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07/04/2012

Roosevelt2012

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INF3_0075_Roosevelt.jpgQuand Roosevelt arrive au pouvoir en 1933, il succède à Hoover dont le surnom était Do Nothing. Les Américains sont dans un très grand désarroi :

« 14 millions de chômeurs, une production industrielle qui a diminué de 45 % en trois ans. L’Amérique touche le fond de l’abîme… Roosevelt agit immédiatement, avec une détermination qui ranime la confiance. L’activité législative est prodigieuse : en 3 mois, Roosevelt fait adopter plus de réformes que Hoover en 4 ans. Le processus est d’une rapidité extraordinaire : certaines lois sont présentées, discutées, votées et promulguées dans la même journée.

Le but de Roosevelt n’est pas de «rassurer les marchés financiers» mais de les dompter. Les actionnaires sont fu­rieux et s’opposent de toutes leurs forces à la loi qui sépare les banques de dépôt et les banques d’affaires, comme ils s’opposent aux taxes sur les plus hauts revenus ou à la création d’un impôt fédéral sur les bénéfices mais Roose­velt tient bon et fait voter 15 réformes fondamentales en trois mois. Les catastrophes annoncées par les financiers ne se sont pas produites. Et l’économie américaine a très bien vécu avec ces règles pendant un demi-siècle.

Depuis 1933, le monde a bien changé évidemment. Mais les principes appliqués par Roosevelt restent totalement modernes : dire la vérité, parler à l’intelligence des ci toyens et agir. AGIR avec force !

bourse.jpg« Au prétexte que la démocratie prend trop de temps, alors que les marchés financiers votent tous les jours et sont organisés autour d’automates qui opèrent des milliers de transactions par seconde, c’est à terme l’existence même du fait démocratique qui se trouve menacée.»

 

« Les gouvernements sont sommés de s’exécuter ou de laisser la place à des «experts» comme on l’a vu déjà en Grèce et en Italie. A la place d’un retour nécessaire du politique permettant de s’attaquer pour de bon à la ré­gulation des marchés, on assiste à la mise en oeuvre de programmes d’austérité qui aggraveront la crise sociale et réduiront les moyens de traiter l’enjeu écologique. Le résultat, c’est la préparation de situations de chaos éco­logique et social porteuses de risques de conflagration et pains bénis pour les logiques autoritaires de toutes obé­diences, à l’instar de la crise des années 1930. Comme alors, après la démocratie, c’est la paix elle même qui se trouvera menacée »

Nous n’acceptons pas que l’oligarchie qui nous a conduits à la crise profite de la crise pour renforcer son pouvoir, en faisant croire qu’il n’y a pas d’alternative aux politiques d’austérité.

Le but de notre collectif est simple : provoquer un sur­saut ! Dire la gravité de la crise et alimenter le débat démocratique avec 15 mesures d’urgence que le nouveau Président de la République devra mettre en oeuvre dès les premières semaines, après son arrivée au pouvoir en mai prochain.

TOUS ACTEURS, TOUS RESPONSABLES

3989_La%20chute%20du%20mur%20de%20Berlin.jpgSi l’on avait attendu un accord entre diplomates, le mur de Berlin serait encore debout. En 1989, ce sont des citoyens qui se sont levés et qui ont fait tomber un système poli­tique qui niait la dignité de l’Homme.

« Chacun de nous peut changer le monde. Même s’il n’a aucun pouvoir, même s’il n’a pas la moindre importance, chacun de nous peut changer le monde » écrivait Vaclav Havel quelques semaines après la chute du Mur.

En 1989, ce sont des femmes et des hommes «sans la moindre importance» qui ont changé le cours de l’Histoire. Vingt ans plus tard, le système néolibéral s’effondre à son tour. C’est à nous, les citoyens, de dire dans quelle société nous voulons vivre. Société d’injustice et de chaos ou so­ciété de d’équilibre et de convivialité ? A nous de choisir. A nous d’agir.

Si vous partagez notre envie de provoquer un sursaut, si­gnez et faites signer les 15 propositions sur Roosevelt2012

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18:04 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |

06/04/2012

Des épines

Vendredi saint, le temps des couronnes d’épines.

Vous êtes inquiets pour votre propriété ? Faites comme la SNCF, gare Montparnasse, mettez des barbelés végétaux. Plus esthétiques que les barbelés en métal, aussi dissuasives, bien mieux qu’un mur. Essayez d’appuyer une échelle contre un citronnier rustique, vous verrez. Vous avez le choix des plantes :

 Un bon vieux  pyracantha rustique et bon marché  

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Un poivrier chinois :

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De l’épinette à juliana (berberis)

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Des rosier rubigineux (églantiers)

Rosa_rubiginosa-Rosier_rouille-Eglantier_odorant_32124-Min.jpg Rosa_rubiginosa-Rosier_rouille-Eglantier_odorant_32126-Min.jpg...ou, le fin du fin, des citronniers rustiques qui supportent des températures largement négatives (-15 et plus bas) :

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Vous pouvez aussi agrémenter ces sympatiques plantes d'une liane piquante, la salsepareille qui s'accroche partout. Jolie fleurs, jolies baies mais peste végétale bourré d'épines sur les lianes et sur les feuilles suivant les variétés (liserons épineux)

Salsepareille-1.jpg

 

Salsepareille-2.jpg

04/04/2012

Triton

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On connaît le proverbe :

pour vivre heureux vivons cachés

que certains adeptes de la méthode couette, donnant tous les signes extérieur de paresse, ont transformé en :

pour vivre heureux vivons couchés. 

