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11/03/2007

RH et NTIC

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Ressources

Humaines

et NTIC

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Avant que ce blog ne fasse le mardi 13 mars, la chronique de Brigitte Patient sur RSR1, Radio Suisse Romande la Première, revenons aux origines de ce blog. On se souvient que cette chronique se proposait, avec bonne ou mauvaise humeur, de donner les dernières nouvelles de la ressource confrontée à un monde devenu mondial et parfois même immondial.

Qu'est devenu l'homme ? se demandait déjà mon maître Alexandre Vialatte... Il prétendait que: "L'homme est un animal à chapeau mou qui attend l'autobus 27, au coin de la rue dela Glacière." Ce n'est plus le cas, l'homme n'a plus de chapeau, il est au travail, quand il a un travail, et il est devenu une ressource.

Autrefois, l’homme avait un directeur, une sorte d'autocrate qui gérait la matière humaine n’importe comment. Ces temps sont dépassés ! Aujourd’hui, la ressource à un manager qui gère un groupe de ressources en technocrate avisé, et ça change tout ! Le manager dispose d’engins puissants, d’instruments de mesure sophistiqués. Il utilise un tableur, une base de donnée, des Balance Score Cards, des outils modernes…

Il se fait aider dans sa tâche par un DRH, le directeur des ressources humaines. Une ressource spécialisée dans la gestion des ressources. Le DRH, grâce à des outils encore plus puissants, bourrés de nouvelles TIC, choisit les meilleurs candidats, les plus performants pour l’entreprise. Les ressources ainsi choisies sont sinon choyées du moins encadrées. Le DRH les mesure en permanence. Qu’une baisse de régime survienne et il recharge les batteries sans attendre grâce à une formation appropriée, un training ad-hoc.

Plus de hasard. Le DRH veille !

Pourquoi parler des NTICs, les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication? Parce qu'aujourd'hui,les NTIC sont essentielles à l’avenir de la ressource.

La ressource, est interconnectée, branchée sur l’actualité. Les NTIC sont sa nouvelle marotte. « Demandez les nouvelles TIC ! » Derrière son écran, l’homme nouveau profite, use et abuse des Technologies de l’Information et de la Communication, la ressource nouvelle grimace de bonheur !

Si les NTIC ont conquises l’homme, elles gagnent aussi la femme. Comme l’homme, la femme est devenu une ressource. La ressource est asexuée, sauf dans certains cas de harcèlement que nous étudierons un autre jour.

En principe, la ressource nouvelle travaille moins que l’homme ancien. Elle vit à l’heure des RTT. Elle profite de son temps libre. À la maison, dans la petite pièce du haut, elle se contorsionne sur sa chaise de bureau, face à son écran plat de 17 pouces, à côté de sa borne ADSL. De cette chaise, elle communique avec le monde entier. Elle est très fière d’avoir mis au point une si belle installation… Cela n’a pas été sans mal… Mais aujourd’hui, ça marche. Depuis ce poste stratégique, elle constate avec satisfaction que le niveau de son compte en banque est au-dessus de l’étiage. Elle pourrait voyager. Elle consulte l’horaire des trains. Elle crée un Blog. Elle commande ses capsules de café Nespresso, livrées sans frais de port. Le bonheur est à sa portée !

Et pourtant rien ne va plus dans le monde de la ressource…

18:20 Publié dans Ressources | Lien permanent | Commentaires (6) |

09/03/2007

Guerre

medium_guerre.JPG.

Pladoyer

pour

une guerre

bien faite

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J’adore, en rentrant du boulot, ouvrir un de mes recueils de chroniques de Vialatte au hasard... Et ce soir, je tombe sur:

« On dit que les guerres ne servent à rien. C’est parce qu’on a la paresse de les faire. Ou pour se donner l’air penseur. Mais en réalité c’est une très vieille idée… »

Ceci rappelle la phrase bien sentie de Von Moltke, le massacreur de génie, prussien de la guerre de 1870 ou de son neveu le joyeux drille qui commandait l'armée allemande en 14-18…

« La guerre est sainte, d'institution divine. Elle entretient chez les hommes tous les grands, les nobles sentiments, l'honneur, le désintéressement, la vertu, le courage, et les empêche en un mot de tomber dans le plus hideux matérialisme. »

Ceci m’amène à une lettre de Boris Vian au Vice-Curateur du Collège de 'Pataphysique sur les truqueurs de la guerre.

