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15/08/2011

Petersbourg

Saint Petersbourg fin juillet, la canicule et le ciel bleu. Il peut faire chaud en été mais pas forcément beau alors soudain quand les deux sont réunis, les filles se déshabillent. On avait déjà vu de très belles filles dans les rues de Kiev ou de Budapest  Bernard en a encore des souvenirs émus - mais là, crois-moi Nanard, on est éblouit.

 

Une ville magnifique, le beau temps et la chaleur et des filles superbes. De quoi s’en mettre plein les mirettes en sortant du musée. Le regard du flâneur se fait un brin libidineux. La flâneuse se demande comment peuvent-elles marcher sur les pavés avec de tels talons aiguille sans se casser la figure. Parfois, certaines frisent l’entorse, la jambe part de côté, la silhouette racée flanche, le bout de tissu qui sert de jupe remonte sur les fesses, le flâneur n’écoute que son courage et vient au secours de la dame. 

Le musée, c’est le plus beau musée du monde, des salles immenses, des chefs d'oeuvre en veux-tu-en-voilà. Le palais construit par Pierre le Grand au bord de la Néva : L’Ermitage. Il y a aussi le Musée Russe abrité par le palais Mikhaelov, des toiles des ambulants et aussi les Cosaques Zaporogues et les Haleurs de la Volga de Repine. Que du très beau !      

 

23:40 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |

14/08/2011

Le Dalaï Lama au Salève

Le Salève, cher à Ella Maillart qui, en son temps traversa le Tibet, est-t-il en passe de devenir une montagne sacrée du bouddhisme ? La Haute-Savoie que François de Sales, évêque de Genève, reconquit de haute lutte face au protestantisme est-elle en train de se convertir une nouvelle fois.  

Vendredi matin, le Dalaï Lama était sur les hauteurs du Salève (la montagne au fond de mon jardin) pour inaugurer le temple Shedrub Choekhor Ling, fondé en 2010. Une cérémonie privée en présence des 10 moines du temple ainsi que des membres de l’association Sangha sur Salève qui gère le temple et de nombreux invités.Titre de la Tribune de Genève : Le dalaï-lama a envoûté les badauds au sommet du Salève.

Avant cet évènement, le temple avait déjà accueilli quelques célébrités du bouddhisme tibétains tel le Lama Tséwang Dordjé,  Guéshé Thupten Tenpa et en avril Son Eminence le XIIIème Kundeling Tatsak Rinpoché. 

Il existe d’autres centres en Haute-Savoie tel que le Theksoum Tashi Eubar Ling (Le Jardin du Flamboiement de la Lumière Auspicieuse* des Trois Véhicules) situé à La Roche sur Foron et les conférences sur le bouddhisme tibétain se multiplient. Et, pendant ce temps, François (introduction à la vie dévote) se retourne comme une crêpe dans sa tombe.

 

* auspicieux : relatif aux auspices

Latin : auspex: devin, auspicium: divination ,présages

sens moderne du mot auspices (souvent pluriel) : circonstances qui permettent d'envisager l'avenir... (On en a bien besoin en ce moment.)

Expression "Sous les auspices de qqn": Sous sa protection.

10:36 Publié dans Montagne, Religion | Lien permanent | Commentaires (2) |

13/08/2011

St Julien en Genevois

Une emission sur Saint Julien sur la télévision suisse romande...

L'emission commence vers 2:40.

05:10 Publié dans St Julien | Lien permanent | Commentaires (2) |

12/08/2011

Mortuaire

Il existe une sorte de tourisme mortuaire qui pour un français commence au Père Lachaise. J’avoue que j’en suis adepte sans fanatisme. C’est ainsi que dans notre périple moscovite et pétersbourgeois nous avons visité le cimetière de Novodivitchi proche du monastère du même nom (métro Sportivnaïa) pour retrouver les tombes de Boulgakov, Tchekhov et Gogol* assez proches mais perdues au milieu de milliers de plaques de marbre recouvertes de caractères cyrilliques pas si faciles à déchiffrer.

 

P1020492.jpg*Михаил Афанасьевич Булгаков 

C'est ici que repose le maître...

Le maitre du maître...

et de Marguerite

 

 

 

 

 

 

 

P1020493.jpg*Николай Васильевич Гоголь 

Gogol l'ukrainien

Tarass Boulba

Le revisor

Les âmes mortes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P1020494.jpg  

 

*Анто́нПа́вловичЧе́ховPrononciation

 

 

J’adore Tchekhov et le livre d’Andreï Makine dont je parlais hier commence par « Désormais, vidé peu à peu de sa peine au fur et à mesure qu'elle vide son appartement, il se souvient d'un premier amour, qui lui faisait murmurer cette phrase de Tchekhov "Je vous aime, Nadenka. »Suis une réflexion sur l’art du nouvelliste et son écriture simple et dépouillée. Il se trouve que j’avais aussi emporté pour relecture La dame au petit chien suivi de Récit d’un inconnu (proche du titre de Makine).

 

Pour écouter quelques nouvelles d’Anton, c’est ici. La version prétenduement complète c'est ici.

 

 

 

10:01 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (4) |

11/08/2011

Makine à Petersbourg

Avec une touche de sérendépité, j’avais choisi un livre d’Andreï Makine, La vie d’un homme inconnu, pour partir quelques jours à St Petersbourg.

 

L’histoire débute avec Choutov, un écrivain, la cinquantaine, d’origine russe qui vit à Paris et écrit en français (mais n’a pas le Goncourt). Suite à une histoire d’amour qui finit mal, Choutov part pour St Pétersbourg pour renouer avec une de ses ex. Il la retrouve au milieu des fêtes du 300ième anniversaire de la ville (2003 ?). Comme la ville, son amie est complètement absorbée par le maelström de la féroce modernité qui agite la vie des VIP et autres nouveaux riches en Russie et dans cette belle cité en particulier.

 

L’amie en question est sur un gros projet immobilier qui marche du feu de Dieu. Il y a juste un petit hic, trois fois rien, un vieillard grabataire et muet qui ne peut pas rejoindre son hospice. Le problème sera réglé après le week-end. Le fils de son amie, Vlad, un djeune hyper branchouille, confie la garde du complexe immobilier et donc du vieux à Choutov. Celui-ci a l’idée de montrer la télé qui diffuse en boucle la modernité simplette sur CNN (quelques mini-reportages bien choisis par Makine) au vieillard alité.

 

Et le muet, qui s'apelle Volsky, touché sans doute par ce geste, se met à raconter sa vie à Choutov. Il a connu l'horrible siège de Leningrad (ex. St P.) et raconte ses heurts et malheurs. C’est tragique et très triste. La stupidité de la guerre et de ces années de communisme y est montrée dans toute son effrayante horreur.

 

Ce qui m’a surtout plu dans ce livre, c’est la réflexion qui naît du choc de ces deux mondes qui ne semblent plus du tout corrélés. On dirait que plus personne ne se rappelle (à part l’écrivain bien sûr) que l’histoire de Volsky, l’inconnu, est le passé pas si lointain de ces gens qui célèbrent le tricentenaire de Petersbourg dans un capharnaüm d’images et de non sens mondialisé.

 

Le mot du jour : Capharnaüm était une ville de Galilée. Son nom vient de l'hébreu כפר נחום Kfar (village) et Nahum (compassion, consolation). Désigne un état de pagaille, de désordre.