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19/12/2006

Parfum 19

medium_PdA.JPGParfum d'avent

 

Jeudi 18 décembre

Finalement, hier soir, j’ai passé la soirée à parcourir les nouvelles, les blogs officiels et les autres. On sent bien chez les officiels une volonté de minimiser la fièvre acheteuse. Il faut dire que cela vient casser les efforts du gouvernement qui depuis quatre ans se vante d’avoir contrôlé et même passablement réduit la consommation. Ce qui semble curieux, c’est que cette surexcitation des acheteurs ne touche que certains centres commerciaux. Dans ces endroits on a assisté à de vraies scènes d’hystérie collectives, des familles avec quatre caddies pleins à ras bord de jouets… On raconte des histoires croustillantes de gens qui se battent pour le même paquet comme au vieux temps des soldes, il y a dix ou quinze ans.


Bref, après toutes ces dépêches et articles, j’ai dû aller chercher Christèle au travail, il n’était pas loin de onze heures et elle avait peur de prendre le bus. Par contre elle n’a pas eu peur de copier tous les documents du projet Féro sur le site Gstore que je lui ai ouvert. Elle m’a expliqué qu’elle avait encrypté et compliqué le cheminement des fichiers de manière telle que le plus fin limier ne s’y retrouvera pas.

Bien vu la manœuvre !…

Surtout qu’en sortant elle s’est fait fouiller par le gardien de nuit qui a dû faire venir une collègue en constatant que le sac et la sacoche de Christèle ne contenaient pas ce qu’il cherchait. On ne rigole pas avec les contrôles chez Biomol.
Sous des dehors frêles, cette fille ne manque pas de cran. J’avoue que j’en ai encore des frissons. Je ne crois pas que j’aurais été capable d’en faire autant. On en avait un peu parlé et hop, elle l’a fait. Arrivée à la maison, elle était épuisée et s’est endormie comme une souche.

Je ne sais pas si nos anges gardiens se sont faits plus discrets mais je ne les ai pas aperçus hier soir ni dans le rétro de la voiture ni devant la maison.

Parfum d'Avent - Voir le résumé pour ceux qui ne veulent pas tout lire.

03:00 Publié dans Parfum | Lien permanent | Commentaires (0) |

18/12/2006

Citations

medium_cueco.jpg[Cueco - Hommes rouges II]

Un entretien avec Henri Cueco à Pau Video.

Deux citations de Cueco:

“ Il existe, un type de regard sur les objets, un regard flottant et actif, intense parfois et surtout sans finalité particulière qui s’apparente peut-être au regard…des mystiques. Autant qu’il puisse se maintenir en l’état, flottant, parfumé, incertain, caressant, sensoriel, indéfini, vacant, étonné, voire parfois sur les frontières du vertige, ce regard avant qu’il ne nomme, ce savoir est singulier. Il s’apparente au savoir enfantin d’avant le langage qui en éveillant la peur, provoque la curiosité et le désir…

L’originalité du regard du peintre tient au fait qu’il s’intéresse au-delà de la fonction des objets, comme les linguistes le firent pour le langage et la langue, à un au-delà du sens.”

 

Et une citation de Thierry Vernet - Voir chez JLK


« Mille distractions nous sollicitent. La radio, le bruit, le cinéma, les journaux Autrefois on devait être face à face avec son démon, on devait patiemment élucider son mystère. Maintenant, vite, entre deux distractions, on doit tout dire, avec brio de chic, faire son œuvre en coup de vent. A moins… à moins de résister aux distractions ».

17:15 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (3) |

Parfum 18

medium_PdA.JPGParfum d'avent

 

Mercredi 17 décembre

Je mettrais une virgule après Christèle pour éviter qu'elle ne soit imbibée :-) ou je tournerais la phrase autrement.
après avoir déplié le mouchoir en papier que m’a confié Christèle, à peine imbibé de Férociné.

Quand je suis arrivé à la maison à 19 heures, Christèle n’était pas rentrée. J’ai appelé au bureau, elle m’a répondu d’une petite voix fluette qu’elle serait très en retard. Du coup je l’ai attendue en faisant des mots croisés et en brassant dans ma tête ces histoires de parfums bizarres qui transporte Dieu sait quoi... et puis j’ai ouvert ce journal.

Le torchon brûle entre mon patron et son neveu. Hier, ils ont tous deux été pris d’une frénésie de consommation. Ils veulent remeubler le bureau de fond en comble… L’ennui pour eux c’est qu’ils n’ont pas du tout la même idée sur ce qu’il faut acheter comme fourniture. Cela leur a pris très peu de temps après avoir déplié le mouchoir en papier que m’a confié Christèle, à peine imbibé de Férociné. J’avais soigneusement retenu ma respiration, j’ai déplié le mouchoir et puis je suis précipitamment parti en clientèle.

Aucun doute, c’est drôlement efficace ce produit… d’après ma chérie, il y avait des poils de microgrammes dans ce mouchoir.

C’est dommage parce que les soirs où j’ai envie d’écrire dans mon cahier, Christèle m’attend au lit et donc je bâcle… et ce soir où j’aurai le temps, je ne sais déjà plus quoi dire. Toutes mes pensées reviennent sur cette molécule du diable et j’avoue que je n’ai aucune idée sur ce qu’il faudrait faire.

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02:55 Publié dans Parfum | Lien permanent | Commentaires (2) |

17/12/2006

Cueco

medium_CUECO4.jpgCe livre nous raconte une histoire vraie. Il y a trop d’humanité dans le personnage du jardinier pour croire que Cueco ait fait preuve ici de beaucoup d’imagination. Lui, le peintre ne se dévoile pas beaucoup, sauf par sa manière de poser les questions.

Au début, ils s’apprennent : le contact est un peu laborieux, et puis ça vient tout seul. Un sujet en amène un autre : les carottes, la vie, les citrouille, la mort, les poireaux, la jalousie, les haricots, l’art, les petits pois, la maladie, les groseilliers, les voyages. Ils cultivent leur jardin, au propre et au figuré.

Un dialogue allègre, inattendu, taquin, simple et vrai. Il évolue - comme l'amitié - d'une certaine raideur à une tendresse confiante, à un abandon mutuel assez déchirant. Sous prétexte de parler des salades (" ah ! une belle salade "), des poireaux (" si je les arrose pas, je vais les trouver avec un pompon au bout de la tige "), des citrouilles (" les citrouilles, pour moi, c'est le plaisir de les voir venir "), ils parlent de la vie, de la mort, de la jalousie, de l'art, de la maladie, du bonheur, des voyages, de l'argent des rêves et des peurs. Ça coule de source. C'est bienfaisant, réjouissant et plein de malice.

Jean Becker est en train d'en faire un film avec Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin. Sortie mi-2007.

Extrait.
- Il s'est rien passé cette année à Nice ?
- La femme a attrapé un coup de ciel.
- Elle s'est déshabillée?
- La voisine lui avait prêté un maillot et elle s'est mise au fourneau, sur le sable. Moi, j'avais gardé le gilet de peau et le pantalon. Le soleil me fait bouillir la peau et après je peux plus dormir.
- Elle a pris un coup de soleil?
- Elle en avait perdu l'habitude. Elle a l'air d'être née à Tourcoing à force de vivre enfermée aux HLM... (la femme est algérienne) Elle s'est allongée sans bouger trois jours de suite et le troisième jour t'aurais dit une photo à l'envers.
- Elle a pelé?
- Non, mais ça lui donnait un genre cinéma... On s'est dit qu'il valait mieux arrêter : aux HLM, on se serait fait moquer de nous. On est restés les derniers jours dans la chambre. On l'a mise à blanchir, stores fermés. Il en est un peu resté. Les voisins ont rien dit.

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Parfum 17

medium_PdA.JPGParfum d'avent

 

Mardi 16 décembre

Christèle a été convoquée une nouvelle fois par son chef qui voulait savoir si elle m’avait parlé du projet Féro. Elle dit qu’elle a menti du mieux qu’elle a pu… Le problème c’est qu’elle est très peu douée pour cet exercice.

Plus inquiétant, sa copine Evelyne lui a aussi posé des questions inquisitrices sur ce sujet.

-- Parce qu’Evelyne est au courant du projet Féro ?
-- Pas dans le détail. Elle sait juste que la direction veut garder la confidentialité et elle a dû entendre deux ou trois choses.
-- Pas venant de toi, j’espère ?
-- Non. Mais ce qui m’inquiète c’est qu’on aurait dit qu’elle voulait me tirer les vers du nez.
-- Quel serait son intérêt ?
-- Je me demande si elle n’a pas une aventure avec le responsable du groupe.
-- Tu ne lui as rien dit. Tu es sûre ?
-- Aujourd’hui non, mais je ne suis pas trop sûre de ne pas avoir trop parlé ces derniers temps avant que tout cela ne devienne aussi tendu…

Je ne l’aime pas trop cette fille. Je n’ai pas confiance, c’est le genre de fille superficielle et un peu avide. D’un autre côté, je comprends que Christèle ait eu besoin de se confier à quelqu’un…

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16/12/2006

Parfum -16-

medium_PdA.JPGParfum d'avent

 

Lundi 15 décembre
 
Cette fois j’en suis sûr, nous sommes suivis. Christèle m’a appelé au bureau pour que nous mangions à midi ensemble. Cela nous arrive très rarement, uniquement si je dois me rendre dans son coin, il y a trop de distance entre nos deux bureaux et ce n’est pas possible d’y aller en bus.

Elle ne voulait pas qu’on parle qu téléphone.

Ce qui m’inquiète c’est que l’on a dû mettre la puce à l’oreille de nos anges gardiens car à mon avis on a chacun le notre. Je n’ai pas voulu en parler à Christèle pour ne pas l’affoler mais j’en suis sûr, on est filé tous les deux.
 
Christèle voulait me voir pour m’expliquer qu’on l’avait, le matin même, déchargée du projet Féro pour la mettre sur une nouvelle recherche dans un domaine totalement différent. Elle qui souhaitait il y a peu changer de job pour sortir de l’hyperspécialisation dans laquelle on la cantonne, était toute inquiète. J’ai fait de mon mieux pour la rassurer, ce soir elle semblait plus calme… nous avons réussi à ne pas reparler de tout cela. J’écris vite ces lignes avant de la rejoindre sous la couette.

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15/12/2006

Biobricolage

medium_Igem.JPG«Mon labo organise une équipe pour IGEM, qui est une compétition de génie génétique ayant lieu à l'université MIT à Boston chaque année. En deux mots, c'est la "biologie synthétique".  Les organisateurs de la compétition nous fournissent des bactéries et de l’ADN codant pour certains gènes (par exemple, une protéine fluorescente ou un acide aminé), et le but est d’en créer quelque chose… n’importe quoi… de « cool ». Veuillez aller aux liens à gauche pour en savoir plus…
La suite…

Voilà pour les amateurs c’est à l’université McGill… Naguère les étudiants faisaient des concours de robots, aujourd’hui ils jouent à bricoler des molécules vivantes, nul doute que demain, tel Frankenstein, ils fabriqueront des créatures à visage humain.

On peut s’en inquiéter, moi ce qui me tracasse c’est qu’il n’y a aucune université française sur les 40 qui jouent à ce grand jeu de mécano des molécules.

• réflexion sur la biologie de synthèse chez dvanw

14:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (1) |