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18/10/2014

Jean-Claude T. -3-

Suite de l'histoire de Jean-Claude T., histoire retrouvée dans mes fichiers, texte oublié au point de douter que je puisse l'avoir écrit. C'est mieux de commencer par la premier épisode... Utilisez les liens pour remonter les notes...

Lola avait rencontré le côté face de Jean-Claude T. alors que Paulette connaissait bien le côté pile, le côté abject.

janus.jpgToute sa vie Jean-Claude T. avait joué sur ces deux faces. Il existe un dieu romain à deux têtes, Janus, qui a donné le mois de janvier. D’un côté il porte une clé pour ouvrir les portes du paradis et de l’avenir et de l’autre il porte un fouet pour promettre l’enfer et punir les fautes du passé.

Mais Janus est un dieu de paix alors que Jean-Claude T. est un homme violent. Son visage souriant n’est là que pour mettre en confiance ses futures victimes. N’empêche que la vieille dame était bien embêtée. Elle avait peur de sortir dans la rue, elle ne voulait pas prendre la risque de rencontrer son locataire.

Vous vous demandez si Jean-Claude. T. a toujours été quelqu’un de si méchant et comment il est devenu très riche et a ensuite perdu une grande partie de son argent.

Commençons par la première question. On se rappelle que Jean-Claude T. est né dans une bonne famille, que ses parents étaient agriculteurs, des gens très gentils et très appréciés dans le voisinage. C’est vrai, Jean-Claude était un enfant plutôt chanceux qu souriait et savait séduire les gens. Il n’avait pas toujours été méchant. A dix ans, il avait été mis en pension chez un oncle et une tante. L’oncle était un frère de sa mère, la tante était sa femme. Ses gens n’avaient pas d’enfants et ils prenaient parfois en pension leurs neveux ou leurs nièces. 

La tante Germaine et l’oncle Paul étaient très sévères avec les enfants. Chaque petite bêtise se terminait par une punition. Sans qu’il y ait d’explication, l’oncle et la tante étaient encore plus sévères avec Jean-Claude qu’avec les autres enfants. Plus Jean-Claude essayait de se rendre sympathique comme il savait le faire avec son sourire enjôleur, plus l’oncle Paul le punissait pour des broutilles et même souvent pour rien.

Normalement Jean-Claude T. n’aurait pas dû rester très longtemps chez son oncle et sa tante. Mais, malheureusement, sa mère avait été malade...

Voilà, l'histoire se termine ici... du moins dans le fichier retrouvé... Désolé mais à vous d'imaginer la suite...

08:10 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (2) |

17/10/2014

Jean-Claude T. -2-

La suite de l'histoire... mais commencez plutôt par le début. C'est mieux..

A l’époque de sa grande richesse, Jean-Claude T. avait acheté un château, un magnifique château, beaucoup plus joli que la forteresse délabrée qu’il habite aujourd’hui. Jean-Claude a toujours eut la passion des grandes demeures. A l’époque, il avait plusieurs voitures racées et très puissantes garées dans l’immense garage au sous-sol. Il organisait d’immenses fêtes en invitant les gens qui lui devaient de l’argent. Il avait gagné beaucoup d’argent. Il voyageait dans le monde entier.

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Mais, un jour, il a perdu toute sa fortune et finalement il s'est retrouvé dans cette vieille forteresse presque en ruine, loin de la ville qu’il loue pour une bouchée de pain. En fait depuis quelque temps, la location ne lui coûte rien car il a décidé de ne plus payer. Chaque mois, il envoie à sa propriétaire une enveloppe vide. Il loue la bâtisse délabrée à Paulette, une vieille dame qui a très peu d’argent pour vivre. Elle l'a hérité de ses parents et elle compte beaucoup sur l’argent de la location.

Paulette était venue se plaindre à Jean-Claude T., le mois suivant, celui-ci avait mis de la bouse de vache dans l’enveloppe vide. La vieille dame ne savait plus que faire. Elle serait bien aller à la police mais elle avait trop peur de son locataire.

Paulette avait parlé de ses malheurs à une la fille d’une de ses amie, Lola, qui est assistante sociale. Un jour Lola est venu voir Jean-Claude. Elle lui a expliqué qu’elle était une amie de Paulette et qu’elle voulait comprendre pourquoi Jean-Claude ne payait plus son loyer.

