09/11/2007
Funérailles
Suite de la rubrique « Vive le libéralisme ! »
En matière de funérailles, jusqu’en 1996, les familles françaises devaient accepter les produits, services et prix imposés par le monopole. Situation dénoncée par les libéraux et les institutions européennes de Bruxelles. Depuis 96, plus de problème, la concurrence règne et la plupart des familles demande des devis.
540.000 décès annuels en ce moment les prévisions annonce 700.000 dans 15 ans. Sociétés françaises et étrangères sont attirées par ce marché juteux. Le quart de nos obsèques sont contrôlées par des fonds de pension américains.
Lobbyings et réseaux s’animent. L’imagination règne, les prestations additionnelles fleurissent. On facture tout au prix fort, même les séjours du cercueil dans une salle de l’hospice. Les lobbys tentent de gagner le dernier morceau, croquer le dernier orteil des morts, bref ils veulent en plus gérer nos cimetières.
Et les prix grimpent, grimpent… Bien que la crémation soit en vogue et moins chère de 30 à 50% le coût moyen des funérailles a grimpé beaucoup plus vite que l’inflation dans les dix dernières années.
J'ai pris mes infos ici. On y trouvera quelques tuyaux sur les pièges à éviter. Pour l'augmention des prix, les chiffres sont variables suivant les sites mais un chose est sûre, le prix de la mort monte.
05:05 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (1) |
07/11/2007
Oblast d'Amour
Blagovechtchensk (en chinois Hailanpao ou même Bushi) est une ville de Sibérie sur la rive gauche du fleuve Amour qui à cet endroit délimite sur 1600 kilomètres la frontière avec la Chine. La ville qui compte 240’000 habitants est à 8000 kilomètres de Moscou. C’est la capitale de l'oblast d'Amour. La ville est sur le fuseau horaire de Yakoutsk. Yakoutsk se trouve sur la Léna un autre grand fleuve russe. Bref, je m'égare...
Donc l’Amour a son oblast (ne pas confondre avec oblat qui rappelle une curieuse pratique du moyen âge). Un oblast est une région russe.
Pour se rendre dans cet oblast, rien de plus facile. De Moscou, vous prenez le transsibérien. Attention de bien descendre vers la 960 ième gare au matin du septième jour, sinon vous risquez de vous retrouver en fin de semaine à Vladivostok la 990ième gare. Paraît que Vladivostok est mortel le dimanche.
De Blagovechtchensk, si vous êtes encore tenté par un petit voyage en train, vous pouvez faire un virée sur le Le Baïkal Amour Magistral (BAM), un train superbe, 4234 km pour aller nager dans le lac Baïkal en suivant l’Amour. Très romantique! Le BAM a été construit en utilisant des voies spéciales et durables puisque la plus grande partie de son itinéraire a été construite sur du pergélisol (sous-sol gelé en permanence) Bon durable, durable… avec le réchauffement du climat… C’est pas si sûr. C'est comme l'Amour... on a dit "amour toujours" et puis un jour...
06:00 Publié dans Géographie | Lien permanent | Commentaires (0) |
06/11/2007
Bouchon
Sur l’autoroute A40, il y a deux tunnels après Bellegarde en direction de Lyon. Dimanche dernier, on circulait sur la file de gauche dans les deux tunnels ce qui a provoqué un bouchon de plusieurs kilomètres de 10 heures du matin à six heures du soir avec une perte d’environ une heure par automobiliste. Eh bien figurez-vous qu’il n’y avait pas de travaux sur la file de droite. On avait juste laissé les séparations du vendredi au lundi.
Pour les usagers c’est du temps perdu, pour la planète du gaspillage de pétrole, mais, soyez rassurés, pour les actionnaires de l’APPR, la société des autoroutes Parie-Rhin-Rhône aucune perte. On a tous payé nos 13 euros 70 pour faire les 115 kilomètres qui séparent les deux péages entre Genève et Lyon. C’est ma nouvelle rubrique « vive le libéralisme. »
07:50 Publié dans Libéralisme | Lien permanent | Commentaires (0) |
04/11/2007
Croissance
La MJC de Saint-Julien en partenariat avec L'Université Populaire de Savoie organise chaque premier lundi du mois alternativement un café philo et un café actu’L.
Lundi 5 Novembre – 20 heures - Café Actu’L
En préparant cette présentation, je tombe chez mouvements.info sur:
En 1973, la revue la Nef publiait un dossier sous le titre « Les objecteurs de croissance ». Parmi les signataires, René Dumont, bien sûr, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, Michel Rocard et… divine surprise : le grand Jacques.
Jacques Attali, point encore conseiller de Mitterrand et encore moins de Sarkozy, refusait l’équation devenue « incontestable », croissance = progrès social : Un mythe, savamment entretenu par les économistes libéraux, selon lequel la croissance réduit les inégalités.
Etonnant ce monsieur Attali. Un affairiste, selon sa bio dans Wikipédia, mais un affairiste très prolixe. En 2007, il a déja publié:, trois livres. Il reste deux mois et le rapport à Sarko est fini. Courage Jacques et au boulot!
- Dictionnaire amoureux du judaïsme - Editions Plon
- L'Avenir du travail - Editions Fayard
- Gandhi ou l'éveil des humiliés - Editions Fayard
05:10 Publié dans Au fil de la toile | Lien permanent | Commentaires (1) |
02/11/2007
Une époque
Faut dire aussi que c’était une époque
écrasante
une époque pesante
une époque qui ne valait d'ailleurs
que par son pesant
son pesant d'or
une époque qui allait - pensez –
jusqu'à poser des impôts sur les fenêtres et les portes
dès qu'elle voyait une embouchure
ne pensait plus qu'à l'emboucher
de peur que l'on s'envole
que l'on s'envole aux ouvertures
une époque qui ne pensait qu'à
entasser toujours et toujours
qu'à entasser ses francs
ses francs lourds, ses euros.
une époque qui ne pensait qu'à bouffer
qu'à avaler sans mâcher
qu'à s'empiffrer
qu'à s'empiffrer et qu'à grossir
grossir
quantité
la rassurait cette obèse cette engrossée
bref
une époque qui confondait pro-gres-ser
et en-grais-ser
une époque à ce point lourde
à ce point dingue
à ce point lourdingue
que tout ce qu'elle comptait d'un peu léger
d'un peu volatile
et en particulier les idées
les idées des hommes de qualité
depuis longtemps s'était envolé
là-haut très haut dans les airs
et tournoyaient
tournoyaient sans cesse
et sans cesse à s'en faire péter la caisse
annonçant pour demain peut-être
le règne enfin retrouvé de la grâce
de la grâce
de la grâce éolienne du pollen
et de la légèreté
de la légèreté des idées qui passait pour l'instant
bien au-dessus
de la tête
de la grosse tête vide de la planète
qui en bas dans ses gros gros sabots plombés
s'en allait inquiétante émouvante
se perdre tel un monstre d'épouvante
dans les boues glissantes de sa
destinée.
04:25 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (2) |