« Mais, quoi !...à chaque guerre, le même phénomène navrant se reproduit : on engage, en masse, des amateurs. La guerre, pourtant, ce n'est pas n'importe quoi ; c'est fait pour tuer les gens et ça s'apprend. Or, que se passe-t-il ? Chaque fois, dans les deux camps, au lieu de confier à des mains professionnelles l'infinité de tâches délicates qui concourent à la réussite des belles campagnes, on embauche des milliers de manœuvres non spécialisés et on les fait instruire par des guerriers professionnels âgés ou de grade inférieur, donc qui ont raté une guerre précédente. Comment veut-on que l'esprit des recrues — et certaines ne demanderaient pas mieux que de se dévouer à la cause de la guerre — acquière les qualités nécessaires à la réalisation parfaite d'une guerre idéale ? (…)
Qu'on me croie : le jour où personne ne reviendra d'une guerre, c'est qu'elle aura enfin été bien faite. Ce jour-là, on s'apercevra que toutes les tentatives avortées jusqu'ici ont été l'oeuvre de farceurs. Ce jour-là, on s'apercevra qu'il suffit d'UNE guerre pour effacer les préjugés qui s'attachent encore à ce mode de destruction. Ce jour-là, il sera, à jamais, inutile de recommencer. »

08/03/2007

La guerre des bouts

medium_oeuf.jpgPetits

et

gros

bouts

des

ordinateurs

Selon que les processeurs d'ordinateur traitent les nombres de gauche à droite ou de droite à gauche on les appellent "big endian" ou "little endian", en français "Grosboutiste" et "Petitboutiste". Jusqu'à qu'on se mette d'accord pour échanger des informations, (avec Internet) sur l'approche grosboutiste, la guerre faisait rage. Cette guerre avait déjà été imaginée par Jonathan Swift en 1721 dans les Voyages de Gulliver:

>Ces deux formidables puissances (Lilliput et de Blefuscu.) ont été engagées pendant trente-six lunes dans une guerre opiniâtre... Tout le monde convient qu'il faut casser les œufs par gros bout ; mais l’aïeul de Sa Majesté, alors qu’il était enfant, eut le malheur de se couper un des doigts en cassant un oeuf ; sur quoi l’empereur son père ordonna de casser leurs œufs par le petit bout. Ceci provoqua six révoltes, dans lesquelles un empereur perdit la vie... Onze mille hommes ont préférés la mort à l'idée de casser leurs œufs par le petit bout.

Plusieurs centaines de gros volumes ont été écrits et publiés sur cette matière... Et pourtant ceci n'était qu’une interprétation du texte : "Que tous les fidèles casseront leurs œufs au bout le plus commode. On doit, à mon avis, laisser décider à la conscience de chacun quel est le bout le plus commode, ou, au moins, c’est à l’autorité du souverain magistrat d’en décider."

...une guerre très sanglante a régné entre les deux empires pendant trente-six lunes, guerre dans laquelle nous perdimmes quarante gros vaisseaux et moult petits vaisseaux ainsi que trente mille de nos meilleurs matelots et soldats ; la perte de l’ennemi, ne fut pas moins considérable...<