Jean-Claude la reçu très aimablement, expliquant qu’il avait un petit problème d’argent en ce moment mais qu’il payerait bientôt. Lola avait été tellement bien reçu qu’elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi Paulette se plaignait. Elle expliqua à la vieille dame sa visite et lui dit qu’elle serait sans doute payée le mois suivant. Mais le mois suivant, Paulette reçu une lettre d’injure qui sentait très fort la bouse de vache

Lola avait rencontré le côté face de Jean-Claude T. alors que Paulette connaissait le côté pile, le côté méchant.

A suivre...

08:18 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (0) |

16/10/2014

Jean-Claude T. -1-

En tentant de faire de l'ordre dans mes fichiers, je retrouve ce petit texte que j'avais oublié au point de douter que je puisse l'avoir écrit moi-même. Quelques épisodes...

Ce petit monsieur très âgé aux cheveux blancs comme neige qui ne sort pas souvent de chez lui et qui a l’air si gentil, s’appelle Jean-Claude T. Il habite dans une vieille forteresse délabrée au flanc de la montagne. Ses meubles tombent en ruine et sa maison sent très mauvais, c’est à cause de sa dizaine de chats qui se promènent partout en griffant le canapé et les fauteuils de toile défraîchie et qui pissent n’importe où.

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Si vous le voyez se promener tout voûté, pas très bien habillé, marchant avec difficulté, vous aurez sans doute envie de lui donner une pièce ou de l’aider à monter les marches de son château en ruine. N’en faites rien. Laissez le à sa solitude. Allez plutôt parler à ses fils ou aux femmes de ceux-ci. Ils ou elles vous expliqueront à quel point cet homme est pervers. 

A l’époque de sa prospérité, il a gagné beaucoup d’argent. Il était marié avec Giselle. Une femme douce et gentille qui lui avait amené le petit capital qu'il avait fait fructifier. D’après son fils aîné, leur mère serait morte de chagrin à cause de son mari. Aujourd’hui, ses trois fils ne veulent plus le voir. L’aîné et le cadet habitent dans la ville voisine. Le troisième est en prison pour quelques années encore. Il accuse son père de l’avoir conduit dans cette galère et se dit prêt à le tuer dès qu’il en sortira.

Il serait trop long de raconter ici la vie de Jean-Claude. Il est né dans une bonne famille, ses parents étaient agriculteurs, des gens très gentils, honnêtes et très appréciés dans le voisinage. Il avait une sœur plus âgée que lui à qui il faisait déjà mille misères. Après des études difficiles, il a fait vingt métiers puis il s’est marié avec Giselle et s’est enrichi de manière douteuse.

A suivre...

08:55 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (1) |

14/10/2014

Heimat

21036615_20130906144740187.jpgPour les Zémour et autres passéistes qui rêvent de vivre dans les siècles précédents, il leur faut voir le film Heimat, la version qui se passe entre 1842 et 1844 dans le Hunsrück non loin de la frontière française. La misère qui régnait dans cette région aujourd’hui prospère était terrible !

Au départ, Heimat est une série télé que tout allemand connaît  11 épisodes de 55 à 138 minutes qui racontaient la vie du village imaginaire de Schabbach de 1919 à 1945  créé par Edgar Reitz et Peter Steinbach et diffusée à partir du 6 mars 1984 sur le réseau ARD. 

En 2013, Edgard Reitz décide de donner à Heimat un pré-scriptum en deux épisodes de deux fois deux heures. Ce sont ces deux merveilles que l’on a pu voir au Rouge et Noir. Plutôt que d’expliquer toute l’émotion et la beauté de ce film, je cite l’excellente critique de La route du Cinéma :

En vieillissant certains réalisateurs semblent devenir séniles (ex. Ridley Scott, 75 ans) et proposent des films sans queue ni tête avec scènes de cul lamentables en guise de Viagra, d'autres au contraire tel Edgar Reiz (81 ans) conserve une haute opinion de leur art et l'élève à des sommets de beauté et de perfection. Heimat est de ces films qui foudroie le regard et s'imprime dans la rétine. Quand en plus le fond est au niveau de la forme on est face à une véritable œuvre d'art. Et pourtant cela dure 4 heures. Mais lorsque le premier épisode s'achève, on a pas vraiment le choix : l'envie de connaître la suite est trop pressante. Impossible de quitter Jakob dans la situation et dans l'état de désarroi où on le laisse...

Mais le réalisateur ne se contente pas de nous mettre dans les conditions de vie épouvantables de ces paysans par ailleurs accablés de taxes par les hobereaux locaux, il fait également passer sur le destin de Jakob un souffle romanesque et romantique affolant. Et parfois au détour d'une scène il applique quelques touches de couleurs contribuant par contraste à rendre ce somptueux noir et blanc encore plus beau : les bleuets dans un champ, une couronne de fleurs sur une porte ou toutes les nuances de la couleur verte... Au milieu d'une routine harassante qui brise les plus faibles, surgissent comme des points d'orgue, des points de suspension, quelques scènes exceptionnelles d'une beauté, d'une puissance et d'une intensité rares : une fête de village, contraste saisissant avec la dureté implacable du quotidien, moment crucial où se joue l'essentiel, l'enterrement collectif de plusieurs bébés qui n'ont pas résisté à la rudesse d'un hiver particulièrement terrible ou une scène d'amour, une des plus belle et bouleversante jamais vue...

Heimat, selon Wikipedia, est un mot allemand intraduisible en français, bien qu'il corresponde à un sentiment universellement répandu. Il désigne à la fois le pays où l'on naît, le village où l'on a grandi, mais aussi la maison où on a passé son enfance ou celle où on est chez soi. (...) Il y eut une époque où la langue allemande opposait "Heimat" à "Elend", la misère. Ce dernier mot vient de l’ancien allemand "ali-lenti" qui signifie littéralement "l’autre pays" ou l’étranger. Vivre "à l’étranger" était donc synonyme de vivre "dans la misère", ce qui définit par extension "Heimat" comme un équivalent du bonheur.

A propos de mots, j'ai adoré la maitrise des langues et en particulier des langues indiennes d’Amérique du sud de Jakob le héros. Ce qui nous vaut l'apparition à l'écran de Werner Herzog, lui-même, dans le rôle d'Humbolt, le grand géographe.

Voir le livre Les arpenteurs du monde de Daniel Kehlmann

dont j'ai parlé ici

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19:09 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) |

13/10/2014

Fromet court...

Décidément, c'est un mine cet homme là.

La mode est au trail. Faut lire trail magazine pour savoir comment s'entrailer pour pouvoir enchaîner des courses toujours plus longues chaque semaine.

Tout le monde derrière Kilian Jornet l'extraterrestre*.

Le marathon c'est ringard, il faut faire minimum 50 bornes avec au moins 3'600 de dénivelé (n'est-ce pas Ophélie ?). Bien sûr, 100 km c'est mieux. On peut encore  faire la petite trotte à Léon... 295 kilomètres avec environ 26 500 mètres de dénivelé positif en équipe de 3.

 

mura.jpgOn peut lire aussi "Portrait de l'auteur en coureur de fond" de Haruki Murakami qui a encore raté le Nobel cette année.

Je pensais en avoir parlé ici. Mais non. Lisez donc l'article de Eve qui est en plus une runneuse (quel vilain mot, il faut dire que coureuse a aussi un certain sens pas souhaité ici...)

 

 

 

* Jornet de mai au 10 octobre selon Wikipedia... au programme:

  • Le 10 octobre, il remporte le kilomètre vertical de Limone sul Garda en 37 min 27 sec et décroche son 3e titre de champion du monde de skyrunning de l’année.
  • Le 27 septembre, il remporte le double kilomètre de Chandolin (Suisse) en 1 h 11 min 16 sec et établit par la même occasion le nouveau record de cette épreuve.
  • Le 13 septembre, il remporte le Rut 50k en 5 h 09 min 33 s au Montana aux États-Unis et devient le champion 2014 des Skyrunner Ultra Series.
  • Le 12 septembre, il remporte le Rut vertical K aux États-Unis en 46 min 12 s 79.
  • Le 31 août, il remporte la course de Trofeo Kima, où il bat le record en 6 h 12 min 20 sec.
  • Le 10 août, 1er de Sierre-Zinal en 2 h 31 min 54 s.
  • Le 27 juillet, 1er de la Giir-di-Mont en un temps record de 3 h 12 min 36 s.
  • Le 20 juillet, il remporte la Dolomites SkyRace en 2 h 03 min 50 s.
  • Le 12 juillet, il remporte l'épreuve de la Hardrock 100 aux États-Unis, 100 miles (160 km) en un temps record de 22 h 41, soit 42 minutes de mieux que l'ancien record de l'épreuve.
  • Le 29 juin, il remporte pour la troisième fois consécutive le marathon du Mont-Blanc en 3 h 23 min 29 s.
  • Le 27 juin, il remporte le kilomètre vertical de Chamonix en battant le record en 34 min 18 s.
  • Le 12 juin : record au plus haut sommet d’Amérique du Nord à skis, le McKinley (6 194 m). Le nouveau chrono est de 11 h 48 min.
  • Le 25 mai, il remporte pour la septième fois le marathon de Zegama Aizkorri en 3 h 48 min 38 s (nouveau record de l’épreuve).
  • Le 18 mai, il remporte la montée du Semnoz une course de 16,5 km pour 1 100 mètres de dénivelé positif en 1 h 05 min (nouveau record de l’épreuve).
  • Le 11 mai, il finit 2e de la Transvulcania derrière Luis Alberto Hernando Alzaga en 7 h 01 min 34 s.
  • Le 9 mai, il finit 3e du Transvulcania Km Vertical derrière les frères Dematteis.

