la comparaison.
Il est vivement déconseillé au serval de quitter son uniforme dans la savane, pourtant il existe des servals noirs, atteints de mélanisme et des servals blancs atteints de leucistisme preuve que le serval est fragile et ne peut résister à de trop longue exposition au soleil africain.
19:10 Publié dans Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (2) |
08/07/2012
Caméras
L’argent consacré à la prévention de la délinquance passe massivement dans des caméras. C’était du moins comme ça avec le précédent gouvernement. On a donc équipé nos villes de caméras.
A noter que plus la ville est calme, plus il y a de caméras.
Attention de ne pas confondre l’effet et la cause.
Attention encore, honnêtes citoyens méfiez-vous !
Car il y a aussi des caméras dans la forêt A preuve deux nouvelles récentes. La première : les caméras des étudiants genevois de la Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture (HEPIA, c’est son nom) ont filmé un loup sur la montagne au fond de mon jardin, le Salève, plusieurs fois en mars et en avril dernier. A noter qu’ils recherchaient des... lynx. On trouve ce qu'on peut.
Il semblerait que ce loup (une louve ?) était en transit entre le plateau des Glières et le Jura comme un vulgaire frontalier pendulaire. Par chance pour ceux qui ont peur du loup, il n’y aurait pas assez d’espace au Salève pour une meute, même toute petite.
Autre incident amusant, un politicien autrichien s’est fait filmer, entre chien et loup, en pleine copulation sylvestre par une caméra appartenant à des écolos de Carinthie, sans doute à la recherche d'ébats animaliers. Sa compagne voulait voir le loup, les écolos ont vu ses fesses.
L’identité de l’animal politique n’a pas été divulguée. Pourtant, L’homme filmé demande des dommages et intérêts. Peut-être souhaite-t-il que ses exploits soient reconnus à leur juste valeur. Bestial.
13:12 Publié dans Au fil de la toile, Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/05/2011
Eléphant
Bestiaire de Vialatte suite : L’Eléphant
(illustration: Royal de Luxe)
L’éléphant est mythologique. L’homme est plein d’éléphant. L’éléphant habite l’homme. Il a hante tous les dessinateurs, tous les écrivains, tous les peintres.
L’éléphant date de la plus haute antiquité. Du moins sous forme de mammouth. Il pataugeait alors dans les glaciers d’Auvergne. Ou de Sibérie, pareil a un prophète biblique. Depuis, le mammouth a perdu ses poils. Il vit tout nu dans les forêts équatoriales, ou à Paris (au zoo de Vincennes, et dans le Ve arrondissement). Il est indispensable à l’homme : physiquement, moralement et de toutes les façons. Comment vivrait sans lui l’éléphantologiste ? Comment l’homme saurait-il, sans lui, qu’il n’a pas de trompe? (et, sans le chameau, qu’il n’a pas de bosses ?) Telle est l’utilité des monstres. Ils indiquent à l’homme ses limites, ils lui permettent de se définir, de connaître son contour et son ombre chinoise. Sans eux l’homme serait flou : une vapeur, une fumée, un gaz toxique.
L’éléphant se compose en gros d’une trompe, qui lui sert à se doucher, d’ivoire, dont on fait des statuettes, et de quatre pieds, dont on tire des porte-parapluie. Dieu l’a fait gris, dit Bernardin de Saint-Pierre, pour qu’on ne le confonde pas avec la fraise des bois.
08:05 Publié dans Bestiaire, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (3) |
30/04/2011
Guépard
Une preuve de plus que l’univers est multiple : le guépard de Vialatte.
