03/09/2012
Tournette
Tournette depuis Montremont.
Juste avant d'enter à Thônes on prend la route à droite en direction de Montremont. Du parking terminus de la route goudronnée (alt 824m) nous débutons cette balade, René, Patrick et moi. Il est 8 heures et quelque.
On commence par un petit supplément sur la voie de descente avant de trouver la montée bien raide en direction du Col des Nantets (1426 m) que nous rejoignons donc assez vite. Vers les 9 heures, on se fait engueler par un quad (d'alpagiste) qui descend et nous reproche d'être rangés du mauvais côté. Il ne peut pas prendre son virage assez vite. La pente est raide et caillouteuse. Petite descente d’une centaine de mètres de dénivelée qui nous permet de souffler avant de remonter sur le chalet de l’Aulp (1424 m). Itinéraire ici.
Nous nous trouvons sur l’itinéraire classique que nous suivons jusqu’aux ruines du Casset. Patrick nous entraîne sur un raccourci (une sente) sans aucune indication mais bien visible tant sur le terrain que sur la carte, René suit bien sûr, toujours prêt pour les surprises. Je suis moins enthousiaste.
Ce sentier est en partie équipé dans quelques endroits un peu délicats. Le terrain est mouillé, passages rocheux glissants, il a neigé deux jours avant, pas trop conseillé, mais quand on part avec des montagnard, faut savoir ce qu’on veut… Je choppe des crampes, je bois et teste le Cuprum metallicum, ça marche !
Après le Col du Varo (2151 m) on rejoint l’itinéraire classique, lui aussi en partie équipé. Ne reste plus qu’à grimper sur le fauteuil de la Tournette avec chaînes et échelle. Là-haut, casse-croûte avec vue panoramique sur les sommets de plus de 1400 mètres, le bas est dans la peuffe. On est seuls sur le gros caillou.
Après avoir mangé, nous attaquons la descente en direction du Col des Frêtes du Rosairy (1753 m) et basculons, sous l’œil amusé de bouquetins (et même un chamois) sur l’autre versant pour une très longue descente. En raison de la raideur du terrain, le sentier ne perd que très peu de dénivelé entre chaque virage. On observe intrigués un sentier dans le rocher qui paraît encore plus pentu que notre prairie déjà raide (connaissez-vous ce chemin taillé dans le roc ?). A mi-pente un petit abri-refuge de l’ONF au lieu dit Varos.
On croise aussi le vargne de Varos qui n’est d’autre qu’un gros sapin blanc (Abies alba) parfois appelé Sapin de Normandie, Sapin de croix (Bretagne), Sapin des Vosges, Sapin noir, Sapin à feuilles d’if, ainsi que Vuargne, Ouargne ou Warne (Haute Savoie et Suisse), et plus rarement Sapin argenté. C'est une essence importante pour la foresterie en Europe (merci René pour la recherche). Patois arpitan voirgne, vouargno, vouairgno, du gaulois varno, « sapin », celtique vuarnia, « résineux ». A noter que Varosse est un terme patois pour l’aulne.
Total avec les détours 1750 mètres de dénivelé.
21:18 Publié dans Montagne | Lien permanent | Commentaires (0) |
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