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15/09/2012

Mise en scène

ersonnes.jpg

Quand j’étais gamin, j’adorais écouter les conversations des adultes.


Un jour, j’ai surpris un de mes oncles en train d’expliquer à ma mère comment, dix ans plus tôt, il avait testé sa future femme avec laquelle il était , au moment de son récit, en train de divorcer.


Le stratagème du tonton était simple :

Quand la belle venait chez lui, le tonton mettait quelques billets entre les piles de drap de l’armoire en se disant que normalement, n’importe qu’elle femme, surtout si elle était d’une honnêteté limite, devait fouiller et trouver les billets. Evidement, pensais-je, si elle est maligne, elle ne commettra pas d’erreur. Je ne sais pas si la tante était honnête ou maligne, toujours est-t-il qu’elle ne prit pas le magot. Chose qui, rétrospectivement semblait chagriner mon oncle. 

1141-mort.jpgEh bien, un homme d’affaire russe a fait beaucoup mieux. Pour être sûr qu’Irina, sa petite amie, l’aimait vraiment, celui-ci a simulé sa propre mort dans un accident de voiture. Pour réussir sa mise en scène, Alexeï Bykov avait engagé un scénariste, des cascadeurs, des acteurs, des maquilleurs, transformé une voiture en épave et fait venir une fausse ambulance.   

Irina, à qui il avait donné rendez-vous ce jour-là au centre d’Omsk, est arrivée juste à temps pour voir des brancardiers charger son corps ensanglanté dans l’ambulance. La jeune femme a éclaté en sanglots, ramenant à la vie le macchabée, qui a illico demandé – et obtenu – sa main, rapporte la Komsomolskaïa Pravda via Courier International.

13/09/2012

Lazika

abkhazie.jpgJ’ai parlé ici de la ville de Batoumi en Adjarie province de la Géorgie sur la mer Noire et de ses fontaines à chacha, la slivovitch (sliva-prune en russe) locale.


Donald Trump a aussi trompeté un investissement de 100 millions de dollars dans la ville de Batoumi afin de bâtir une « Trump Tower » de 47 étages mais sans chacha.


IFV-Lazika.jpgLe sémillant président Mikhail Saakashvili a décidé de faire encore mieux avec la ville de Lazika (au nord de Poti). Pour l’instant, Lazika n’est qu’un char d’assaut géorgien et un marais situé sur une zone littorale quasiment inoccupée. Dans 10 ans, selon Mikhail, on y verra gratte-ciels, lotissements et centres d’affaires. Le Dubaï de la Mer Noire.

682 millions seront nécessaires afin de réaliser les travaux. L’objectif est de construire d’ici dix ans une ville du futur, mi- station balnéaire, mi- centre d’affaires, capable de rivaliser avec Dubai ou Bakou (Azerbaidjan) actuellement en pleine expansion.

La Géorgie est maintenant une destination prisée des investisseurs : oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, ligne de chemins de fer Kars-Akhalkalaki-Tbilissi-Bak ou encore le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum. 

En 2007, la  croissance du PIB a été de 12,3% ; 9,4% en 2006 ; 9,6% en 2005. Le conflit avec la Russie a réduit la croissance à 2,3% en 2008 puis jusqu’à la récession en 2009. Tbilissi a renoué avec la croissance dès 2010 avec 2% puis s’est poursuivie en 2011 à 7%. Cette année, elle devrait atteindre 8,8%.

Lazika se situe à côté de l’Abkhazie qui va encore nourrir pas mal de militaires russes dans les 50 prochaines années.  On se souvient que le conflit de 2008 portait sur l’indépendance de l'Ossétie du Sud et qu’avec l’aide des russes, l'Abkhazie avait confirmé son indépendance et gratté un bout de territoire.

08/09/2012

Bourrage de mou

On est habitué à se faire bourrer le mou par les communicants et marketers de tous poils. Noam Chomsky appelle ça la « fabrique du consentement. » Un directeur de chaîne parlait de vendre du temps de cerveau disponible… Je dis bourrage de mou. Ceci dit, il n’est pas toujours facile de savoir quand et comment on se fait bourrer le mou.