02:55 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4) |

07/03/2007

Uqammak

                                        medium_Nuna8.JPG

medium_Nuna4.JPGOn envie tous l’homme de cinquante ans qui va monter vers ce pays d’en haut de la mémoire, ce pays plus haut que le Mont-Blanc, plus loin que le rêve. Le pays dont les symboles sont le lagopède blanc, le chien malamut et la saxifrage pourpre. Ce pays qui veut marier le développent durable et Internet, attirer le tourisme et protéger la chasse à l’ours et au bœuf musqué. C’est bien ! Avec un bémol tout de même : mercredi, sur Nunavut.com, il faisait -12 à Iqaluit, la capitale, au sud du pays, jeudi il faisait -18 et samedi on en était à -33 Celsius. On rappelle que c’est à -40 que les degrés Celsius rejoignent les Fahrenheit et que les bottes du pécheur se prennent dans le même bloc de glace que le saumon. C’est vrai que c’est en été que l’homme de cinquante ans se rendra au Nunavut. Et bien, ce n’est pas une raison. Au lac Hazen, au nord, dans le parc national d’Ellesmere, là où les truites sont si nombreuses qu’elles doivent jouer des nageoires pour pouvoir rester dans l’eau, eh bien au lac Hazen, il y a des étés où la glace qui entoure les poissons ne fond pas totalement.
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 medium_Nuna4.JPGEn général l’habitant du Nunavut n’est pas un Uqammak, un beau parleur en inuktitut. Seuls les vieux racontent des histoires d’igloos qui volent, de belle-mère qui se transforme en Narval, de Sedna, la déesse de la mer, qui dressa ses chiens à tirer si fort sur les îles que finalement le Nunavut devint presque un pays. Les vieux, quand ils se mettent à raconter des histoires de lacs qui débordent de truites, de saumons gros comme des pickups, on les arrêtent tout de suite, c’est qu’ils ont fait leur temps. Avant cette date fatidique, on souhaite donc à l’homme de pouvoir raconter encore quelques bien belles histoires de pêche. 
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                          F I N 
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02:10 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (2) |

06/03/2007

L'homme au Nunavut

medium_Nuna4.JPGDonc l’homme au bout du rouleau se dit qu’il est temps de faire un dernier voyage. Un dernier pour précéder le suivant, l’ultime, qui lui-même sera suivi d’un autre vers une de ces Mecque des salmonidés. La force de l’homme, le vrai, le chasseur, le pêcheur, l’homme du bush savoyard, le maglanchard élevé à Novel, tient dans sa capacité à fabriquer des rêves  Pourtant, avant de partir pour ses hauteurs sub-polaires il serait bon que l’homme se pose les questions essentielles : pourquoi partir si loin alors que la cinq diffuse des reportages si instructifs sur les émissoles (J’aime bien parler des émissoles  parce que  les émissoles font chercher dans le dictionnaire et que selon moi, et l’homme le sait bien, il n’y a pas de plus grande volupté que de chercher dans un dictionnaire. Sans compter que les amours de l’émissole, ça fait un peu rêver).
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medium_Nuna4.JPGPourquoi donc le Nunavut ? Pourquoi aller si loin ? Alors qu’il n’est rien de tel pour parcourir le monde que de regarder chez soi… ou même de la fenêtre de chez soi ? C’est Chirac qui a apporté la réponse. A peine le Nunavut est-il devenu indépendant, le premier avril 99, que le président, est parti visiter ces artistes premiers et célébrer l’amitié franco-nunavukti à grands coups d’alcool de grain ou de pomme de terre. Donc, l’homme veut partir sur les traces de son président. Ça se comprend ! C’est courageux de la part de l’homme de suivre un si prestigieux précurseur. Pas seulement à cause de l’ours blanc. Non, surtout à cause de la culture et de la philosophie. Il est difficile pour l’homme blanc d’acquérir la Qaujimajatuqangit, c’est à dire la connaissance profonde de la culture inuit, il est encore moins évident de se frotter à l’isuma, ce concept inuit, si philosophique et si proprement inouï.
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 L’isuma, c’est l’essence même de l’être. Cette essence que seul l’homme adulte, chasseur et pêcheur, peut espérer atteindre un jour, vers la cinquantaine, après bien des sacrifices. Il lui faudra par exemple s’initier au patois des baleines. Il lui faudra trouver la mouche gris-perle, celle du petit temps pluvieux au bord d’une  eau à peine liquide, cette mouche que le saumon, un autre jour, sous un ciel plus guilleret, aurait dédaigné avec morgue, avec au bout du bec son petit sourire moqueur si énervant pour le pêcheur.
 

medium_Nuna3.JPGA suivre...

05/03/2007

Les 50 ans de l'homme

Naarjuk me demandait ce qui m'avait fait m'intéresser à l'Inuktitut, la langue des inuits. QUestion qui m'a donné envie de ressortir ici un texte écrit en 2001 pour les 50 ans d'un copain.