08:08 Publié dans Murakami | Lien permanent | Commentaires (1) |

12/10/2014

Islam et Daesh

Après les décapitations de plusieurs otages dont Hervé Gourdel, il y a eu pas mal de discussions sur le thème « Faut-il que les musulmans de France condamnent la barbarie de Daesh ? Pourquoi faut-il que les musulmans se justifient ? l’Islam est une religion de paix. Etc… »

 

islam.jpg

Je trouve des éléments de réflexion dans un article publié dans le Devoir de Montréal. Extraits :

On ne peut expliquer le malaise provoqué par le succès de Daech et la participation de milliers de jeunes Occidentaux au djihad à son côté qu’en avouant que la doctrine intégriste wahhabite (la doctrine officielle de l’Arabie Saoudite) domine l’islam d’aujourd’hui.

Comment reprocher à Daech  (un impôt spécial exigé des non-musulmans) sans remettre en question l’application de la charia ?

Comment reprocher à Daech
les exécutions de ceux qui refusent de se convertir à l’islam ou de payer la jizîa (impôt), la décapitation des mécréants, la lapidation des femmes adultères, les coups de fouet pour ceux qui boivent de l’alcool, tout en étant pour l’application de la charia ?

Qui, parmi les musulmans croyants et les islamistes qui s’opposent à Daech, peut prouver que les actions de Daech ne sont pas conformes à la charia ? Dans les pays musulmans, les groupes islamistes représentés par les Frères musulmans et les mouvements dérivés critiquent Daech sans avouer que ce dernier ne fait qu’appliquer, à sa façon, leur théorie de l’Etat islamique à construire.

Nous avons du mal à croire à la sincérité de l’Arabie Saoudite lorsque le grand mufti de La Mecque, Abdul Aziz Al-Cheikh, déclare dans la foulée que “l’extrémisme et l’idéologie de groupes tels que l’Etat islamique sont contraires à l’islam, sont le plus grand ennemi de l’islam et les musulmans en sont les premières victimes”, pendant qu’un tribunal saoudien vient de condamner un jeune libéral, Raef Badawi, à dix ans d’emprisonnement, à 1 000 coups de fouet et à une amende équivalant à 214 000 euros pour avoir défendu la liberté religieuse.

Autre article pour réfléchir, les questions posées par Shagran Al-Rashididans le journal Sabq (Riyad)

Les réseaux sociaux sont pleins de ce genre de comptes qui pratiquent l’outrance morale, la déviance intellectuelle et qui instillent le poison du doute religieux. Et pourtant, ils semblent échapper à toute surveillance, puisqu’ils n’ont toujours pas été fermés…. Or les instances compétentes à Riyad ont été capables d’interdire les sites pornographiques et des réseaux et blogs de contestation politique. Pourquoi ne fait-on pas de même avec ces contrevenants au dogme religieux ?

Ces sites sont gérés par des instances athées étrangères qui cherchent à retourner les jeunes contre leur pays, contre leur religion et contre leur société. Cela ne relève-t-il pas de la criminalité sur Internet ?

Tous ceci semble très clair et amène de l’eau au moulin de Michel Onfray qui explique bien la singularité de l’Islam par rapport aux autres religions.

11/10/2014

Fromet revient

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On se souvient de la prestation de Patrick Bouchitey dans le film  "la vie est un long fleuve tranquille". Il chantait "Jésus revient".

Frédéric Froment, amateur de modernité en a fait une version plus... moderne.


Carte Blanche à Frédéric Fromet : "Sarko... par franceinter

07:31 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) |