C208.gifL’autre jour, forcé d’écouter Autoroute Info pour cause de bouchons, je les ai pris en flagrant délit de bourrage de mou, le mou du cerveau d’automobilistes coincés dans leurs files. A noter qu’ils ne font pas de réduction pour cause de lenteur. Non, ils vantent les mérites de leur juteux business dans des reportages bien ficelés et totalement mensongés.

 

Il était question d’enquêtes d’opinion (un outil de la fabrique) qui avaient interrogé nos amis belges, hollandais et allemands sur la qualité de nos autoroutes par rapport aux leurs. A noter que le reportage disait bien que les autoroutes chez eux étaient gratuites ou presque. L’enquête concluait que les étrangers trouvait nos autoroutes d’un rapport qualité-prix supérieur aux leurs. Message répété un certains nombre de fois. Rapport qualité-prix supérieur. Rapport qualité-prix supérieur. Rapport qualité-prix supérieur...

 

Sachant qu’un prix quasi nul conduit à un rapport qualité-prix quasi gigantesque en faveur des autoroutes étrangères, c’est soit que le niveau de math belge ou allemand est faible soit que les maîtres de nos autoroutes nous bourrent le mou. Evidemment, on connait la réponse, ils se moquent de nous... Stop à l’exploitation des automobilistes par les gestionnaires d’autoroutes. Nationalisons les !

23:08 Publié dans Blog, Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |

07/09/2012

Charvin

950810_Charvin_dMandallaz_5.jpgDépart de La Savatte, René et moi.


Après des chemins jeepables qui déservent des chalets d’alpage  on attaque une montée assez raide qui va au sommet... Mais, ce serait trop facile, donc on bifurque à gauche pour atteindre le col de Porthets. Légère descente et traversée vers le lac.  

10_goenne2174.jpg Pour se mettre en jambe, on grimpe sur la Gouenne (grenouille en arpitan), un petit sommet 170 mètres en dessus du lac (photo). A la descente, on se retrouve de l’autre côté du lac et prêts pour l’arête. Une arête bien équipé de cables. Terrain gras au départ. Un peu de gaz ici ou là. Des vues plongeante sur Ugine... les Aravis, le Mont-blanc, Croise Bolet…

 

Deux mètres sous le sommet, casse-croute à l’abri du vent. Vue côté Tournette-Parmelan et le reste en se retournant. Il fait beau, même en plaine. Redescente par la voie habituelle pentue et bien grasse. 900 mètres de descente en une heure.


1250 mètres de dénivelé positif dans la journée…

On baisse conclut René devant la bière :-) 

22:30 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |

05/09/2012

Trou de la Chapelle

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Non loin de la Tournette, Patrick a entendu parler d’un trou qui permet de traverser la dent du Cruet, une dent creuse donc. Voilà qui est bien intriguant.


Nous voici donc au cimetière de Morette, les trois du lundi plus Raymond. On monte rapidement, comme d’hab, et on rate le départ du trou. Qu’à cela ne tienne, on grimpe au col des frètes puis à la pointe de Talamarche où le soleil est au rendez-vous. Mêmes nuages que lundi jusqu'à 1400 environ. On grignote et on redescend pour trouver le départ du trou.

 

Montée raide sur un sentier à peine tracé et furtivement balisé pour atteindre une corde. On grimpe, en partie à la force des bras, c’est raide et surtout c’est gras. Les cordes succédent aux cordes… toujours pas de trou. Puis plus de corde, on part en vire... Puis de nouveau une corde qui part à plat. Je met la longe préparée par René et me mousquetonne. C'est mieux.


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Et hop, un petit coup d’accrobranche dans la falaise. et on arrive enfin... au sommet. Aurait on raté le trou ? 

On suit le chemin et on tombe enfin sur le trou. Tout contents, on allume nos frontales. A peine nécéssaires, la grotte n'est pas très longue. mais l’endroit est saisissant. Très Indiana Jones...