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Les cinquante ans de l’homme.

Après avoir escaladé le Mont-Blanc, déployé des kilomètres de soies en forme de  sinusoïdes, posé des millions de mouches artificielles sur les eaux froides des pools irlandais et québécois, puisé toutes sortes de salmonidés suite à des batailles épiques, finalement l’homme arrive à cinquante ans. C’est un évènement bien banal si l’on songe  que l’homme a déjà connu les cinquante ans de Jeanine, de Christian, de Lulu, Michèle, René, Raymonde, de Jean-Jacques et d’Andrée, Gilbert, de Michel et Jean, de Joël et Catherine. La quinqua-mania est frénétique, on n’en sort plus, bientôt ce sera Michèle-e, Josie, Hélène, Roselle... Les demi-siècles s’accumulent sans répit jusqu’à former des millénaires.

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On sait qu’à cinquante ans la femme se sent encore jeune et pleine d’avenir alors que l’homme se voit au bout du rouleau, usé, juste bon à regarder des documentaires animaliers sur la cinq. Il nous faut vivre avec cette inégalité profonde. Même sans fumer, même en arrêtant le Côtes du Rhône et le Lagavullin, il n’y a rien à faire, notre durée de vie sera plus courte. Ceci sans même compter que, à jeun, notre perception de l’inexorable finalité de l’homme est plus vive que celle de nos compagnes. Cette fatalité de la caisse en sapin nous pousse à toutes les extrémités. Bon restons gais, ainsi que le veulent l’homme et le lieu.

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D’ailleurs un proverbe Inuit ne dit-il pas : « c’est dans ses nuits les plus sombres que l’homme fait ses rêves de pêches les plus riants. » On ne parlera jamais assez de la sagesse du Nunavukti qui est aussi profonde que ses rivières sont glaciales et ses lacs poissonneux. C’est pourquoi les mauvaises langues qui prétendent que l’homme se rend au Nunavut pour la gaudriole, devraient réfléchir. Non, l’homme se rend au Nunavut pour y trouver la sagesse et un sens à sa vie. D’ailleurs il existe un autre proverbe en langue Inuktitut qui dit : « C’est dans la force de son âge que l’ours polaire fait ses plus belles pêches. Il ne se soucie plus du piaillement des otaries qui se prélassent sur la banquise. »

medium_Nuna3.JPGA suivre...

02:45 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (2) |

03/03/2007

Numération Bibi

medium_Bibi-binaire.2.jpgBobby

Lapointe

Matheux

Humoristique

La table des caractères Inuits m'a fait penser au système bibi-binaire de Boby Lapointe.

La numération Bibi est une application du système hexadécimal d'usage courant en informatique. Parce que seize peut s'écrire "2 exposant 2, exposant 2" don Bi-Bi-Binaire.

Boby Lapointe a inventé la notation et la prononciation de seize chiffres. À l'aide de quatre consonnes et de quatre voyelles, on obtient les seize combinaisons nécessaires :

HO, HA, HE, HI,

BO, BA, BE, BI,

KO, KA, KE, KI,

DO, DA, DE, DI.

Pour définir un nombre, il suffit d'énumérer les chiffres qui le composent. Exemple : en Bibi, le nombre 2000, qui se traduit, en hexadécimal, par 7D0, est appelé BIDAHO.

Bobby Lapointe aurait aimé nous entendre, chanter en " Bibi " les tables de multiplications : HE fois KO = HA HO / BE fois BE = HE KE / KO fois KA =  BO KO / DO ...

Pour la petite histoire, Boby Lapointe, le jour où il a finalisé son code, rentre chez lui et offre un bijoux à sa fiancée, Colette, en lui donnant le nombre suivant:

584 623 705 671

Convertit en bibinaire, on trouve donc :
KOKOHADEBOKADODEBOBY. « Coco a de beaux cadeaux de Boby. »

Exercice: Combient font HABI x HABI ? et HABI + HABI

Compteur BIBI

 

15:57 Publié dans Textes | Lien permanent | Commentaires (4) |