Quel esprit charmant, quel rêveur, quel désarmant platonicien a songé le guépard du Larousse ? Car il est ainsi défini : « Mammifère du genre chat. La seule espèce connue est le guépard à crinière » !… La seule connue !… Comment sont faites les autres ?… Et comment sait-on qu’elles existent ?…
Cette définition insondable me poursuit depuis plusieurs jours. Elle me roule dans des abîmes. Elle met l’univers en question. Je n’y vois qu’une explication : le guépard, M. Larousse n’a pas osé nous le dire, mais c’est lui qui l’a inventé. Tel qu’il doit être. Avec ou sans crinière. C’est une création de son esprit, c’est une idée platonicienne. Il se trouve que, dans la nature, un animal mi-chien mi-chat et à crinière a réussi (c’est notre seule chance) à ressembler à l’une des mille races de guépards qu’à inventées M. Larousse et qui comprennent (peut-on savoir ?) le guépard bleu et le guépard sans crinière, le guépard à pois, le guépard à carreaux. « La seule espèce connue… », il y a là un regret… Ah ! si on l’avait laissé faire !
Rien ne saurait mieux prouver à l’homme que ce monde n’est qu’un accident parmi des millions de mondes possibles. Le guépard particulièrement. Nous vivons entourés de mille guépards chimériques, de mille possibilités de guépards toutes plus belles les unes que les autres. Nous naissons et mourons dans la cage aux guépards.
C’est une situation révoltante. C’est l’arbitraire le plus gratuit. Qui a prouvé, après tout, le guépard inconnu ? Qui l’a décrit ? Personne, surtout pas M. Larousse. (Il connaît mieux les lois du fantastique.) C’est plus beau, il le sous-entend ! Voilà de quel bois il se chauffe.
09:55 Publié dans Bestiaire, Vialatte | Lien permanent | Commentaires (0) |
01/03/2011
Nanard60
Les 60 à Nanard vu par Nardo et Evelyne en poissons.
Bravo les artistes !
humanorium
envoyé par nardottt. - Découvrez plus de vidéos créatives.
10:27 Publié dans Bestiaire, Humour, Mouches | Lien permanent | Commentaires (1) |
13/01/2011
Sconce
On peut écrire cheikh ou cheik (sage en arabe) et même chaykh ou encore 'scheich comme l’écrit Voltaire dans sa pièce Le fanatisme.
On peut écrire yaourt, yogourt ou yoghourt qui sont des transcriptions du turc yoğurt qui vient du verbe yoğurtmak, qui signifie « épaissir » en turc, mot arrivé chez nous via le bulgare jaurt.
Je viens de découvrir que l’on peut écrire sconce, skons, skuns, skunks pour un mot qui devrait s’écrire... Moufette, un mot québequois. Cinq orthographe pour un animal que personne ou presque ne connaît… Vive l’académie. Vive le Larousse !
C’est joli une moufette à condition de ne pas l’approcher de trop près quand elle vide sa glande qui contient un liquide terriblement puant. La moufette fait partie de la famille des méphitidés. - Méphitique : dont l'exhalaison est malfaisante, toxique, parfois puante, désagréable, délétère, infecte, fétide, viciée, malodorante, nauséabonde.
La mouffette rayée (méphitis méphitis) est une des huit espèces de moufette d’Amérique du nord, elle a le corps noir avec une bande blanche de chaque côté du dos [photo]. Bien que l’on ait cinq mots français pour les désigner, on n’a pas en Europe de ces bêtes puantes. On a le putois qui, lui, est un mustélidé.
22:55 Publié dans Bestiaire, Mots | Lien permanent | Commentaires (4) |
23/10/2009
Dimorphisme
Dimorphisme sexuel. Exemple du faisan, le mâle est le plus gros.
C'est le contraire chez certaines araignées, N. komaci, le mâle, rougeâtre, se trouve sur la femelle !
[photo: Maxisciences.com]
Le dimorphisme sexuel, ce sont les différences morphologiques plus ou moins marquées entre les individus mâles et femelles d'une même espèce. L'origine évolutive de telles différences entre mâles et femelles d'une même espèce s'explique en général par la sélection sexuelle ou le conflit sexuel mais aussi par des pressions de sélection différentes liées à l'investissement parental. Si vous avez compris cette phrase, n'hésitez pas à mettre un commentaire !
14:15 Publié dans Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (2) |