Certains tritons du Laos avaient jusqu’à peu appliqué la méthode. Ils étaient si bien planqués dans la forêt pendant des millénaires que ce n’est qu’en 1999 que Brian Stuart, un herpétologiste (reptiles et amphibiens) les découvrit. Super content l’herpéto prit 3 ans pour étudier la bête en détail. Il l'a baptisé Laotriton laoensis. On le connait aussi sous le nom de triton verruqueux*

En 2002, il publie son papier annonçant la nouvelle au monde ébahi de l’herpétologie batracienne.

 

Hélas ! Six ans plus tard, en 2008, une publication scientifique annonce que le triton du Laos est en voie d’extinction. Les trafiquants d'animaux se sont servis de ses études pour vendre un nouveau produit ! Capturés par les villageois qui les vendent moins de un euro pièce, les tritons sont ensuite revendus à des collectionneurs pour 200 dollars. Brian en a retrouvé en Allemagne et au Japon. Bien triste nouvelle de ce monde de cinglés !

 

* Verruqueux, qui a des verrues. Comme (Warty Warthog) le phacochère qui a servi pour une version d'Ubuntu.


On découvre encore des batraciens de nos jours telles ces grenouilles apparues récemment (glass frog et orange leg rain frog, un peu verruqueuse).

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03/04/2012

J.E. Bovard

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Trois écrivains suisses sont invités par erreur pour une tournée en France dédiée à la littérature helvète de langue française par l’association « francophones sans frontière » Il y a là, le narrateur Xavier Chaubert, alias Alexis Berchaut, Charlène Mohave et Roger Borloz.


Au début du roman, on fait la connaissance de Chaubert/Berchaut devenu écrivain par hasard, il écrit des romans de gare (de plage…) centré sur le sport, le pendant masculin des romans à l'eau de rose, style Harlequin. Un personnage sympa Chaubert, ex-champion de judo, qui ne se prend pas au sérieux. Bovard nous le décrit avec force détails, il fait une petite biographie depuis son enfance jusqu'à l'écriture dans une langue aux saveurs vaudoises, c’est très enlevée.

 

Charlènequarante et quelques années bien conservée, écrit pour sa part des romans d’aventure qui promène son héroïne sur le globe, Chaubert la voit déja dans son lit. Le troisième larron, Borloz, écrit des romans pornos. Un personnage à la Alexandre-Benoit Berurier, le Béru de San Antonio, truculent, goinfre, sans gène mais pas sans sentiments. Ces trois écrivains publient chez Weekend, un éditeur de romans de gare.

 

Nos trois héros se retrouve dans la tournée qui va de Strasbourg (sa choucroute) à Paris (ses studios de télé) en passant par Reims, Verdun (ses champs d’honneur) et Château-Thierry, la patrie de notre grand fabuliste. Deux personnages s’y distinguent, Pierre Montavon, LE GRAND ECRIVAIN, personnage imbu de lui-même, détestable selon Chaubert, et qui refuse de fréquenter nos trois héros qu’il appelle Les Pitres et Dessibourg, prof à l'Uni de Lausanne, maître d'oeuvre de l'édition des Oeuvres complètes de Cendrars dans La Pléiade, plus modéré.


A noter, un débat très intéressant sur les spécificités de la littérature en Suisse Romande. L'écrivain "régional" doit-il le rester ? Cendrars n'est-il pas un écrivain français à part entière ? On pense à Michel Tremblay, l'écrivain québecois, qui a fait le choix du joual, l'argot de Montréal et qui n'en est pas moins un grand du théatre francophone.

 

Nous voilà parti pour le croquignol… Bagarre assurée entre Montavon et Borloz qui ne sont décidément pas compatible. Chaubert hésite, va-t-il affronter le grand écrivain un peu cuistre ou non ? Charlène complimentée par le grand écrivain va choisir son camp et quitter le lit de Chaubert pour celui de Montavon. Borloz pique le manuscrit de Montavon. Chaubert découvre le larcin et hésite sur la conduite à tenir. Finalement, il va se ranger du côté du grand écrivain et faire allégeance à LA littérature, la vraie, la seule. 

 

J’aime beaucoup l’écriture de Jacques Etienne Bovard. C’est aussi un vrai conteur d’histoire. Le début m’a tenu en haleine, le milieu aussi mais je n’ai pas apprécié la fin. Il m’a semblé que Bovard, parti pour faire du Rabelais se moquant des universitaires vides et cuistres, s’est finalement rangé du côté bien propre de la grande Littérature (la vraie, la seule évidemment) nous privant d’une chute gargantuesque qu’il semblait nous promettre. Je rêverai de réécrire la fin de ce livre pour en faire une grande rioule (fête en vaudois) dans les studios parisiens où couleraient le vin et les mauvais calembours.

 

Je sais, ça ne se fait pas, mais je le proposerais bien à Bovard et à son excellent éditeur Campiche qui sort des livres si beaux, de faire ma version de ce livre. C’est un peu prétentieux de vouloir jouer dans la cour des grands (Bovard en est, c’est sûr) mais j'aimerais bien. De manière générale, ce serait amusant de produire à plusieurs un livre installé sur les même base. Une sorte de Poulpe à plusieurs tentacules.  

09:35 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0) |