Vers la sortie un immense érable s’est installé en quête de lumière sur le trou de gauche. C’est magique. Paraît que de l’autre coté de la montagne, ce sont des paturages.


Hum, un peu raide les paturages au début… Terrain encore gras. Faut être super attentifs, le vide n’est pas loin. Deux virages et enfin on respire. On boit le pastis au chalet de l’aulp riant dessous (un bien beau nom) on mange puis on descend sur Alex en se perdant, « sans GPS on n’aurait pas su qu’on était perdu » remarque Patrick. A Alex, on a laissé une voiture. Une balade très belle et originale. Conseillée par terrain plus sec.


Total 1450 mètres de dénivelé.

 

22:14 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |

03/09/2012

Tournette

LaTournette-scrambling.jpgTournette depuis Montremont.

Juste avant d'enter à Thônes on prend la route à droite en direction de Montremont. Du parking terminus de la route goudronnée (alt 824m) nous débutons cette balade, René, Patrick et moi. Il est 8 heures et quelque.

On commence par un petit supplément sur la voie de descente avant de trouver la montée bien raide en direction du Col des Nantets (1426 m) que nous rejoignons donc assez vite. Vers les 9 heures, on se fait engueler par un quad (d'alpagiste) qui descend et nous reproche d'être rangés du mauvais côté. Il ne peut pas prendre son virage assez vite. La pente est raide et caillouteuse. Petite descente d’une centaine de mètres de dénivelée qui nous permet de souffler avant de remonter sur le chalet de l’Aulp (1424 m). Itinéraire ici.

Nous nous trouvons sur l’itinéraire classique que nous suivons jusqu’aux ruines du Casset. Patrick nous entraîne sur un raccourci (une sente) sans aucune indication mais bien visible tant sur le terrain que sur la carte, René suit bien sûr, toujours prêt pour les surprises. Je suis moins enthousiaste.

 

Ce sentier est en partie équipé dans quelques endroits un peu délicats. Le terrain est mouillé, passages rocheux glissants, il a neigé deux jours avant, pas trop conseillé, mais quand on part avec des montagnard, faut savoir ce qu’on veut… Je choppe des crampes, je bois et teste le Cuprum metallicum, ça marche !

 

arton808-f5768.jpgAprès le Col du Varo (2151 m) on rejoint l’itinéraire classique, lui aussi en partie équipé. Ne reste plus qu’à grimper sur le fauteuil de la Tournette avec chaînes et échelle. Là-haut, casse-croûte avec vue panoramique sur les sommets de plus de 1400 mètres, le bas est dans la peuffe. On est seuls sur le gros caillou.

 

Après avoir mangé, nous attaquons la descente en direction du Col des Frêtes du Rosairy (1753 m) et basculons, sous l’œil amusé de bouquetins (et même un chamois) sur l’autre versant pour une très longue descente. En raison de la raideur du terrain, le sentier ne perd que très peu de dénivelé entre chaque virage. On observe intrigués un sentier dans le rocher qui paraît encore plus pentu que notre prairie déjà raide (connaissez-vous ce chemin taillé dans le roc ?). A mi-pente un petit abri-refuge de l’ONF au lieu dit Varos.

 

On croise aussi le vargne de Varos qui n’est d’autre qu’un gros sapin blanc (Abies alba) parfois appelé Sapin de Normandie, Sapin de croix (Bretagne), Sapin des Vosges, Sapin noir, Sapin à feuilles d’if, ainsi que Vuargne, Ouargne ou Warne (Haute Savoie et Suisse), et plus rarement Sapin argenté. C'est une essence importante pour la foresterie en Europe (merci René pour la recherche). Patois arpitan voirgne, vouargno, vouairgno, du gaulois varno, « sapin », celtique vuarnia, « résineux ». A noter que Varosse est un terme patois pour l’aulne.

 

Total avec les détours 1750 mètres de dénivelé.

21:18 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |